On est dans un régime représentatif, ça ne veut pas dire qu'il s'agit d'une dictature. Personnellement, je me méfie énormément des modifications dans l'organisation des pouvoirs quand cette organisation est issue de la pratique. Dans la théorie, c'est beau, la proportionnelle, ainsi qu'un Parlement et un gouvernement en opposition afin de permettre un débat constructif pour avoir une loi qui plaît à tout le monde. Mais est-ce que ça a une chance de se passer comme ça ? Peut-être, on peut toujours être optimiste. Mais est-ce que ça vaut le coup d'essayer ? Non.
Il n'y a aucune impunité, les politiques sont responsables à un moment ou un autre. C'est ce point qu'il convient d'assurer. Ce n'est pas en donnant à l'opposition un pouvoir équivalent. Certes, sur la loi des retraites par exemple, celle-ci n'aurait pas été votée, conformément probablement à la volonté telle qu'elle s'exprime dans la rue, dernier rempart de la démocratie directe, dont je ne remets pas en cause la légitimité. Mais ce serait pareil pour toutes les lois. Et ce peu importe la politique du gouvernement : toutes les lois seraient bloquées.
Dire qu'on est dans une dictature parce que le Parlement et le gouvernement ont la même politique, c'est oublier que c'est nous qui choisissons les députés et, à travers l'élection présidentielle, la politique du gouvernement.
"La démocratie au sens strict" ? Je n'ai jamais utilisé ce terme. Je parle de la séparation des pouvoirs telle qu'elle s'exprime dans les démocraties européennes. Il y a deux conceptions de la séparation des pouvoirs ; la conception américaine et la conception européenne pour résumer. En Europe, il y a des interactions entre les pouvoirs (responsabilité du gouvernement devant le Parlement, pouvoir de dissolution du Parlement par le chef de l'Etat) afin qu'il soit exercé un contrôle entre elles. En France, d'après la Constitution il s'agit d'une conception souple mais avec le problème du Président, chef de l'Etat, qui a une fonction déformée par la pratique (De Gaulle puis les autres...). Le problème institutionnel est là mais il ne fait pas pour autant de la France une dictature.
Après évidemment je ne sais pas pourquoi je réponds à un ignorant qui a comme seul argument un peu valable "C'est juste grotesque". C'est bien beau de vouloir participer au libre jeu démocratique mais si tu y tiens tant, commence par t'instruire un minimum.
Edit : si vous voulez être cohérents, il faut demander la suppression de l'élection présidentielle au suffrage universel direct et diminuer l'importance du Président de la République afin que les contrôles soient réellement effectifs. On retournerait alors sur une logique d'opposition Gouvernement/Parlement.
Ou alors, vous êtes pour une séparation des pouvoirs au sens strict (comme aux Etats-Unis) puisque pour vous c'est synonyme de "démocratie stricte" et alors ce sont les riches qui gouvernent au moyen de lobbys.
Comment ?! Tout n'est pas si simple ?
Bon le terme dictature est un terme vaste, et chaque un y met un peu de sa conception.
Pour moi une dictature c'est la Corée du Nord ou la chine. Ou on peu être mis a mort pour s'être exprimé, ou avoir été dénoncé.
Donc en mon sens on est dans une oligarchie.
Ce que j’entends pas la c'est que l'on est dirigé par une caste. Avec tout le pouvoir aux mains de ce petit groupe qui veilles sur leurs intérêts.
Ce qui fait que les élections telles qu’elles sont proposées, reviens à un non choix.
Ensuite ce qui me fait dire que l'on est plus dans une démocratie. C'est l'impunité de nos dirigent. Et les lois qu'ils s’enchaînent pour toujours plus se dé responsabiliser. (Exemple après le début de l’affaire Betencourt, la modification de loi sur le conflit d’intérêt)
Ensuite au niveau de l'assemblé nationale. Lorsque on voit passer des circulaire auprès des élue de la majorité pour imposé un vote unanime.(coucou Hadopi)
Que les lois sont revoté ou passer en force, quand le premier résultat plait pas.
Une majorité politique au garde a vous, et le risque de revoie si par malheur on déplaire au prince.( l'histoire des préfet de police)
Un président qui soumet et impose ses projets de loi.
La rupture de tout dialogue sociale, avec les différents interlocuteurs historiques.
Des lois qui favorisent toujours plus un classe déjà privilégié, au détriment de la population.
Et la liste est loin d'être exhaustive.
Mais clairement j'ai l'impression d'être dans un pays qui se décompose.
Pole emplois radie à tour de bras, et n'arrive plus a traité tout les dossiers.
La sécurité sociale rembourse tellement moins, que maintenant on attaque les remboursement qui sont vitale pour le malade (dé remboursement des languette de teste dextro).
La suppression d'enseignant et de personnel soignant. Qui dans ces deux secteur ont des effets catastrophiques...
suppression de la taxe pro, qui entraîne une explosion des taxes locales sur les particuliers.
ect...ect...ect...
Bref il y a plusieurs couches, dans ce "sentiment".
D'un l'intouchabilité et l'irrévérence de nos élu.
La promiscuité avec des milieux d'affaire/lobby, et les scandales qui éclaboussent le gouvernement maintenant depuis plus de 3 ans, à la hauteur de 3-4/mois.
Plus l'application bête et sans réflexion d'une idéologie qui entraîne la mort de notre système.
Donc oui dans se contexte il est légitime de se poser des question, car une majorité a le sentiment d'être lésé...