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Etouffer son humanité.

Par Syris Lloth le 23/8/2002 Ă  20:16:34 (#2014757)

Depuis toujours, Syris avait été convaincu de la nécessité de repousser ces sentiments si affaiblissants qu’étaient l’amour et la passion pour autrui.
CÂ’Ă©tait une Ă©vidence, pour lui. L'affectif Ă©tait le principal obstacle pouvant se dresser contre une Foi, aussi puissante fut-elle. Les exemples ne manquaient pas pour illustrer ce quÂ’il ressentait. Nombres dÂ’haruspiciens avaient commis les pires fautes, par et pour leur amour, sous toutes ses formes.
Qui pouvait prétendre faire passer sa Foi avant son cœur ? Qui pouvait affirmer que ses sentiments s’enfouissaient lorsque ses convictions l’imposaient ?
Il avait cru ĂŞtre de ceux-ci. Il lÂ’avait toujours dit.

Mais il était comme tout autre, faible et désarmé par ses états d’âme, affaibli par ses passions et en proie à ses émotions.
Il avait cru que cela n’aurait su le déranger, qu’il aurait pu suivre les volontés de sa Maîtresse, quoi qu’il advint, diriger les légions impériales des pourfendeurs d’impies, abattre le glaive sentencieux sur les troupes infidèles.
Et il lÂ’avait fait jusquÂ’alors, mais Ă  quel prix Â…

Ce soir-là, alors qu’il était parti s’entraîner sans prévenir et que son absence durait depuis plusieurs jours déjà, il s’interrompit en plein exercice. Une fatigue irrésistible vint à le frapper, étrangement. Il lui fallu s’asseoir, et fermer les yeux…
Enveloppé dans un tourbillon d’amertume, son esprit vacillait alors que la vérité lui apparaissait, peu à peu… Combien d’erreurs avait-il pu commettre. Combien d’âmes pourraient périr, par sa faute, sous les feux de l’Haruspice, parce qu’il n’aurait su agir correctement, parce qu’il aurait pensé à autre chose, parce qu’il était différent, qu’il avait changé; il ne pouvait plus nier, il ne pouvait plus se cacher en vain derrière ses attachements, il n’avait plus le temps d’en perdre.

Khaelon… Azaël… Pourquoi pensait-il à eux ? À ses deux jumeaux ? Le premier s’était éloigné de lui, avec le temps, le deuxième l’avait suivi dans sa Foi, à tel point que le père était devenu son supérieur, qu’il lui donnait des ordres comme il le faisait avec n’importe quel haruspicien, ignorant toute sorte d'affection.
Et si Khael avait récemment connu la vérité au sujet des faiblesses de ce père fragilisé, Azaël ne devrait jamais le savoir. Un Elu ne peut être faible, un Elu ne peut connaître de déficience. Feyd ne souffre aucune impuissance, encore moins vis-à-vis de ceux qu’Elle désigne pour La représenter.

C’est en hâte que Syris arpentait les flancs de la montagne qui surplombaient le château de Bane. Le ciel était rouge sang et éclairait les murs de la forteresse haruspicienne de la même clarté rougeoyante. Il lui fallait se dépêcher, pour une raison qu’il ignorait mais qui semblait être présente dans son esprit.
Une part de lui-même s’était détachée, une facette de sa personnalité s’était décrochée, il ne le savait pas encore lui-même.
Sans même demander aux sentinelles de le laisser passer, les lourdes portes du Château s’étaient ouvertes à son approche. Etrange, il devait être attendu.
Les rangs de soldats disposés sur les côtés étaient particulièrement silencieux en ce début de soirée. Se tenant sur un genou, ceux-ci baissaient la tête à son approche et le saluaient calmement alors qu’il passait devant eux, progressant à vive allure en direction du donjon central.

C’est alors qu’il parvint à la salle principale, là où il pu reconnaître la silhouette d’Aina, et celle de Faël. Certains haruspiciens se tenaient près d’eux , mais ceux-ci se dispersèrent à son approche, tout en le saluant.
C’est là qu’il aperçu leur corps, tout deux allongés, côte à côte. Inutile de se rapprocher pour les reconnaître, il n’avait pas vu leur visage, mais il savait. Doucement, il s’approcha, son visage toujours aussi calme et sérieux. Le silence s’installa alors qu’il parvint devant eux. Plus un bruit ne pouvait être perçu, tous observaient l’Elu qui contemplait ses défunts enfants.
L’attente parut être interminable. Syris n’avait pas lâché un seul mot et son visage s’était figé dans cet air si déconcertant qui évoquait un sang-froid mêlé à une assurance certaine.


- Feyd ne tolère pas les faibles. Pas de place pour l’impuissance sur notre univers.

Ses paroles s’étaient élevées dans la salle du trône, et tous avaient pu les entendre. Le silence retombait à peine que l’Assassin avait tourné les talons en direction de ses appartements.
Nul ne pourrait le déranger, et à cela les gardes postés devant l’entrée de ceux-ci y veilleraient au péril de leur vie, tant ils avaient craint pour la leur alors que Syris s’était adressé à eux.

Ce que lÂ’Elu fit cette nuit-lĂ , personne ne le saurait jamaisÂ…

Par Ombre Océane le 23/8/2002 à 20:27:02 (#2014821)

La faiblesse est une arme dont se servent les fort afin d'asseoir leur toute puissance. Les sentiments amènent la faiblesse c'est une certitude et jamais plus elle ne s'attacherait... Feyd devait être la seule Voie possible...

