Une journée d'un assassin.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 6:45:31 (#1272424)

Myridis ferma silencieusement la porte de l'échoppe dont il sortait. Il avait encore dû faire l'acquisition d'un parchemin pour se rendre sur l'Ile d'Arakas. Bon sang qu'il haïssait cela!

Il marcha rapidement vers l'auberge. Il demanda une chambre au tenancier, qu'il obtint. Trop lentement à son goût. Son affaire ne pouvait souffrir aucun délai. Il gravit l'escalier, entra dans la pièce sale à l'odeur de moisi, et ferma la porte à clef derrière lui.

Alors seulement il retira son heaume. Il tourna la tête et tomba nez-à-nez avec son reflet sur la pièce de métal polie qui servait de miroir, posée le long du mur sur une table en bois grossièrement taillé. Il s'attarda sur son propre visage. Une fois encore, il regardait ce qui rendait chaque jour sa tache si pénible: ses yeux.

La marque de Feyd qu'il portait au front ne l'avait jamais véritablement gêné. Elle se camouflait aisément derrière ses cheveux, son heaume, un diademe ou une couronne quelconque. Jamais quelqu'un n'avait vu cette marque lorsqu'il la cachait. Mais ses yeux... Don ou malédiction? Caprice de la nature? Il était né avec les yeux rouges.

Son statut d'assassin de l'Ordre de Feyd lui imposait la plus grande discretion. Il avait pris l'habitude de se travestir pour quitter l'Ile Maudite. Il avait toujours dans son sac un manteau quelconque pour remplacer son armure déjà vieillie, et un couvre chef pour masquer la marque de Feyd. Aucun opposant à son Ordre n'avait jamais su quel visage portait l'assassin. Et quand il apparaissait à visage découvert sur les Terres Royales, il ne prononcait ni ne laissait jamais prononcer son nom.

Le jour même, il avait vertement réprimandé son filleul, le fils de Leank et Chloé, pour avoir prononcé son nom en pleine ville de Silversky. Certes ils étaient dans le cimetière, loin de tout passage. Mais la prudence était une manie qui l'avait par trop souvent sauvé, et l'anonymat était sa meilleure arme. Il avait fait peur à l'enfant. Il savait qu'il ne recommencerait plus.

Mais ses yeux... C'était une marque distinctive si difficile à cacher... Si jamais jamais quelqu'un les apercevait sous son heaume... La chose était difficile, mais possible. Cela l'angoissait...

Il balaya du bras le morceau de metal qui tomba par terre avec fracas. Il n'etait nul temps de telles lamentations. Encore une fois, il avait à faire, et au plus vite.

Il tira de son fourreau la lame qu'il utilisait chaque jour et l'examina à la lumière. Il n'avait pas rêvé. Elle était fêlée. Il lui fallait la faire réparer au plus vite.

Il se changea rapidement, et ramassa le morceau de métal par terre. Il s'y regarda, pour vérifier que son diademe était bien ajusté et dissimulait parfaitement la marque de Feyd. Il se contenta alors de dévérouiller la porte, et récita maladroitement la formule inscrite sur le parchemin. Il était à LightHaven.

Il traversa rapidement la ville. Les gardes ne lui prêtèrent aucune attention. Une journée de plus en sécurité derrière son anonymat... Cela pouvait-il durer? Il sortit de la ville par l'Ouest, et entama sa marche vers la maison du forgeron, Lance Silversmith. Il ne pensait plus qu'à sa lame.

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 7:04:42 (#1272438)

Elle avait dû passer comme une voleuse devant Grioresh pour prendre cet anneau au fond du coffre. La jeune guerrière, une fois au calme, regarda ses possessions. L'épée de la nuit, le parchemin et l'anneau... Pour les pièces d'or, les gobelins avaient été généreux.

Ezaathe se mit en route vers la forge du nommé Lance Silversmith. Le forgeron devait lui fabriquer une Lame Obscure.
Courir plutôt que marcher, se battre avec son art naissant.

