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Evasion.

Par MallEficA LQCA le 5/4/2002 à 14:34:59 (#1230302)

Arsena.
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Me voilà à nouveau obligée de nettoyer le sol. Pourtant il était si propre ce matin… Ces humains n'ont vraiment aucun sens de la propreté. J'ai beau leur répéter d'enlever leurs bottes à l'entrée, rien à faire, ils continuent à me foutre de la boue partout.

La jeune elfe s'empare à nouveau de son chiffon, d'un sceau d'eau et commence à nettoyer le sol du laboratoire sous les insultes et les bousculades des humains alchimistes. Les vêtements en lambeaux, sale, maltraitée, elle s'exécute à sa tâche, contrainte. Elle sait parfaitement ce qui l'attend si elle ose protester.
Cela fait plusieurs années qu'elle travaille ainsi. Deux générations d'humains ont défilé sous son regard encore jeune, ce qui lui a valut de nombreux problèmes. Plusieurs fois elle s'est abandonnée à la haine et au massacre, mais ses ardeurs lui furent stoppées net dès le début par les gardes, sous les regards intéressés des alchimistes albionnais. Ceux-là elle les connaît-bien. Toujours en train d'utiliser son corps pour leurs expérimentations douteuses, bien qu'elle ne soit pas la seule créature à leur servir de cobaye. Elfes, lurikeens, kobolds, nains... Un échantillon des races communes est enfermé au même titre qu'elle dans les sous-sols de ce laboratoire.
Son travail terminé, l'elfe retourne dans sa cellule au sous-sol. Elle mange la chose indescriptible dans sa gamelle, puis se couche sur la planche qui lui sert de lit.

Une autre journée qui se termine, une nuit qui arrive. L'elfe ferme les yeux et écoute les bruits hors de sa cellule. Des voisins battus par les tortionnaires, d'autres qui gémissent de douleur. L'enfer ne peut être que mieux comparé à ce spectacle désolant. Je n'en peux plus de ce lieu, de ses occupants, de cette vie. La vie… Je ne sais rien sur elle. Et je n'arrive même pas à savoir qui je suis… Des larmes chaudes commencent à couler sur son visage meurtri. Elle se place sur le côté et tente en vain de s'empêcher de pleurer.
La nuit elle rêve une fois de plus de ce pays dont les humains parlent assez souvent en proférant des insultes et des menaces. Un pays qui leur donne bien de problèmes apparemment, le pays des elfes. Quel est ce nom déjà ? Elle l'a encore oublié.

Elle se fait réveiller tôt le matin par un garde qui la prend par les cheveux et la traîne sans aucun état d'âme. Tien, c'est un nouveau celui-là. Il apprend vite à traiter les cobayes. Pas le temps de manger, il faut vite satisfaire les maîtres. On tire la langue, on se fait éblouir, prise de potions magiques afin "de prendre des forces". Deux heures après on se réveille de l'évanouissement et on se dirige nettoyer les étables.
Après une dure journée de travail rien de mieux que se coucher dans son bon lit bien dur tout en rêvassant sur le monde et la vie. Et on recommence le matin suivant. Et encore. Et le cauchemar continue. Sans arrêt, sans fin. La lune laisse place au soleil, puis à nouveau à la lune. Un jeu de poursuite éternel. Par moment la lune apparaît en même temps que le soleil, mais celui-ci prend peur et se cache. Des fois c'est la lune qui prend peur et se cache. Mais que ce passera-t-il quand les deux se trouveront nez à nez ? L'elfe n'a pas encore trouvé de réponse à cette question hautement intellectuelle. Elle n'y pense pas tellement à vrai dire. Chaque jour se ressemble, le repas ne change pas, de même pour les potions magique. Le travail non plus d'ailleurs. De ce côté-là elle risque pas de se retrouver au chômage, et encore moins à la rue, ou ce qui y ressemble.
Mais pendant tout ce temps, l'elfe s'est découvert un talent caché. L'été étant très riche en mouches et autres bestioles pas très digeste, afin d'être tranquille elle regarde fixement l'insecte, exécute deux/trois mouvements avec ses mains et l'insecte se retrouve absorbé par une petite boule noir qui disparaît tout de suite après. Elle prend soin de ne pas le faire quand du monde passe devant sa cellule, les alchimistes ne seraient pas très enthousiasmés de savoir ça.

