Décentralisation, pouvoir local, communauté, etc..

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Je lisais sur un autre fil un commentaire de Ron J


Citation :
Genre la décentralisation par exemple, dans un consensus holographique de confédérations locales, où la plus petite confédération serait le foyer.
Et ça fait écho a pas mal de personnes en politique ou sur sur ce forum.



Du coup je me suis dit autant lancer un topic sur ce sujet.


L'idée de dévolution, de décentralisation, de pouvoir local est une idée ancienne et qu'on a soupé dans nos livres d'histoire géo.
Ca va des américains qui élisent localement leurs flics et leurs juges, aux fédération / confédérations, en passant par les slogans de Big Society de David Cameron.

L'idée semble saine, même si souvent poussée par un simpliste "les gens locaux savent mieux quoi faire". Certains y opposeront le coût exponentiel de reproduire des structures a petite échelle, le coût social ou sur les individus (la Big Society de Cameron, si tu n'es pas dans une bonne communauté, pas de bol. Et en plus tu dois donner de ton temps pour elle, on ne sous traite plus a l'état) ou bien l’avantage de regrouper des spécialistes aux compétences rares. Sans compter, selon moi, l'explosion de la corruption des structures plus locales, permettant la démultiplication des Freches ou Balkani.


Personnellement, je vais opposer un argument mathématique dont la conclusion est la suivante: la centralisation nous protège des dingues et de la tyrannie.

Prenez un lancer de dé a 6 faces. Si on définit 1 comme étant un dingue, la probabilité que 1 soit majoritaire sur plusieurs lancer est plus élevée sur 10 lancer que sur 10 millions. De même, si je dépend de 10 voisins ou de 1.000 villageois, il y a plus de chances de se retrouver avec un shérif tyran, des procès de type Salem ou tout bêtement des lois locales qui me forcent a tondre mon gazon ou me conformer a une lubie locale. Alors que si je suis dirigé par une bureaucratie lointaine, mais élu par 30 millions de personnes, les comportements qui dévient trop fortement sont plus contrôlés et plus difficiles a imposer.
Citation :
Publié par Hellraise
Je lisais sur un autre fil un commentaire de Ron J



Et ça fait écho a pas mal de personnes en politique ou sur sur ce forum.



Du coup je me suis dit autant lancer un topic sur ce sujet.


L'idée de dévolution, de décentralisation, de pouvoir local est une idée ancienne et qu'on a soupé dans nos livres d'histoire géo.
Ca va des américains qui élisent localement leurs flics et leurs juges, aux fédération / confédérations, en passant par les slogans de Big Society de David Cameron.

L'idée semble saine, même si souvent poussée par un simpliste "les gens locaux savent mieux quoi faire". Certains y opposeront le coût exponentiel de reproduire des structures a petite échelle, le coût social ou sur les individus (la Big Society de Cameron, si tu n'es pas dans une bonne communauté, pas de bol. Et en plus tu dois donner de ton temps pour elle, on ne sous traite plus a l'état) ou bien l’avantage de regrouper des spécialistes aux compétences rares. Sans compter, selon moi, l'explosion de la corruption des structures plus locales, permettant la démultiplication des Freches ou Balkani.


Personnellement, je vais opposer un argument mathématique dont la conclusion est la suivante: la centralisation nous protège des dingues et de la tyrannie.

Prenez un lancer de dé a 6 faces. Si on définit 1 comme étant un dingue, la probabilité que 1 soit majoritaire sur plusieurs lancer est plus élevée sur 10 lancer que sur 10 millions. De même, si je dépend de 10 voisins ou de 1.000 villageois, il y a plus de chances de se retrouver avec un shérif tyran, des procès de type Salem ou tout bêtement des lois locales qui me forcent a tondre mon gazon ou me conformer a une lubie locale. Alors que si je suis dirigé par une bureaucratie lointaine, mais élu par 30 millions de personnes, les comportements qui dévient trop fortement sont plus contrôlés et plus difficiles a imposer.
Excellente idée ce topic.

