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Retour à Trandling - 92ème partie

Par Dodgee MIP le 26/12/2002 Ă  9:20:17 (#2880213)

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Girmog, comte d'Erkjavik

Sans presser le pas, les morts vivants avançaient pour donner l’assaut, vague après vague, grappillant un pas après l’autre. Le flot incessant venait s’écraser contre le mur humain formé par les soldats de l’ost, le faisant plier sous l’impact, les coups. A nouveau le comte Girmog leva sa lourde épée haut dans le ciel en entamant un chant de guerre d’Erkjavik, immédiatement repris par les soldats qui se tenaient à ses côtés. Tout autour d’eux, l’air semblait vicié par l’odeur des membres putréfiés qui venaient d’être arrachés, coupés, découpés à ces corps en décomposition, à ces squelettes brisés. Le sol de la forteresse ressemblait à un assemblage maladroit de corps charognards, auxquels se mêlaient désormais ces nouvelles victimes. L’un après l’autre, les combattants de l’ost finissaient par céder, à la fatigue, aux blessures. Devant eux, aux morts succédaient d’autres morts, qui venaient, se hissaient inlassablement, imperturbables. A nouveau un soldat s’affaissa sous le coup d’une blessure et disparut, englouti dans le charnier immonde de ces corps vivants. Un de plus, un de trop. Et le mouvement de recul des défenseurs de Trandling devint débandade.

De tous les côtés, ses hommes accusaient le coup, débordés à présent que l’ennemi avait réussi à franchir les portes. Hurlant ses ordres, pour tenir les positions, le comte Girmog essaya de maintenir l’ordre parmi ceux qui retraitaient déjà devant la mer de cadavres qui menaçait de s’abattre sur eux. Le géant d’Erkjavik jouait de claymore pour tailler et trancher les morts vivants, tel un rocher défiant la marée. Il savait qu’une fois à l’intérieur de la forteresse, les légions les déborderaient de toutes parts. Déjà des relevés étaient montés à l’assaut des murailles, et les derniers hommes qui protégeaient les archers postés sur les remparts ne tiendraient plus longtemps. Là-bas, il avait vu la silhouette de Vetheanan disparaître lorsque la porte était tombée, et s’il n’avait eu le temps de demander des nouvelles, il ne se faisait guère d’illusions quand au sort du grand prêtre. Tout autour, le fracas des armes retentit dans les airs, créant cette symphonie macabre où pointaient les gémissements et la brame des morts.

Doucement, les lambeaux orangés du ciel avaient cédé leur place aux ténèbres, comme pour signifier la fin d’une bataille qui avait trop duré. Les bras des combattants semblait s’être changés en plomb, tant la fatigue ralentissait leurs gestes. La lueur des torches, des brasiers allumés ci et là, laissait danser des lueurs irréelles dans leurs regards épuisés. Leurs yeux n’avaient vu que combat en ce jour, plus que n’en verraient ceux de bien des soldats dans toute leur vie. Pour ces hommes qui étaient partis de leurs provinces avec l’espoir de chasser le mal qui gangrenait les terres du nord, la tombée de la nuit sonnait comme un dernier requiem, le crépuscule d’un rêve. Le comte Girmog et ses hommes d’Erkjavik avaient tenu bon. Le colosse et ses hommes en armures lourdes avait su résister aux assauts jusqu’à présent, brisant les attaques les unes après les autres tandis que tout autour d’eux, leurs compagnons avaient été forcé à la retraite. Trop tard, le comte réalisa qu’ils avaient été séparés des derniers combattants, qu’ils n’étaient plus maintenant qu’un groupe isolé, tenant encore et toujours en respect les relevés. Comprenant le danger, il ordonna le repli, alors que des groupes de relevés affluaient de partout. Et alors il vit ces armures noires, rehaussées d’argent, apparaître parmi les rangs des morts vivants, tout autour de leur position. Tous avaient pu voir le piège se refermer, et si par coutume, nul homme du comté ne s’autorisait à exprimer tout haut ses appréhensions, tous savaient que leur sort était scellé. Ce fut Girmog lui-même qui rompit l’étrange charme qui s’était installé en prenant la parole de sa voix forte et noble.

