[POGNAX] [Police] Problématiques contemporaines

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Publié par Ghalleinne
Attends, tu veux dire qu'il existe un contexte justifiant que le Théo est désormais un deuxième trou dans le postérieur ou c'est moi qui est mal compris ?

Parce que je sens que si la réponse est oui, on va encore avoir un problème avec votre sacro-saint "contexte"...
Je pense que c'est toi qui a mal compris.
Pile évoque le cas Théo pour mettre en exergue l'importance du contexte dans le cadre d'une explication.

Pas de justifier quoi que ce soit.

[Les rappels de modération ne sont pas là pour faire "jolis". Il serait judicieux de les respecter.
Et si vous avez des commentaires sur la modération, vous passez par MP. J'ai déjà commencé à sanctionner pour cette raison, il suffit.]
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Publié par Kerjou
@Anthodev : t’as aussi le droit de répondre
J'étais en combo réinstallation de Windows + remise en place de mon environnement de dev, pas vraiment le temps de faire une réponse détaillée

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Publié par Kerjou
Franchement je demande que ça des débats plus profond sur la politique carcérale, le recrutement, la politique pénale etc.
C'est compliqué de croire que tu es sincère que tu dis cela également :
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Publié par Kerjou
En face j’estime que beaucoup (pas forcément toi je suis général la) ont un biais (souvent idéologique il faut le reconnaître) négatif envers les FDO, certains savent en faire abstraction pour garder le débat sain, d’autre pas du tout. Mais ça, peu l’assumeront.
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Publié par Kerjou
Au fond, ce fil est très peu sourcé et fonctionne beaucoup à la sensibilité.
C'est quoi des articles sourcés pour toi ? Car bon ce qui est essentiellement sortie ce sont des articles provenant d'organes de presse qui sont considérés comme sérieux (Mediapart, Libération, Le Monde, Huff Post, etc...) et apportant des éléments factuels. C'est surtout que tu as une très grande mauvaise foi sur ces questions, surtout quand il est prouvé que le comportement du très haut de la hiérarchie (préfet / ministre) est plus que problématique.

Par exemple ce qui vient de sortir relatif à l'affaire Zecler :

Verbalisé pour non port du masque, dans la foulée de l'arrestation de Zecler alors que les jeunes étaient toujours au commissariat, gros niveau quand même.

Et en plus si tu faisais attention à mes interventions, ce que j'ai surtout tendance à critiquer c'est le comportement de la hiérarchie/ministère/IGPN/syndicats face aux éléments problématiques que les flics problématiques eux-mêmes (que l'administration ne fait pas ce qu'il faut pour améliorer la situation, voir aggrave la situation).

Et je dois dire également que ça commence un peu à me gonfler de voir qu'il n'y a pas de réelle volonté de voir les choses changer et de voir qu'on trouve toujours des bonnes raisons pour quelqu'un pour se faire contrôler/être agressif/frapper ou de voir des flics se faire sanctionner quand ils dénoncent des comportements problématiques ou au contraire, se faire protéger/exonérer ou presque quand ils ont fait une faute.

Citation :
Publié par Kerjou
C’est quand même intéressant que sur un forum pointilleux, et à raison, sur les chiffres, l’étude sérieuse des phénomènes, soit si prompt à tirer des généralités sur la base de quelques articles de presse et expériences personnelles comme on en a eu un petit florilège les pages précédentes.
Ça fait quand même beaucoup d'articles, sur des affaires impliquant plus ou moins beaucoup de monde (des commissariats, une CSI, l'IGPN plusieurs fois, etc...), à partir d'un moment il suffit de voir que ce ne sont pas des problèmes isolés mais un problème plus répandu (et dans ce cas ce n'est plus un problème individuel mais hiérarchique/institutionnel). Et surtout que la bonne partie de ces problèmes se concentrent sur Paris et le 93.

Et concernant ce que me répondait @Pile, je serais d'accord en temps normal (voie publique en situation normale/quotidienne), sauf que tout le monde sait que les prérequis sont pas mal abaissés pour les infractions constatés lors des manifestations et que les flics ont le filet assez facile pour les interpellations (surtout à Paris) pendant ces événements.

Bref ça commence à me fatiguer parce que ça va nulle part et je serais partant pour que le fil se fasse fermer puisque la moindre critique concernant un comportement problématique ou de la politique du ministère/hiérarchie est considéré comme un discours anti-FDO, donc ça mène toujours vers une impasse
Message supprimé par son auteur.
Pour l'échange d'informations on voit bien que c'est voué à l'échec rien qu'à voir l'utilisation quasi confidentielle du FNOS sur le stup.

