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Retour à Trandling - 81ème partie

Par Dodgee MIP le 4/12/2002 Ă  9:01:43 (#2707236)

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L'épée noire...

L’homme que tous nommaient Gohr respirait bruyamment à présent, reprenant son souffle. Depuis combien de temps se battaient-ils ? Il n’aurait su le dire, plusieurs fois déjà il avait laissé sa rage exploser au cours des affrontements avec les relevés, lui faisant perdre la notion du temps pour ne laisser place qu’au combat. Paradoxalement, ce n’était que là, en plein cœur de la bataille, qu’il retrouvait une certaine sérénité. Boru lui avait pourtant appris à ne pas s’abandonner ainsi, le mettant en garde contre l’ivresse qui le gagnait alors. Boru… Le nom résonnait dans sa tête comme dans une cathédrale. Il revoyait encore le colosse lui apprendre à maîtriser ses crises, à accepter ce don, cette malédiction qui l’éloignait des autres hommes, à vivre, simplement. Le vieil ours était mort à présent, Gohr était seul.

Plus que n’importe quels autres soldats, Berig et Tolem savaient quelle importance Boru pouvait avoir pour Gohr. Les bersekers n’ont guère de famille, d’amis. La plupart n’ont pas l’occasion de vivre longtemps, traqués ou chassés comme des bêtes si par malheur ils ne savent contenir la rage berserk en eux. La première crise pouvait souvent être la dernière. Apprendre, protéger, c’était là les objectifs de leur confrérie. Si d’aventure un jeune berseker était remarqué avant qu’il ne soit trop tard, il pouvait être sauvé, apprendre à se maîtriser, et rejoindre leur cercle. Plus qu’un maître, le mentor devenait alors souvent un ami, une famille pour le jeune qui n’avait connu que rejet et crainte de la part des autres hommes. Les mots étaient bien faibles, pour décrire le lien qui s’était tissé entre Gohr et Boru au fil des années. Berig et Tolem eux, n’avaient pas besoin de paroles pour le comprendre. C’est en silence qu’ils vinrent témoigner leur respect et partager la peine de leur ami. Tous les quatres savaient en rejoignant la passe de Trandling que les batailles ne les laisseraient pas indemnes. Mais la mort de Boru, en quelque sorte, avait brisé l’insouciance affichée jusqu’alors. La guerre avait bel et bien commencé.

Un cri le tira hors de ses pensées. Autour de lui, les hommes s’activaient à nouveau, sous l’injonction d’un officier. Une nouvelle vague de morts-vivants s’avançait vers eux. Contrairement aux combattants venus de Cymod, les relevés ne connaissaient ni la peur, ni la fatigue. Assauts après assauts, les Légions envoyaient ces corps décharnés s’écraser contre les lignes des défenseurs de l’ost. Ces combats n’en finiraient donc jamais ? Gohr empoigna de nouveau sa hache, se levant malgré la douleur. Il n’avait pas eu le temps de se faire soigner après le dernier assaut ; les moments de répit étaient toujours plus courts, et l’ost ne disposait plus d’assez d’hommes pour se permettre de les laisser se reposer. Ils devaient pourtant tenir aussi longtemps que possible, avant de se replier. Les terrasses offraient un avantage non négligeable, laissant les assiégeants sans protection face aux archers alors qu’ils montaient à l’assaut, et le comte Girmog avait donné l’ordre de tenter de les tenir au maximum, avant de devoir retraiter vers la forteresse.

Plus que n’importe quel autre homme, le comte ne pouvait se permettre de montrer de faiblesse, de fatigue. Il devait demeurer ce symbole inébranlable pour les hommes, il devenait, de par son commandement, le garant de leur moral. Sous sa lourde armure d’adamantite, il hurlait ses ordres, tonnant de sa voix forte pour galvaniser les troupes, déplacer les hommes et donner des directives tandis que les archers décochaient leurs traits enflammés sur la marée de cadavres qui avançait. Enfin, les premiers rangs se heurtèrent aux défenseurs, et le fracas des armes emplit la terrasse.

A nouveau, Gohr s’élança, laissant la rage le consumer. Sans prêter attention aux armes qui se dressaient sur son passage, il faisait tournoyer sa hache, ravageant les corps de ses adversaires par des moulinets dévastateurs. Le simple gilet de cuir qu’il portait comme protection n’était déjà plus qu’en lambeaux, n’ayant pas survécu aux premiers affrontements. Le sang maculait ses vêtements, colorant la scène de la même couleur rouge que renvoyait son regard. Devant lui, les zombies et autres squelettes ne semblaient pas de taille. Les larges moulinets de sa hache brisaient les os, tranchaient les chairs avec une violence rare. A ses côtés, pourtant, les défenseurs n’étaient pas tous aussi heureux, et plusieurs soldats fléchissaient déjà, accumulant fatigue et blessures. A plusieurs reprises, la ligne de défense sembla sur le point de rompre, ce qui aurait signifié la retraite, une nouvelle fois. Dans l’esprit du berseker, la retraite, elle, semblait bien loin à présent.

