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Des spectres et autres esprits...

Par MortifeR le 16/12/2001 à 6:11:54 (#562570)

Les fantômes sont biens plus rares que le folklore le voudrait. Si l’on en croit les récits des petites gens, ils hantent tous les lieux retirés et inquiétants. Comme le reste des enseignements de la sagesse populaires cependant, il y a un fond de vérité dans ces croyances. Les spectres sont des esprits captifs de notre monde, à qui l’enfer a été épargné, ou le paradis refusé, si un tel lieu existe. Les raisons de leur errance parmis les mortels sont indénombrables, mais il y a cependant des constantes : Ce sont tous des esprits d’une force inimaginable, et d’une volonté toute puissante, si bien que la mort elle-même est forcée de céder à leur besoin de continuer à « vivre », même si ce n’est qu’une odieuse parodie de vie.

Les meilleurs conducteurs de la non-vie semblent, d’après mon expérience, être la haine, et le ressentiment. La tristesse en est un très puissant également. Ainsi il n’est de spectres que de vicieux, fourbes, menteurs, sadiques, mauvais, ou désespérés. La plupart des êtres vivants se rendent tout droit dans l’au-delà à leur mort, et ce qui donne aux esprits la volonté de rester, c’est souvent la frustration d’une mort violente, et d’avoir été vaincu. Aussi tout spectre doit-il être considéré comme dangereux, en ce qu’il a de mégalomane et d’égocentrique. La mort des êtres vivants les réjouit, car ils espèrent perpétuellement une nouvelle compagnie.

C’est un autre de leur trait : ils sont terriblement seuls, parfois même prisonniers pour l’éternité avec leur bourreau. Il arrive pourtant, très rarement, qu’ils trouvent un confident en la personne d’un être vivant, ils l’appellent alors un « initié », ou plus rarement, et avec une certaine ironie, un « seigneur des spectres ». Leur compagnie est détestable, et ils ne se plient jamais à la volonté de quiconque. Cependant, et c’est assez surprenant, ils tiennent à garder leur confident en vie, par un désir étrange et egoïste de garder une attache avec le monde des vivants.

Bien qu’invisibles et impalpables, les spectres n’en sont pas moins matériels, même s’ils ne sont pas fait de la même substance que les vivants. Ce qui les rend si dangereux vient d’ailleurs de leur nature éthérée : ils sont des aberrations et des abominations. Aussi chacune de leurs manifestations peut elle tuer un être vivant non initié à leurs mystères.
Leurs paroles sont corrosives pour l’esprit, autant que les apparences répugnantes qu’ils se donnent. Parfois, quand un vieil homme s’effondre la main au cœur, ou qu’un enfant meurt en son berceau, est-ce l’œuvre ignoble de ces créatures damnées. Même pour un « initié », leur contact prolongé est mortel. Ainsi, au bout de quelques semaines se manifestent les premiers signes de la folie, puis la victime est plongée dans un état d’hébétude au bout d’un mois environ. Enfin, elle tombe dans un sommeil profond, jusqu'à ce qu’elle rende l’âme faute de s’alimenter.

Aucun être vivant ne peut séjourner près de spectres. Ou peut être suis-je la seule exception, mais… je ne suis pas vraiment vivant. Pour le commun des mortels, les spectres sont un danger invisible, et implacable.
En effet, leur colère est extrêmement violente, et ils peuvent déchirer les chairs et plier le métal dans leur accès de fureur. Certains dirigent la foudre et les nuages. Je n’ose imaginer ce qui adviendrait si d’autres que moi pénétraient dans le palais des murmures… mais ils sont forts imprévisibles, aussi est-il vain de présumer de leurs réactions.
Leurs manifestations sont aussi particulièrement difficiles à déceler, sans doute est ce pourquoi on leur porte si peu de crédit. En effet, on ne les voit pas vraiment avec les yeux, pas plus qu’on ne les entend avec les oreilles. C’est comme si le signal de leur présence arrivait à la tête sans passer par les organes récepteurs. Ils sont avant tout une image mentale. Mais il faut garder à l’esprit que s’ils veulent être vus ou entendus, alors rien au monde ne peut l’empêcher. Leur jeu favori est d’ailleurs de rendre fous les égarés en un instant d’horreur suprême. Qui peut les voir remarquera qu’ils arborent souvent une apparence répugnante de cadavre sanguinolent, et ce pour une raison simple. Ils conservent l’aspect qu’ils avaient au moment ou ils sont devenus fous, ou celui qui les a le plus traumatisés. Ils n’y peuvent rien eux-même. Ils peuvent cependant se faire élancés comme des flèches, à l’image de longs cadavres aux orbites creuses et à l’allure squelettique, et se déplacer à une vitesse surprenante.