-Soldats ! Tous autant que vous êtes, je suis fier de vous, fier des combats que nous avons menés, vaillamment, faisant honneur à nos terres et nos familles. Vous êtes des braves, et ce fût un honneur de vous conduire à la bataille. Il nous reste cette dernière épreuve à mener, et nous l’affronterons ensemble, jusqu’au bout ! Pour Erkjavik et pour Brehan !

Alors que le noble finissait son allocution, les cris de ses hommes reprirent ses paroles, avant de se jeter en avant pour tenter de rejoindre les troupes qui avaient pu retraiter. Partout, il leur semblait voir des relevés, qui avaient maintenant pris possession des murailles, neutralisant les derniers archers qui n’avaient pu retraiter vers le cœur de la cité. La formation serrée ne parvenait plus à progresser pourtant, face à la muraille de chair putrescente. Derrière, les prêtres noirs tissaient déjà de sombres maléfices, arrachant leurs forces aux combattants. Un à un, les hommes du comte tombèrent, jusqu’à ce qu’il fut le dernier debout, conformément aux instructions qu’avait données Jailisir.

-Eh bien pleutres, le courage vous manque-t-il ? tonna Girmog, en faisant un large moulinet de son arme, repoussant ses adversaires.

Mais alors qu’il prononçait ces paroles, le comte se sentit défaillir, comme si le monde autour de lui s’était mis à tourner, et que ses jambes n’étaient plus capables de le soutenir. Usant de son épée pour conserver son équilibre, il jeta un regard hagard vers les formes noires qui l’entourait, avant de reconnaître celle qui s’avançait vers lui, moqueuse. Il aurait voulu se redresser, combattre, mais il se sentait soudain las, si las. Il mit un genou au sol. Le simple fait de redresser la tête pour voir son adversaire lever sa lame noire lui coûtait tant à présent. Dans un dernier sursaut, il leva péniblement la main en voyant l’épée s’abattre vers lui.

-Soyez damnés… Maudits sorciers… Je… Brehan donne moi la force… murmura-t-il dans un dernier souffle, dans un ultime effort avant que sa vie ne l’abandonne.
-Ainsi périssent ceux qui s’opposent à la volonté du Maitre.

Sous son casque, Jailisir souriait. Après le grand prêtre, voilà que le commandant des troupes de l’ost tombait finalement. Après avoir jeté un dernier regard sur le cadavre du comte qui reposait dans la marée de corps qu’il avait fallu sacrifier pour le piéger, il se remit en marche. La victoire était à portée de main, il ne restait plus que quelques groupes de résistances, dont il viendrait facilement à bout…

Par Conrad McLeod le 26/12/2002 Ă  10:33:03 (#2880421)

Je balancerais bien un juron, mais j'ai reçu une certaine éducation alors je m'abstiendrai. N'empêche que je me demande, bordel, comment vaincre ces damnés!

Par L'âme de Zeed le 26/12/2002 à 13:05:40 (#2881270)

*pousse un gémissement spectral à l'adresse de Conrad*

- Si tu trouves, n'oublies pas de nous faire un mode d'emploi... non parce que là on se prend quand même une pilée monumentale hein ;)

Par Conrad McLeod le 26/12/2002 Ă  13:07:54 (#2881288)

Provient du message de L'âme de Zeed
non parce que là on se prend quand même une pilée monumentale hein ;)
Ce n'est qu'une question de point de vue. Après tout, là, techniquement, tu es passé dans le camp qui flanque une pilée monumentale...

Par L'âme de Zeed le 26/12/2002 à 21:02:09 (#2884272)

Ben euh... en théorie c'est possible mais... en pratique je nourris quelques doutes à ce sujet.. *sifflote et colle un grand pain à l'âme de Kerdshain qui essaie de doubler dans la file d'attente*

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