Un contrat....

Par Faruun le 6/11/2001 à 8:42:00 (#363473)

Le vent soufflait doucement sur l'herbe mouillée. La tempête était passée à présent, et seule une pluie fine continuait à tomber. Faruùn avait toujours apprécié ces moments de calme, quand la nature déchainée laissait enfin la place à l'apaisement. C'était son caractère, une obligation dans son métier, du moins si l'on voulait survivre. Il n'y avait pas de place pour tous ces sentiments qui devenaient autant de dangers, de poids à l'instant crucial. L'excitation, l'emportement conduisaient inévitablement à commettre une erreur, puis une autre, avant qu'arrive celle qui serait fatale. Il réprima un soupir en pensant à ces jeunes loups, ceux que la jeunesse enflammait, et qui brillaient comme des étoiles, avant de commettre l'imprudence. Pas d'hésitation, pas de remords, tout devait être froid et calculé, presque mécanique. Comme la mort.

Tout à son observation, il se remémora les paroles de son employeur, ne devinant que trop l'animosité perçant l'apparente affabilité qu'il tentait de cacher. La haine... Une raison comme une autre de faire appel à ses services. Mais si les employeurs haineux représentaient un danger, de par leur emportement et leur caractère, ils restaient prévisibles... Faruùn avait mis du temps à retrouver sa cible. Discrète et sans histoire, cette dernière passait aisément inapercue dans la masse des aventuriers du royaume. Il l'attendait à présent, patientant que le gibier daigne se montrer, si ses informateurs avaient vu juste. Il ne pouvait suivre quelqu'un dans la ville, grouillante de monde, ses yeux n'étant plus il n'avait guère la possibilité d'y agir efficacement, aussi il attendait, déguisé en mendiant devant la batisse. Qui aurait soupçonné un vieux mendiant aveugle après tout?

Enfin un bruit de pas le tira de ses pensées, tout ses sens en éveil, il entendit les pas se rapprocher, avant de s'arrêter devant lui. Le froissement de la robe qui touchait le sol, le pas, oui, il s'agissait surement de son gibier...

L'aumône je vous prie, l'aumône pour un vieil homme qui ne voit plus!

Le bruit d'une bourse, le cordon qui se défait et le tintement des pièces. Sans hésiter, l'inconnu jeta quelques pièces dans le bol qui siégeait devant le mendiant. Faruùn avait déjà son poignard d'assassin en main caché dans sa longue manche. Sa cible se tenait devant lui, et il guetta le moment propice, tous nerfs tendus.

Pour Sélène, puisse t elle veiller sur toi

Alors que la parole de l'étranger résonna dans l'air, Faruùn se détendit, passant d'un geste derrière son adversaire et appliquant la lame contre sa gorge. Puis doucement, il fit glisser la lame avant de répondre d'une voix sourde

Remercie Sélène d'avoir veiller sur toi. Si son oeil ne t'avait éclairé, tu serais mort.

Repoussant la personne d'un geste sec, Faruùn s'esquiva à grande enjambées. Il ne savait pourquoi il avait décidé de laisser la vie sauve à sa cible. Disparaissant dans la nuit, il rumina un long moment sur ce qu'il venait de faire...

Par Ll le 6/11/2001 à 12:04:00 (#363474)

Puisse Sélène faire le chemin de tous Ses enfants se croiser, pour que tous comme des freres puissent se connaitre.

Par Alanis le 7/11/2001 à 5:42:00 (#363475)

Un regard percant, une jeune fille qui s'arrete soudain a l'ombre d'un porche, surprise par cette scene impromptue...

Elle suit des yeux l'homme qui disparait prestement dans la nuit...

(et remonte le post)