Réseaux sociaux et démocratie

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par La Hutt Finale
Dans les bars que je fréquente, les skinheads ne rentrent pas. (ou se font sortir)
Le truc c'est que dans un bar IRL, tu peux avoir une petite idée de qui entre quand tu regardes le style vestimentaire de la personne (ou d'autres marques physiques distinctives). Quand tu t'inscris sur un réseau social, rien ne permet de savoir qui tu es et quels sont tes idées à la base (et ce n'est pas à Twitter/Facebook de faire des enquêtes de moralité pour autoriser l'inscription ou non), t'es juste un identifiant avec une adresse email. D'ailleurs c'est comme ici à cet aspect, quand quelqu'un s'inscrit sur JOL, les modos ne savent pas (et ne peuvent pas savoir) le profil de la personne qui s'est inscrite, il faut attendre qu'elle poste pour savoir si ce qu'elle dit pose problème ou non.
Citation :
Publié par La Hutt Finale
Dans les bars que je fréquente (enfin, en ce moment, fatalement je fréquente pas grand chose), les skinheads ne rentrent pas. (ou se font sortir, manu militari si nécéssaire)
Skinheads? Boneheads? Les deux?
En France, le mouvement Skinheads est uniquement un mouvement Boneheads. Les autres mouvances n'ont jamais vraiment existé sauf à l'état larvaire dirons nous.
Citation :
Publié par Jeska
J'apprécie également l'Agora, ses débats quand bien même je me fais parfois taper sur les doigts.
Oui, mais l'agora, c'est l'internet 1.0. C'est petit déjà, y a pas d'algorithme de suggestion pour être qu'avec des gens et des sujets, qui sont présupposés t'intéresser. Et c'est relativement correctement modéré. Bref, si tout internet ressemblait à l'agora y aurait pas de soucis.

Après perso, j'aime beaucoup Twitter. Mais j'ai vraiment essayé d'éviter les comptes qui aiment trop les polémiques et les dramas et essayer de rester que sur du qualitatif et de l'instructif. Tout le monde n'a pas cette utilisation de Twitter. Et même comme ça, je n'échappe au "mauvais Twitter" du fait du panneau des tendances. Par exemple, ce matin y avait Finkielkraut en tendance, je ne suis absolument aucun compte Twitter qui a le moindre rapport avec Finkielkraut ni en pro ni en contre, et pourtant la curiosité a été la plus forte, j'ai cliqué, et je suis tombé du côté obscur.

J'ai vraiment un rapport amour/haine avec Twitter. D'un côté je vois le mal que ça fait au débat, à la démocratie, la désinformation. De l'autre, je suis super bien informé grâce à Twitter, sur les sujets qui m'intéressent, mieux que je le serais en regardant la télé ou en ne lisant que des médias traditionnels. Parce que j'ai bien sélectionné qui je suis (follow) .

Après, et ça c'est le plus chiant je dirais, il y a certains comptes ultra qualitatifs sur certains sujets et qui sont des gros cons dès qu'ils font les toutologues. Exemple : Jean Quatremer, y a personne de mieux pour être informé sur l'UE, mais sur tous les autres sujets, c'est un débile. J'ai longtemps hésité à le suivre ou pas, mais bon finalement le problème s'est réglé quand lui m'a bloqué suite à une de mes remarques qui l'a déplu.

Dernière modification par Borh ; 12/01/2021 à 20h53.
Citation :
Publié par Borh
Oui, mais l'agora, c'est l'internet 1.0. C'est petit déjà, y a pas d'algorithme de suggestion pour être qu'avec des gens et des sujets, qui sont présupposés t'intéresser. Et c'est relativement correctement modéré. Bref, si tout internet ressemblait à l'agora y aurait pas de soucis.
De manière intéressante, on peut remarquer qu'il existe quand même un certain chevauchement des pratiques.

Sur un forum à "l'ancienne" type Agora, on possède un outil, l'Ignore List.
Si à la base, cet outil est mis en place pour servir de "dernier rempart" en cas de problème de harcèlement online et de comportement malsain, on constate qu'il devient de plus en plus un outil de tri idéologique permettant de masquer les intervenants dont les propos ne nous conviennent pas.

Sur de nombreux sujets de l'Agora on peut voir des interventions du type "si ce que je dis ne te convient pas, met moi en IL" ou "allez c'est bien ça sert à rien de discuter, tu pars en IL".

C'est une déformation complète de l'outil, déformation qui suit le même mouvement que les réseaux sociaux: au lieu d'accepter la différence, d'accepter le débat, on préfère filtrer ce qui nous est présenté de façon automatique, sans discernement.

Cela tend à montrer que ce n'est pas vraiment un problème de plateforme "forum vs. RS" mais un problème de comportement, d'éducation et tout simplement de conscience individuelle.

Personne n'aime avoir tord, personne n'aime la frustration. Maintenant, la technologie nous permet de ne jamais être dans ces situations. On peut s'affranchir de toute négativité pour vivre dans une bulle vis à vis de laquelle il n'existe que deux états: soit dans la bulle, avec les semblables, soit à l'extérieur, avec les autres tenants du Mal absolu.
Hop, "remontage" de sujet pour partager cet article sur les problématiques de démocratie et de réseaux sociaux : https://www.telos-eu.com/fr/facebook...ypocrisie.html

Il me semble à la fois riche, accessible et pertinent (au moins dans les questions qu'il soulève et la contextualisation du problème).
L'auteur milite pour davantage de régulation des réseaux sociaux (en partant du principe que les contenus sont certes produits par les utilisateurs, mais ce sont bien les RS qui choisissent d'en mettre certains en avant, et à ce titre, ils devraient assumer cette responsabilité), mais n'oublie pas non plus la responsabilité des pouvoirs publics (souvent très incompétents sur le sujet et qui s'accommodent volontiers de réseaux sociaux dérégulés puisqu'ils permettent de s'affranchir des médias traditionnels).

L'ensemble de l'article me semble intéressant (pour le raisonnement d'ensemble), mais ce passage me semble judicieux à rappeler :
Citation :
On peut difficilement reprocher leur inertie à Google, Facebook, Twitter, Instagram ou YouTube, ce sont des entreprises privées qui cherchent à maximiser leurs profits, ce ne sont pas des bienfaiteurs de l’humanité. La désinvolture avec laquelle elles ont traité les dérives de ces cinq dernières années s’explique facilement. Le coût qu’aurait représenté l’embauche de dizaines de milliers de salariés pour modérer les contenus était dissuasif. Et les outils automatiques de recherche des contenus violents ou injurieux, fondés sur l’intelligence artificielle, entrent directement en conflit avec leurs algorithmes de recommandation, programmés à partir du fait statistique que la haine et l’indignation sont des moteurs plus puissants que la bienveillance et le raisonnement pour capter l’attention des utilisateurs et générer des clics.
Et la conclusion :
Citation :
Enfin, ce n’est certainement pas à Facebook d’instituer une « Cour Suprême » numérique, mais à l’Union Européenne. Une telle instance devra arbitrer tous les conflits et pourra être saisie par n’importe quel citoyen européen. Le temps presse. Les élections fédérales allemandes auront lieu en septembre 2021 et la présidentielle française en juin 2022. Beaucoup de gens mal intentionnés sont à l’affût de ces deux événements pour tenter de déstabiliser deux grandes démocraties européennes, et ils savent que Facebook et Twitter seront beaucoup moins attentifs et réactifs à ces élections européennes qu’ils ne l’ont été à la présidentielle américaine. Si l’Europe n’est pas au rendez-vous, nous en paierons tous le prix.
"Beaucoup de gens", on a vite fait le tour. Les réseaux d'extrême-droite, la Russie et basta. La Chine se contente de piller nos technologies et secrets commerciaux, je ne vois pas la Turquie s'agiter à cette occasion, il reste quoi ? L'Iran, Israël ? Ils ont d'autres chats à égorger.
Au-delà de la menace que les réseaux sociaux font peser sur la démocratie, rappelons que la principale menace qui pèse sur les idéaux démocratiques, c'est celle du capitalisme débridé.

Les grandes entreprises, en particulier financière ont montré leur capacité à imposer leurs agendas et leurs intérêts aux Etats et à transformer ces derniers en laquais. Le cas grec en est juste un exemple récent, mais on se souviendra que l'émergence des Chicago Boys date de leur participation active à la dictature de Pinochet.

Bref, justement, que se passe-t-il quand ces deux sphères se percutent ?
https://www.lemonde.fr/pixels/articl...6_4408996.html

En résumé : des acteurs financiers quelque peu vautours misent sur le déconfiture d'une entreprise, GameStop. Melvin Capital Management a ainsi shorté l'action de cette entreprise.
Problème, la boite a fait de meilleurs résultats que prévu. Et du coup, les internautes de r/wallstreetbets se sont dit qu'il serait rigolo d'acheter les actions de GameStop.
Je n'ai pas trouvé de chiffres précis, mais visiblement l'aristocratie financière n'a pas du tout apprécié de se faire tondre par des petits porteurs. Ce n'est pas ainsi que les choses sont censées se passer. C'est un peu comme si les moutons mangeaient les loups, ça ne se fait pas.

Il y a de fortes chances pour que le bras séculier de la finance sévisse (les ententes sont interdites... en théorie). Il sera intéressant de suivre ce genre d'affaire à l'avenir. Quelques milliers de trolls malveillants peuvent mettre à bas les fortunes des rois du casino. D'un côté, ça pas une idée désagréable. Mais de l'autre, confier les rênes de la finance à 4chan ne me semble pas spécialement judicieux.
L'entente sera difficile à prouver, il y a certes eu des conseils d'achat, qui ne sont pas interdits. Les achats ont été faits à titre individuel.
Ce qui rend furieux les caciques, c'est que pour une fois le petit porteur a été bien conseillé...

Le short étant de manière générale une pratique nocive, peut-être que ca en calmera certains. (Pour rappel pour ceux qui n'ont pas suivi, l'évènement s'est produit parce que les institutionnels ont shorté pour plus de 100% de la valeur de GS.)
Perso, je vois cela au-delà des réseaux sociaux. L'internet en général. Si je cherche à savoir si la terre est plate, je trouverai 500 sites qui me démontre que c'est le cas. Et comme je n'ai pas tapé "théorie de la terre ronde", je n'aurai aucune occurrence dans le sens contraire. Et les algorithmes derrières ne feront que renforcer mes certitudes en me proposant plus de contenu adapté à ma façon de penser.
L'internet dans son sens général crée énormément de lien mais renferme sur ces certitudes. On ne trouve que ce que l'on cherche, et mieux même, tous les sites ont mis en place des IL, super, comme cela on est sur de rester cloitré dans ce que l'on connait. Une ouverture sur le monde avec une fermeture sur soi, c'est le paradoxe des réseaux sociaux et de l'internet en général.

Une autre chose dont je me suis fait la remarque, c'est que les réseaux sociaux/internet empêchent l'émergence de gros groupes d'influences au profit d'une multitude de tout petit groupe qui deviennent de facto risible en terme d'influence. Je m'étais fait la remarque à propos de la musique. Depuis l'avènement de l'internet et encore plus depuis l'internet de partout (smartphone), il n'y a plus de mouvement musical nouveau. Le dernier en date que j'ai en tête c'est le grunge vers la fin des années 90. Depuis, plus rien... Alors que depuis les années 50, chaque décennie à connu au moins un voir plusieurs mouvement musicaux, cela fait 20 ans qu'il n'y a plus rien. Il y a quoi comme groupes de musique actuel qui sont des monstres? S'entend, capable de remplir des stades de 70k partout dans le monde? Je vois Radiohead, Rammstein et... ben c'est à peu près tout (et ils datent d'avant l'internet partout). Fini les Pink Floyd, Queen, Michael Jackson et autre Madonna. Juste une espèce d'individualisation des choses qui séparent encore plus les gens qu'avant l'internet.
D'un autre coté, il y a une limite à ce que l'on peut faire avec deux guitares, une batterie et une basse. La musique "classique" a suivi le même chemin: elle a évolué avec les instruments, puis s'est diversifiée selon les modes temporelles, puis s'est figée parce que la seule évolution restante était d'ajouter encore plus de musiciens.
Je ne pense pas qu'un groupe comme The Hu aurait pu faire quoi que ce soit dans les années 80, et pour le coup la musique ethnique est un facteur de diversité, contrairement à Andy Sneap.

Dit plus largement, ce n'est pas parce qu'un phénomène se produit à l'age des réseaux sociaux qu'il a un lien avec les réseaux sociaux.
Le gros phénomène qui a changé l'industrie musicale, c'est que plus personne ou presque ne paye la musique. C'est pour cela que les groupes tournent beaucoup plus qu'avant, les tournées sont devenues leur principal revenu.
Pour la musique aussi, il y a le côté :
- avant : c'était dur de se faire connaitre => il y avait peu de "star" => ces stars avaient beaucoup de fan.
- maintenant : c'est "hyper facile" de se faire connaitre, en tous cas sur les RS => il y a max "star" => les fans sont éparpillé

Mais il est clair que la musique est passé de "j'écoute de la musique et je paye pour çà" à "je mets un bruit de fond, et je paye pas pour çà".
Citation :
Publié par La Hutt Finale
D'un autre coté, il y a une limite à ce que l'on peut faire avec deux guitares, une batterie et une basse. La musique "classique" a suivi le même chemin: elle a évolué avec les instruments, puis s'est diversifiée selon les modes temporelles, puis s'est figée parce que la seule évolution restante était d'ajouter encore plus de musiciens.
Je ne pense pas qu'un groupe comme The Hu aurait pu faire quoi que ce soit dans les années 80, et pour le coup la musique ethnique est un facteur de diversité, contrairement à Andy Sneap.

Dit plus largement, ce n'est pas parce qu'un phénomène se produit à l'age des réseaux sociaux qu'il a un lien avec les réseaux sociaux.
Le gros phénomène qui a changé l'industrie musicale, c'est que plus personne ou presque ne paye la musique. C'est pour cela que les groupes tournent beaucoup plus qu'avant, les tournées sont devenues leur principal revenu.
La musique ne se limite pas aux guitares et basse... Il existe actuellement 10x plus d'instruments que dans les années 60-70 (pense juste à toute l'électro). Ce n'est pas un problème de limite. Et pour le coup, Jhonny Cleg par exemple démontre que si The Hu aurait tout à fait pu émerger comme l'a fait Carlos Santana ou Cesaria Evoria. Le style "musique du monde" est né dans les années 80, bien avant l'internet. Et les groupes ne tournent pas plus qu'avant, les concerts par contre ont fait X10 en terme de prix. Quand je vais voir les "monster of rock" en 1991 à Bâle (Black Crowes, Queensrich, Motley Crue, Metallica, AC/DC) je paye mon billet... 39.-.
Citation :
Publié par Gardien
Pour la musique aussi, il y a le côté :
- avant : c'était dur de se faire connaitre => il y avait peu de "star" => ces stars avaient beaucoup de fan.
- maintenant : c'est "hyper facile" de se faire connaitre, en tous cas sur les RS => il y a max "star" => les fans sont éparpillé

Mais il est clair que la musique est passé de "j'écoute de la musique et je paye pour çà" à "je mets un bruit de fond, et je paye pas pour çà".
Je ne le vois pas comme cela. Parce que par "nouveau mouvement musical" cela va bien au-delà de juste la musique. Le mouvement hip-hop à amené un langage, une façon de s'habiller, de penser, la même pour le punk, le metal, le r&r...

Là ou je te rejoins, c'est sur la dissolution qu'à amené l'internet. Cela (par la multiplication de mini star) empêche tout mouvement de fond, tout rassemblement autour d'une façon de penser, de s'habiller, de parler.

Et c'est la que je trouve qu'il y a une analogie avec le reste, les réseaux sociaux et l'internet en général dissolvent, divise chacun dans son coin, conforte chacun dans ce qu'il pense, comme pour ce que j'ai remarqué avec la musique. L'internet empêche (apparemment hein), par sa multiplicité, les gens de créer des mouvement de fond, de rassemblement d'identification forte au-delà de ces propres particularité.
Citation :
Publié par Gardien
Pour la musique aussi, il y a le côté :
- avant : c'était dur de se faire connaitre => il y avait peu de "star" => ces stars avaient beaucoup de fan.
- maintenant : c'est "hyper facile" de se faire connaitre, en tous cas sur les RS => il y a max "star" => les fans sont éparpillé

Mais il est clair que la musique est passé de "j'écoute de la musique et je paye pour çà" à "je mets un bruit de fond, et je paye pas pour çà".
Faudrait voir qui a gagné, et qui a perdu.

Perso je suis fan d'un groupe qui était chez EMI dans les années 80 et qui vendait par million. Et EMI les a viré dans les années 90 parce qu'ils ne vendaient plus assez.
Depuis ils financent leurs albums par le crowdfunding. J'ai récemment lu une interview où ils disaient qu'ils vivent finalement beaucoup plus confortablement aujourd'hui que dans les années 80 tout en vendant 10 fois moins d'albums.
Beaucoup de musiciens disent de même. Ceux qui perdent sont les grosses boîtes d'édition qui ne peuvent plus obtenir un énorme rendement sur très peu de talents / investissements. Ceux qui gagnent sont les artistes notamment ceux qui tournent bien en concerts ou qui sont bons via internet, et les petites maisons un peu de niche et quali. Personnellement et même si j'apprécie les superstars, je ne voudrais pas de retour en arrière sur ce point (et pourtant de manière générale c'est plutôt un mantra pour moi).
Citation :
Publié par La Hutt Finale
Le short étant de manière générale une pratique nocive,
Mouai si le short est nocif le long l'est tout autant alors. Donc c'est l'effet de levier qu'il faut bannir avec tout ce que ça implique derrière (augmentation de la volatilité par manque de liquidité).
Citation :
Publié par Don Patricio
Beaucoup de musiciens disent de même. Ceux qui perdent sont les grosses boîtes d'édition qui ne peuvent plus obtenir un énorme rendement sur très peu de talents / investissements. Ceux qui gagnent sont les artistes notamment ceux qui tournent bien en concerts ou qui sont bons via internet, et les petites maisons un peu de niche et quali. Personnellement et même si j'apprécie les superstars, je ne voudrais pas de retour en arrière sur ce point (et pourtant de manière générale c'est plutôt un mantra pour moi).
Euh, non pas vraiment... Puisque EMI à été cité, jette un oeil à leurs progression en bourse au cours des 5 dernière années... Ils doivent être @ 50% d'augmentation.
https://www.mesmarques-enbourse.com/...-jp3435000009/

L'histoire exact, c'est que les maisons d'éditions se sont trouvés de super allié pour enculer encore un peu plus les artistes: les intermédiaires du streaming, qui en plus peuvent privilégier les artistes qu'ils souhaites (en mettant leurs musique en avant).
Il y a une chose qui a changé pour les "plus petits" et cela n'a rien à voir avec l'internet. C'est l'enregistrement. Maintenant tu peux le faire chez toi pour pas cher, et presser 500cd pour pas cher non plus. Et cela est vraiment un plus, car tu n'est plus obligé de poser 10k pour avoir un enregistrement et 500 disques (comme c'était le cas dans les années 90), mais internet n'a rien à voir la dedans.

Et ce que je trouve dommage, c'est pas qu'il n'y aie plus de superstar, c'est qu'il n'y a plus de mouvement musical depuis 20 ans... Tout est dissous... Mon gamin n'arrive même pas à écouter de la musique de sauvage, il écoute ce que j'écoute (et j'ai vu ce changement chez beaucoup de parent-enfant)
Citation :
Publié par debione
Euh, non pas vraiment... Puisque EMI à été cité, jette un oeil à leurs progression en bourse au cours des 5 dernière années... Ils doivent être @ 50% d'augmentation.
https://www.mesmarques-enbourse.com/...-jp3435000009/

L'histoire exact, c'est que les maisons d'éditions se sont trouvés de super allié pour enculer encore un peu plus les artistes: les intermédiaires du streaming, qui en plus peuvent privilégier les artistes qu'ils souhaites (en mettant leurs musique en avant).
Il y a une chose qui a changé pour les "plus petits" et cela n'a rien à voir avec l'internet. C'est l'enregistrement. Maintenant tu peux le faire chez toi pour pas cher, et presser 500cd pour pas cher non plus. Et cela est vraiment un plus, car tu n'est plus obligé de poser 10k pour avoir un enregistrement et 500 disques (comme c'était le cas dans les années 90), mais internet n'a rien à voir la dedans.

Et ce que je trouve dommage, c'est pas qu'il n'y aie plus de superstar, c'est qu'il n'y a plus de mouvement musical depuis 20 ans... Tout est dissous... Mon gamin n'arrive même pas à écouter de la musique de sauvage, il écoute ce que j'écoute (et j'ai vu ce changement chez beaucoup de parent-enfant)
Je m'y connais pas assez en musique, mais je pense que niveau rap et Electro, il y a creation de plusieurs mouvements majeurs, qui ont influencé la pop musique ; sur la production musicale des 10 dernières années, l'influence de David Guetta et Eminem est quand même énorme, beaucoup plus que le grunge.
Oui c'est bien vrai, les mouvements musicaux ils existent et s'en créent encore, dans le rap ou l'électro comme t'as pu le préciser. Et en dehors de la musique commerciale, il existe aussi un univers, je n'y connais rien en musique, mais ça doit être aussi dense que les autres arts, et ceux ci évoluent.
Citation :
Publié par Saurdholion
Mouai si le short est nocif le long l'est tout autant alors. Donc c'est l'effet de levier qu'il faut bannir avec tout ce que ça implique derrière (augmentation de la volatilité par manque de liquidité).
Non, ce n'est pas pareil: les shorts sont détrimentaux pour la santé des entreprises ciblées, ne serait-ce que par la vente des actions qui enclenche le mouvement d'elle-même. Les trders s'y font de l'argent en faisant empirer un mouvement négatif, au prix de licenciements et de la vie des employés de l'entreprise.
Cf le channel de Louis Rossmann qui explique assez bien le phénomène.

Citation :
Ceux qui perdent sont les grosses boîtes d'édition qui ne peuvent plus obtenir un énorme rendement sur très peu de talents / investissements.
Non, ca c'est leur discours. Certes, les majors "du disque" vendent moins de CDs... mais elles vendent des produits qui n'existaient pas avant: bluerays, interviews, éditions commémoratives et j'en passe, elles ont racheté la moitié d'Hollywood. Leur CA et leurs bénéfices ont explosé. La différence est que la part du disque dedans diminue.
Citation :
Publié par debione

Une autre chose dont je me suis fait la remarque, c'est que les réseaux sociaux/internet empêchent l'émergence de gros groupes d'influences au profit d'une multitude de tout petit groupe qui deviennent de facto risible en terme d'influence. Je m'étais fait la remarque à propos de la musique. Depuis l'avènement de l'internet et encore plus depuis l'internet de partout (smartphone), il n'y a plus de mouvement musical nouveau. Le dernier en date que j'ai en tête c'est le grunge vers la fin des années 90. Depuis, plus rien... Alors que depuis les années 50, chaque décennie à connu au moins un voir plusieurs mouvement musicaux, cela fait 20 ans qu'il n'y a plus rien. Il y a quoi comme groupes de musique actuel qui sont des monstres? S'entend, capable de remplir des stades de 70k partout dans le monde? Je vois Radiohead, Rammstein et... ben c'est à peu près tout (et ils datent d'avant l'internet partout). Fini les Pink Floyd, Queen, Michael Jackson et autre Madonna. Juste une espèce d'individualisation des choses qui séparent encore plus les gens qu'avant l'internet.
Oh le boomer. Cela dit, j'ai une autre explication pour ton ressenti sur la musique ...

Tu as été largué, tu as simplement décroché. C'est ni grave ni mal, mais la musique a continué depuis Nirvana. Pour rester dans les années 90 et ce que je connais, le gangsta rap émerge, les britanniques inventent le trip hop, le NuMetal explose... Après c'est moi qui décroche un temps.
Ensuite, y a des tas de trucs qui peuvent remplir les stades (y compris en rock, là le premier truc qui me viens en tête c'est Muse). Après ce qui est vrai c'est que le rock est devenu un moins populaire. Donc si tu veux des trucs qui remplissent des stades, ils va falloir chercher ailleurs.
Egalement, en dehors de la musique pop les genres sont plus variés, donc les amateurs un peu plus dispersés. Mais pas vraiment au point de ne plus voir de poids lourds.
Citation :
Publié par Aloïsius
En résumé : des acteurs financiers quelque peu vautours misent sur le déconfiture d'une entreprise, GameStop. Melvin Capital Management a ainsi shorté l'action de cette entreprise.
Problème, la boite a fait de meilleurs résultats que prévu. Et du coup, les internautes de r/wallstreetbets se sont dit qu'il serait rigolo d'acheter les actions de GameStop.
Je n'ai pas trouvé de chiffres précis, mais visiblement l'aristocratie financière n'a pas du tout apprécié de se faire tondre par des petits porteurs. Ce n'est pas ainsi que les choses sont censées se passer. C'est un peu comme si les moutons mangeaient les loups, ça ne se fait pas.
Ce qui est très drôle, c'est que soudainement le monde de la finance trouve à redire au "libre marché" et appelle à sauver les hedge funds.

143102974_10165075541725495_3571798670997892950_n.jpg

Perso pour moi, tout ce qui peut contribuer à mettre en faillite les hedge funds est bienvenu et désirable, ce genre d'initiative devrait se généraliser.
Citation :
Publié par Lugi Sakabu
Oh le boomer. Cela dit, j'ai une autre explication pour ton ressenti sur la musique ...

Tu as été largué, tu as simplement décroché. C'est ni grave ni mal, mais la musique a continué depuis Nirvana. Pour rester dans les années 90 et ce que je connais, le gangsta rap émerge, les britanniques inventent le trip hop, le NuMetal explose... Après c'est moi qui décroche un temps.
Ensuite, y a des tas de trucs qui peuvent remplir les stades (y compris en rock, là le premier truc qui me viens en tête c'est Muse). Après ce qui est vrai c'est que le rock est devenu un moins populaire. Donc si tu veux des trucs qui remplissent des stades, ils va falloir chercher ailleurs.
Egalement, en dehors de la musique pop les genres sont plus variés, donc les amateurs un peu plus dispersés. Mais pas vraiment au point de ne plus voir de poids lourds.
Alors, comment dire, je fais de la musique electro depuis 1999 (date de mon premier "album" j'en ai sorti 5 au cours des 10 dernières années), je fais des live, j'ai du mal à comprendre ce que tu dis du coup... J'ai été élevé certes au rock, mais il me semble que je suis tout sauf pas à la page. J'organise en moyenne une centaine de concert par an et je me produis on va dire une 20 aines de fois par année (et grosso merdo, cela fait depuis 1990 que j'organise des concerts, j'ai du en organiser plus de 2000 au cours des trente dernières années). Je suis très à la page en ce qui concerne ce qui sort "des jeunes" puisque je les produits ... On va dire par exemple que dans les bonne découvertes que j'ai fait ces dernières années je citerais Jon Hopkins en electro. Mais il n'apporte rien de nouveau mais je trouve excellent. Parce que l'électro c'est vieux, tout comme le hip-hop, c'est des mouvements qui sont nés il y a 30 ans, la Detroit, la minimal, le garbage etc etc, c'est des trucs vieux de 20 à 40 ans, Yellow, Kraftwerk, Young Gods etc ils étaient déjà présent depuis les années 70-80, on peut parler de Giogio Moroder le pape de la trans, c'est fin 70.

Tu parles de Muse, je peux parler de Radiohead... C'est tout des groupes qui sont sortis avant l'internet partout. La même concernant le trip-hop, Nu metal et autre. (Porteshead, Massive attack, Tricky, Mobi, Daft Punk, Eminem c'est tout de l'avant internet).



Ce que je remarque, c'est un morcellement. Je le vois bien quand je demande quel style de musique les gens font. Tu obtiens toujours des trucs assez fou genre: je fais de l'électro-metal-ambiant-trans-hip-hop...
Parce que ce que j'entends par "mouvement musical" ne s'arrête justement pas à la musique. Il y a un habillement, une façon de parler/penser qui sont présent. De même, il ya un débordement au-delà du public cible, le Grunge par exemple à touché bien au-delà de juste la scène underground. (on pourrait même y ajouter une drogue à chaque mouvement)

Et si je fais le rapprochement entre justement l'arrivée de l'internet et ce morcellement, c'est parce que ce que je constate en musique, je le constate dans la société au travers des réseaux sociaux. Un renforcement du Moi, renforcé à chaque fois que tu cherches un trucs sur internet (car on ne trouve que ce que l'on cherche).

Il ya aussi d'autres choses qui ont bien évolué dans ce que les jeunes font (et certains truc j'ai trouvé très bon, c'est pas parce qu'ils sont jeunes qu'ils sont nuls), ou plutôt dans la manière de faire, et cette différence que je constate, elle est bien présente aussi dans la société. La musique est toujours un reflet de la société (comme tous les arts d'ailleurs).

Dernière modification par debione ; 28/01/2021 à 09h36.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés