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[RP] Ma venue en Albion, suite

Par alderohn le 16/12/2002 à 17:19:58 (#2804687)

Première partie ici

La lumière s'estompe, l'obscurité a commencé d'envahir les terres d'Albion. J'avale d'un trait ma cervoise, range le demi-pain et les quelques fruits que je n'ai pas touchés dans ma besace, puis quitte l'auberge de Castle Sauvage. Je ne vois pas la cohue, je perçois seulement son bruit, son mouvement, les rires qui trahissent la peur avant le combat. Assis dans ma bulle, je suis ailleurs. Je vérifie mon équipement. J'inspecte mes épées et chaque pièce de mon armure. Mon esprit, lui, répète une fois encore les techniques de combat apprises récemment.
Je suis prêt, du moins je le crois. Je passe le collier magique qui permettra mon transport vers des terres hostiles, puis l'obscurité fait place à une aveuglante lumière. Ma tête s'embrase de cette douleur due à la téléportation avant qu'enfin le vertige final ne me déséquilibre quelques secondes. Le monde qui m'entoure reprend ses formes. Je suis arrivé. Je vois d'autres aventuriers encore groguis du voyage rassembler leurs esprits et leurs bagages dans la cour du Caer. Je salue quelques visages connus et, me dirigeant vers les gigantesques portes du château, je passe autour de mon cou le collier macabre dont je sens instantanément la magie s'écouler en moi.
Je laisse les quelques groupes qui sont devant le château à leurs occupations et leurs plans douteux pour me diriger plein Est à travers la végétation luxuriante des plaines de Béryl. Les feuilles humides qui jonchent le sol étouffent mes pas et ma progression discrète se fait sans encombre jusqu'à une rivière peu profonde. J'ai appris à contourner les gobelins malicieux qui vivent dans ces sous-bois. Et en recouvrant mon armure de musc de Troll, les loups enragés qui vagabondent dans les parages se tiennent à l'écart de mon chemin. Après avoir traversé la rivière en son point le plus étroit, je me glisse dans l'épaisse forêt plantée entre la rive et le château barbare. Quelque part dans cet espace hostile se terre une bande d'immondes assassins.
Loin du premier sentier et camouflé par les hautes herbes et la densité de la forêt, je laisse une partie de mon esprit concentré sur l'espace alentours vagabonder vers les événements qui ont marqué ces dernières semaines.

Près de six mois se sont écoulés depuis mon entrevue nocturne avec les nobles commandants de Camelot. A ma sortie de la Guilde of Shadow, le messager du Roi m'avait confié un parchemin à remettre à Kel, Maître Instructeur.

Mercenaire lui-même, ses hauts faits ont parcouru le Royaume et donné naissance à quelques vocations soudaines parmi les plus jeunes d'entre-nous. Mais si les sages se plaisent à narrer les exploits de Kel au combat, vanter son courage et son agilité meurtriers, bien peu d'homme pourtant ont eu l'occasion de lui prêter main forte sur le champ de bataille. Mes journées se partagent donc depuis 6 mois entre mon instruction et quelque mission secrète ou autre contrat. J'ai beaucoup appris et bientôt ceux qui me craignent seront plus nombreux que ceux que j'évite. Je me consacre pleinement à mon projet, je n'ai l'esprit qu'à mon apprentissage et cela fait bien longtemps que j'ai laissé de côté toute vie sociale.
Mais il y a quelques semaines de cela, alors que je sortais de Camelot pour me rendre en Forêt Sauvage, j'ai rencontré une jeune paladine du doux nom de Vivie. Je cherchais alors à m'acheter deux nouvelles armes et, apprentie artisan de Cotswold, elle m'a confectionné deux francisques de Mithrill. Ces hachettes firent merveilles lors de mon passage dans la région de Quartz, et les Trolls malfaisants qui les ont croisées peuvent encore en contempler les cicatrices douloureuses. Vivie et moi avons sympathisé. Nous passâmes même quelques jours à chasser en forêt dans les alentours de Camelot. Je dois bien avouer que sa belle personne me troublait quelque peu, tout comme elle renversait les hommes que nous croisions lors de nos visites en ville.
Un soir, alors que nous avions convenu de souper ensemble, Vivie vînt accompagnée d'un homme. Grand et large d'épaules, vêtu d'une grand robe noire dont la capuche couvrait le visage, ses mains disparaissaient sous les manches démesurées de sa tunique. En approchant de notre table, il releva la tête et rejeta sa pelerine sur sa nuque. Son visage lumineux avait les traits de ceux qui sont passés par bien des chemins avant que de trouver celui du coeur des hommes. Mais le sourire chaleureux dont il me gratifia en me tendant une main ouverte effaça toute crainte à son égard. Je lui serrai la main volontiers et lui rendis son sourire. Il se présenta sous le nom de Mentat. Vivie et lui se connaissaient par le biais d'une sorte de confrérie appelée la Légion de la Lumière. Vivie, enthousiaste comme rarement je l'avais vue, n'avait de cesse que de me vanter les ambitions de la Légion et l'esprit fraternel qui en unissait les membres. Mentat restait lui silencieux, n'intervenant que rarement pour corriger quelque emportement de mon amie. Nous dînâmes sur ces entrefaites et bientôt l'auberge referma ses portes sur nous alors que la nuit était bien avancée. Le vin et la fatigue aidant, je me détendais à mon tour et Mentat sortit de son silence pour me parler de cette guilde qui avait fini par éveiller ma curiosité.
Il me décrivit alors les faits de guerre auxquels il avait participé, les batailles contre Hibernia ou encore l'éradication des gobelins de Cornouailles, il en vînt à évoquer certains membres de la Légion et prononça même quelques noms qui ne m'étaient pas inconnus. Un détail curieux maintenait toutefois mon attention en éveil. Chaque fois que Mentat levait son verre à ses lèvres, la manche de sa robe retombait en arrière et dévoilait furtivement un avant bras dont les veines saillaient comme s'il venait de donner toute son énergie lors d'un interminable combat. Je n'avais jamais vu chose pareil. Et puis il y avait ses yeux. Amical et paisible, son regard s'était embrasé à deux reprises lors du repas. Une première fois lorsqu'un étranger à la voix rauque était entré dans l'auberge. Recouvert
de pied en cape par un long manteau noir, un objet long et brillant dépassait des pans de son vêtement lorsqu'il marchait. Mentat détourna son regard à l'entrée de l'individu et, alors qu'il continuait de me parler, je vis ses yeux virer en une fraction de seconde au noir total et profond, insondable. Puis l'instant d'après, le blanc avait retrouvé sa place autour de la pupille et le sourire au coin des lèvres de mon interlocuteur. Etrange ... Un peu plus tard, les chevaux de l'écurie se mirent à hennir comme si quelque danger menaçait. Nous notâmes ce remue-ménage mais continuâmes à discourir. Puis soudain un fracas tonitruant retentit tout contre le mur derrière nous, comme si quelque chose avait été projeté contre la paroi. De la même manière, en un clin d'œil le regard de Mentat avait viré de couleur avant de recouvrer son aspect normal. Bref, le repas fut plein de surprises et de cordialité. Nous nous quittâmes bientôt en nous souhaitant le bon retour.
Quelques jours plus tard je rencontrais Vivie à Camelot. Nous parlâmes bien entendu de notre souper passé et je confiais à mon amie les détails que j'avais notés concernant Mentat. Elle s'esclaffa de ma naïveté et apprit au "jeune mercenaire ignorant" que ces signes n'étaient autres que les manifestations des talents des grands sorciers. Pas de ces charlatans dont parlent les ragots des masses, non, mais bien de ces guerriers mages dont les aventures et les terrifiants pouvoirs sont décrits à nos jeunes élèves émerveillés par de sages érudits. En cet instant j'aurais beaucoup donné pour fouler le champ de bataille en compagnie d'hommes tels que ce dénommé Mentat.
Après avoir recouvré son sérieux, ce qui lui prit quelques minutes, Vivie m'annonça que Mentat me proposait de rejoindre la Légion de la Lumière. Je lui répondis qu'il me fallait y réfléchir car d'autres impératifs conditionnaient ma réponse. Nous nous fixâmes rendez-vous dans trois jours afin que je fasse part de ma décision.