Un soir un nouvel arrivage de cobayes arrivent, quatre à peu près. Ils sont protégés par une cape, mais sont extrêmement grand, sentent extrêmement mauvais et la sécurité est extrêmement élevée. Des grognements sortent de ces bêbêtes. L'elfe n'arrête pas d'entendre les alchimistes lancer des sorts pour calmer les nouveaux arrivant. Dans tout le sous-sol on peut ressentir une certaine tension. Les cœurs battent, le stress revient, la tension monte. Qui sont ceux-là ? Que font-ils ici ? Pourquoi tant de gardes ? D'ailleurs pourquoi le jeune garde (qui a vieillit depuis) a piqué les fesses d'un des monstres ? Forcément personne n'aime se faire piquer les fesses, et surtout pas ces grosses bêtes-là, à voir ce qu'il reste du garde. La jeune elfe sort de sa rêverie, et remarque le carnage qui se produit dans le couloir : les gardes meurt à chaque coup donné par l'un des monstres (qui sont en pierre, chose assez étonnante), les prisonniers s'excitent tous et certains arrivent à chopper la clé de leur cellule grâce au garde (enfin ce qui en reste) qui est mort devant eux. C'est la révolution ! On va bien y participer, cette cellule devient trop petite tout-à-coup.
L'elfe se lève péniblement, et reste debout en fixant la serrure du regard. Un corps est projeté sur les barreaux de sa prison, ce qui à pour effet de la sortir de sa torpeur. Bon, se concentrer sur la serrure. La faire disparaître. La jeune créature exécute ses quelques mouvements de mains et arrive à la faire exploser. Oui c'est bien on est content, mais il faut songer à sortir. Ni une ni deux, l'elfe suit le mouvement en libérant les rares prisonniers restants, et sort du bâtiment.
La scène est indescriptible, des corps sont étendus sur tout le sol. Les pertes sont grandes dans les deux camps, mais les monstres en pierre tiennent encore debout. Juste avant de partir, l'elfe a eu la présence d'esprit de prendre les vêtements des alchimistes et de les enfiler. Un peu large mais ça passe. Mais au loin elle entend des bruits de musique, des cris poussé par des hommes. Dans la pénombre elle arrive toutefois à voir la centaine de soldats arriver en courant et se jeter sur les prisonniers restant. Fuir, vite, s'enfuir de cet enfer.
Pendant qu'elle s'enfuie dans la forêt, les cris des derniers cobayes à l'agonie se calme petit à petit. L'elfe court aussi longtemps que ses jambes le peuvent, puis s'écroule de fatigue sous un arbre, sur un tas de feuille.

C tres bien!

Par galadriel hearts le 6/4/2002 à 14:52:42 (#1236313)

Mias a qd la suite je usi resté sur ma faim moi!

Par MallEficA LQCA le 8/4/2002 à 21:17:30 (#1250395)

Arsena.
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Le soleil s'apprêtait à se coucher lorsque l'elfe rouvris ses yeux. Combien de temps avait-elle dormis ? Cela est trop lui demander. Elle se lève péniblement et secoue ses vêtements trempés par la pluie. Une toux termine de la réveiller. Elle entend au loin des chiens aboyer. L'heure de partir au plus vite. Protégée par les vêtements des alchimistes, elle se met en marche en direction du Nord.
Tard la nuit la jeune créature arrive près d'un petit village. Elle se rapproche avec grand soin et observe attentivement les mouvements des gens. Des aventuriers se rassemblent et partent, d'autre, seuls, dérangent les marchands malgré l'heure tardive. Un palefrenier reste tout de même éveillé pour remplir les caisses. Un véritable réseau de chevaux passe par ce village, l'occasion rêvée pour "emprunter" un cheval et aller à la frontière. Durant tout ce temps au service des hommes à entendre leurs récits, l'elfe connaît à peu près le Royaume d'Albion et les histoires de guerre avec les deux autres Royaumes.
Le palefrenier rentre dans sa maison… C'est le moment. La créature court discrètement en direction des chevaux. Ceux-ci l'accueil en hennissant de plus belle. Repérée. Trop tard, il faut y aller sinon la mort l'attend. Des aventuriers regardent, l'air hébété, la voleuse prendre le cheval. Pourquoi un alchimiste volerait un cheval ? S'ils savaient ce qui se cachait derrière les vêtements ils n'auraient pas hésité une seconde à sortir les armes.
Des heures durant elle galope en direction du Nord. D'abord une immense forêt sombre à perte de vue, puis des plaines à perte de vue, elle reste émerveillée par la beauté des murailles de Camelot au loin. Enfin le fort limitant la frontière. Des humains se rassemblent avant de partir à l'aventure. L'elfe descend de son cheval, et observe de loin les mouvements. Elle se rappelle que pour changer de royaume il faut porter une amulette spéciale, puis aller dans une zone où des mages lancent des sorts sur les aventuriers afin de les déplacer dans les Royaumes ennemis. Mais où trouver cette amulette ? Et comment faire pour passer inaperçue avec tout ces gardes ? Pendant qu'elle réfléchie, un petit groupe de jeunes aventuriers passe à côté d'elle et lui demande dans un langage avec un accent assez local :

