L'enseignement en France et à l'étranger

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Les enseignants vacataires sont deux fois plus nombreux que les titulaires dans les universités.
leurs salaires devraient être mensualisés depuis Septembre 2022 (Loi de programmation de la recherche (LPR)), mais ce n'est pas effectif.
Ils menacent de « retenir » les notes de leurs étudiants aux examens.
Imaginez un lycée avec près de 3000 élèves.
Imaginez le même lycée, mais avec 6 surveillants à temps plein.

Vous faites quoi ?

Vous installez 200 caméras de surveillance et vous foutez un mec dans un fauteuil avec un écran géant. Logique.


Sauf que vos 200 caméras, elles sont reliées par wi-fi. Comme les ordis des lycéens ou des profs. Vous devinez la suite ? Dans votre tête, pensez à "éducation nationale" et "informatique".

Surtout, ne demandez pas des postes d'AED supplémentaire au DASEN, il éclatera de rire.
Citation :
Publié par Aloïsius
Imaginez un lycée avec près de 3000 élèves.
Imaginez le même lycée, mais avec 6 surveillants à temps plein.

Vous faites quoi ?

Vous installez 200 caméras de surveillance et vous foutez un mec dans un fauteuil avec un écran géant. Logique.


Sauf que vos 200 caméras, elles sont reliées par wi-fi. Comme les ordis des lycéens ou des profs. Vous devinez la suite ? Dans votre tête, pensez à "éducation nationale" et "informatique".

Surtout, ne demandez pas des postes d'AED supplémentaire au DASEN, il éclatera de rire.
C'est le genre de truc qu'il faut vivre pour vraiment comprendre l'absurdité de la chose

Toujours la même rengaine : les décisionnaires du rectorat sont dépassés/idiots/clientélistes/jemenfoutistes donc à partir de là ... on se retrouve à subir leurs âneries dans les établissements.
Citation :
Publié par Aloïsius
Les IA vont bouleverser l'enseignement, d'une manière ou d'une autre, car elles vont permettre de gérer l'hétérogénéité sans avoir à faire baisser les effectifs des classes.

Après, il y aura une résistance de la société à l'idée de désociabiliser totalement les enfants. Mais j'imagine bien la leçon typique en 2030 avec chaque élève réalisant ses exercices personnalisés par l'IA sur sa tablette. L'IA peut adapter en temps réel la difficulté des activités pour chaque élève, en tenant compte de tout son historique et de ses PAP/PPPS, ce qu'aucun prof ne peut faire.

La conception de la séquence dans son ensemble resterait la responsabilité du prof (en théorie), mais elle serait déclinée automatiquement pour chaque élèves.

Concrètement supposons une séquence sur la DDHC.

Entrée prof. "activité 1 : catégoriser les différents droits affirmés par la DDHC"

Entrée IA pour Archibald. " activité 1 : classe les articles selon qu'ils concernent les droits politiques du Citoyen ou les libertés et les droites de l'Homme".

Entrée IA pour Matys. "Activité 1 : Cite deux articles qui affirment que les citoyens exercent et contrôlent le pouvoir politique. Cite deux articles qui affirment la liberté des personnes".

Entrée IA pour Gényfair "Activité 1 : souligne en rouge l'article qui montre que pour la DDHC le pouvoir appartient à la Nation, c'est à dire au peuple. Souligne en bleu l'article qui affirme la liberté d'expression et d'opinion".
Et en fait c'est pas si inintéressant, tu peux corriger ce genre de trucs à l'oral et donc faire en sorte que les élèves partagent leurs réponses avec le reste de la classe.
« reconquérir » le troisième trimestre de terminale
Encore une réforme ou plutôt un ajustement du bac

Screenshot_20230623_091443_Chrome.jpg

ce n'est pas du tout évident car le système actuel certes désintègre le troisième trimestre, mais laisse le temps aux étudiants de déménager pendant l'été


Citation :
« les élèves ne sont plus motivés depuis la fin du mois de mars », date à laquelle ils connaissent environ 80 % de leurs notes du baccalauréat et ont bouclé leur dossier Parcoursup pour accéder à l’enseignement supérieur.


Citation :
« le stress des élèves » provoqué à la fois par le passage des épreuves de spécialité tôt dans l’année, et par le poids du contrôle continu, la « démobilisation à l’issue du mois de mars », la « perte de valeur des épreuves » de philosophie et du grand oral, ou encore les difficultés d’organisation des épreuves au mois de mars et au troisième trimestre.


deux scénarios

Citation :
deux scénarios qui seront discutés avec les organisations syndicales lors de la dernière réunion de l’instance, mardi 27 juin, et soumis au ministre.