Il a l’air brillant ce Ron J que tu cites, soit dit en passant.

J'aime beaucoup l'approche mathématique, et à brûle pourpoint je ne sais pas la contrer. Je vais y réfléchir.

Edit : quand je parle de consensus holographique, c'est parce que nous avons la technologie aujourd'hui disponible pour parvenir à la gouvernance décentralisée.
D'un coté le progrès technique va plutôt dans le sens d'une centralisation (et même inquiétante) des activités de production, de décision, de management / administration. La décentralisation a amené beaucoup de surcouches relativement inutiles de bureaucratie.

De l'autre la centralisation rend le système très lourd et inefficace dès qu'il s'agit de traiter des problèmes de petite ampleur, locaux (du genre remplacer un prof absent dans une école...). Chaque problème doit remonter X couches décisionnelles, jusqu'à arriver à un responsable haut placé qui se retrouve avec des milliers de demandes du même genre, sans avoir aucune vision locale. Ce qui oblige du coup à renforcer ses moyens, sans supprimer ceux d'en dessous ... double dépense pour une efficacité moindre qu'une plus forte dépense, même abusive, au niveau local.

J'aimais bien le principe, largement bafoué pour ne pas dire violé dans la cave, de dévolution des compétences que prônait initialement l'UE, que chaque échelon gère les décisions qui ne peuvent pas être prises en dessous. Le niveau européen les questions de libre échange, de frontières, les questions inter-étatiques. Le niveau national la monnaie, les lois, les grands réseaux de communications et transports, la protection sociale etc. Le niveau local, logiquement devrait pouvoir gérer plus directement les administrations de niveau local, comme par exemple le commissariat, l'école, etc. Même en suivant des directives nationales, les principaux éléments de la gestion courante devraient (peut être) rester entre leurs mains.

Bon c'est très théorique, car c'est plus ou moins ce qu'on a tenté de faire en France, résultat explosion des dépenses des collectivités locales (qui ont annulé les efforts réels de l'état central pour maitriser ses dépenses) et du clientélisme. C'est compliqué.
Les capitalistes et hommes de droite acharnés se doivent d'argumenter en faveur de la centralisation. C'est la direction que le free market(tm) a décidé était la plus optimale pour les grandes multinationales. Donc forcément la meilleure direction, vu qu'ils font tout mieux que l'état. Si ils argumentent contre la centralisation de l'état, ce n'est jamais par souci d'efficacité pragmatique, mais pour le démanteler ou réduire son influence au maximum.

Dernière modification par Tzioup ; 02/02/2021 à 15h53.
Citation :
Publié par Tzioup
Les capitalistes et hommes de droite acharnés se doivent d'argumenter en faveur de la centralisation. C'est la direction que le free market(tm) a décidé était la plus optimale pour les grandes multinationales. Donc forcément la meilleure direction, vu qu'ils font tout mieux que l'état. Si ils argumentent contre la centralisation de l'état, ce n'est jamais par souci d'efficacité pragmatique, mais pour le démanteler ou réduire son influence au maximum.
Je ne vois pas le rapport gauche/droite? Pas mal de pays ou de partis de gauche ont penché vers la centralisation, et pas mal de droite (voire d'ultra libéraux) préfèrent la loi de la jungle que fournit une forte décentralisation.
Citation :
Publié par Hellraise
Je ne vois pas le rapport gauche/droite? Pas mal de pays ou de partis de gauche ont penché vers la centralisation, et pas mal de droite (voire d'ultra libéraux) préfèrent la loi de la jungle que fournit une forte décentralisation.
Moi non plus mais j'en ai soupé de répondre en prenant du temps aux obsessions sur la droite ou le méchant capitalisme, le plus souvent fondées sur de la propagande. Comme tu dis ça n'a aucun rapport, mais ça doit faire plaisir de le rappeler dès qu'une personne ouvertement de droite s'exprime, n'oubliez pas qu'il vise à l'asservissement de l'humanité et qu'il incarne le mauvais libéralisme, la loi de la jungle et des voleurs.
Citation :
Publié par Hellraise
Je ne vois pas le rapport gauche/droite? Pas mal de pays ou de partis de gauche ont penché vers la centralisation, et pas mal de droite (voire d'ultra libéraux) préfèrent la loi de la jungle que fournit une forte décentralisation.
Mais il ne faut pas te faire avoir. Si tu ouvres un débat sur l'efficacité/l'optimisation de la gestion des affaires d'état, et qu'en face la personne, sous couvert "d'optimisation", argumente pour le retrait total de l'état des affaires du pays en faveur des intérêts privés, vous ne parlez pas du même sujet. Toi tu veux améliorer les choses, lui veut tout simplement tout démonter. Ca démarre très mal.