Le lendemain matin, Kel m'attendait comme à son habitude pour une nouvelle matinée de travail. Depuis deux semaines nous travaillions l'esquive et je ne comptais plus les contusions dues à mes échecs en la matière.
Je profitais du déjeuner pour faire part à Kel de ma récente rencontre et de la proposition qui m'avait été faite.
Au début réticent, il apparut après quelques réflexions qu'entrer au sein de la Légion de la Lumière m'offrirait une parfaite couverture pour mes activités plus discrètes. La réponse définitive ne me fut donnée que le lendemain, après que Kel eut soumis le projet à quelque autorité supérieure qui l'avaient finalement accepté. Je pouvais entrer à la Légion. Cette guilde était connue de mes pères et ses activités étaient soutenues d'une manière qui ne me fut pas divulguée.
Je quittais Kel ce soir là avec la joie de sortir un peu de mon isolement et une légère appréhension quant à la double activité que j'allais devoir masquer.
Mentat me présenta le soir même au Conseil de la Légion et, au terme d'une période de mise à l'épreuve de trois mois, mon affiliation à la guilde fut consacrée. L'accueil que je reçut me réchauffa le cœur et bientôt je partageais régulièrement mes soupers - 3 / 4 par semaine - avec les membres de la Guilde. Je participais également à des réunions d'information sur les événements dans la région et à nos frontières. Quelques actions étaient parfois menés mais qui ne concernaient que l'encadrement de la guilde eu égard aux accords signés avec l'Alliance.
Puis un jour, un après-midi radieux, je fus convié à une réunion particulière à Camelot où le Conseil de la Légion m'assigna ma première mission, celle-là même qui m'a conduit à Béryl y traquer une bande de tueurs midgardiens.

J'en étais là de mes réflexions, accroupis derrière un arbre de la vallée de Béryl lorsque des bruits de pas parvinrent à mes oreilles. On approchait, quelqu'un courait dans le sentier en contrebas.

Par alderohn le 17/12/2002 à 10:12:09 (#2810991)

soit c pas terrible, soit passé inaperçu ... dans le doute : up

Par Yonel le 17/12/2002 à 10:13:35 (#2810998)

/clap bien écrit

Par Gannon Darmon le 17/12/2002 à 10:15:35 (#2811007)

pas mal du tout ! merci bon moment de lecture :)



PS c'est vrai que l'aspect "pavé" rebute un peu au debut ...

tsstsss

Par Sowulhildidaga le 17/12/2002 à 10:40:12 (#2811141)

(
Passé inaperçu ? Pas plus que les autres textes de semblable qualité. Mais à mon accoutumée j'ai tendance à applaudir silencieusement :p
)

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