[Votre Feuilleton de l'été] Chapitre 1 : L'enquête JoLienne

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Les murs de la pièce étaient recouverts de sang, et les fenêtres ouvertes afin d’évacuer l’odeur de charogne laissaient entrer l’air frais et vif de cette matinée de juin. Les deux inspecteurs, grelottant dans leurs impers, contemplaient les lieux d’un air morose. Le premier, un ours à la langue constamment pendante, observait les battants des fenêtres, et le deuxième, un jeune homme aux yeux rusés et au physique de ministre d’état, examinait ses ongles. Un nettoyage avait été effectué à la va-vite, mais on devinait encore les traces de luttes et les impacts de coups sur les tapisseries. La traditionnelle silhouette tracée à la craie ornait le centre du parquet. Le cadavre avait été découvert trois heures auparavant par le voisin de palier alerté par l’odeur, mais le crime remontait à plusieurs jours. Les inspecteurs Edouard et Bbali étaient arrivés sur les lieux il y a une heure.

Finalement, le plus petit des deux brisa le silence qui devenait oppressant :

« - Ca fait le sixième en deux semaines. Si on lui met pas la main dessus rapidement, ça va sentir mauvais pour nous. »

Le second acquiesça en silence. Les inspecteurs Edouard et Bbali travaillaient en équipe depuis maintenant 7 ans. Ils s’étaient sauvé la vie l’un l’autre à maintes reprises, et les mots étaient devenus quasiment superflus entre eux. Baroudeurs de l’extrême, ils avaient fait face à des affaires pas banales, et en étaient toujours sortis la tête haute, même si parfois c’était grâce à une minerve. Mais l’affaire qui se profilait à l’horizon était une des plus sordides qu’on leur avait attribué jusqu’à présent.

S’ébrouant, Bbali se redressa et se dirigea vers la porte.

« - Aller viens Doudou, on rentre au poste. On y verra plus clair après un café. »

Avec un dernier regard songeur vers les restes du carnage, Edouard lui emboîta le pas.

* * *

Le bureau des inspecteurs faisait partie du bâtiment sombre et massif de l’Administration, aussi appelé Privés à cause des vigiles et du système de sécurité qui rendait son accès quasiment impossible à des personnes non autorisées. Perdus dans leurs pensées, les deux hommes laissèrent les vigiles vérifier leurs droits de passage et endurèrent stoïquement le froid. Ceci fait, ils passèrent la porte et la chaleur étouffante les frappa de plein fouet.

Les Privés bourdonnaient d’activité et l’ambiance était tendue au possible. Sans s’attarder, les inspecteurs gagnèrent rapidement leur bureau, au fond du rez-de-chaussée, afin d’échapper au brouhaha. Quand la porte claqua derrière Bbali, ils eurent l’impression d’avoir atterri dans un oasis de calme, seulement troublé par le claquement sec de la machine à écrire du troisième occupant du bureau, l’inspecteur Bardiel Wyld. Celui-ci ne leva pas les yeux à leur entrée et acheva son rapport avec un petit sourire satisfait en tapant d’un doigt volontaire sur le point final.

« - Aller zou, encore un qui nous embêtera plus, troisième avertissement pour flood, il l’a senti passer, hahaha ! Aller tiens, pour fermer le post je vais leur mettre une image que j’ai trouvé ce matin, vous allez voir, elle est super…»

Puis, remarquant qu’Edouard était allé s’asseoir derrière son bureau sans même essayer de lui faire un pouic à la joue et que Bbali restait pensif devant la cafetière en train de se remplir, il demanda :

« - Eh ben les mecs, qu’est-ce qu’il se passe ? »

Bbali, s’arrachant à la contemplation des gouttes essayant de s’extraire d’un filtre datant du dernier système de titres, lui répondit de sa voix de basse :

« - Notre client vient de remettre ça. Pour la sixième fois. »
« - Et c’était pas beau à voir, renchérit Edouard. Du sang du sol au plafond, le type a du le sentir passer… »
« - Toujours aucune idée de l’identité du meurtrier ? s’enquit Bardy après un moment de silence. »
« - Aucune, répondit Bbali. On nage en plein brouillard. Doudou, résume-lui, s’il te plait, on y verra peut-être plus clair. »

Edouard soupira, se massa les tempes quelques secondes pour faire fuir le début de migraine qui le menaçait, et entama son exposé.