Une fois devant le bâtiment, elle frappa doucement à la porte. L'homme l'accueillit avec une amabilité toute relative. La jeune femme déposa son arme, son bouclier et son heaume sur la table. Puis tendit les éléments au forgeron.

Elle décida d'attendre, assise sur un tabouret pas trop loin de la chaleur de la forge. Perdue dans ses pensées, seul le feu animant ses yeux noirs.
Elle espérait que Lance n'allait pas en avoir pour trop longtemps. Ezaathe déteste devoir rester calme et immobile dans un endroit inconnu.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 7:47:41 (#1272480)

Il ouvrit la porte de la forge sans autre forme de politesse. Il n'appréciait que peu la personne de Lance Silversmith, mais celui-ci faisait toujours un travail d'une qualité exceptionnelle. Il avait toujours recours à ses services plutôt qu'à ceux d'un autre.

Il allait saluer rapidement l'artisan, lorsque son visage se rembrunit. Il était déjà au travail, et une jeune femme semblait attendre, assise dans un coin.

Sans lui porter plus d'attention, il se dirigea vers Lance Silversmith et lui parla à voix basse. Oui, il effectuait une commande pour cette femme. Oui, il en aurait encore pour un moment. Non, il ne pouvait pas interrompre son travail. Non, il ne pouvait pas non plus le remettre à plus tard.

Passablement énervé, Myridis se demanda un instant ce qu'il devait faire. Attendre que Lance finisse son oeuvre bien qu'il fût sur les terres de la Baronnie, ou revenir plus tard. Cette dernière solution impliquait de repasser par une des villes de l'Ile, ou les Gardes étaient les plus nombreux et les plus vigilants. La forge, même si elle était fréquentée, était plus isolée.

Il opta donc pour l'attente, bien que l'idée même lui faisait horreur. Il avait une dague sous son manteau pour combattre le cas échéant, mais il préférait le combat à l'épée. Et son épée était inutilisable. Il se renfrogna et s'assit à même le sol, dos au mur qui faisait face à la jeune femme.

Il essayait de ne pas la regarder. En detournant le regard, il espérait que la couleur de ses yeux resterait assez peu apparente. Il posait cependant son regard sur elle, de temps en temps, fugitivement, lorsqu'il sentait qu'elle regardait ailleurs. Elle était belle. Ses yeux étaient aussi noirs que les siens pouvaient être rouges. Son arme et son armure étaient légères. Elle devait s'initier au combat. Aucun danger.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 7:59:07 (#1272491)

Doublon... *Andouille*

Par Kerberos Dark le 12/4/2002 à 8:00:26 (#1272494)

:lit:
:) :)

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 8:09:54 (#1272504)

Ezaathe se tourna soudain pour fixer l'homme assis à même le sol. L'aura qui l'entourait indiquait une puissance assez impressionante. Il pouvait certainement la tuer vite...
Pourtant elle n'avait pas peur. Elle n'aimait pas les humains, pour toute l'indifférence et les humiliations subies. Tout dans son attitude le montrait. Mais elle avait vu l'éclat des yeux rouges alors qu'il l'observait à la dérobée. Et pourquoi cherchait il à se dissimuler?
Elle prit la parole brusquement, son regard cherchant toujours à se visser au sien. Sa voix était feutrée, presque un murmure mais claire et franche.

Je n'aime pas plus que vous attendre. Surtout en compagnie d'un inconnu. Mais puisque vous ne semblez pas bien loquace, je vais me présenter en premier.
Ezaathe, jeune guerrière nouvellement arrivée en ce monde. Vous n'êtes pas obligé de répondre. Mais au moins l'un de nous deux aura été poli.

La jeune femme se retourna de nouveau vers Lance avec un sourire. Semblant ne pas attendre de réponse.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 8:29:52 (#1272532)

C'en était trop. Les contrariétés s'enchainaient. D'abord cette attente irritante. Ensuite l'insolence de cette jeune femme. Et enfin ce sourire narquois qu'elle affichait sur son visage. Il fulminait.

