On est dans l'ordre de la philosophie politique, c'est théorique. Je connais pas l'univers des taxis, mais Uber aurait pris la place des taxis de par sa dominance économique. Vue qu'il y pas de contrôle c'est bien "la loi du plus fort" qui s'installe.
Ben euh ... Comme partout ailleurs dans l'économie ?
Le fond de la question d'un point de vue strictement "avancée de l'humanité" c'est que la cupidité, l'égo et la compétition sont à ce jour les meilleurs moteurs d'avancée que l'on ait trouvé. C'est pas top, ça nécessite des garde fous, ce n'est pas parfait... Mais jusqu'ici je ne crois pas qu'on ait trouvé mieux. Si des fondus à la Elon Musk passent 100 heures par semaine à s'arracher les cheveux en voulant ouvertement changer le monde, ce n'est pas pour leur plaisir personnel (encore que lui, maintenant, peut-être que si. Mais passé le level "milliardaire" on doit voir la vie différemment
)
Ayant posé cette hypothèse, se passer d'une dose de capitalisme à une époque où les sciences & technos avancent comme jamais serait un suicide national.
Maintenant, prenons les gens (après tout, ils votent ces cons là, c'est quand même eux qui décident un peu). Depuis 40 ans (depuis Mitterand en fait) le vote de gauche s'érode. On peut accuser le FN, on peut accuser les mensonges de la droite, mais il doit y avoir aussi des causes endogènes. Parmi celles-là, deux sont intéressantes :
- Une population vieillissante a plus tendance à voter pour un avenir préservé et sans grands changements, d'où le fait de glisser à droite
- Une population qui s'est (un peu) enrichie se trouve tout à coup dans la position de défendre le peu qu'ils ont face à des perspectives de redistribution forcément vues comme confiscatoires.
Et c'est ce virage là que la gauche n'a pas pris :
- A part Chevènement, personne ne parle de souverainisme à gauche. L'ouverture vers l'Europe, si elle est faite sans pédagogie peut-être vue comme la porte ouverte au n'importe quoi. Donc effrayer une population vieillissante
- A part Valls (et Macron, mais bon, lui est à part), personne ne parle du peuple de gauche qui a son compte épargne, son pavillon de banlieue et qui petit à petit se constitue un pécule. Ce sont ceux là qui ont peur des étrangers. Pas tant parce que ce sont tous de monstrueux xénophobes, mais parce qu'ils s'imaginent devoir dilapider leur petite richesse pour aider ces nouveaux venir, et qu'ils ont l'impression d'avoir déjà aidé plein de gens à leur époque (là où surtout, ils s'aidaient eux même)
Pour toutes ces raisons, venir en 2015 parler de "philosophie politique" pour des mouvements théorisés entre la fin du XIXème et le milieu du XXème (soit, il y a 80 ans au mieux !) ne peut plus suffire. Et de fait, entre les rosatres qui font du centrisme sans l'avouer au PS et l'extrême gauche figée dans ses dogmes, il n'y a plus de message politique clair. Et plus de progressisme de gauche.
Hors, un progressisme de gauche pourrait porter un choix de société alternatif et cohérent pour une majorité de gens.