Il avait vu cette silhouette sombre avancer sur le champ de bataille, et instantanément, il avait deviné son adversaire. Le garde noir avançait parmi les relevés, maniant une épée à deux mains plus noire que la nuit. Il était protégé par quatre de ses acolytes, mais il était évident qu’il n’était pas homme à avoir besoin de protection. Sous son impulsion, les morts-vivants enfonçaient les rangs des défenseurs. Les gardes noirs étaient déjà de redoutables combattants, mais celui qui dirigeait cette colonne était encore un cran au-dessus. Ce fut la rage qui parla, et ignorant le danger et les cris de ses camarades, le berseker se fraya lentement un chemin entre les rangs des relevés pour aller au devant du garde noir.
Jailisir regarda le berseker achever un dernier zombie pour se trouver face à lui. Un sourire lui effleura le visage. Il avait entendu parler de ces combattants, et il savait que le paladin qui devait diriger l’ost était un de ces hommes capables de rentrer dans une rage meurtrière. Celui-là devait être un de ses amis, et il prendrait grand plaisir à le faire plier. Au vu des blessures qu’il avait déjà reçues, il estima qu’il ne serait guère difficile d’en finir.

Au premier assaut, Jailisir comprit que malgré le sang qui coulait sur le corps de son adversaire, la partie ne serait pas si facile. Tout autour des deux combattants, la bataille faisait rage, quand les cors sonnèrent la retraite. Gohr ne l’entendait pas de cette oreille, il était déjà tout à la rage qui le consumait. Assenant un coup prodigieux, il obligea son adversaire à parer l’attaque, avant qu’un autre moulinet ne le force à reculer. Mais alors qu’il relevait sa hache, la lame noire décrivit un cercle rageur, comme réclamant une revanche, et ouvrit sa poitrine, entraînant dans son passage le liquide rouge vermeil. La lame s’abreuvait du sang, laissant cette sensation glaciale en avant goût de la mort, mais le berseker n’en avait que faire. Seuls les cris de ses camarades parvirent à trouver le chemin de son esprit, entre les brumes de la rage.

Alors que les troupes commençaient leur retraite, Tolem avait cherché des yeux le jeune berseker. Rejoint rapidement par Berig, il avait enfin aperçu leur ami, qui semblait hors de porté, trop loin dans les lignes ennemies à présent. Pourtant, les deux bersekers n’hésitèrent pas une seconde. Se taillant un chemin, ils tentèrent de le rejoindre, combattant côte à côte comme ils en avaient pris l’habitude. Et, alors que les gardes noirs se dressaient sur leurs chemins pour les empêcher d’intervenir, Tolem n’adressa qu’un regard à Berig, avant de se ruer tête baissée à l’assaut. Gohr le vit alors surgir, la cotte de maille déchirée et le bouclier à moitié brisé au milieu du combat. Surpris par l’arrivée de ce nouvel adversaire, Jailisir se recula, laissant à ses hommes le temps de se replacer pour contenir le deuxième berseker. A présent face à ces gardes noirs qu’ils avaient déjà combattu, les trois bersekers savaient que leurs chances étaient nulles. La rage avait disparu, l’arrivée de ses deux camarades avait ramené Gohr à la raison, même si sa haine était toujours présente. Ce fut Tolem Darnig qui une fois de plus pris la décision. De par son âge, il était celui qui avait le plus d’ascendant sur les deux jeunes bersekers. Berig était son élève, et même Gohr savait respecter ses décisions. Tous savaient qu’ils ne pourraient retraiter et s’enfuir. Sauf si l’un d’eux ne restait pour couvrir leurs arrières.

-Allez-y, ceux là sont pour moi, commença Tolem
-Pas question qu’on te les laisse, tu dois déjà être fatigué, fit Berig, en essayant de plaisanter
-A peine échauffé. Je vous rejoindrais dès que j’en aurais fini. A mon signal, toi et Gohr vous rejoignez les nôtres.
-MaisÂ…
-Il n’y a pas de mais, Gohr. Allez-y Le ton était impérieux, sans appel. Le même ton qu’employait Boru quand il n’y avait pas à discuter.