Parce qu'il ne faut pas se le cacher: le "local", c'est le rêve mouillé des grandes puissances privées, et ce n'est pas pour rien que c'est le dada de tous les partis qui ne voient pas forcément l'intérêt d'un état qui fonctionne bien: on a bien plus de poids face à un policier qu'un préfet, à un maire qu'un conseiller régional, et un député qu'un président.
Ce n'est pas pour rien qu'aux US, toutes ces mouvances militent pour des sphères d'influence à des échelles tellement microscopiques qu'ils n'auraient de compte à rendre à personne et surtout, seraient capables de supprimer complètement la démocratie en ayant la mainmise sur le "local". State rights, city rights, castle doctrine, tout ca c'est la même rengaine.

Donc oui, le débat est bon, je suis toujours intéressé par une discussion sur l'optimisation des processus démocratiques et de vie en société, mais pas avec n'importe qui.
Hallucinant.

Le topic est créé sur MA PROPOSITION, que les participants du topic trouvent intéressante, toi le premier.

Mais en discuter avec MOI JAMAIS, je n'en suis pas digne. Parce moi c'est pas pareil tu vois.

Ce degré de violence... je comprends pourquoi tu imagines dans ton délire que le but d'un autre être humain tel que moi est d'écraser son prochain et qu'il faut s'en protéger, parce que c'est exactement ton fonctionnement.
Vu la mentalité Française, j'ai peur qu'une décentralisation importante entraîne un règne du clientélisme et que certaines territoires, genre le sud-est ou le 92 deviennent aussi mafieuses que la Calabre ou la Campanie.

Il y a clairement des gros avantages à la décentralisation. Le fait que les décideurs soient plus proches du terrain, que les décisions descendent plus vite et les données du terrain remontent plus vite, ça entraînent efficacité et souplesse.
Je pense à l'exemple sur le fil de l'éducation de la personne qui a plus de prof pour sa fille et qui ne sait pas à qui se plaindre. Si c'était le maire qui décidait, on peut gager que des solutions seraient trouvées plus vite que si c'est des fonctionnaires anonymes qui bossent au ministère.

Mais ce qui fonctionne en Allemagne ne fonctionnera pas forcément en France, ce n'est pas la même mentalité.

La décentralisation si elle s'accompagne d'une autonomie budgétaire et fiscale entraîne également une augmentation importante des inégalités.

Après je peux me gourer aussi. Ce qui est sûr c'est qu'une décentralisation présente des bénéfices possibles mais aussi des risques.

Dernière modification par Borh ; 02/02/2021 à 17h13.
Le tout est d'accompagner les risques de contrôles adéquates et de punitions exemplaires au départ qui seront respectées si il y a manquement.
Un peu comme dans les pays nordiques, tu peux piocher dans le pot de confiture mais tu te fais prendre, tu es fini. En France, on te dit que cela va prendre 20 ans pour que tu passes en procès et que de toute manière, ce n'est pas grave, tu peux continuer si tu le veux parce qu'on te pardonne.

Il faut juste que les règles du jeu soient clairement établies et se doivent d'être respecter. Pas sur que nos politiques soient d'accord.
Citation :
Publié par Colsk
Le tout est d'accompagner les risques de contrôles adéquates et de punitions exemplaires au départ qui seront respectées si il y a manquement.
Un peu comme dans les pays nordiques, tu peux piocher dans le pot de confiture mais tu te fais prendre, tu es fini. En France, on te dit que cela va prendre 20 ans pour que tu passes en procès et que de toute manière, ce n'est pas grave, tu peux continuer si tu le veux parce qu'on te pardonne.

