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Bonjour,
Il m'est récemment venu à l'esprit une réflexion. Pourquoi une majorité de gens ont tendance à croire ce qu'on leur dit, et une minorité (là où on peut retrouver les "complotistes" par exemple) vont avoir tendance au contraire à tout remettre en question, penser par eux-mêmes, etc.. ? Il y a même certaines personnes qui vont venir croire à des mensonges, et même argumenter en leur faveur, pourvu qu'ils viennent d'une autorité supérieure, alors qu'ils n'ont aucune obligation ni aucun bénéfice à se soumettre ainsi au mauvais traitement qu'on leur inflige. Alors je tente une réflexion, malheureusement je n'ai personne dans mon entourage de compétent dans ce genre de domaine, et la recherche google n'est pas aisée, donc je vous la soumets ici pour analyse. On sait que beaucoup de nos comportements sont hérités d'une époque très ancienne. Un fait marquant, c'est qu'on peut maintenir des relations sociales avec 100 à 150 personnes environ, parce que c'était à peu près la taille des tribus préhistoriques qui ont vécu ainsi suffisamment de temps pour que notre cerveau s'y soit adapté et nous avons évolué trop vite pour être sortis entièrement de ce modèle. Ca, je ne l'ai pas inventé, ça s'appelle le nombre de dunbar : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_Dunbar (100 à 230 avec 150 de moyenne, pour cette source). Ce fait hérité d'une époque ancienne persiste jusqu'à nos jours sur twitter, facebook, et une enquête sur les carnets de numéros de téléphone de nos parents donnerait probablement un résultat similaire. La sédentarisation n'a pas du changer énormément la donne, au début. Il me semble que les grandes villes dans lesquelles on devient réellement un anonyme parmi d'autres sont un concept bien plus récent que la vie en tribu. Par exemple, le concept de honte vient directement de cette époque. Aujourd'hui, avoir honte d'être tombé dans le métro, ou d'avoir eu un comportement ridicule/peu souhaitable ne pose aucun problème rationnel, puisque les possibilités de sociabilisation sont quasi infinies. Par contre, on constate que la persistance de la honte jusqu'à nos jours est plutôt compatible avec une époque plus ancienne, où elle servait de moteur permettant d'éviter les comportements "antisociaux". Car si un comportement "antisocial" de nos jours n'est absolument pas un problème, l'exclusion d'un groupe social ne menant à rien de grave, l'exclusion du groupe social (la tribu) à une époque plus ancienne pouvait signifier.. la mort. Difficile de survivre seul contre tous dans la nature. Rapprochons nous du but : les connaissances que j'ai en prise de décision me disent que si une réflexion à plusieurs personnes peut être utile pour améliorer sa qualité, il est inutile voire contreproductif d'être trop nombreux. Et de plus, l'augmentation du temps donné pour prendre une décision, passé un seuil relativement court, n'augmente plus la qualité de la décision prise. Si une tribu de 100 personnes commence à débattre pour savoir quel troupeau il faut poursuivre, le temps que chacun ait pu s'exprimer, les deux troupeaux seront loin et la tribu en question aura un gros désavantage évolutif sur une autre tribu qui est organisée différemment. Si en plus il y a des désaccords parce que chacun n'en fait qu'à sa tête, le groupe se divise, et moins nombreux il ne pourra pas faire face aussi bien aux différents obstacles qui vont se poser. Trop de divisions et ils seront tout simplement trop peu nombreux pour survivre. Une seule division en 2 et ils sont à la merci de tout autre groupe resté au complet qui peut les tuer pour leur territoire, leurs femmes, leurs vivres, leurs biens... Inversement, trop grand, le groupe perd sa cohérence de par l'incapacité du cerveau à entretenir des relations avec trop de personnes à la fois, et les fonctionnements primitifs de ces tribus ne permettent pas une organisation correcte. La théorie de l'évolution nous dit, sans aucun doute, que nous sommes issus des être humains "primitifs" qui avaient les meilleures caractéristiques biologiques. Et nous en sommes encore assez proches car