Ils détestent une chose plus que tout : les rares fortunés qui par la magie noire, ou un miracle quelconque, sont revenus d’entre les morts, échappant par la même à la tragédie qu’ils subissent depuis des millénaires parfois. C’est pourquoi ils me vouent une haine qui contraste avec le besoin qu’ils semblent avoir de ma présence.

Enfin, ils ne connaissent aucune des barrières physiques que notre composition nous impose. Ils peuvent filer comme le vent ou marcher au coté d’un homme, et passer sans distinction à travers tous les types de matériaux. Il est à noter qu’ils répugnent à quitter le lieu de leur mort, sauf si leur seigneur les y oblige, auquel cas, ils daignent l’accompagner, pour s’assurer qu’il ne lui arrive rien, et le tourmenter jusqu’à ce qu’il retourne là où ils savent qu’ils auront le plus de pouvoir sur lui.

Quant à moi, l’incapacité de mon corps à vieillir et à se détériorer me donne une tolérance virtuellement infinie à leur présence mortifiante, bien qu’elle ne m’épargne pas l’indicible douleur qui l’accompagne. Ces derniers jours, mes yeux m’ont offert mes premiers rayons de soleils depuis…bien longtemps, alors que ma pupille brûlée regagne lentement ses propriétés originelles. Ils le savent, aussi sûrement qu’ils lisent par-dessus mon épaule ce parchemin. Ainsi ont-ils acceptés un pacte.
Commercer avec les morts n’est pas chose aisée, puisqu’ils n’ont rien à perdre. Cependant, je suis le premier de leurs initiés qui ne finira pas par mourir de leurs odieux sévices. Aussi ont-ils dû composer avec quelques-unes une de mes exigences, sous peine d’être laissés à leur haine réciproque.

Désormais, quatre d’entre eux m’accompagnent. Ils sont les plus puissants du palais. Ils sont très vieux, et les siècles ont décuplé leur puissance et leur immonde animosité contre tout ce qui ne partage pas leur sort d’éternels tourments. Mais ils me servent dans une certaine mesure, par peur de retourner à leurs existences misérables, pour les siècles suivants, sans personne pour les aider à sortir du palais. Ainsi, puis je m’envelopper d’un manteau de ténèbres et disparaître à l’œil nu. Il m’est également possible, grâce au pouvoir des quatre, de voyager instantanément d’un lieu à l’autre, alors qu’ils déchirent un instant le voile de la réalité, pour nous permettrent de nous glisser dans l’ouverture. Et si mon corps devait être menacé de destruction, ils me transporteraient là où l’on peut me fournir de l’aide. Je sais leur répugnance à me protéger, pourtant, je ne leur laisse pas le choix, et ils savent combien je les hais moi-même.

Ils sont :

-Le Baron Gravendörff : Il est le maître incontesté des spectres du palais des murmures. Il lui est déjà arrivé, dans sa fureur contre moi, de dissoudre d’autres esprits. Il est extrêmement puissant, mais il ne s’en est jamais pris à moi…jusqu'à maintenant. Il était jadis un noble influent, et cherchait à s’attirer les faveurs de la royauté. Mais son ambition le poussa à utiliser des moyens peu louables pour arriver à ses fins. Quand il fut découvert qu’il avait empoisonné le cousin du Roy, il fut exilé sur l’île maudite, de l’autre coté du bouclier, avec tous ses suivants. Là il bâtit ce qu’il conçut comme le Palais du soleil, et qui dériva vite pour être le manoir de la luxure et du vice. Sous l’influence d’un Mordenthal encore jeune, il fit l’acquisition de livres maudits qui achevèrent de le pervertir. Les cris de ses domestiques raisonnent encore dans certaines geôles, quand il testait sur eux les théories de la vivisection. Il préfère se montrer sous sa forme furtive, une silhouette squelettique et grimaçante.

-La Comtesse Izabeth : D’une beauté légendaire, elle avait pour habitude de se baigner dans le sang des jeunes filles vierges du palais. Elle se consumait d’une passion malsaine pour le Baron, et il lui rendait son amour avec violence. Un soir cependant, ce dernier et ses assistants avaient trop bu et trop usés de drogues et ils la violèrent et l’éventrèrent, pour tester leurs théories scientifiques sur la survie après une blessure fatale. Elle agonisa toute une nuit. Mais le lendemain, et sous forme de spectre cette fois-ci, elle arracha les yeux et la langue de son amant, puis l’égorgea pour essayer à son tour une de ses théories…elle reste, dans l’après vie, d’un pouvoir de séduction surprenant, et elle est capable de manipuler les vivants mieux que quiconque.

-Le chevalier Borrgar : L’autre amant de la comtesse, il fut pour le Baron la preuve, vivante pour une courte période, qu’on peut manger la cervelle d’un être humain sans le tuer, du moins pas avant le cervelet. Quand on lui pose la question, le Baron répond avec dédain : « Oh, pour le peu qu’il l’utilisait… ». Aujourd’hui, dans la non-vie, Borrgar ne réfléchit pas plus. Mais sa fureur est dévastatrice.

-Diaphine, la servante : Elle est la seule qui trouverait presque grâce à mes yeux. Quand elle vit les monstruosités auxquelles ses maîtres se livraient, elle essaya de s’échapper pour regagner le royaume, dans une tentative désespérée et insensée. Mais elle ne fit pas un long chemin sur l’île maudite, le chevalier Borrgar la rattrapa et la donna en pâture aux skraugs… inutiles de préciser ce qu’ils firent d’elle, son crâne orne certainement encore leurs cavernes. Elle est un spectre très puissant, et le simple fait qu’elle ne soit pas restée sur les lieux de sa mort en est un signe. Il y eu une énorme quantité de morts chez les skraugs cette année là, mais cela ne lui suffira jamais. Elle attend patiemment que les autres spectres détournent leur attention pour les renvoyer en enfer. Elle est certainement la plus haineuse et la plus belliqueuse de mes « alliers »…


L’albinos reposa sa plume, satisfait de son récit. Puis, il referma le grimoire qui contenait ses notes personnelles et il y apposa la mention : Des spectres et autres esprits...

Par Alanis Delyn le 16/12/2001 à 8:41:25 (#562783)

*Le vois fermer le livre, en dechiffre le titre, pensive*

Il faudra que je vous raconte un jour l'histoire d'un spectre que j'ai connu, Messire.

Alliené a un demon de sang, il tourmentait et rabattait pour lui ses victimes... Je l'ai cotoyé, j'ai meme oeuvré de concert avec lui... Nous avons partagé le meme Maitre, partagé le sang, l'horreur et la tromperie... *perdue dans de sombres souvenirs*

Comment peut-on detruire un spectre, Messire ?
J'ai cru celui-la disparu, anéanti... Un instant, une eternité, il m'a laissé sa place a la droite du Maitre, m'a laissée tisser sa defaite...

Puis comme du neant il est reapparu...

Et alors meme que son Maitre n'etait plus que lugubre poussiere dispercée au vent, j'ai cru le voir errer encore et hanter l'esprit des vivants...

*a ces mots la lumiere sembla reculer et les ombres tombantes s'alonger sur le visage sombre de la jeune fille...*

Par Darksoul Zenox le 16/12/2001 à 8:51:26 (#562808)

*Reste bouche bée*

Par Héloïse le 16/12/2001 à 9:22:40 (#562912)

(*Tout comme Darksoul*) :merci:

Par Yrisis le 16/12/2001 à 9:31:35 (#562942)

:lit: :) :)

Par MortifeR le 16/12/2001 à 15:41:44 (#565536)

L'albinos se retourna, vers la jeune fille, et la considéra d'un air pensif.
Détruire un spectre...j'ignore si cela est possible pour un mortel. Ils sont tels un bon vin qui se bonifie avec le temps... les années les rendent plus fort, et attisent leur fureur.
Mais je sais quelques esprits capables d'en détruire d'autres, par leur simple colère. Il faut cependant signaler que ces êtres sont d'une volonté toute-puissante, mais qui sait ce qui arriverait si toi-même, tu faisais montre d'une telle force, jeune fille...

L'esprit que tu me décris rappelle à mon souvenir cet étrange spectre d'essence démoniaque, que j'appelle pudiquement Le voyageur...
Ses desseins sont obscurs, mais les chemins qu'il arpente sont sans conteste ceux de la folie et de la perversion, et je le perçois parfois dans les ombres grandissantes, alors que le soir s'en vient...

Par Malvina le 16/12/2001 à 16:29:10 (#565853)

:lit: :)

Par Eléah Dark le 16/12/2001 à 17:05:07 (#566097)

*Ne sait pas lire...*

Par Héloïse le 16/12/2001 à 18:47:04 (#566880)

(*Hop* :) )

Par MortifeR le 16/12/2001 à 22:56:48 (#568744)

Heloiz il est terrible ton nouveau navatar :D.

Par lana le 16/12/2001 à 23:33:22 (#569011)

:lit:

Par Héloïse le 17/12/2001 à 7:41:52 (#570783)

(*Aime vraiment beaucoup, alors re-hop* :) )

Par Gabriel Thylin le 17/12/2001 à 12:27:59 (#572010)

:lit: :)

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