Ce n’est qu’alors que Gohr remarqua le sang qui coulait de la cotte de maille de Tolem. Il devinait que la blessure était sévère, et alors que Berig commençait à l’entrainer, il comprit. Poussant un cri de guerre, Tolem s’était déjà rué à l’assaut des gardes noirs, abattant son épée d’un côté, chargeant avec son bouclier d’un autre. Avant même le combat, Tolem se savait condamné. La rage lui permettrait juste de tenir un temps, de gagner ce temps pour les autres. Il était inutile que d’autres meurent avec lui. S’élançant en avant, les deux hommes coururent pour rejoindre les rangs de l’ost, tout en frappant et chargeant les relevés qui les séparaient encore des lignes. De temps à autres, ils se permettaient un regard en arrière, non pour surveiller que les gardes noirs ne les suivaient pas, mais pour vérifier si Tolem était toujours là.

Le berseker s’était lancé dans le combat, mais livré en pâture à la garde noire, il était évident qu’il ne ferait pas le poids. Blessé, déjà affaibli par la bataille, il ne tenait plus que par la volonté et la rage. Alors qu’un homme serait déjà tombé deux fois, Tolem continuait d’assener les coups, empêchant les gardes noirs de se lancer à la poursuite des deux autres… Jusqu’à ce que l’épée noire ne vienne bloquer ses coups. Le choc fut terrible. Bien plus vif que son adversaire, Jailisir enchaîna un coup d’épaule, avant de redresser sa lame pour l’abattre sur le bouclier qui se fendit définitivement. Alors que Tolem tentait de se redresser pour frapper, la lame noire transperça sa poitrine. Mu par une volonté incroyable, le corps sembla vouloir continuer le combat, esquissant un dernier mouvement, avant que les yeux de Tolem ne se figent…

Lorsque les yeux de Berig et Gohr cherchèrent le berseker, ils ne virent qu’une silhouette noire qui se dressait, une tête brandie comme trophée.

Par Conrad McLeod le 4/12/2002 Ă  9:53:19 (#2707430)

Le combat contre des légions de mort-vivant apparait ô combien inégal. Comment vaincre cet ennemi, qui se relève sans cesse?

Quant au sort de Tolem, il n'est guère enviable. Parole de McLeod.

Par Zeed Mithror le 4/12/2002 Ă  14:59:45 (#2709698)

paf le post ;)
On sprinte pour vous pondre la fin avant le 15 ;)
Par ailleurs, suite à la réception d'à peu près 0 courriers de lecteur réclamant un site consacré à Trandling, une page ouaibe devrait faire son apparition d'ici une petite semaine.

Cela dit, la priorité demeure de finir l'histoire sur ce forum qui l'a vue s'allonger ;)

Par Conrad McLeod le 4/12/2002 Ă  15:05:22 (#2709744)

Provient du message de Zeed Mithror
On sprinte pour vous pondre la fin avant le 15 ;)
Par ailleurs, suite à la réception d'à peu près 0 courriers de lecteur réclamant un site consacré à Trandling, une page ouaibe devrait faire son apparition d'ici une petite semaine.
Le forum ne devient pas mort vivant le 15 décembre, Zeed. Pis de toute manière, j'avais lu ton message concernant le site web, mais je n'y avais pas répondu parce que je comptais bien récupérer l'épopée trandlingrienne, si cela ne se faisait pas.

Par Zeed Mithror le 4/12/2002 Ă  15:12:42 (#2709803)

Provient du message de Conrad McLeod
Le forum ne devient pas mort vivant le 15 décembre, Zeed. Pis de toute manière, j'avais lu ton message concernant le site web, mais je n'y avais pas répondu parce que je comptais bien récupérer l'épopée trandlingrienne, si cela ne se faisait pas.


De toute façon, et même si l'on dédie un petit espace à Trandling à part de notre coté, il va pour moi de soi que la bibliothèque n'a aucune raison d'être privée de notre modeste récit. Donc on a deux solutions : soit je t'envoie une adaptation du récit faite avec ton mode d'emploi, soit je t'envoie la version que je modifie en ce moment (notamment pour l'alléger graphiquement). Mais de toute façon, la biblio ne sera pas oubliée :)

Elle a même notre bénédiction tant l'initiative et la réalisation sont louables :)

Quand à la date du 15 décembre, on sait bien que le forum ne s'arrêtera pas là et durera encore un peu mais on aimerait bien finir à cette date là pour pouvoir fournir à TLM la version définitive pour noël (ca va déjà être assez short comme ca point de vue délais ;) )

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