Tu déformes grandement ce qui a été écrit dans les pages précédentes, c'est trop gros, ça se voit. On pourrait en arriver à se demander pourquoi.
Parce que j'essaie d'avoir un débat constructif basé sur des éléments factuels.
Ce que les posteurs que tu contredis reproche sur ce coup à LREM c'est le double discours, le double standard. Pour LREM le front républicain n'est une bonne chose que lorsqu'il s'agit d'élire LREM.
Pour ma part, je n'ai rien à reprocher à la non-consigne de vote en elle même, par contre je suis en effet agacé que LREM ne prenne pas le même tombereau de merde que ce qu'ont pris les responsables de gauche qui ont refusé d'appeler à voter Macron.+
Non, ce qui a été dit concernait les électeurs qui ont critiqué la position de Mélenchon concernant les consignes de vote, pas le fait que la position de LREM ne soit pas critiquée. Le message exact est quelques scroll plus haut, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de le citer pour prouver que tu défends aveuglément les positions de ton camps sans même te soucier de comprendre ce qu'elles sont.
Et encore une fois, tu ne trouveras pas de critiques particulièrement virulentes concernant la position des insoumis sur les consignes de vote au second tour des législatives 2017, parce que le contexte des législatives et des présidentielles est un tout petit peu différent.
Il faut comparer ce qui est comparable, et on ne peut pas comparer les consignes de vote de Macron à la présidentielle à celles de Mélenchon parce que le premier a gagné les deux auxquelles il s'est présenté, donc il n'a jamais donné de consignes de vote à la présidentielle. Difficile de critiquer quelque chose qui n'existe pas.
Qui plus est, si Mélenchon ne risque pas grand chose à appeler à voter pour la droite ou le centre-droit contre un mouvement dont le programme coche toutes les cases du fascisme sauf celles qui nécessitent d'être au pouvoir pour être vérifiées, ce n'est pas le cas d'un parti du centre qui agrège en son sein aussi bien le centre-droit que le centre-gauche et qui a un deuxième tour à gagner dans d'autres circonscriptions. LREM risque de perdre dans des circonscriptions gagnables les votes de ses électeurs les plus à droite dans des situations où le RN n'est pas au second tour, quand aucun mouvement de gauche n'a a gérer ce risque.
Qui plus est, Macron, en acceptant de débattre avec le RN dès l'entre-deux tours de 2017, a clairement annoncé qu'il ne participerait pas à un front républicain contre le RN. Si tu veux chercher les critiques faites à LREM à ce sujet, il faut aller les chercher dans les discussions qui ont eu lieu quand il a accepté de débattre il y a cinq ans, et tu les trouveras. Depuis, Macron et son mouvement sont sur la même ligne sans que ça ne les empêche de gagner des élections, la présidentielle étant la dernière en date et les législatives les prochaines à venir, quand bien même leur victoire serait en deçà de leurs attentes, donc personne ne s'attend à ce qu'ils changent une méthode qui marche.
Si ton seul argument pour invalider ma suggestion selon laquelle les électeurs de gauche en demandent plus aux figures politiques de gauche qu'aux figures politiques de droite, c'est de m'accuser à demi-mot de servir un calendrier douteux, je pense que la discussion va s'arrêter là, à moins que tu aies des arguments un peu plus solides que les attaques ad hominem usuelles des insoumis et des rookies de la gauche.
Donc, si, la situation est comparable, d'un coté LREM s'offusque que Melenchon n'appelle pas à voter pour eux, mais ils font la meme chose à situation comparable.
Encore une fois, je ne répondais pas à quelqu'un qui critiquait la position des sympathisants, pas des partis. LREM joue avec le RN depuis cinq ans et ça ne les empêche pas de gagner, quand la gauche perd les élections systématiquement en échouant à récupérer le centre gauche parti chez Macron parce que certaines valeurs de gauche ne sont plus représentées. Dans un cas, critiquer le refus de consigne de vote a pour objectif de préserver la gauche et certaines valeurs qui ne semblent plus être fondamentales chez les insoumis, dans l'autre, il n'a aucun intérêt.
Les électeurs sont différents, leur réaction sont forcément différentes aussi. En ça, ce n'est pas comparable. En attendant, LREM n'a absolument aucun intérêt à avoir la gauche trop forte à l'assemblée, quand le mouvement ne risque rien à avoir un groupe parlementaire RN à l'assemblée, vu qu'ils n'ont jamais été très regardant sur les pantouflards de la politique qui tapent dans la caisse de l'argent public pour leurs intérêts personnels, le sujet des petits arrangements entre amis est une source suffisante à ce sujet.
Quant à la différence de contexte entre la présidentielle et les législatives, j'aurais du mal à citer tous les sujets de l'Agora qui discute de l'hyper-présidence de la V
ème République tellement ils sont nombreux.
Donc sauf à considérer que l'intégralité des discussions soporifiques qui ont été tenues sur ce forum sont complètement à côté de la plaque, le risque pour le pays est sans aucune commune mesure entre avoir Marine Le Pen à l'Elysée et avoir un groupe RN à l'AN.
Enfin, les espoirs déçus génèrent des réactions plus vives que quand on espérait rien du tout. C'est humain, et ça explique aussi l'agressivité constante depuis cinq ans maintenant des insoumis envers les électeurs de gauche qui ne votent pas aveuglément pour Mélenchon comme eux, ou aveuglément utile pour le candidat de gauche qui a le plus de chance de gagner. Ça explique pourquoi la décision de Mélenchon, décevante pour certains électeurs de gauche, génère des réactions beaucoup plus vives que la décision de LREM qui était largement prévisible depuis que le front républicain a été jeté aux oubliettes par la droite pendant les cantonales de 2011 et que Macron a accepté de débattre avec Marine Le Pen comme si le FN/RN était un parti politique consensuel.
D'un côté, il y a des espoirs âprement déçus, de l'autre une décision prévisible par qui n'est pas un rookie de la politique française. Ce n'est définitivement pas comparable si on s'intéresse à la réaction des électeurs de gauche pour chacun des deux faits.
Sauf évidemment à continuer de considérer que quiconque ose critiquer Mélenchon fait un crime de lèse-majesté, mais je ne pense pas que le moment soit propice à discuter de ce qui différencie Trotstky de Staline.