- tu group ?
- Pardon ?
- on va ikspé du violet tu fé koi ?
- Je…
L'elfe vérifie que sa capuche cache bien son visage. Il faut que j'aille dans le Royaume d'Hibernia.
- ah tu va rvr ? ok on te sui, t'as l'amulete ?
- Euh… Non, je ne l'ai pas.
- bah vien on te group et tu va l'acheter, t'a asse ?
- Asse ? Ah euh non, je n'ai pas un sou.
- k tien vala 10s on t'atten
- Bien le merci, je me presse.


On ne pouvait espérer mieux. Accompagnée de tout ce monde, la jeune elfe passe entre les gardes sans problèmes, achète l'amulette et rejoins ses nouveaux compagnons incompréhensibles sur le lieu magique. Profitant du monde, elle se passe tant bien que mal l'objet magique autour du cou. Peu après des mages viennent entourer les aventuriers et commencent à invoquer. Un flash, puis un ciel différent. 3 personnes se mettent à hurler des ordres inaudibles de formation. Suivant le mouvement, l'elfe et ses compagnons de voyage se mettent avec d'autres groupes et sortent du château.
Elle aurait pu approfondir ses connaissances en tactiques de guerre, mais le paysage était tellement différent, si beau, que toute son attention fut retenue sur la tranquillité apparente des bois, des animaux, le chant des oiseaux, la douce température… A plusieurs reprises elle s'est écartée du chemin, l'esprit perturbé par le Royaume d'Hibernia, et s'est fait réprimandé par son chef de groupe. Elle apprend que le défilé part capturer un château d'Hibernia, nommé Bolg. Derrière eux se trouve un autre défilé de races provenant sans aucun doute du troisième royaume, Midgard. Bizarrement les deux Royaumes ne se battent pas et semblent suivre le même trajet. Quelques rares autochtones du Royaume d'Hibernia qui ont le malheur de se trouver sur le chemin se retrouvent rapidement face à terre, n'ayant pas même retardé le cortège.
Enfin le château. Les ordres fusent de partout, les mages lancent leurs sorts de protection, les artisans construisent un bélier, l'attaque commence. Petit à petit les portes commencent à céder lorsque arrive les premiers renforts Hiberniens. S'enchaîne alors batailles rangées, tactiques plus ou moins réussies, et travail des guérisseurs dans les trois camps.
Au milieu de cette cohue, la jeune elfe camouflée se met à l'écart et, cachée dans un buisson, assiste impuissante à la barbarie qui règne devant elle. La scène est indescriptible, les archers tirent au loin, certains se font tuer par derrière par des assassins, des sorts explosent de partout, des éclairs tombent de-ci de-là, les guerriers se jettent dans la mêlée… Le chaos total règne. Le moment rêvé pour s'enfuir rejoindre son pays supposé natal.
Une lame froide posé sur sa nuque réveil tout de suite la jeune créature. D'une voix ferme et étrangère mais compréhensible, un guerrier lui parle :
- Lèves-toi et accompagnes-nous si tu veux vivre.
L'elfe reconnaît un guerrier Firbolg, accompagné par deux elfes et un archer lurikeen.
- Non.. attendez, je suis avec vous.
La jeune elfe relève sa capuche et montre son visage fin et beau, malgré les blessures qu'elle a subit.
Le guerrier enchaîne :
- Qui es-tu comme traîtresse pour porter les vêtements Albionais ?
Un des deux elfes l'interrompt.
- Allons ailleurs, c'est vraiment trop dangereux ici. Le fort est perdu, nous ne pouvons rien faire contre les Albionais et les Midgariens.
- Bien, on te suis.

Le petit groupe se met en route pour s'arrêter bien plus loin, à l'abris des assauts. L'interrogatoire reprend, et la jeune elfe raconte son histoire, n'arrêtant pas d'étonner les quatre Hiberniens par le récit des expériences des alchimistes. Les meurtrissures sur son corps confirment le récit.
L'archer lurikeen demande alors :
- Et comment t'appelles-tu ?
- Je n'ai pas de nom.
- Ils ne t'ont pas donné de nom ?
- Non.
- Alors tu aimerais t'appeler comment ?

Courte réflexion.
- J'aime bien Arsena.
- Bien, à partir de maintenant tout le monde t'appelleras Arsena, Fille d'Hibernia.

Par Keelala le 9/4/2002 à 1:35:48 (#1252180)

:lit:

c'est chouette je lirais la suite... en attendant : EHLP !

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