Il faut juste que les règles du jeu soient clairement établies et se doivent d'être respecter. Pas sur que nos politiques soient d'accord.
En France, c'est surtout que si tu te fais prendre la main dans le pot de confiture, ça ne va pas t'empêcher d'être réélu (par les gens normaux). En Allemagne ou les pays scandinaves c'est impensable.
Je ne suis même pas certain que ce sont les peines de prison le problème. Je crois pas que le système pénal nordique soit particulièrement méchant.
Citation :
Publié par Colsk
Le tout est d'accompagner les risques de contrôles adéquates et de punitions exemplaires au départ qui seront respectées si il y a manquement.
Un peu comme dans les pays nordiques, tu peux piocher dans le pot de confiture mais tu te fais prendre, tu es fini. En France, on te dit que cela va prendre 20 ans pour que tu passes en procès et que de toute manière, ce n'est pas grave, tu peux continuer si tu le veux parce qu'on te pardonne.

Il faut juste que les règles du jeu soient clairement établies et se doivent d'être respecter. Pas sur que nos politiques soient d'accord.
La règle ça peut être la fiscalité qui serait la même pour tout le territoire, une commune ne pourrait pas avoir une imposition différente.

Après évidemment il y'aura des inégalités dans la gestion, il y'aura des corrompus et des vertueux, il y'aura des inégalités tout court selon la ville ou tu habites. On ne peut pas avoir une décision locale et une uniformité nationale, la liberté impose la responsabilité et va avec les risques dans son application. Mais de toute façon même avec notre système centralisé, il y'a déjà de telles inégalités. Beaucoup, notamment scolaires.

Mettons qu'un maire fasse construire un palace au lieu de remplacer les profs absents, il sera vite dégagé. Et au moins les citoyens auront un responsable direct à qui s'adresser.
La différence c'est la réforme luthérienne.

Ça joue au travers des siècles sur la culture d'un pays en matière de tolérance à la main dans le pot de confiture.

Le commerce des indulgences, c'est notre culture.

Ceci explique cela pour beaucoup, imo.
Citation :
Publié par Ron Jobinette Biden
La différence c'est la réforme luthérienne.

Ça joue au travers des siècles sur la culture d'un pays en matière de tolérance à la main dans le pot de confiture.

Le commerce des indulgences, c'est notre culture.

Ceci explique cela pour beaucoup, imo.
C'est un peu le problème de ce genre question systémique où on cherche à réfléchir à des réformes profondes.

Les sociétés sont héritières d'une histoire et d'une culture, on ne peut pas simplement dire '' maintenant on fait comme ça'' comme s' il suffisait de changer 3 lignes de code dans un programme.

La France, comme d'autres pays, a une longue histoire de la centralisation qui commence au moyen âge.
Quand bien même on peut discuter des avantages et inconvénients de tel ou tel système, ça reste de la discussion de '' armchair general '' sans finalité politique.

Et en parlant de politique, il a fallu 200 ans à la république pour se stabiliser, pendant une période de forte politisation de la population (liées à différents facteurs). Aujourd'hui que le politique emmerde tout le monde, ce type de réforme structurelle est encore moins envisageable à mon avis.
Citation :
Publié par Hellraise
L'idée de dévolution, de décentralisation, de pouvoir local est une idée ancienne et qu'on a soupé dans nos livres d'histoire géo.
Oui, en d'autres temps, on appelait ça la féodalisation.

Citation :
Ca va des américains qui élisent localement leurs flics et leurs juges
Et avec quels brillants résultats !