Le premier consiste en un report des épreuves de spécialité au mois de juin. « C’est une possibilité », a déclaré Pap Ndiaye jeudi matin.

(..)

Le second prévoit de conserver le calendrier, mais en modifiant les coefficients des épreuves afin de les rééquilibrer en faveur de celles de juin – la philosophie pèse aujourd’hui pour 8 points sur 100, le grand oral 10 points, contre 32 pour les spécialités et 40 pour le contrôle continu


Pour éviter la démobilisation en mode "si j'ai zéro en philo ça passe quand même"

Citation :
en ne communiquant pas les notes de spécialité aux élèves avant la fin de l’année, et en repensant à la fois le format des épreuves de mars et celui du grand oral.


Citation :
Le ministre, qui a exclu d’emblée l’idée de ne pas communiquer leurs résultats aux élèves, avance, lui, une autre hypothèse calquée sur le modèle britannique : celle d’une admission dans les formations du supérieur conditionnée à un « travail régulier et assidu » jusqu’à la fin de l’année.
C'est un peu léger, mais cela au moins l'avantage de résoudre le problème de la désinfection totale du 3e trimestre d'enseignement technique. Sans casser le système de la réforme, qui existe pour des bonnes raisons

https://www.lemonde.fr/campus/articl...3_4401467.html
Tout ça c'est quand même vraiment de la flute.
Il y a 30 ans quand j'ai passé mon bac, le troisième trimestre ce n'était déjà quasiment pas un trimestre de cours.
Déjà parce que le mois de juin complet c'était les épreuves du bac et que le mois de mai ça reste le mois de mai et qu'il était consacré aux révisions (et dans mon cas à finir le projet que je devais rendre et soutenir vu que j'étais en bac E).

Quant à la philo, je ne sais pas l'oreille de qui ont les profs cette année pour qu'on en parle autant.
A part les littéraires tout le monde s'est toujours foutu de cette matière au bac parce que coef 1 (certes sur un truc comme 50 et pas 100 comme aujourd'hui).
Et les remarques du style "même avec 0 en philo j'ai mon bac tranquille" c'était déjà la norme.



Mais comme sur pas mal d'autres sujets le gouvernement à l'air de découvrir un truc qui était parfaitement évident pour tout le monde dès le moment où ils ont pondu leur réforme.
Franchement "qui pouvait savoir" comme réponse sur un peu tous les sujets c'est assez lamentable.
Et les solutions évidentes pour tout le monde et dont la seule réponse est "oui mais en fait on va pas le faire"

Meilleure solution : arrêter le cirque avec le bac, de toute façon il est donné à tous ceux qui veulent bien faire l'effort de venir le chercher.
Autant arrêter avec des épreuves en bois qui font perdre un temps fou et qui ne valident plus un niveau de connaissance tellement les notes sont trafiquées.

Dernière modification par aziraphale ; 23/06/2023 à 11h21.
Dans les commentaires de l'article
Citation :
Gilles. 22/06/2023 - 21H56

Il faut arrêter les compromis et les réformes bricolées. Il n'y a que deux solutions, évidentes et claires toutes les deux : soit on supprime le bac, c'est-à-dire le principe d'un examen national, on impose aux formations post-bac d'organiser des concours de recrutement (regroupés en différents concours communs), et le cycle terminal (1ère et T) devient un cycle de préparation à ces concours d'entrée. Les profs sont capables de préparer les élèves à cela.

Soit on réinstaure l'examen national en juin, seule manière d'évaluer de manière la plus objective possible le niveau de l'élève, et la sélection dans le supérieur se fait en juillet, sur la base des résultats de cet examen, avec une rentrée universitaire décalée à début octobre pour laisser le temps aux étudiants de s'installer (et une année qui se clôt fin juin). Le reste, c'est du bricolage peu efficace et peu juste : seuls les concours et l'examen national permettent d'évaluer et de comparer correctement les élèves.
Personne pour commenter les résultats du bac ?

84,9% d'admis directement en chute de 1,2% par rapport à l'an dernier, ce qui fait dire au ministère que "le bac retrouve une sélectivité".
Sachant que seuls 6,5% sont définitivement recalés, on a quand même, après les oraux, des chances de dépasser les 91% d'admis de l'année dernière.
C'est sur que si ce n'est que 90,5% c'est que le bac montrera enfin sa sélectivité
Dire qu'en 2000 on était un poil en dessous de 80% de réussite et la sélectivité du bac c'était déjà une blague.