l'évolution technologique qui a été la notre a été bien plus rapide que l'évolution biologique. Tout l'objet de ma réflexion en vient donc ici : je me demande si ces meilleures caractéristiques biologiques ne sont pas, justement, une distribution de personnes minoritairement "créatives" et "décideuses" et "charismatiques" (tout ça en même temps) qui prennent le lead, et à côté, une majorité de population capable de se soumettre au groupe, qui ne vont pas tout remettre en question chaque fois qu'on leur parle, désobéir aux décisions prises par les quelques leaders.. S'il y en a dans le lot qui sont créatifs et intelligents, et décideurs, mais pas charismatiques par exemple, alors ils acceptent leur place et se positionnent en suiveur aussi. Sur 150 personnes, 2-3% de leaders suffisent, ça fait un groupe de 3 à 5 personnes, un nombre cohérent pour prendre des décisions efficaces et prenant en compte assez de point de vues pour couvrir la quasi totalité de ce qu'il y a à voir. La construction de ce raisonnement vient entièrement de moi. Y a-t-il des joliens capables de dire si tout cela, au moins, se rapproche sur certains points de nos connaissances anthropologiques ? Si tout ceci avait un rapport avec des événements passés, actuels, ou futurs, ce ne serait évidemment que purement fortuit ! |
13/07/2021, 13h44 |
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Anthropologie : soumission au groupe ou rébellion
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Daprès ce ce j'ai lu dans Epsiloon, repris du Biology letter du 20/05 le chiffre de Dumbar serait faux, plus exactement revue a la hausse, calculer par des méthode statistique, il serait compris entre 2 et 520, donc peut de limite dans les relations humaines une personne peut très bien interagir avec 1000 personnes, au final c'est pas d’ordre biologique mais plutôt du au milieu social, culturel et au vécus de la personne.
Et encore interagir ça veut dire quoi ? rien que de dire bonjour c'est interagir, et dans un sens sens le présentateur TV, a une sorte d’interaction avec les spectateurs, il donne une info et nous on la prend, et dans le cas d’un youtubeur il peut répondre a ses abonnés il en va de même si on prend du théâtre, un one man show, ou un live twich elle souvent a double sens, pour du théâtre tout dépendra de la pièce jouer et du brin de folies des acteurs. Faut-il que le contacte soit régulier ? faut-il que l'interlocuteur soit présent dans la pièces, causer a plus de 1000 personne lors d'un pestacle ou a 2/3 million de personne lors du 20heure, faut-il que l’interaction dure une certaine durée ou juste le temps de dire un bonjour/au-revoir. et la j'en ai une des interaction on va me lire peut être qu'on va me répondre ou pas, un mec va mettre un gif i didn't read lol ça resteras toujours une interaction après pour le reste j'en ai pas la moindre idée. |
13/07/2021, 16h56 |
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Citation :
Comment on tombe dedans, cette question me parait plus facile, car l'histoire l'étudie et nous le montre de manière plutôt claire. Un politicien très charismatique réussit à prendre le pouvoir par les urnes puis tord les institutions une par une à son avantage, y compris au moyen d'assassinats ciblés... Une puissance étrangère place à la tête du pays un serviteur qui peut se servir du moment qu'il fait bosser suffisamment son pays pour le bénéfice de la puissance étrangère.. Un chef de guerre gagne une guerre civile ce qui l'amène naturellement à la tête du pays, avec une armée pour asseoir sa domination... Il y a de multiples manières, on en découvrira de nouvelles si on se documente plus sur l'histoire, et ce n'est pas ma question car je pense que cette question peut être résolue facilement avec wikipedia par exemple. Ma question est très spécifique et me parait plus difficile à résoudre sans connaissances très fines de l'histoire, qui ne seront pas sur wikipedia. Il faut plutôt aborder le témoignage de personnes vivantes pour faire simple, ou alors espérer qu'une personne ait consigné la bonne question et sa réponse dans un livre. Tu parles de l'exemple roumain, ma