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Océan d'éternité

Par Syndrael le 27/9/2002 à 23:20:43 (#2246639)

La plaine, ondulant au gré des vents en un océan de verdure, vagues et remous soumis aux bourrasques impétueuses de cette nuit sans lune, sombre comme un tombeau, froide et mordante, contrastant agréablement avec l'étreinte chaleureuse de sa tendre louve, la préservant de tout inconfort. La nuit avait refermé sur elles des ténèbres opaques, les protégeant de Son voile salutaire, les abritant du regard des poursuivants, du danger, visiblement apaisé, mais toujours pesant.

Contact soyeux des ailes sombres contre son dos, dénudé malgré le froid pour apprécier au mieux leur caresse grisante. Glissant les doigts entre les longues plumes de leurs extrémités pour dériver jusqu'à leur base duveteuse.
Un souffle chaud contre son cou, frôlé par les mèches éparses s'échappant de la cascade ondulée de ses cheveux châtains, pâles comme la cendre.

L'interminable aurore éclaircissait les cieux, clairsemant l'horizon brumeux des premiers voiles cotonneux, masquant l'éclat déclinant des astres, bancs de nuages diaphanes que la lueur d'Artherk percerait bientôt jusqu'à les fondre dans le ciel palissant.
Les ombres fuyaient à mesure que s'élevait le soleil vers son zénith, dardant de premiers rayons timides, précurseur d'une illumination qui placerait la journée sous le signe de la canicule.

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La gangue de plume, cocon noir et sang, tranchait nettement avec la verdure chatoyante qui l'entourait, à perte de vue d'est en ouest, coupée par la rivière au nord et la sylve, plus loin au sud. La fraîcheur des bois leur arrivait encore, nuançant les chaleurs lénifiantes à venir, dont les effets commençaient à se faire sentir, ruisselant en larmes de sueurs contre les peaux découvertes.
L'étoffe avait disparut en même temps que le froid de la nuit, laissant les corps nus et enlacés se serrer, peau contre peau, poitrine contre paumes, lèvres contre seins et genoux contre cuisses, leurs courbes s'épousant en une vivante harmonieuse symbiose.

Langues et souffles mêlés en de longues et ardentes unions, ne s'achevant qu'à bout de souffle, jambes se croisant au son des soupirs, emportées par la passion, se pressant voluptueusement l'une à l'autre, explorant recoins et courbes de mains fébriles, rendue brûlantes par la patiente ascension du désir, rythmé par les caresses vagabondes.
Le visage enfouis dans le creux de son cou, la joue posée sur son épaule, les doigts dérivant distraitement de ses hanches aux rondeurs gracieuses de son bassin, ne voulant délaisser la moindre parcelle de ces territoires : Rotondités charnues, monts et pics dressés d'excitation, pulpeuses vallées, ravins escarpés suivis de reliefs plus doux qu'elles s'offraient l'une à l'autre le temps enlacement, le temps d'une éternité d'amour et de sensualité.

Hautes herbes, massifs de fleurs et fougères bruissant doucement sous l'impulsion continue de la brise matinale. Rivières de couleurs et de senteurs courant au gré d'arabesques sinueux, tâchant le tapis de végétation d'un camaïeu de rose et de rouge, assorti aux arbres gorgés de fleurs et de jeunes pousses, côtoyant les fruitiers lourds et féconds.

Erable, saules et peupliers, arbres de toutes essences, parsemaient la plaine de tâches d'ombres, se densifiant à l'approche de l'orée de la forêt. Faisant barrage à l'éclat du soleil de huit heures, impérieux appel au sommeil sous la chaleur s'épandant en une nappe de clarté aveuglante sur la plaine, la teintant de reflets d'or et d'ambre, scintillant sur l'herbe, encore humide de rosée en une constellation de perles lumineuses, autant de bijoux sur les courbes alanguies des collines et sur les flots, luisants comme un acier précieux.

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Syndrael avait perdu toute velléité de quitter les lieux enchanteurs, sublimés par la présence de Leylia, la caressant d'un regard, empli d'amour et désir, souffle éthéré parlant à l'âme autant qu'au coeur, promesse d'ébats délicieux, à l'ombre des rameaux, chargés de grappes de feuilles, épaisses et drues.

