J'ai craqué, je suis allé le voir. Fan d'Harrison Ford, j'ai mis ça de côté, après tout même Télérama lui a accordé un T, mansuétude étonannte...
Et que je ne comprends pas après visionnage.
Il n'y a pas de rythme, pas d'enjeux, le scénar est prévisible, et les acteurs ne sont pas mauvais, ils ne dégagent simplement rien. Seule Emilia Clarke échappe au naufrage, parce que c'en est un, la pauvre qu'est-elle venue faire dans cette galère?
Au moins on n'a pas de merchandising incentive, ouste les Jar Jar et autres macareux. Le droïde fait vaguement sourire, mais celui de Rogue One était tellement plus réussi, et démontrait qu'un robot pouvait susciter une émotion, mais là j'y ai trouvé autant d'intensité que dans le regard absent de ma vieille peluche.
Et la musique n'apporte rien... le thème de Star War lors de la rencontre avec le faucon masque une mal une réalisation et une storyline beaucoup trop fades.
J'adore Star Wars, son univers, et même de mauvais films, sur le plan cinématographique, peuvent être appréciés. C'est d'ailleurs le miracle de cette nouvelle trilogie et de ce spinoff, ils font passer la 2ème (I, II, III) pour une oeuvre respectable, comparativement.
Pourtant avec Rogue One, on a vu que la vieille marmite pouvait encore servir des chefs d’œuvre, alors pourquoi c'est si dur de remettre ça?
Je sais bien que si on fait le compte, des œuvres de qualité dans la saga, il y en a 3,5 : les IV, V, et Rogue One. Je mets le 6 parce qu'il a le mérite de boucler proprement, ce qui semble une tâche plus difficile qu'il n'y paraît. Alors 3,4 œuvres dignes de ce nom sur 10, c'est trop peu, mais c'est assez pour ce que ne soit pas accidentel.
Peu importe qui reprendra le flambeau pour la suite, mais même des réalisateurs comme Roland Emmerich, ou Michael Bay savent mettre de l'émotion dans leur film, Richie est gentil mais il a jamais pondu un bon film, et sur Appolo 13 il n'a rien fait, au cas où on me le ressorte. JJ Dieu Abrahams a déjà essayé et s'est planté.
En tant que fan, je ne demande qu'un peu d'émotion, regoûter à la mythologie de mon enfance. Alors suis-je victime de mon prisme générationnel ? Je suis né en 1976, je veux bien l'entendre mais ça ne change pas mon ressenti, et de nouveau, j'ai pris un pied terrible devant Rogue One.
|