« - Ca a commencé comme une affaire banale. Nijel nous l’a refilée y a 10 jours : abus de pouvoir de la part d’un modo non identifié, on retrouve un mec bien amoché, étendu au fond de chez lui. Ban dèf. Aucune trace ne permettant d’identifier le coupable, pas d’indice. On était prêt à classer l’affaire, le mec était explorateur avec deux messages au compteur, pas de quoi mobiliser la grosse artillerie, surtout qu’on avait aucun mobile. Et puis voilà que le lendemain, même topo, on découvre un type passé à tabac, banni pour de bon. Sauf que cette fois, c’était un Comte, et avec un dossier totalement vierge. Ca a commencé à jaser, et y a eu un début de rassemblement sur PQS. Loekit nous a couvert en prétextant une erreur dans la base de données et on en est restés là. Mais depuis, on a le droit à une bavure toutes les 48h, et ça tape sans distinction de rang ou de dossier… Le dernier en date est un palefrenier qui venait d’arriver en ville et qui commençait à poser des questions dans les bas-fonds de WoW, mais que des choses anodines. On a pas réussi à trouver un seul lien entre ces meurtres, et si on trouve pas rapidement le modo derrière tout ça, on court droit à l’émeute. Loekit a d’ores et déjà demandé des renforts chez lui, il craint des débordements. »

Bardiel hocha doucement la tête en silence. Une sale affaire, effectivement. Bbali était en train de faire des dessins sur le paperboard du bureau quand la porte s’ouvrit doucement, avec cette douceur à la fois tranquille et menaçante qui ne pouvait annoncer qu’une personne : le commissaire Nijel. Nijel, dit « Le Vieux », n’élevait jamais la voix, et gardait toujours son calme. Ses reproches étaient d’autant plus redoutées qu’elles étaient toujours formulées sans élever la voix, comme s’ils étaient tellement évidents qu’il n’y avait pas besoin d’insister dessus.

Le bruit provenant de l’extérieur se fraya un chemin pendant que la porte était ouverte, puis reflua quand le commissaire la referma. Nijel toisa longuement son équipe, qui se plia à cet examen en s’appliquant à avoir l’air affairé ou à réfléchir sérieusement à quelque chose d’intelligent. Il finit par demander :

« - Alors messieurs, ce modérateur fou, vous comptez le coincer bientôt j’espère ? Vous avez une piste ? »

Dans des situations comme celle-ci, les automatismes court-circuitaient le cerveau et prenaient les commandes. 7 ans de métier refirent surface :

« - Oui M’sieur, répondit Bbali instantanément en regardant droit devant lui. On allait d’ailleurs filer chez notre indic avec Doudou. »
« - Tout à fait M’sieur, enchaîna Edouard. D’ailleurs, il faut qu’on file, il a horreur de recevoir des gens en retard, et quand il est en colère ça devient coton de lui tirer les vers du nez. On y va, au revoir M’sieur ! On va vous résoudre tout ça vite fait bien fait, vous nous connaissez ! »
« - Oh que oui, soupira Nijel. Allez-y messieurs. Et tâchez d’être efficaces. » Son regard se durcit. « Je vous rappelle que nous jouons tous notre place sur cette affaire. Je compte sur vous. »

Les deux inspecteurs s’empressèrent de quitter la pièce, laissant seuls le commissaire Nijel et l’inspecteur Bardiel. Ce dernier, sentant qu’il se trouvait dans une position qui pouvait vite devenir inconfortable, fit mine de partir mais Nijel lança :

« - Bien, à nous deux. Si vous m’expliquiez cette image de clôture sur le dernier PAF ? Un Bisounours qui sodomise un mouton, c’est ça ? »

En se rasseyant et en cherchant une excuse, Bardiel se dit que putain, la vie n’était pas juste.

* * *

Une fois dépassé le premier angle du couloir, Bbali et Edouard s’arrêtèrent pour souffler.

