Il y a l'excellent American Pimp des frères Hughes, documentaire très poussé sur les pimps, donc. Je peux aussi citer le sympathique Dark Blue, avec Kurt Russell, scénario de James Ellroy, qui a pour toile de fond les émeutes de Watts suite à l'affaire Rodney King.
En France, il ne faut pas oublier le très très bon Thé au Harem d'Archimède, précurseur de films comme Ma 6-T va crack-er ou La Haine, un peu le petit frère du De Bruit et de Fureur de Jean-Claude Brisseau. Une vision des cités un peu plus pertinente et brute que le super-scolaire L'Esquive, à fuir à tout prix.
Mais LE film de ghetto, celui que tout cinéphile et tout mélomane devrait avoir vu, c'est bien sûr le fantastique The Harder They Come, dont la bande-son est à mon sens le plus grand disque de reggae de tous les temps, qui se passe à Kingston, Jamaïque, avec Jimmy Cliff dans le rôle tragique d'Ivan le rudeboy chantant, la classe atomique du ghetto avec sa casquette et sa chemise léopard, traqué par la police après s'être fait arnaquer par un producteur véreux. Un chef d'oeuvre, le disque aussi.
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