Les feuilles souvent ça dit beaucoup des besoins d’arrosage et de la santé de l’arbre, aussi s’il se dégarni. Kazou ou d’autres me corrigeront (je parle d’expérience/observations dans le jardin).
Les feuilles sont souvent l'indicateur le plus direct de l'état de santé général d'une plante oui. Typiquement en cas de sécheresse, l'arbre va gérer le manque d'eau en diminuant ses besoins et donc en abandonnant tout ou partie de son feuillage temporairement.
Je pense que je vais partir sur un entre deux.
J'ai 1,5 hectare et une vingtaine de fruitier, je me vois pas franchement arroser tout les ans tous ça, en tout cas tant que les pertes ce limite au fruits.
Pour l'instant tout les arbres ont l'air d'aller bien, j'ai quoi a surveiller pour m'assurer que ça leurs causes pas de dommage sur du long terme ?
Quand j'aurais installer mes récupérateurs d'eau je changerais peut être d'avis si je veux récolter plus et qu'il me reste du stock après l'entretien du futur potager.
Comme dit au début, première année sur place et j'essaie d'évaluer avant de faire quoi que ce soit dans le but de laisser le jardin se gérer le plus tout seul possible, si je peux me passer d'arrosage quitte à perdre 20 à 50% de la production, ça m'ira très bien.
Les vignes j'essaierais sans doute d'arroser l'année prochaine parce que j'ai vraiment perdu l'intégralité...
Quand bien même tu arroserais, les résultats seraient probablement similaires.
Sans compter le fait que le département ou tu te situes est très certainement concerné par un arrêté de restriction sur l'usage de l'eau, tu n'es pas équipé pour combattre les phénomènes responsables de ce que tu constates.
Le problème que subissent tes fruitiers et ta vigne sont -très certainement- peu ou prou les mêmes : une sécheresse prolongée couplée à des températures trop élevées. En l'absence de disponibilité suffisante en eau, les plantes vont naturellement diminuer leur consommation. Ca se traduit par une perte de toute ou partie du feuillage et, dans certains cas, de l'abandon de fruits ou simplement d'un apport plus faible en eau dans ces derniers. Par ailleurs au dela de 35°C en moyenne les essences usuellement implantées chez nous ont tendance à cesser de croître et se développer (donc de fructifier) pour se contenter de survivre. Certaines d'ailleurs se contentent de mourir, par exemple d'embolies que j'évoquais plus haut.
Sur ta vigne, tu peux éventuellement pailler généreusement (10-20cm )le sol pour limiter les phénomènes d'évaporation et désherber sur une bande d'un mètre autour des pieds limiter la captation d'eau par les adventices sur les premiers centimètres du sol. Ça permettra de conserver un stock d'eau plus conséquent dans les sols sur la durée.
Concernant le poirier, et au regard des problématiques évoquées plus haut, pas d'inquiétudes, il avortera nécessairement au cours de la saison. Il est par ailleurs visiblement très âgé, il est normal que ses rendements soient faiblissants. Tant qu'il mène des poires à maturité jusqu'à la fin de l'été, tout va bien. Le rendement sera ensuite fonction du bon vouloir de la météo.
Maintenant, pour un fruitier mature, on parle d'une conso pouvant dépasser en été les 50L/jour La raison pour laquelle les fruitiers en arboriculture intensive sont maintenus à une taille réduite est, parmi d'autres, précisément d'éviter de tels besoins en arrosage. Si tes fruitiers ont tous un développement similaire au poirier présent sur la photo alimenter ton verger en eau te coutera plus cher que d'aller acheter en bio chez des producteurs locaux.
Les problématiques de stress hydrique comme celle que tu constates sont devenus monnaie courante dans les métiers du végétal. On constate ça jusqu'au nord de la Normandie de façon de plus en plus prégnante. Les pratiques changent et malheureusement, la plupart des gens sont trop peu sensibilisés au fait que le réchauffement climatique à pour conséquence directe de changer nos paysages
en ce moment même à une vitesse fulgurante. A titre d'exemple : en cinq ans, je suis passé d'une période de plantations couvrant Fin septembre à mi mars à une période limitée sur Octobre-décembre. Ca implique que les jardins que nous avons aujourd'hui des côtes méditerranéennes au nord de la France sont en pleine mutation et que nous allons voir disparaitre ou faiblir la majeure partie des espèces autrefois bien implantées. On y peut à peu de choses près rien sans mobiliser des ressources en eau colossales et de toute manière, inexistantes.
TL;DR : C'est la faute au changement climatique, ce que tu pourras faire par toi même est l'équivalent d'un pansement sur une jambe de bois.
@Pitit Flo : Ca peut aider de pailler un peu, mais en pot il faut malgré tout rester particulièrement vigilant sur l'arrosage !