Citation :
L'idée semble saine, même si souvent poussée par un simpliste "les gens locaux savent mieux quoi faire". Certains y opposeront le coût exponentiel de reproduire des structures a petite échelle, le coût social ou sur les individus (la Big Society de Cameron, si tu n'es pas dans une bonne communauté, pas de bol. Et en plus tu dois donner de ton temps pour elle, on ne sous traite plus a l'état) ou bien l’avantage de regrouper des spécialistes aux compétences rares. Sans compter, selon moi, l'explosion de la corruption des structures plus locales, permettant la démultiplication des Freches ou Balkani.


Personnellement, je vais opposer un argument mathématique dont la conclusion est la suivante: la centralisation nous protège des dingues et de la tyrannie.

Prenez un lancer de dé a 6 faces. Si on définit 1 comme étant un dingue, la probabilité que 1 soit majoritaire sur plusieurs lancer est plus élevée sur 10 lancer que sur 10 millions. De même, si je dépend de 10 voisins ou de 1.000 villageois, il y a plus de chances de se retrouver avec un shérif tyran, des procès de type Salem ou tout bêtement des lois locales qui me forcent a tondre mon gazon ou me conformer a une lubie locale. Alors que si je suis dirigé par une bureaucratie lointaine, mais élu par 30 millions de personnes, les comportements qui dévient trop fortement sont plus contrôlés et plus difficiles a imposer.
Voilà. C'est exactement le soucis (même si franchement, Frêche est loin d'être au niveau d'un Balkany, aussi cynique et vulgaire fut-il).

La décentralisation, c'est bien, à condition qu'elle ne soit pas le prétexte à un accaparement du bien commun par des notables avides ni à l'instauration d'un clientélisme généralisé.

Raison pour laquelle j'estime qu'il faut multiplier les divisions du pouvoir, avec un système de contre-poids. Par exemple, si on file plus de pouvoirs aux communes dans l'attribution des permis de construire et la construction des logements sociaux, on ne leur file surtout pas les clés du recrutement des fonctionnaires locaux.

Globalement, je suis pour la mesure : si on a des pouvoirs locaux forts, il faut des contre-pouvoirs aptes à leur faire face et structurellement indépendants. La recette du désastre, c'est la combo "juge élu + prison privée + police municipale tentaculaire". On sait très bien comment ça se termine.
@Aloïsius : Le problème du contre-pouvoir, c'est que ces derniers temps, cela a méchamment tendance à bloquer toute la machine décisionnelle.
On l'a vu aux USA avec Obama face à un Sénat à majorité républicaine.

Le contre-pouvoir ne fonctionne que dans une culture du consensus or comme tu peux le voir en France avec l'opposition ou la majorité, on est à des années-lumière de cela. Je comprends l'utilité du contre-pouvoir quand tu as des gens intelligents et sans visée bassement politique. Là tout bloque et tu ne peux plus prendre de décisions.
Citation :
Publié par Aloïsius
Voilà. C'est exactement le soucis (même si franchement, Frêche est loin d'être au niveau d'un Balkany, aussi cynique et vulgaire fut-il).
Ca me parait pas si simple. Balkany est corrompu au niveau personnel mais les dépenses qu'il a engagées pour sa ville, beaucoup de services publics, sont financés et finançables. Il n'a pas vraiment lésé le contribuable de sa ville, ceux-ci en sont même plutôt contents, forcément ils ont plein de crèches, les écoles, la sécurité, des emplois etc. Ca tourne bien. Et la dette est maitrisée, après une alerte largement exagérée par la gauche, la situation n'est pas mauvaise.

Frèche était moins corrompu (je pense) au niveau personnel, mais ses dépenses pharaoniques ne sont peut être pas bien financées ou un très bon investissement (je n'en sais rien mais c'est une impression).

La corruption de Balkany n'était pas vraiment due à un effet pervers de la décentralisation. Pour ce qui est des travaux à Montpellier, je ne pense pas non plus, mais au niveau régional c'est déjà beaucoup plus discutable.
Citation :
Publié par Gratiano
@Aloïsius : Le problème du contre-pouvoir, c'est que ces derniers temps, cela a méchamment tendance à bloquer toute la machine décisionnelle.
On l'a vu aux USA avec Obama face à un Sénat à majorité républicaine.
Parce que c'est mal foutu aux USA. Leur constitution a deux siècles, c'est une antiquité qui prend l'eau de toute part.

