Pages volante (7) - Errance

Par Floloa Terrae OD le 25/11/2002 à 14:40:18 (#2639630)

Pages volante (7) - Errance



Une note triller retenti dans l’air frais du matin. L’aube se lève sur le lac devant laquelle est établi ma cabane. Le soleil darde ses rayons sur l’herbe scintillante, éclat bleuté de la rosé sur l’herbe tendre qui ébloui les yeux. Ce fut pourtant un visage dur et fermé qui leva les yeux sur ce paysage. La peau blanche de fatigue et de haine. Les yeux tirés, mais secs de toutes larmes. Les lèvres n‘étaient qu’un mince ligne étroite sans couleur.
Un feu raviver, un chaudron posé dessus, une tasse fumante, qui avait l’odeur des herbes. Le corps frêle penché sur un vieux livre, les lèvres qui remuaient doucement a mesure que la jeune femme révisait ses sorts.
Je jetais sur mes épaules la lourde cape, usé par un an d’intense utilisation, crotté de la boue qui entourait mon campement. C’est ainsi que je parcourais l’île d’Arakas, m’aventurant jusqu'à Windhowl, ville paisible, montant jusque chez les druides, me traînant tout a l’ouest de l’île ou se trouvait les montages noires et l’affreux Troll. Au cours de mes excursions je tentais d’en apprendre toujours plus sur les Ogrimariens. Je désirais ardemment trouver une faille chez eux et les défaire. Ce fut finalement au abords du Duché que je rencontrai un nephilin, qui consentit malgré sa mauvaise humeur a répondre a une de mes questions.
En vérité, très vite ce fut lui qui m’interrogea. Me sommant de répondre a ses questions. Je lui exprimais mon désespoir, ma haine, mon désir de vengeance, de juger ces êtres indignes. A ce moment sa voie se changea en un doux murmure. Il me dit qu’une entité allait de toute façon venir juger les hommes. L’haruspice, le Juge sévère et sans pitié. Il m’expliqua que si je servais Feyd-Ehlan, la tisseuse, l’envoyé de l’Haruspice. Mon but serait alors de faire le plus de mal aux hommes, de repousser sans cesse les limites de leur tolérance à la souffrance…

Je revis ce Néphilin bien des fois. Cependant il ne me présenta que quelques rares membres de son culte. Il compléta quelques peu mes connaissances en m’apprenant un sort pour fracasser mes ennemies. Surtout il m’aida, me fournissant une robe runique qui me protégeait mieux que la vielle robe blanche que je traînais depuis plusieurs années déjà…
Un soir alors que je m’apprêtais a rentrer a mon campement, j’aperçu entre les arbres mon mentor. Il était entouré de ces compagnons. Rassuré je m’approchai et allait les interpeller quand j’aperçu en face d’eux un groupe tout aussi sombre. Je sus que c’étaient des ogrimariens. Les voies essaient dures, les visages fermés, le combat prêt à se déclencher. Je voulus faire demi-tour, mais je fus aperçu, incapable de m’enfuir sans bruit. Et voici que sonne le bruit de la mort approchant à grand pas. Sous la lune montante et les étoiles naissantes, le chant de la magie s’élève, et l’acier accompagne la mélopée. Le chant monte, s’amplifie, avant de remplir l’air ; mes oreilles résonnent du son du tonnerre, rythmés par les froides morsures des lames et envoûtés par les étranges absorptions de vie.
Mais voila que les Haruspiciens qui avaient le dessus, réagissent de la manière la plus étrange… ils partent. Un a un, ils incantent vers leurs sanctuaires. Je me vois déjà aux mains de mes pires ennemies, ceux que je cherche tant a faire payer. Je les vois rires de leur victoire facile et de la retraite des servants de Feyd. Mais alors qu’ils se gaussent ; je vois derrière eux apparaître un groupe rayonnant de lumière. Quand ils se rendent comptent de cette interruption, eux aussi décide de s’éloigner rapidement. Ne pouvant m’emporter, fardeaux que je deviens, l’un d’eux me ligote, m’empêchant de fuir, de me réfugier vers ses inconnus ; avant de faire tomber sur moi un torrent de pierre.

Je suis assommée.
Un doux cocon de douceur m’entoure. Blancheur infinie de la neige éternelle sur les hauteurs des montagnes, nuages de printemps, pur, qui passe lentement dans le ciel clair.
Aucun bruit. Je ne veux pas entendre le bruit… Et pourtant ma conscience parle avec mon âme.
- J’ai trop peur que résonne a nouveau le concert de la folie. Je suis effrayée. Comment ais-je pus croire qu’en l’espace de quelques années, je pourrais vaincre les Ogrimariens. Et pire encore, comment ais-je pu placer ma confiance en cet homme qui servait l’Haruspice.
- Mais je veux pourtant qu’ils voient la vérité ! Nul n’as le droit d’ôter ainsi la vie. Je veux qu’ils le sachent. Quel que soit le prix.
Je n’ai pas envie de rouvrir les yeux. Pourtant malgré tous mes efforts, petit à petit les nuages blancs s’étiolent.
Et la couleur revient.
On m’explique que je suis dans la maison de l’Ordre de Dalaï, que je ne crains rien. Alors je ma laisse doucement replongée vers la douceur, préférant laisser faire le temps accomplir son œuvre de guérison.



~24 ans~


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Par Nekros le 25/11/2002 à 15:24:10 (#2639930)

:lit: :amour: :amour: :amour: :merci:
*a lu/relu les autres pour la peine*

Par Iwakura Shin OS le 25/11/2002 à 16:47:06 (#2640593)

:lit:
Magnifique Flo :merci:

Par Drazhar Ul'Gar le 25/11/2002 à 23:36:10 (#2644087)

Tres joli.

Par Totos's Biatch le 26/11/2002 à 13:06:06 (#2646933)

magnifique, comme toujours flo ;)

*bsoux* :)

Par Sombre Lune le 30/11/2002 à 12:35:06 (#2678650)

Je viens de les lire tous, tres jolis textes, beau recit, et un style tres agreable.
Bravo, Flo .:amour:

Par Kyriane Feals le 30/11/2002 à 14:13:53 (#2679389)

L'histoire d'une vie que tout avatar aurait rêvé d'avoir... mais qui est la sienne.

Par Deloth Ehlan le 1/12/2002 à 0:39:01 (#2682716)

*passe en coup de vent et fait voler la page sur le dessus de la pile*

Zoux Flo c magnifique