Ce qui l'agaçait sans doute le plus était ce sourire qui ne s'effacait pas. La jeune femme semblait savourer une victoire qu'elle ne savait meme pas avoir remporté. Lui savait. Il savait qu'il ne pouvait pas répondre, qu'il ne pouvait pas se présenter. Il se désintéressait au plus au point de la politesse. En revanche il lui était difficilement supportable de se faire ainsi moucher par une inconnue. Une inconnue qu'il dont il aurait pu effacer le sourire en d'autres lieux.

Mais pas ici. Pas à visage découvert. Pas devant le forgeron.

Il était impuissant. Il ne l'avait pas été depuis son arrivée sur les terres d'Althea.

Il ne réagirait pas. Ne répondrait pas. Ne chercherait pas Lance du regard pour demander une intervention de sa part. L'attente qui lui était difficile lui était devenue complètement insupportable.

Il tourna les yeux vers la porte et se leva. Il s'en approcha, l'ouvrit et sortit. Il n'avait pas pu poser le regard sur la jeune femme. Il la haissait autant qu'il l'estimait.

Par Crazy le 12/4/2002 à 8:31:02 (#1272534)

:lit:

:amour: ;)

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 8:43:07 (#1272555)

Au moment où l'homme sortait de la pièce, Lance tendait sa Lame Obscure à Ezaathe. La jeune femme paya le prix convenu et sortit après avoir pris ses affaires.

Le séraphe n'était pas encore loin. Son visage était toujours impassible. Elle savait parfaitement qu'elle n'était plus dans une sécurité toute relative. Mais elle ne put s'empêcher une dernière bravade en passant à côté de lui.

Lance pourra s'occuper de votre arme maintenant. N'oubliez pas mon nom : Ezaathe. J'espère avoir le plaisir de revoir vos yeux couleur feu un jour, sur un champ de bataille ou dans une taverne, peu importe. Au revoir.

La jeune femme s'éloigna tranquillement vers les montagnes du nord. Un sourire aux lèvres.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 9:21:20 (#1272662)

Il fallait qu'il se contienne. Il avait appris à ne jamais agir en écoutant ses pulsions. Il s'estimait humilié. Mais à bien y réfléchir, l'incident était mineur.

Il fallait faire réparer sa lame. Il ne pouvait de toute facon pas perdre plus de temps. Hors de question de la rattraper. La rattraper pour quoi d'ailleurs? Pour lui faire ravaler ce sourire? Il y aurait d'autres occasions.

Il revint dans la forge, avec un regard qui intimait à Lance l'ordre de se taire. Il aurait difficilement pu supporter un commentaire. Il posa son épée sur la table après l'avoir tirée de son fourreau. Il indiqua du doigt la fêlure au forgeron qui hocha la tête puis se mit au travail.

Il s'assit sur le tabouret qu'occupait précédemment la jeune femme et fixa le mur. Ses pensées s'agitaient à mesure qu'il reprenait son calme. Cette jeune femme possédait un aplomb qu'il ne connaissait à personne d'autre qu'à lui même. Si elle l'avait énervé, elle l'avait également impressionné.

Elle était novice dans le maniement des armes, mais cela s'enseignait. Un tel caractère était un don. Il fallait l'exploiter. Il fallait qu'il l'exploite.

Il était à présent parfaitement calme. Son sang froid avait repris le dessus. Il voyait clair. Cette jeune femme serait à ses cotés, ou ne serait plus. Il avait senti son potentiel. Il ne le laissera pas lui échapper.

Myridis profita du temps qu'il lui restait avant que Lance n'acheve son travail pour chercher un moyen de prendre une quelconque emprise sur cette Ezaathe. Il lorgna alors sur son épée pour constater l'état d'avancement du travail du forgeron. Il réprima alors un sourire.

Elle était désireuse d'apprendre un art qu'il maîtrisait parfaitement. Il lui enseignerait.

Lance venait de lui confectionner une Lame Obscure. Elle était repartie vers les montagnes... Allait-elle s'y entrainer? Les caves étaient nombreuses. Il lui fallait la rattraper avant qu'elle n'en pénètre une, si tel était son intention. Il avait déjà beaucoup de retard sur elle.

Il se tourna vers Lance et lui demanda de se hâter. Il avait presque fini répondit-il.

Lorsqu'il lui tendit l'épée, Myridis la remit rapidement dans son fourreau, déposa une bourse pleine sur la table et sortit. Lance avait largement de quoi se payer, et l'assassin n'avait plus le temps de faire le compte.

Il se pressa en direction des montagnes.

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 9:39:21 (#1272771)

Le chemin vers l'antre du nécromant Jarko lui était encore difficile. Les hordes gobelines ne cessaient de la ralentir. Elle tranchait dans le vif, découpant, décimant froidement, améliorant le plus possible sa technique de combat. Elle devait apprendre vite et bien, chose pas si facile que ça.

Au bout de plusieurs minutes de combat, elle put enfin prendre un peu de repos. Essouflée et l'armure couverte du liquide visqueux généreusement répandu par les gobelins, elle observait les alentours.

Une silhouette se profila au loin. La jeune guerrière se redressa quand elle reconnut le Séraphin. Aucun sourire n'affleurait sur son visage rosit par l'effort. Elle savait pertinement que ses paroles pouvaient lui coûter cher.
Mais elle l'attendait de pied ferme, la main crispée sur sa piètre dague, loin de vouloir se taire même devant un guerrier aussi puissant.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 9:49:14 (#1272840)

Elle était vaillante. Il avait suivi sa trace sans difficulté. Les cadavres de gobelins lui indiquaient le chemin à suivre. Lorsqu'il l'apercut au loin, elle était en train de se relever, tournée vers lui. Il continua à s'approcher.

Elle était sur la défensive. Prête à combattre. C'était parfait. Il la convaincrait aisément. Il s'arrêta à deux mètres d'elle. Ses yeux noirs le fixaient. Elle avait le souffle court et tenait fermement son arme à la main.

Le fourreau dans lequel reposait son épée n'avait pas quitté sa main depuis son départ de chez Lance. Il le déposa à terre, entre eux, et demanda à la jeune femme si elle saurait manier cette lame.

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 9:59:07 (#1272886)

Une lueur brilla dans ses yeux quand elle vit l'arme au sol. Elle lui répondit qu'elle ne pouvait évidemment pas manier une telle lame. Penser le contraire aurait été de la prétention.

Mais peu importe le temps qu'il lui faudrait, elle pourrait le faire un jour, dit elle d'un ton assuré avec un sourire. Mais pourquoi cette question? Et pourquoi l'avoir suivie?

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 10:13:00 (#1272932)

Il s'agenouilla calmement et ramassa son arme. En se redressant, il planta ses yeux dans ceux de la jeune femme, comme elle l'avait elle même fait quelques heures auparavant.

Vous désirez apprendre le maniement des armes. J'en ai fait mon art. Je vous enseignerai.

Il n'en dit pas plus. Il espérait avoir suffisamment choqué la jeune femme pour qu'elle ne s'inquiète pas d'autres questions, comme les raisons qui l'avait poussé à lui faire cette proposition.

Il n'avait pas oublié ce qu'il avait décidé lors de son attente chez Lance. Il n'était pas résolu à lui laisser d'autres occasions de profiter de son offre. Elle allait accepter ou elle allait mourir. Il scrutait ses yeux, cherchant un début de réponse...

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 10:25:11 (#1272977)

Son sourire s'agrandit en l'entendant. Ses yeux ne quittaient pas les siens.

Je suppose que vous ne vous êtes pas déplacé ici pour me laisser le choix. Mais votre propostion m'intéresse. J'en serais presque flattée.
Pourtant je veux savoir les raisons de cette demande. Je ne suis pas en position de disons.. force. Mais je souhaite quand même savoir.

La jeune femme tentait de ne pas sciller. L'homme n'avait définitivement pas l'air commode et elle n'avait pas tant envie que ça de se retrouver avec cette fameuse lame en travers du corps.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 10:47:14 (#1273034)

Elle avait un caractère encore plus dur qu'il ne l'avait imaginé. Il la jaugea du regard. Elle devait avoir une vingtaine d'années. Il aurait cru avoir été suffisamment brutal pour la désarçonner.