Donc de mon point de vue le salut ne peut venir que d'une direction interministérielle indépendante qui aurait à minima une présence départementale et une compétence exclusive, le reste c'est condamné à n'être qu'effet de manche.

Tout le monde veut faire du stup, tout le monde veut faire de la défi, tout le monde veut faire du rens, résultat tout le monde fait tout très mal.
Aujourd'hui, deux gosses sont morts dans des bagarres entre bandes en Essonne. Une collégienne de 14 ans à Saint-Chéron et un collégien du même âge à Boussy-Saint-Antoine.
Les auteurs des coups de couteaux mortels et des rixes sont d'autres mineurs, âgés de 13 à 14 ans pour la plupart.

La gamine est morte en zone gendarmerie, le gosse en zone police. Il semblerait qu'on ait affaire à un phénomène émergent qui a plusieurs aspects :
- le rajeunissement considérable des participants des rixes : là où il était autrefois question de jeunes adultes, ce sont des plus en plus des mineurs, voire des collégiens.
- l'utilisation systématique d'armes blanches dans ces affrontements
- le rôle des réseaux sociaux dans le déclenchement, la mise en place des conflits.

Pour l'instant, ça semble concerner surtout l'Île de France, mais par imitation ça s'étendra probablement à toutes les aires urbaines où existent des quartiers rivaux. Voire n'importe où en fait, because internet.

La question c'est "que faire ?". La réponse "standard" des forces de police face à ce genre de truc, c'est la combo contrôle+ fouille pour dissuader les gamins de se trimbaler avec des lames. Mais ça reste d'une efficacité réduite et ça a des effets pervers (sentiment de harcèlement policier etc.).
La vidéo-surveillance n'est pas assez rapide pour être utile, à peine peut elle permettre d'identifier les auteurs : je vois mal une patrouille de police arriver à temps en cas d'alarme, puisqu'il ne s'agit pas de rencontre fortuite où les deux camps se chauffent peu à peu, mais de RDV organisés pour se fracasser.
Le travail des animateurs et autres assistants sociaux est limité dans son efficacité : que vaut 1 heure par semaine à la MJC (ou à la Mosquée, au club de foot, au bureau de la vie scolaire...) face à 30 heures par semaines à s'engrainer sur les réseaux sociaux.

Reste Big Brother : des AI qui surveilleraient les chatrooms et smartphones et signaleraient à l'avance les lieux et horaires des bastons. Bienvenu en Océania.
Message supprimé par son auteur.
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Publié par Kerjou
Le rapport en pointe bien d'autres, comme la crise des vocations, et c'est vrai. Le financier c'est pas vendeur, c'est ingrat. En PJ la noblesse c'est la crim (meurtre), puis la criminalité lourde de type braco, stups, proxénétisme.
Dans la magistrature aussi, c'est pas ce qui fat rêver. Même dans un gros TJ régional, si y'a 2 magistrats spécialisés écofi au parquet, c'est bien.
Je souscris à tous tes points. Concernant celui-ci en particulier (et sous un angle légèrement différent) : lorsque j’étais formé en la matière (début des années 2010), deux Masters en France proposaient une formation dont la spécialité était la dél. financière : Aix-Marseille et Strasbourg. Si le deuxième était plus axé « banque », le premier était plus axé carrière « publique » que ce soit côté police (incl. douanes et gendarmerie)/justice/autres institutions. On est plusieurs à avoir effectivement fait ce choix (je m’inclus indirectement même si je suis partie vers quelque chose d’atypique), principalement par vocation.

J’ai eu la chance de suivre un peu l’évolution du master en accueillant des stagiaires. Si certains ont toujours cette vocation, beaucoup -à l’image- de leurs promos finissent dans le privé dans les services conformité (et autres) des banques/assurances/cabinets/etc. Contrairement à ma promotion (post-crise de l’€), non seulement ils te garantissent une embauche pendant le cursus (parfois à une % significative de la promotion) mais les termes sont intéressants (salaire évidemment, nature du contrat et son immédiateté (à savoir pas de concours et d’école à faire)).

J’imagine que c’est le même topo à Strasbourg qui était déjà plus axé banques avant. Je ne sais pas si d’autres formations existent maintenant. Sans doute vu la demande... du secteur privé.

C’est une orientation (vers me secteur privé) que je regrette au regard des besoins du secteur public que tu exposes @Kerjou (qui existaient déjà il y a de ça 10 ans) et le fait que ces outils universitaires étaient certains de ceux (peu nombreux) permettant de faire ses armes en la matière et d’être rapidement opérationnel sur des phénomènes pointus.

Mais cette orientation n’est pas surprenante et cette mise en compétition privé/public la même dans tant de secteurs.
Il fut un temps où les gendarmes qui voulaient se spécialiser en délinquance financière pouvaient passer par un cursus diplômant (licence pro, et master) via l’université de Strasbourg et le centre national de formation à la police judiciaire, comme ça été le cas pour les enquêteurs en nouvelles technologies et les analystes criminels via l’UTT de Troyes.

Depuis quelques années, tout se fait en interne au CNFPJ en plusieurs modules. J’ignore la raison de l’arrêt du partenariat avec l’université de Strasbourg.

@Kerjou : je peux te dire qu’en gendarmerie, de mon point de vue, la noblesse pour les atteintes aux personnes du niveau SR, c’est plus le cas depuis des années. Les enquêteurs oui, mais pour les patrons, c’est clairement pas la priorité. On préférera mettre les moyens sur des atteintes aux biens, escroqueries et cyber délinquance sur lesquels il y a un retour sur investissement via la captation des avoirs criminels, tandis que sur un dossier d’homicide qui piétine, tu récupères pas souvent quelque chose.
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Publié par Aloïsius
La question c'est "que faire ?"
Simple.
Que les parents commencent par faire leur taff. Que des gamins de 14 ans soient dehors c'est inadmissible. Que font leur parents ?
À cette âge moi ou mes potes on aurait jamais pu aller faire une rixe. Nos parents savaient où on se trouvait et quand on bougeait on devait avoir leur autorisation. Sinon on prenait cher en rentrant le soir...
La les gosses sont laisser à eux même. Les parents n'en ont plus que le nom...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Aeristh
Simple.
Que les parents commencent par faire leur taff. Que des gamins de 14 ans soient dehors c'est inadmissible. Que font leur parents ?
À cette âge moi ou mes potes on aurait jamais pu aller faire une rixe. Nos parents savaient où on se trouvait et quand on bougeait on devait avoir leur autorisation. Sinon on prenait cher en rentrant le soir...
La les gosses sont laisser à eux même. Les parents n'en ont plus que le nom...
Est-ce que tu as des enfants?
Tu travail?

Si tu réponds oui aux 2 questions tu ne peux pas dire que tu sais ou sont tes enfants quand tu travail.
Mes amies et moi avons un vision assez proche de l’éducation et nous sommes présent pour nos enfants, mais cela ne les empêches pas de nous mentir. Et pourtant on leurs inculques nos valeurs...

Mais bon, pointez du doigts les manquements parentaux, et bien sûr le non dits sur l’origines de ces parents. Pour en faire une généralité et bien entendu laissez sous silence les manquements de la république...

Mes c’est toujours plus simple de pointer du doigts les parents plutôt que l’école ou nos enfants passent 8heures de leur temps, 5 jours par semaine. La non intervention de la police ( coucou les caméras de surveillance qui ne sont pas utiles )...
Citation :
Publié par Aeristh
Simple.
Que les parents commencent par faire leur taff. Que des gamins de 14 ans soient dehors c'est inadmissible. Que font leur parents ?
À cette âge moi ou mes potes on aurait jamais pu aller faire une rixe. Nos parents savaient où on se trouvait et quand on bougeait on devait avoir leur autorisation. Sinon on prenait cher en rentrant le soir...
La les gosses sont laisser à eux même. Les parents n'en ont plus que le nom...
Si tu voyais "des potes" à 14 ans, tu aurais très bien pu participer à une rixe.
Il suffit que tes parents te fassent confiance, ils ne sauront pas ce que tu fais jusqu'à ce qu'il te prennent en flag.
Il suffit que ça soit la première fois et que ça tourne mal.
Il suffit que ça soit à quelques centaines de mètres de ton établissement scolaire ou de chez toi.
Il suffit que l'autre bande fasse partie du même établissement. Ou de la même cité.