Le souffle court et le coeur battant, les regards, se croisant sans cesse, ne semblaient devoir se quitter que le temps d'un baiser ou d'une morsure. Le sang coulant entre leurs lèvres, passait d'un corps à l'autre, toujours synonyme d'extase et de frisson, les conduisant irrémédiablement à l'apogée d'une félicité partagée, d'une communion totale, stimulant chaque sens et fibre sensible de leur être.

Le tintement d'une dague tirée du fourreau, aussi fugitif que le frémissement qui parcourait la nephilim lorsque la lame se posait contre sa peau. Un geste précis et la vie, onctueuse et régénérante quittait ses chairs pour abreuver Syndrael, avide de retrouver les forces qui lui permettraient de la nourrir de nouveau.
Un regard troublé par la soif, grandissante et sauvage, l'exquise douleur des canines perçant l'épiderme d'un sein, lorsque Leylia atteignait la veine, serrant les lèvres sur la blessure pour n'en laisser échapper la moindre goutte, aspirant la précieuse ambroisie, vitale et délicieuse. Elle laissait sa compagne pâle et frémissante, gorgée d'un plaisir dont les réminiscences suffisait à la faire gémir encore lorsque les crocs l'avaient quittée, déjà prête à revenir à sa source pour une nouvelle étreinte.

Le jour s'écoulait paresseusement, allongeant les heures en autant de moments d'éternité, le temps figé dans une stase d'immuable bien être, tantôt torrent de passion ou limpide ruisseau de tendresse, fluant au rythme des baisers et des caresses.

Dernier volute ouaté, dernier cumulus nébuleux, s'estompant pour laisser champ libre à l'obscur manteau de Sélène.
Lentement, la lumière déclinait, le crépuscule attendu n'apportant pas d'autre regret que de voir partir un jour si magnifique ; le bonheur d'une nuit tiède, promesse d'heures plus belles encore s'y substituant aussitôt, alors que la nuit, telle un sombre corbeau abattait ses ailes, constellées de joyaux sur le panorama crépusculaire. Il portait à sa suite l'écho mourrant du ressac, dérivant d'un lointain sud au ciel sanguin, venu amplifier son dernier murmure audible dans l'encaissement de la vallée, laissant imaginer la caresse du vent du large, la fraîcheur des embruns et la persistante fragrance salée.

Elle se mêlait à celle de la sève, et de l'ivraie, bouquet d'arôme profond et entêtant, se humant avec autant de délectation que le parfum de ses cheveux. Lascivement allongée sur la mousse, épaisse et moelleuse, s'offrant impudiquement aux regards intenses et pénétrant de sa compagne, penchée avec gourmandise sur ses charmes suaves, savourant sa peau veloutée, y déposant les lèvres, encore humectée de nectar, pieusement recueilli au calice de ses veines ou au compas de ses cuisses, encore agitée de soubresauts, rémanences des vibrantes voluptés qui lui avaient ôté ses dernières forces.

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Nuées d'insectes et essaims d'oiseaux les survolaient en un concert continu de piaillement, bourdonnement et pépiement. Ils achevaient leur cyclique pèlerinage au bord de la rivière, barrée d'une herse de roseaux alors que le zéphire, en une sourde plainte, gémissait entre les rameaux, bercés en un va et vient hypnotique sur l'azur agonisant.
Les corbeaux s'étaient postés sur chaque arbre de la forêt, sentinelles fidèles, les gardant à l'abri de tout danger et toute crainte, leur croassement habituel était devenu une musique rassurante et appréciée, d'une douceur qui se mueraient en fureur meurtrière au moindre risque. Jamais ils ne leur avaient fait défaut.

L'entourant de ses bras en une étreinte protectrice, sentant se refermer sur elle les larges ailes, la comblant encore par seul contact des plumes contre son échine, chatouillant le bas de ses reins, Syndrael l'avait serrée contre elle, soupirant de bonheur en écho au sourire radieux qui ne quitterait plus le visage de sa douce.

Douce.. douce comme cette nuit, où les branches, exhalant de longs murmures sur le flanc de la colline, parée d'une robe d'obscurité, frissonnaient sous un dernier souffle avant que le vent, à son tour, ne s'assoupissent. Douce nuit où les grillons et oiseaux de nuit, emplissaient le silence d'une rumeur tranquille, ne troublant en rien le calme religieux des eaux, berceau d'une vie diurne ensommeillée.
Journée passée comme un rêve, à laquelle succédaient des rêves qu'elles étaient déjà impatientes de quitter pour se retrouver au matin, sachant qu'il serait plus beau encore.. tendre ou torride, mais toujours magnifique.


