Les rodéos urbains ne sont que la conséquence des directives que les Fdo ont reçu notamment après le décès des jeunes a Villiers le Bel. Ça existait avant, bien sûr, mais en 2007 (de mémoire), on a pas voulu revivre les émeutes de 2005 à nouveau. Ça me rappelle de beaux souvenirs de sentiments d’impuissance quand j’exerçais alors en unité de sécurité publique.
Du coup, il y a eu la mode des mini motos, dépourvues de plaques d’immatriculation puisque pas censées être utilisées sur la voie publique, puis celle des scoot, des tmax, puis des cross pour faire comme à Baltimore.
Le problème c’est qu’ils en faisaient dans les résidences et dans les parcs, à côté des papas et des mamans qui emmenaient leurs chérubins s’amuser, et qu’on pouvait pas les suivre vu que les accès en véhicules étaient bloqués (seuls les pompiers avaient les clefs pour ouvrir les barrières). A pieds ? Ils nous faisaient des doigts et partaient dans l’autre sens (vous pouvez lancer la musique de Benny Hill en fonds sonore).
Pour quadriller ce parc, il aurait fallu 4 ou 5 voitures soit mini 10 personnels : on pouvait pas se le permettre.
Relever les plaques ? Quand ils roulaient avec des véhicules plaqués, soit ils étaient volés, soit ils les masquaient avec du scotch ou de l’alu.
Reconnaître les pilotes ? 90% du temps, c’étaient casquette/capuche et écharpe/foulard.
Quand on tombait dessus sur la route, refus d’obtempérer et ils grillaient les feux rouges et les stop pour se barrer. La nuit on jalonnait, mais le jour on nous demandait de lever.
Alors je me dis que, peut être, s’ils avaient connaissance qu’on lâcherait pas la poursuite, ou en tout cas, qu’ils risquaient de finir par terre, ils auraient peut être fait moins chier le monde ( et nous, on aurait perdu moins de temps, et on ne serait peut être pas passé pour des blaireaux vis à vis de la population saine de ma circonscription…quoique finalement, les lascars nous prenaient aussi pour des blaireaux vu qu’on était pas foutu de les choper 9 fois sur 10).
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