Et ça c'est quand les parents ne sont pas complètement désemparés.
La gamine de 14 ans qui est morte, on a deux salles deux ambiances :
Citation :
« C'était une petite merveilleuse, elle n'était pas dans les problèmes, assure une amie très proche de la famille, qui considérait Lilibelle comme sa petite sœur. Ici tout le monde la respectait. Quelques heures avant le drame, elle est passée devant chez moi. Tout était normal. Ses parents et ses trois frères et sœurs, tous plus âgés, sont dévastés. Maintenant, il faut que justice soit rendue. J'espère que ceux qui ont fait ça seront sévèrement punis. » Une autre amie proche confirme : « Elle était gentille, drôle, elle avait du caractère. »
et juste après dans le même article :
Citation :
Pour autant, selon nos informations, Lilibelle G. avait été exclue de plusieurs établissements scolaires, dont l'un après s'être présentée au collège armée en voulant s'en prendre à une camarade de classe. Le rectorat indique que la jeune fille, scolarisée en 3e, venait d'intégrer une classe-relais au sein du collège Jean-Moulin de La Norville. « Elle faisait l'objet d'un suivi éducatif par un juge des enfants », a précisé la procureure.
Alors les parents ont sans doute merdé en amont (encore que faudrait voir si les 3 frères et sœurs se comportent bien), mais à part la mettre en internat (et ça coûte des sous, et ça peut créer des conflits, et les parents ne sont pas tous prêts à abandonner leur gosse dans un internat), il n'y avait pas masse de solutions apparemment.


Citation :
Publié par Wyca
Mes c’est toujours plus simple de pointer du doigts les parents plutôt que l’école ou nos enfants passent 8heures de leur temps, 5 jours par semaine. La non intervention de la police ( coucou les caméras de surveillance qui ne sont pas utiles )...
A propos de l'école :
J'ai été jusqu'au lycée dans des établissements privés catholiques. Chaque matin l'établissement appelait les parents des élèves absents (ou pas encore arrivés).
Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'énormément d'établissements ne le font pas. Ma compagne enseigne en primaire, elle en est au 3ème directeur dans son établissement (100% déchargé), ça n'a jamais été fait. Pas dès le premier jour en tout cas.

C'est pourtant une obligation.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
Très bien si il y a des vocations
Y’a du taf, trop !

En plus au-delà de l’utilité sociale, la délinquance financière se rapproche aussi parfois de l’atteinte aux biens et un personnes (car ça traumatise parfois) avec tous les connards qui escroquent les personnes vulnérables.



Oui il existe pas mal de formation dont une tous les ans de deux semaines à Strasbourg, ou d’autres dépensées par des magistrats.
Mais c’est assez peu et y’a toujours des lacunes, j’ai 0 connaissance en compta par exemple.

C’est bien qu’il y ait une inversion de tendance via le biais des saisies des avoirs criminels, même si il ne faut bien sûr pas abandonner le reste.

L’agrasc est jeune, une 10e d’années, la politique de saisie se développe de plus en plus et effectivement, vu que c’est super parlant, les patrons aiment.
Sur deux dossiers je dois avoir respectivement 4M et 2M€ de saisies, couvrant les 3/4 de ce qui a été escroqué/blanchis. Du coup c’est super parlant, bien plus que les 3 ans donc 1 avec sursis qu’ils prendront dans 1 an ...

L’arsenal juridique évolue aussi mais lentement.
L’article 324-1-1 commence seulement à être exploité par les juridictions. Alors que c’est l’arme de destruction massive en matière de blanchiment avec un renversement de la charge de la preuve et la seule nécessité de prouver en gros que le schéma financier est foireux à dessin.
La captation des avoirs criminels, ça plait aux enquêteurs depuis le début. Pour le coup, ce sont les magistrats qui avaient tendance à freiner. Boulot en plus, méconnaissance de la procédure en la matière, probablement.

Oui c’est bien évidemment une bonne chose, et d’ailleurs le GIR par chez moi ne fait que ça, de la co-saisine pour gérer le volet patrimonial et les AC in fine.
Sauf que memes dans des SR « JIRS » , les divisions d’atteintes aux personnes sont de plus en plus à poil, et que les enquêteurs qui n’ont pas de dossiers « faciles » sont très rapidement esseulés une fois la cavalerie partie (PTS et temps du flag écoulé avant ouverture d’info) vu qu’on priorise ailleurs.
En revanche, c’est bien eux qui doivent rendre des comptes au juge, et qui ont le contact permanent (et/ou la pression) des parties civiles.

La grande délinquance financière, comme tu l’as montré, c’est une grande nébuleuse et imo, il faudrait la mutualiser sur le meme format que l’Ofast. Sans compter que de l’opacité, tu en rajoutes une couche avec les tracfin et la DNRED vu leur appartenance au premier cercle (et ministère différent, etc).
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