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La colère du vent

Par Crazy le 31/10/2001 à 19:18:00 (#363043)

*Le vent hurle et fait grincer la coque du bateau. Parfois, un paquet de mer passe par-dessus la coque jusqu'au milieu du pont et vient glacer jusqu'aux os les esclaves parqués dans la soute.

Recroquevillée dans un coin de la cale, elle n'a même plus conscience de ce froid mordant qui anesthésie les blessures de son corps et de son âme. Hier encore les marins sont descendus et lui ont fait subir leurs appétits bestiaux, à elle et à ses soeurs d'infortune. Cette fois-là, elle n'a pas pu se débattre, maintenue comme elle l'était. Mais elle se rappelle avec délectation le visage de l'homme lorsqu'elle lui a arraché les deux oreilles et brisé le nez.

Autour d'elle, les femmes prient, pleurent parfois. Leurs visages cuivrés sont parfois illuminés par un éclair, mais il n'y a pas de trace de peur dans leur regard. La Nature se venge, les venge, et même si elles doivent lui offrir leur vie en tribut, au moins ces vils esclavagistes souffriront les pires tourments de sa main.

La jeune fille - plutôt une enfant précipitée trop vite dans l'âge adulte - est trop épuisée pour leur prêter attention. Jamais elle ne cessera de se battre, même si son corps semble avoir déclaré forfait. Son cerveau enfiévré essaie de trouver un moyen de s'évader, même si sa prison est entourée d'un océan inconnu.

Soudain, des hurlements retentissent depuis le pont, suivis par un gigantesque craquement, puis le navire est ébranlé par un choc sourd. Le grand mât vient de s'effondrer, touché par un éclair. Et sous l'impact, la grille qui fermait la soute aux esclaves s'est fendue. Aussitôt, les prisonnières se précipitent vers le panneau de bois et commencent à tirer de tout côté afin de ménager une sortie.

Sur le pont, les cris sont repartis de plus belle. Sans doute les matelots sont-ils en train de mettre à flot des canots de sauvetage. Les captives, elles, commencent à sortir de leur prison et, saisissant la première arme qui leur passe à portée de main, se jettent sur les marins en poussant des cris de guerre. Chancelante, un coutelas à la main, la jeune fille est parmi elles, tranchant et taillant, purgeant toute la haine qu'elle a pu avoir contre ces hommes qui ont voulu faire d'elle une chose. Le sang rouge coule sur sa peau rouge, et elle hurle toute la colère et la douleur de son coeur.

La tempête ne fait pas mine de se calmer. Le bateau - l'épave - est sans cesse ébranlé par les assauts de la mer, et menace de se fendre en deux. Mais les prisonnières n'en ont cure : elles sont là pour venger leur honneur, et n'ont pas peur de mourir l'arme à la main. Lorsque le navire se fend en deux sous la pression des vagues, seuls les marins crient et supplient leurs dieux de les épargner.*

*Lorsque le soleil réapparaît enfin, il ne reste plus du bateau que quelques morceaux de bois épars, certains d'entre eux aggrippés par une forme humanoïde, morte ou inconciente. L'une d'entre elles est une jeune fille aux cheveux noirs et à la peau cuivrée.

Dérive, délire... Comment peut-elle mesurer le temps qui passe ? Seule la douleur du sel sur ses blessures lui rappelle fugacement qu'elle est encore vivante.

Puis le sol devient solide et rugueux. Une plage. Des voix qui lui parlent dans une langue inconnue, peut-être celle des marins morts. Des mains qui la soulèvent, puis la chaleur d'un foyer et le confort d'un lit. Elle sombre, enfin.*

- Vous allez bien, mon enfant ?

*Frère Giamas tapote du bout du doigt l'épaule de la paladine assoupie. Herbe-Folle sursaute, et lui sourit, un peu honteuse. Ce n'est pas parce qu'elle ne vénère pas Artherk qu'il faut qu'elle prenne son temple pour une auberge !*

- Pardonnez-moi, mon frère, je crois que je me suis endormie.
- J'espère qu'Artherk vous a porté de beaux songes, répond le prêtre en souriant.

*Elle réfléchit un instant. Quelques images d'un navire dans la tempête flottent encore dans son esprit, mais s'estompent dès qu'elle essaie de se concentrer dessus.*

- Je ne saurais dire, mon frère. Je ne m'en rappelle plus.

*Herbe-Folle se lève, s'étire un peu et reprend son épée. Au temps pour les tempêtes et les navires. Il paraît que des arbres démoniaques rôdent aux portes de Silversky. Ils serait temps de leur faire comprendre qu'ils feraient mieux de poser leurs branches un peu plus loin !*

Par GGX le 31/10/2001 à 19:31:00 (#363044)

(impressionant !)

Par atchao le 31/10/2001 à 19:53:00 (#363045)

(wouha encore )

Par mamana le 31/10/2001 à 23:02:00 (#363046)

Bonsoir

et pouf---->le*post-one*

Bravo

*s'interroge * *un paladin sans dieu, ça existe ?*

Par Shammana Delyn le 1/11/2001 à 0:35:00 (#363047)

j'aime

Par Nieve le 1/11/2001 à 0:44:00 (#363048)

Bravo

Par Kyriane le 1/11/2001 à 15:05:00 (#363049)

*Lit le mini-roman, une larme glissant malicieusement sur sa joue*

*Arrive à la fin de l'écrit*

*S'éloigne du parchemin, espérant en son for avoir un jour le talent nécessaire pour avoir un style présentable*

Kyriane.

PS: Cela dit, bel essai.

Par La Marmotte le 1/11/2001 à 17:43:00 (#363050)


*La Marmotte relis le recit pour mieux l'apprecier encore comme une bonne plaque de chocolat :)*

Par Conrad McLeod le 5/11/2001 à 0:17:00 (#363051)

Rhoooo c'est bo!

Par Crazy le 5/11/2001 à 0:38:00 (#363052)

* Contente de son succès et d'être comparée à une plaque de choco *

* Espère que c'est du chocolat noir tout de même *

* Compte bien dévoiler un jour tout le mystérieux passé d'Herbe, mais, comme on dit ici, "SilverSky ne s'est pas faite en un jour" *

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