Il ne voulait décidemment pas s'étendre. Il estimait ne pas avoir eu le temps de mûrir suffisamment son projet pour donner une réponse. Il lui aurait fallu être convaincant, et suffisamment évasif pour qu'elle ne cerne pas son but réel. Il reprit, d'un ton plus sec.

Ce n'est pas une demande. C'est une offre... Sans conditions. Vous avez pu deviner que la patience n'était pas mon fort.

Il craignait qu'elle ne résiste encore. Pour tenter de couper court à toute hésitation, il tourna les talons et commença à lentement s'éloigner. Si elle voulait apprendre, il lui fallait accepter vite.

Il savait qu'il prenait un risque. Si la jeune femme ne l'arrêtait pas, elle leur échapperait. A lui et à la sentence qu'impliquerait son refus. Qu'importe! Elle l'avait poussé dans ses derniers retranchements.

Il avait l'oreille dressée. Il attendait une réaction à mesure qu'il s'éloignait.

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 10:54:59 (#1273081)

Elle soupira en le voyant commencer à s'éloigner. Elle était un peu étonnée de son caractère... Elle ne savait rien de lui. Mais cette proposition lui semblait une chance à saisir. Et puis il était différent des autres et séduisant de surcroit ce qui ne gachait rien.

Attendez !! J'accepte votre... proposition.

Elle arrivait derrière lui en courant presque. Son ton était souriant. Elle ajouta dans un souffle...

Et puis j'aurais bien mes réponses un jour...

Par Ibuki Tribal le 12/4/2002 à 11:04:07 (#1273126)

Inhabituel... agreable a suivre :) :lit:

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 11:12:42 (#1273157)

Enfin! Elle lui avait donné du fil à retordre, et il savait que ça ne faisait que commencer. Mais le plus important était fait. Restait à effectivement l'entraîner. Pour le moment, il n'en était pas question. Il écourtait habituellement ses voyages loin de StoneHeim et celui-ci avait déjà été bien trop long.

Il se retourna vers elle. Il posa son sac à terre et s'agenouilla pour y fouiller. Il en sortit une dague. En se relevant, il posa une main sur l'épaule de la jeune femme. De l'autre, il lui tendit la dague, qu'il tenait par la pointe de la lame.

Prenez cette dague. Lorsque vous saurez vous en servir, retournez voir Lance. Vous lui direz que vous êtes prête, et lui indiquerez où vous vous entrainez. Je viendrai vous trouver et vous prendrai en charge.

Sans savoir pourquoi, il avait l'impression que pour une fois, toutes ces précautions étaient inutiles. Cependant, il était trop prudent pour ne pas les prendre. Il en serait quitte pour un nouveau voyage sur Arakas pour prévenir Lance. Il fallait maintenant qu'il parte.

Par Ezaathe le 12/4/2002 à 11:21:45 (#1273196)

Elle saisit la dague, la contempla un instant. Puis releva le visage vers lui, un sourire aux lèvres.

Vous ne serez pas déçu. Et vous aurez de mes nouvelles très vite. Au revoir.

Ezaathe s'éloigna d'un pas rapide vers les montagnes. Elle avait envie de s'entrainer encore et encore. Cette rencontre avait encore augmenté sa détermination. Et piqué sa curiosité au vif.

Par Myridis Dark le 12/4/2002 à 11:34:35 (#1273251)

Il ne répondit pas à ces dernières paroles. Il la regarda s'éloigner, content d'être arrivé à ses fins. L'heure était maintenant venue pour lui de rentrer sur StoneHeim. Là-bas, il pourrait tranquillement réfléchir aux prochaines dispositions à prendre. Notamment son père...

Comment allait-il prendre la chose? Myridis imaginait mal Kerberos acceptant sans sciller que son fils transmette son art à quelqu'un ne servant pas sa Maîtresse. Heureusement, personne n'avait vu ni entendu sa conversation avec Ezaathe. Il aurait donc les devants.

Après tout, la chance voulait peut-être qu'elle soit Haruspicienne? Balivernes. Il ne croyait pas aux coïncidences et devait se préparer à d'autres éventualités.

Le mieux serait sans doute d'attendre qu'elle le recontacte. Il en apprendrait alors plus sur elle. La réussite de ses desseins ne reposait que sur un élément: la jeune femme se devait d'être aussi discrète que lui sur leur rencontre. Il estimait qu'elle le serait.

Il récita maladroitement une formule que lui avait enseigné un des mages de l'Ordre, une des seules qu'il avait jamais pu retenir. Son esprit était toujours préoccupé par Ezaathe lorsqu'il apparut au temple de StoneCrest...

Par Maver|ck FPLI le 12/4/2002 à 12:20:18 (#1273347)

*devore* :)

Par Kerberos Dark le 12/4/2002 à 12:24:20 (#1273365)

Kerberos s'était plongé dès l'aube dans le travail. L'entraînement des disciples, les jugements de Feyd Ehlan rendus aux siens, les rapports des espions, et enfin le perfectionnement des Dons conférés par Feyd Ehlan, grâce lui soit rendue.

L'astre du jour avait abandonné sa course pour aujourd'hui, cédant la place à une lune gibeuse, présage de combats à venir. Le Champion dina frugalement et se détendit dans un bain brulant pour dissiper les tensions de la journée.

Son fils, assassin fidèle et impitoyable, manquait au rapport. Etrange que cela, eu égard à la personnalité de celui-ci. Peut être avait il eu quelque embûche en chemin, encore que rares auraient été celles capables de le retenir longtemps... Il ne s'était donc pas inquiété. Pas encore tout du moins.

Myridis serait envoyé quérir le lendemain par une patrouille. Si besoin, le Champion lui-même ferait preuve de dilligence. Alors ses explications se devraient d'être convaincantes, car il ne pouvait se permettre le moindre problème.

Sur cette pensée, le Champion alla partager la couche de son amante, recherchant dans les plaisirs fugaces de la chair la petite mort qui lui apporterait le sommeil. Demain sera un autre jour. Myridis attendra jusque là.

Par Chloé Mithror le 12/4/2002 à 12:29:37 (#1273399)

*adore* :lit: :lit: :amour: :amour: :amour: :lit:

Par Azulynn Kissous le 12/4/2002 à 18:32:48 (#1275290)

Impeccablement écrit et très agréable à lire, à quand la suite des aventures de ces deux-là ? ;)

Par Syris Soon le 12/4/2002 à 19:37:38 (#1275720)

Sombre, puissant, impérieux, cruel mais avant tout respectueux de ceux qu'il aime...
Tels étaient les mots qui trottaient dans la tête du jeune garçon lorsqu'il pensait à son parrain Myridis.

Il était certes aussi étrange que réservé, mais cette distance mystérieuse fascinait justement le maléfique chérubin.
Ce guerrier aux ailes claires lui semblait compter parmi les hommes les plus dignes, il n'aurait su expliquer pourquoi, mais il en était profondément convaincu...

Bien qu'il ait été violent avec lui lorsqu'il avait eut l'insolence de prononcer son nom dans le cimetière lugubre, Syris voulait lui ressembler le plus possible, et il était près à s'y investir au maximum.

Il lui tardait déjà de le rencontrer à nouveau d'une manière aussi impromptue que la précédente car, voyez-vous, c'est cela même qui faisait le charme de leurs entrevues...

Songeur, le jeune prêtre s'en retourna à ses balades nocturnes, l'esprit traversé de réflexions éparses.

Par TitPlume le 13/4/2002 à 13:25:43 (#1278708)

Hé beh...

Par Tia le 13/4/2002 à 14:25:41 (#1279080)

:lit: :amour:

Par Héloïse le 14/4/2002 à 8:49:10 (#1282912)

:eek:
Très joli. Bien écrit. Rien à redire. :lit: