A vrai dire je préfère le voir dire ça puisque ça reste dans le cadre du processus électoral que comme en 2017 où presque dès le lendemain du 1er tour il contestait le résultat.
De fait j'étais une mauvaise langue, j'avais dit qu'il ferait pareil cette fois ci (surtout que c'était encore plus serré qu'en 2017).
Par contre il rêve éveiller. Même si la gauche si on additionne a fait 32% au 1er tour, et en imaginant une forte mobilisation, sur le papier la gauche pourrait réussir à prendre Matignon. Bon on va pas se mentir faudrait vraiment que l'électorat de gauche se remobilise à fond mais pour ça il faudrait un candidat de gauche de gouvernement crédible. Or Mélenchon n'est pas l'incarnation de cette gauche et n'est pas crédible. Donc y a 0 chance que ça arrive, mais il a le droit de le dire d'autant que son but ça serait que LFI enterre le PS en devant la 1ère force de la gauche.
Ce que, au risque de me répéter, serait une catastrophe pour la gauche.
Melenchon (qu'on n'aime ou qu'on aime pas) joue son role, et il reste pour moi dans une position qui me parait beaucoup plus raisonnable qu'en 2017, et est donc plus susceptible de réussir (mais ne garantit pas le succès de la stratégie, loin de la).
Ce qu'il fait, c'est qu'il joue le rapport de force a gauche. Or, le PS n'a plus beaucoup de cartes a jouer. Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est essayer d'endiguer l'hémorragie. Sauf que la gauche radicale/EG (PC/NPA) rejoindra l'Union Populaire sans difficulté.
Toute la question se portera sur le postionnement d'EELV. Si EELV se joint a l'Union Populaire, plutot que sur le positionnement du PS, on peut clairement annoncer la fin du PS.
Or, ca commence a tanguer au sein d'EELV, avec une forte contestation de la campagne menée par Jadot :
https://www.lepoint.fr/presidentiell...72535_3121.php
Le fait qu'il y ait un gros trou dans la caisse suite au resultat inférieur a 5% donne encore plus de grains a moudre aux contestataires.
Alors oui, s'annoncer premier ministre est prématuré, mais il sait parfaitement qu'avec cette stratégie, il va forcer la main aux autres partis de gauche pour se positionner autour du programme de l'Union populaire, et si concessions ou debats il doit y avoir, ce sera sur les sujets désignés par l'Union Populaire.
Il y a donc plusieurs questions qui se posent :
- Est-ce que l'hegemonie de LFI a gauche se concrétisera au-dela du score a la presidentielle ?
- Est-ce que le score d'une gauche unie (sans le PS) peut depasser le score des gauches désunies, et ramener en sonsein le vote contestataire qui se cristallise aujourd'hui plus autour de l'ED que de la gauche ?
- Est-ce que ca pourrait se faire (au moins dans la forme) d'ici les legislatives, ou est-ce que cela demandera plus de temps pour arriver a maturation ?
Beaucoup de questions sans reponses pour le moment...
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