Les problèmes de recrutement de cette année était prévue.
La réforme du master MEEF est par ailleurs en partie responsable d'une rentrée particulière. Depuis cette année, les étudiants en master MEEF passent en effet le concours en M2 et non plus en M1. Or, les étudiants qui arrivent en M2 cette année ont déjà obtenu le concours en M1 l'année dernière, ce qui réduit le vivier de candidats.
Pour la question, pourquoi les zones rurales et les l'île de France peinent à recruter, cela n'a rien de sorcier.
Pour les premiers, le problème, il n'y a rien.
Un jeune enseignant ou professeur des écoles qui y arrivent se retrouve seul. Le dynamisme est faible, les possibilités sociales aussi. Les logements sont rares, chers pour les prestations et non adapté pour un célibataire.
S'ils y vont en famille, bon courage pour trouver une place en crèche, nourrice, voir une place à l'école... Il y a une énorme discordance entre les discours des présidents des collectivités rurales et les moyens sur le terrain.
Pour les seconds, le coût de la vie et l'insécurité.
Un jeune enseignant ou professeur des écoles qui y arrivent n'a pas les moyens de se loger. Il peut se retrouver à XX km de son lieu d'exercice. Pour peu qu'il finit dans une zone difficile, il va être exposé à une violence dont il n'est pas préparé.
À ces deux gros points, il faut ajouter un point commun à toutes les administrations d'État, la faible attractivité. Les agents sont au premier rang des conflits qui touchent la société. En plus de subir une mobilité forcée, les rémunérations sont gelées. Il y a un vrai malaise parmi les fonctionnaires d'État et j'ai le sentiment que la déprime n'est pas loin de rejoindre celle de la FPH.
Cette faible attractivité se traduit directement dans les inscriptions aux concours.
L'administration n'est plus une vocation mais un choix par défaut. Il faudrait extraire les données à partir des listes mais je serais assez peu surpris si les zones avec un fort taux de chômage sont surreprésentés par rapport aux zone où le chômage est faible. Or, bon nombre des métiers proposés demandent une vocation, à minima pour le service public.