Alors j'ai des Jules Vernes mais je ne les ais pas encore ouverts. Je débute les classiques.
En ce moment j'avance dans le deuxième tome de la Recherche du Temps Perdus de Proust dont le style me captive et pour lequel je suis pris d'une vraie passion gloutonne (à mon niveau de petit lecteur).
Je manque malheureusement de rigueur d'esprit et, si une séquence m'évoque un souvenir ou une pensée (et Proust m'en évoque plus souvent qu'à son tour), mon esprit vagabonde sauvagement alors que mes yeux lisent des mots qui ne dépassent pas la rétine.
Lorsque je m'en rend compte je reprends le passage où j'ai commencé le hors piste et me force parfois à intégrer tel nom compliqué, telle référence politique inconnue de moi bref, tel obstacle qui, au lieu de ramener mon attention sur le sujet m'en aurait, au contraire, éloigné, pour saisir l'ensemble de l'idée ; et, depuis le début de ma lecture, combien de fois je me suis réjouit d'avoir fait cet effort ! Combien la récompense était au rendez-vous... comme j'aimerais tenir mon esprit un peu plus en laisse.
Mais il est des descriptions que j'ai sauté. Ce Zola que j'ai lu justement décrivait précisément un Paris qui n'existe plus en tant que tel et que, de toute manière, je ne peux pas comparer à celui existant, les noms de rues ne me disant rien pas plus que les places ou leur histoire. Je me permettais, alors, de les survoler, de capter juste l'ambiance de la description sans m'attarder à me représenter précisément tel croisement, tel bâtiment.
Quant à Tolkien, c'est bien simple, voilà le seul livre dont j'ai carrément sauté les passages. Quand on a compris que les terres dangereuses ont une ambiance dangereuse et sont dangereuses et flippantes et que ça fait peur, je crois qu'on peut zapper les redites. Etrangement, malgré ce procédé que j'ai souvent répété, j'ai retrouvé dans le film une grande fidélité à ce que j'avais imaginé des terres du rohan, du gouffre de helm (quoique, pas assez Canyon à mon goût mais je m'égare) ou du Mordor. Bref, je n'ai jamais trop regretté ce "sacrilège"