« - Oh la vache, on l’a échappé belle là ! dit Bbali. »
« - Carrément. GG pour l’excuse de l’indic, haha, il y a cru en plus le con. »
« - Mais j’étais sérieux mec. Et tu sais très bien qui on va aller voir. »

Le visage d’Edouard blêmit.

« - Tu déconnes ? On va pas aller… »
« - Si. »
« - Attends mais tu crois que… »
« - Ouais. »
« - Mais t’as pensé à l… »
« - Ouais. »
« - … »
« - Aller on est partis. Et fais pas cette tête, tu sais très bien qu’il est juste un peu bizarre, mais il est gentil. »

Ils sortirent en silence des locaux des Privés, insensibles à l’activité frénétique qui y régnait, et se dirigèrent vers leur voiture de fonction, une vieille BM grise qui avait connu des jours meilleurs. Bbali pris le volant, et ils s’enfoncèrent dans les rues ténébreuses de Jol-City, vers la suite de leur enquête…

Pour la suite de l'enquête, justement, je vais devoir faire appel à vous, chez JoLiens non membres du staff. En effet, j'aurais besoin de quelques personnes volontaires pour que je me serve du nom de leur compte par la suite, pour les besoins du récit et pour éviter de me faire attaquer à cause de votre droit à l'image si je m'en sers sans votre autorisation.
Voilà, les volontaires peuvent me MP.

PS : Et merci à ma muse qui se reconnaitra. ^^
Tu peux prendre le mien si tu continues à écrire aussi bien ! Si possible par contre, conserve mon trait de caractère ^^

Très bon premier chapitre, il me semble reconnaitre un peu de Elijah Bailey dans un personnage, non ?
Citation :
Publié par Yôko Kurama
Tu peux utiliser mon nom mais ne me fais pas faire de cochonneries ou porter un bob
Citation :
Publié par Cyrielle
Tu peux prendre le mien si tu continues à écrire aussi bien ! Si possible par contre, conserve mon trait de caractère ^^
Citation :
Publié par Foerdom-ex Demiosien
Si tu as besoin d'un figurant, ne te gêne pas, m'enfin il vaut mieux des gens connus
Merci à tous.
J'essaierai de placer le maximum de gens, sous réserve qu'ils m'inspirent et que je les connaisse un minimum pour ne pas (trop ) dénaturer leur "comportement" sur le forum. Donc je promet rien, à part que je ferai un effort.
Citation :
Publié par Little Love
Vite la suite ! Ou c'est comme sur TF1 et ce sera pas avant la semaine prochaine ?
Je suis encore en tatance sur le rythme de publication. Je pense que j'ai assez d'idées pour en pondre encore trois ou quatre chapitres direct, mais j'ai peur de m'essouffler... Et si je donne une date précise quand j'aurai pas le temps ou l'inspiration je vais avoir la pression. Donc on verra bien. ^^
Message supprimé par son auteur.
J'aime bien et en plus c'est agréable à lire
Mais avec la taille de police normale, ca serait encore mieux.
Citation :
Publié par -K-
Je suis disponible pour toutes expériences littéraires.

-K-, ex-modo bar reconverti en modérateur photos.
Il veut des gens qui ne sont pas du staff
Merci à tous pour vos commentaires.

Pour la police Trébuchet, j'en prends bonne note, j'écrirai en Verdana la prochaine fois, mais c'est bien pour te plaire, public, je l'aime bien cette police. :/

Edit : modification effectuée sur ce chapitre.
Citation :
Publié par Soupir
Merci à tous pour vos commentaires.

Pour la police Trébuchet, j'en prends bonne note, j'écrirai en Verdana la prochaine fois, mais c'est bien pour te plaire, public, je l'aime bien cette police. :/

pense aux infirmes des yeux qui te lisent ( dont je suis ^^) je t'assure que ce n'est pas un caprice, c'est réellement difficile à lire
J'aime bien, franchement ! Je lirai la suite avec plaisir !
Quand à utilser mon personnage JOLien, bah, je suis très célèbre et déjà dans un tas d'histoires, même si les auteurs sans imagination me voit toujours sous un aspect bon.
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