Un contre-pouvoir n'a pas à empiéter sur le domaine d'exercice d'un pouvoir. Mais il doit pouvoir le tenir en respect et le contraindre à respecter les principes démocratiques. Concernant les collectivités locales, c'est typiquement le taff de la justice et ça devrait être aussi celui du préfet, sans parler de la presse.
Citation :
Publié par Aloïsius

La décentralisation, c'est bien, à condition qu'elle ne soit pas le prétexte à un accaparement du bien commun par des notables avides ni à l'instauration d'un clientélisme généralisé.

Raison pour laquelle j'estime qu'il faut multiplier les divisions du pouvoir, avec un système de contre-poids. Par exemple, si on file plus de pouvoirs aux communes dans l'attribution des permis de construire et la construction des logements sociaux, on ne leur file surtout pas les clés du recrutement des fonctionnaires locaux.

Globalement, je suis pour la mesure : si on a des pouvoirs locaux forts, il faut des contre-pouvoirs aptes à leur faire face et structurellement indépendants. La recette du désastre, c'est la combo "juge élu + prison privée + police municipale tentaculaire". On sait très bien comment ça se termine.
Est ce qu'une des façon de faire des contre pouvoirs serait, pour prendre ton idée de recrutement, que la décision se fasse localement, par les élus locaux, mais que tous les fonctionnaires soient recruté au niveau national, avec des durées de missions de l'ordre de 2-5 ans.
Pour éviter que quand on porte plainte, que le voisin ne soit pas le cousin du flic. Pour que le juge n'ait pas a se soucier de problèmes a long terme pour sa famille. Pour que la personne a l'administration ne fasse par une fleur a Robert, son pote du PMU.

Bref, contrairement a l'idée que les flics, les employés, doivent faire partie du terroir/cité/région, qu'ils soient au contraire le plus éloignés pour limiter les risques de subjectivité, de corruption, d’influence.

Est pour éviter les commentaires type: Balkani/Freche c'est pas si mal, la ville/région allait bien ou n'était pas un mini dictateur corrompu. Des flics, employés, juges indépendants, qui ne dépendent pas de ces gens auraient pu les foutre en taule (que le public local les aime ou pas).

Finalement, la bureaucratie centralisée sans visage, c'est un peu la garantie d'égalité.
Message supprimé par son auteur.
C'est un peu la même avec les banques qui changent de conseillers tous les 3 ans, ça ne donne pas de si bons résultats pour l'usager. Pour la banque je ne sais pas mais j'en doute aussi.

Et c'est un peu antinomique avec le fait de vouloir plus de pouvoir localement. Le pouvoir corrompt, mais il est plus facile d'exercer un contre pouvoir sur un petit pouvoir local, que sur un gros avec peu de décisionnaires accessibles, y compris pour ceux qui sont censés incarner le contre pouvoir. Si on mute les fonctionnaires tous les X années, déjà ça les fera suer, et le pouvoir restera dans les mains de l'organe central qui les recrute, forme, surveille / contrôle et dispatche, ils ne seront pas responsables de leur gestion auprès des administrés temporaires. Voire ils développeront encore plus un sentiment de supériorité et de ne pas appartenir à leur troupeau...

Il n'y a aucun système parfait, chaque système a des avantages et des inconvénients.

Dernière modification par Don Patricio ; 02/02/2021 à 20h35.
Congrès des régions de France : appel à une grande réforme de la décentralisation
(Le Monde) Les présidents de région appellent à une « vraie grande réforme de la décentralisation »
Jeudi et Vendredi prochains aura lieu le congrès des régions de France.