belle mère est roumaine mais je ne suis pas en excellent termes avec elle donc difficile d'aborder une question sensible de son enfance comme ça.. La question c'est bien, est-ce que les gens s'en rendent compte. Par exemple, au moyen âge, il est possible que le mot dictature n'existait même pas. Je ne sais pas si on peut dire historiquement que la monarchie est une dictature, mais ça reste un régime plus autoritaire que ce qu'on connait, et si on remonte plus loin on doit trouver probablement trouver des sociétés dictatoriales. Mais si le mot n'existe même pas, si les enfants n'ont pas de cours d'histoire pour leur expliquer que parfois il en est autrement, comment les gens peuvent-ils se rendre compte de quoi que ce soit ? Pour eux, ce n'est pas la dictature, c'est la normalité. Et si on s'en rend compte, à partir de quel moment exactement ? La mise en place d'une dictature est souvent progressive, avec un beau discours quand le futur dictateur arrive au pouvoir, laissant espérer plein de bonnes choses. Puis des petits renoncements un par un. Sur les mécanismes, bien sûr que diviser la population, désigner un ennemi, créer des problèmes et des diversions, sont des méthodes très efficaces pour éviter de déclencher un soulèvement général. Citation :
Je n'ai pas fait le calcul, mais je suis presque sûr que Bill Gates possède, en nombre de jours de salaire moyen de son époque, une fortune bien plus importante que n'importe quel seigneur du moyen âge, ou plus spécifiquement dans notre discussion, que n'importe quel possesseur d'esclaves. Le fait que tu refuses complètement cette hypothèse, en refusant de l'examiner, en la ridiculisant, est un excellent exemple grandeur nature pour ce topic. Il y a pire ailleurs, donc ce n'est pas la peine d'analyser ce qui se passe chez nous. Ce n'est pas ma question cependant, ma question porte spécifiquement sur les régimes reconnus unanimement comme dictatures "historiques". Si elles sont terminées, comme la Roumanie, c'est encore mieux, l'histoire ne peut pas s'analyser correctement tant que la page n'est pas écrite et tournée. Dernière modification par Eden Paradise ; 14/12/2021 à 20h15. |
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14/12/2021, 20h10 |
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Voui il confond le mode de gouvernance avec la coercition mise en œuvre pour l'appliquer.
Après, je reconnais que "système esclavagiste" est probablement trop fort. J'hésitais avec "système féodal", mais pareil cela ne fonctionne pas vraiment. Ce qu'il fallait retenir c'est l'échange entre force de travail et moyens pour vivre. Il existe une monnaie pour faire le pont entre les deux mais le principe n'a pas évolué. Enfin si, maintenant il n'y a même plus besoin de s'inquiéter de forcer les gens puisqu'il viennent d'eux même. C'est effectivement amusant parce que, comme tu l'as précisé, son intervention est une démonstration de ce phénomène de déni. Un déni qui anesthésie totalement l'animosité qui devrait naturellement exister envers la violence du système. Ce n'est pas flatteur d'admettre que l'on se fait entuber depuis des siècles par la même caste. Et là encore, je parle de "violence" mais donc je vais avoir droit à un autre montage d'images douteux. Mais, il existe bien une violence économique qui maintient la tête des gens à peine hors de l'eau. Je parlais de l'exemple Romain, Rome et ses jeux du cirque soit disant utilisés pour distraire la population. Je disais que, finalement, il y a moins coûteux comme méthode. Donc ma réponse à ta question sur le fait de savoir si un peuple se sait en dictature reste la même. Selon moi oui, mais tant que cela ne met remet pas en question sa survie, il n'y aura pas de réaction. En jouant sur la sémantique oui, tant que l'ont est du bon côté du fusil / bouclier anti-émeute, on ne ressent pas réellement les effets d'une dictature. |
15/12/2021, 02h27 |
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Tes questionnements ont leur place sur l'Agora pas la Taverne.
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15/12/2021, 05h14 |
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