Syndrael.

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Par Korben Kissous le 27/9/2002 à 23:27:53 (#2246682)

:lit: Wouah :) http://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gif

Par Lorana le 28/9/2002 à 0:17:26 (#2246927)

:amour: :amour: :amour: Un vrai délice :amour: :amour: :amour:

non non je ne serais pas jalouse :p

Par Zeiko le 28/9/2002 à 0:19:03 (#2246931)

:lit: Très Joli tout ca...
C'est assez agréable a lire en fait :D

Par Azaël Lloth le 28/9/2002 à 1:08:23 (#2247128)

:lit: :lit:
Excellent ;) :rolleyes:

Par Graetel Lloth le 28/9/2002 à 1:42:48 (#2247258)

Ah Syndrael, merci...
Tes mots ont un tel pouvoir évocateur... ils provoquent des sensations brutes, vraiment agréables à ressentir...

^^

Par Leylia le 28/9/2002 à 3:47:42 (#2247555)

Leylia contemplait Syndrael endormie, le regard brillant, le sourire aux lèvres. Pressant tendrement ses lèvres dans le creux de son cou, Leylia lui murmura doucement :

Plus qu'une source d'extase et de vie,
Délice de tendresse et de chaude douceur.
Toi ma sirène qui comble toutes mes envies,
Et a qui je dois cette réconfortante chaleur.

Blottit contre ta peau, au parfum enivrant,
Mes doigts s'entremêlant dans tes cheveux de soie.
Je reste tout contre toi dans tes bras réconfortants,
M'offrant protection loin de la peur et de l'effroi.

Au delà de la mort, nous sommes liées,
Entre mes bras et mes ailes repliées.
Lorsque ton cur s'arrêtera comme pour me quitter,
Le miens fera de même, pour mieux te retrouver.

Sans un regret j'abandonnerais mon immortalité,
Maudissant la terrible torture de te voir partir.
Vivre sans toi serais me priver de toutes libertés,
Me condamnant finalement a souffrir.

Toi qui embellit chaques jours, chaques nuit,
Qui m'a fait découvrir amour et bonheur.
Plus jamais je ne connaîtrais l'ennui,
Auprès de toi ma belle et douce fleur.

Caressant tendrement chaques courbes de ton corps,
Animées par cette passion au charme délivrant.
Le regard extasiés par ce moment si fort,
Lorsque nos lèvres se mêlent dans un ballet exaltant.

Frissonnant aux rythmes de tes grisantes caresses,
Mon corps vibre de toutes parts sous tant de tendresse.
Les mots ne suffisent plus, pour te dire je t'aime,
Mais c'est sur un je t'aime que prend fin mon poème.

Par Syndrael le 28/9/2002 à 4:07:21 (#2247586)

:lit: :eek: :amour:

Magnifique... *sous le charme*
(J'ai bien fait de repasser avant de me coucher ^^)

Par Gabriel Thylin MSF le 28/9/2002 à 7:57:37 (#2247779)

:lit: Superbe réponse de Leylia egalement :amour:

Par Isis le 28/9/2002 à 18:48:08 (#2250399)

et bhé ca faisait longtemps :)

Par Hansel le 28/9/2002 à 19:57:02 (#2250757)

*reve*:lit: :lit:

chaque textes que je lit sont tous plus beau les un que les autres
(jolie mise en image egalement)

Par Glob de Lanowar le 28/9/2002 à 22:04:15 (#2251146)

:lit: :lit:
Trés joli à toutes les deux ;)

Par Ehr Treïn Lhin le 30/9/2002 à 18:17:15 (#2260693)

:lit:

Par Tenessia le 30/9/2002 à 18:56:01 (#2261002)

J'ai le droit de dire : I love you ?
si j'ai pas le droit, alors : :amour: :amour: :amour: :amour: :amour: :amour:

Par Aina HarLeaQuin le 30/9/2002 à 19:02:44 (#2261047)

Magnifique. Mais un drôle de sentiment de vide après l'avoir lu... :amour:

Par Caspian le 1/10/2002 à 23:44:48 (#2267953)

*regarde à droite, regarde à gauche...discret...*
http://www.mangaclub.ch/smileys/gif/12.gif

Par Clody Erys le 2/10/2002 à 0:55:59 (#2268184)

*a pas eu le courage de lire*
magnifique vraiment!! bravo mille fois!!

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