Quelques mois plus tôt, en Juillet, état et régions s’étaient engagés dans un « nouveau partenariat » avisant :
  • le plein emploi,
  • la transition écologique
  • ou l'investissement dans des moyens de transport « propres ».
L'ensemble des présidents de régions demandent, à la veille de ce congrès :

  1. garantie d’un cadre financier stable et de la compensation des missions transférées et des dépenses exceptionnelles liées à l’inflation
  2. Une « vraie grande réforme de la décentralisation » pour « promouvoir les libertés locales », afin que « les élus locaux disposent d’une responsabilité claire et exclusive, et des moyens de la mettre en œuvre ».
Ils voudraient que soit consacré le principe de différenciation, et instauré un véritable pouvoir réglementaire local,
  • permettant l’autonomie,
  • favorisant l’émancipation,
  • promouvant les libertés locales
afin d'éviter « à notre pays d’étouffer sous la verticalité »
[certaines de ces demandes sont probablement en lien avec les territoires insulaires ou ultramarins, qui sont évoqués. Mais l'article n'est pas très précis à ce sujet]
Réglementation « anti-Airbnb » autorisée au Pays Basque => surface locative équivalente à un Airbnb
(20 Minutes) Pays basque : La réglementation « anti-Airbnb » finalement autorisée par la justice
Le tribunal administratif de Pau rétabli la mesure de compensation luttant contre l’expansion des meublés de tourisme au Pays basque (dont la plateforme Airbnb est le symbole).

Elle oblige les propriétaires à produire,
dans la même ville et avec une surface équivalente,
un bien sur le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique.

et s’appliquera à 24 communes du Pays basque d’une zone dite « tendue », aux 16.000 meublés touristiques recensés.

Le nouveau règlement permet notamment aux propriétaires d’acheter des « droits de commercialité » à d’autres pour récupérer des locaux et concède également que des locaux de rez-de-chaussée, jusque-là exclus du cadre, puissent être convertis tant que leur vitrine ne donne pas sur le domaine public.

Cette mesure « a stoppé net l’hémorragie du parc résidentiel privé vampirisé par les Airbnb permanents » et « dissuade aujourd’hui les investisseurs financiers et prêts bancaires qui attendront de connaître l’issue des procédures judiciaires actuelles avant d’acheter des logements habités à l’année pour les transformer en meublés de tourisme ».

Cependant, le combat juridique n’est pas terminé : après ce référé suspension, moyen d’urgence fondé sur la forme de la délibération, une audience au fond, sur le contenu même de la mesure et sur sa légalité, aura lieu dans les prochains mois.
Fusion de Saint-Denis et de Pierrefitte => obtenir plus de pouvoir communautaire (intercommunal)
Saint-Denis + Pierrefitte (30 000h) = 150 000 habitants : leurs conseils municipaux ont initié le projet, en disant leur volonté de.

La nouvelle commune deviendrait la deuxième ville d’Ile-de-France, derrière Paris. Ses compétences seraient renforcées. Pierrefitte y gagnerait une meilleure position dans l'intercommunalité (ici, un EPT... Plaine Commune c'est assez compliqué, dans la première couronne)

Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Saint-Denis
(siège)
93066 Dionysiens 12,36 111 353 (2017) 9 009

Aubervilliers 93001 Albertivillariens 5,76 86 375 (2017) 14 996
La Courneuve 93027 Courneuviens 7,52 43 054 (2017) 5 725
Épinay-sur-Seine 93031 Spinassiens 4,57 55 157 (2014) 12 069
L'Île-Saint-Denis 93039 Ilodionysiens 1,77 7 981 (2017) 4 509
Pierrefitte-sur-Seine 93059 Pierrefittois 3,41 30 306 (2017) 8 887
Saint-Ouen-sur-Seine 93070 Audoniens 4,31 51 108 (2017) 11 858
Stains 93072 Stanois 5,39 38 720 (2017) 7 184
Villetaneuse 93079 Villetaneusiens 2,31 13 646 (2017) 5 907

Mais cette fusion intrigue, Quelle est leur complémentarité ?
et il n'est pas sur qu'elle fasse des émules.

[Et aussi, à mon avis, parce que le succès économique n'est pas garanti ! Deux pauvres n'ont jamais fait un riche...]
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