Mais attendons les résultats par filière, je pense que le 100% en filière générale c'est pour bientôt. On était déjà à 96% l'an dernier.
Salauds de fainéants de la filière professionnelle qui font chuter la moyenne
Le BAC est complètement démonétisé depuis des décennies, disons que les résultats actuels ne font que confirmer le sens de l'histoire.

Ce qui est inquiétant, c'est la démonétisation des diplômes du supérieur. Il y a de plus en plus d'employeurs qui n'accordent aucune valeur à des formations en commerce, en droit et en sciences sociales vu le niveau catastrophique dans les savoirs de base (en français et en mathématiques en particulier).

Un ami, chef d'entreprise, fait un test pour tous les candidats qu'il reçoit : une rédaction sur un thème libre et trois petits exercices à base de pourcentages et de lectures de données dans des tableaux. Les résultats sont nuls.
Le problème des formations en commerce c'est que c'est un business tellement juteux qu'une grosse majorité des diplômes sont en fait un simple achat.
Tu payes ton école privée rubis sur l'ongle pendant tes x années = tu as ton diplôme même si tu n'as jamais mis un pied en cours.
Les seuls diplômes qui continuent à avoir une valeur dans le domaine ce sont ceux délivrés par les écoles reconnues et ce n'est pas pour rien si elles sont dans le top mondial. D'ailleurs on y entre pas juste en payant (même si l'année coûte assez cher) et celui qui ne bosse pas il prend rapidement la porte.

Pour le reste, c'est normal :
- le bac est donné à qui veut bien le prendre
- quasi pas de sélection pour la suite, donc ceux qui n'ont pas le niveau 3ème continuent leurs études.
- "droit à la licence" en attendant qu'on arrive au "droit au master" (c'est déjà dans les revendications non ?)
Au final tu as un diplôme bac+3 avec un niveau bac-4.

Quand tu sors de là, surtout dans une filière non scientifique (les sciences éco et sociales ne sont pas des sciences ), pas étonnant que tu sois catalogué "ne sais rien faire et n'a même pas les bases".
Mais le pire c'est qu'on fait croire à tous ces jeunes que leur bac +3 ou +5 va leur ouvrir les portes de toutes les boites avec des salaires bien supérieurs à la moyenne.
Alors que du côté chef d'entreprise ils sont considéré comme "non qualifié, et limite on leur préférera un jeune de 20 ans avec juste son bac mais qui montre qu'il veut s'en sortir.
Sacrée désillusion quand tu arrives sur le marché du travail.
Le bac est une blague. C’est bien plus stressant de passer son permis.

Depuis quand y’a un droit à la licence ? (Car c’était pas le cas dans les années 2000 (dans ma filière du moins)).
Article intéressant je trouve (surtout pour le taux de mentions en fait)
https://www.20minutes.fr/societe/404...rnieres-annees

Le taux de mentions a globalement triplé depuis que je l'ai passé et celui de mentions très bien octuplé.
Et pourtant, déjà à l'époque, c'était une blague (je m'étais fait un jeu de sortir le premier de la salle systématiquement, si possible après 1h de composition vu qu'on ne pouvait partir avant, et en faisant volontairement HS en Histoire )

Au moins, ça permet d'avoir des données quand on indique le niveau a chuté, sur les bases principalement (français/maths donc), et qu'il n'y a aucune culture de l'effort chez beaucoup d'élèves, de par le fait qu'ils auront leur bac, de toute façon.
Je suis presque tomber de m’a chaise en entendanr FranceInfo se matin. Le Ministre proposeré de prendre en compte l’ortografe dans les notation des copie du BAC. Depuis quand se nez plus le cas ?
Citation :
Publié par DK
Je suis presque tomber de m’a chaise en entendanr FranceInfo se matin. Le Ministre proposeré de prendre en compte l’ortografe dans les notation des copie du BAC. Depuis quand se nez plus le cas ?
Un certain temps. Cela a été le sens de la réforme du collège aussi, avec les compétences. Comme on atomise le travail des élèves en compétences et sous-compétences, ces derniers ne font plus aucun effort dès lors que "écrire proprement" n'est plus évalué.
Comme dit Lepage, "la compétence, c'est le contraire du métier".
Citation :
Publié par DK
Je suis presque tomber de m’a chaise en entendanr FranceInfo se matin. Le Ministre proposeré de prendre en compte l’ortografe dans les notation des copie du BAC. Depuis quand se nez plus le cas ?
Depuis plus de 20 ans, quand il a été décidé qu'on allait pas assez vite vers l'objectif de Mitterrand de 80% d'une classe d'âge qui a le bac.
En même temps si tu commences à mettre des points en moins pour l'orthographe la notation sur 25 ou 30 ça ne va plus suffire, il va falloir passer à une notation sur 40 pour assurer les 90% de réussite

Sinon 90,9% de réussite au final, le bac est effectivement devenu beaucoup plus sélectif cette année par rapport à l'an dernier (-0.1%)
J’ai l’impression que dans la deuxième moitié des années 2000 ça comptait encore, ou alors les enseignants entretenaient le mythe/ce n’était pas « su » comme ça l’est aujourd’hui.

Je trouve ça particulièrement choquant.
J'ignorais que l'orthographe avait également été sacrifié sur l'autel des facilités coupables. C'est quand même dingue que notre Société (citoyens, parents, dirigeants politiques, Administration, etc.) ait démissionné à ce point sur tous les sujets.

Peut-on au moins se rassurer en sachant que d'autres savoirs sont mieux enseignés et mieux assimilés par les élèves ?
Citation :
Publié par DK
Le logiciel de pensée qui amène à prendre une décision si stupide m’échappe.
Il s'agit de protéger les enfants des riches qui, eux, ont accès à une éducation encore qualitative. L'objet de l'éducation publique pour un gouvernement de droite, c'est de faire que les gosses de prolos restent à leur place. C'est pour cela qu'ils en sabrent le budget dès qu'ils sont au pouvoir dans tous les pays du monde.
Certaines décisions sont bien plus faciles à comprendre dès lors que l'on a intégré qu'une partie de la classe politique n'a pas pour objectif le bien commun. Le sabotage est volontaire.
Citation :
Publié par Silgar
Mouais...
plf2023---graphique-1-118036.png
...l'explication budgétaire semble assez vaseuse.

J'ai l'impression que les raisons de la bérézina scolaire sont ailleurs.
De mon point de vue de nouveau formé par l'EN Aloïsius a raison la différence avec antan c'est une déconstruction des savoirs en compétence et sous compétence. Les séances (cours) s'insèrent dans des séquences (x cours sur x semaines) et chaque connaissance est enseignée par des petits exercices ou jeux de durée environ 30 minutes. A l'intérieur de ces sessions de 30 minutes on est censés procéder en 5 phases le tout dans un cadre pédagogique contraignant et répondant à de nombreux critères moraux ou éthiques.

Bref c'est une usine à gaz. Les objectifs sont louables mais à travers le filtre d'une administration mammouthesque ça devient imbitable. L'autonomie de gamins de moins de 12 ans est une farce pour 95%. Le vrai bon point à mon avis c'est peut-être une meilleure inclusion des plus faibles ou différents mais le savoir transmis est complètement atomisé et il me paraît difficile pour les enfants de faire les liens et les médiations pour reconstituer en eux un savoir cohérent et compris, intériorisé.

En revanche cette approche me paraît très bonne en maternelle le niveau par rapport à mon époque me paraît avoir beaucoup augmenté.
Citation :
Publié par DK
Je suis presque tomber de m’a chaise en entendanr FranceInfo se matin. Le Ministre proposeré de prendre en compte l’ortografe dans les notation des copie du BAC. Depuis quand se nez plus le cas ?
Je réagis au premier message, comme ça on gagne du temps

Lorsqu’on corrige le bac, en Français dans mon cas, on peut enlever jusqu’à 4 points pour ce qui relève de l'expression écrite (orthographe, syntaxe, vocabulaire et ponctuation). Et dans ces 4 points, 2 concernent l’orthographe.

Donc pour faire simple : le ministre ne connaît pas son sujet.
Citation :
Publié par Victhor
Je réagis au premier message, comme ça on gagne du temps

Lorsqu’on corrige le bac, en Français dans mon cas, on peut enlever jusqu’à 4 points pour ce qui relève de l'expression écrite (orthographe, syntaxe, vocabulaire et ponctuation). Et dans ces 4 points, 2 concernent l’orthographe.

Donc pour faire simple : le ministre ne connaît pas son sujet.
En physique, on ne peut pas, la question est posée quasiment chaque année aux réunions d'harmonisations.
Et évidemment, les réactions politiques ne se sont pas faites attendre :

Citation :
"C'est quand même fou cette répression jusque dans le bac"
Clémence Guetté répond à Pap Ndiaye, favorable à une notation plus sévère de l'orthographe dans les copies.

https://twitter.com/telematin/status...90203016871936
Y'a pas un politique pour nous faire des vacances en fait...
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