Par Aina HarLeaQuin le 23/8/2002 Ă  20:34:27 (#2014869)

En se retournant pour voir Syris arriver, Aina se sentit terriblement mal à l'aise. Puis cette phrase, comme une sentence claire et définitive. Quand elle le vit quitter la salle, elle ne chercha pas à le suivre.

Après avoir jeté un dernier regard vers les dépouilles de ses enfants, elle quitta le Chateau en compagnie de Faël. Elle ne savait pas quand elle y reviendrait, et si maintenant tout cela avait vraiment un sens...
Les impies allaient payer. C'est tout ce qui importait au fond, c'est tout ce qui devait importer.

RĂ©trospective.

Par Yolinne MIP le 23/8/2002 Ă  22:47:03 (#2015673)

Assise sur ce bout de plage qui lui était cher, L'esprit vagabondant encore comme chaque fois qu'elle visitait cet endroit pour s'évader, elle ressongeait à sa famille éplorée, et surtout.. ces enfants.

Tout d'abord Keylm, dont elle n'avait eu de nouvelles depuis bien longtemps, depuis ce fameux jour où il l'avait reniée avec peu de retenue sur lîle maudite. Cet enfant si curieux d'aventure, mais torturé en son âme, comme possédé. Elle l'avait cru mort d'abord, mais il était revenu succintement, aveuglé par une folie qu'elle ne comprenait pas, une peur emmitoufflée en son esprit, qui dévorait hâtivement les dernières bribes de raison en lui... Elle soupsconnait DeuxÂmes d'avoir mis la main sur son fils, en signe de représailles passées envers elle. Le jour où elle reverrait le spectre lui permettrait peut-être de comprendre ce qui était arrivé à son enfant, voire peut-être de le récupérer...


Puis ce fut le suicide de Kerberos. L'ancien champion de Feyd avait mis fin à ses jours, mais elle n'avait pas eu le droit de voir sa dépouille, ni même de savoir où elle se trouvait encore.Ce fils qu'elle trouvait si juste malgré le fanatisme dans lequel il s'était engagé corps et âme... Mais il n'avait jamais porté la main sur elle, bien que l'avertissant que si par mégarde elle venait se mêler de leurs affaires elle le trouverait sur son chemin. Sa fille avait été choquée par cette mort, elle qui connaissait davantage Kerberos que Keylm pourtant jumeaux. Yolinne, elle... savait contenir sa tristesse. Les larmes la rongeaient sans cesse, la peine et le désespoir étaient chaque jour présents, mais enfouis, ne ressortant que lors de recueillement solitaires dont personne n'avait connaissance.

Enfin.. Eléah, sa chère fille. Le Destin avait voulu qu'elle échappât à sa jeunesse trop rapidement, et à présent elle foulait les terres des îles seule, revenant parfois lors de succintes visites. Enfant torturée elle aussi, par ses visions fantômatiques, et le sentiment de devoir devenir adulte qui était venu trop tôt..


Etait elle maudite ? Etaient ils tous maudits ? Une famille qui se désagrégeait lentement... Et peut-être en fin de compte resterait elle seule à la fin, comme elle le pressentait en ses peurs les plus profondes. Et pourtant, elle avait donné tout son amour à sa progéniture, tout. Mais celà n'avait pas suffit à les laisser près d'elle....

Par Khaelon Lloth le 24/8/2002 Ă  2:57:55 (#2016795)

*Jette un regard venu de l'outretombe sur ce post tres bien écrit. Il aimerait pouvoir y répondre et raconter ce qu'est l'apres- vie, mais il a peur de gacher le suspens.;) *

Par Vermine Ark le 24/8/2002 Ă  3:00:15 (#2016803)

:lit:

Par Aina HarLeaQuin le 24/8/2002 Ă  6:01:20 (#2017278)

Une personne était venue apporter un colis pour le nouvel Elu. Les gardes connaissaient cette personne. Les ordres furent strictes, les indications impératives.
Certains gardes osèrent tenter de protester, l'un deux finit électrocuté en quelques secondes. Ils délivrèrent le colis comme cela avait été demandé comprenant que le messager ne tolérait plus les pinailleries de larbins.

Re: Etouffer son humanité.

Par Azaël Lloth le 24/8/2002 à 11:12:07 (#2017733)

Provient du message de Syris Lloth
- Feyd ne tolère pas les faibles. Pas de place pour limpuissance sur notre univers.



Bien dit !! Et très beau texte. ;)

Par Lune Pheles le 24/8/2002 Ă  12:00:43 (#2017929)

Bien vrai ca ! ;)

Par Maver|ck le 24/8/2002 Ă  12:10:01 (#2017966)

Voici une épreuve qu'avait du franchir Maverick il y a bien bien longtemps, peu de gens savent au combien il est dur de faire passer sa foi avant tout autre principe comme l'amour ou la protection de sa propre famille. L'Elu avait élevé ses enfants, ses petits enfants d'une manière presque militaire, il voulaient qu'ils soient dignes de lui, dignes de servir sa maitresse.

Certains sont devenus ce qu'il espérait d'eux, Kerberos, Myridis, Archy. Même si la vie de deux d'entre eux furent de courte durée, même s'il eut a endosser les critiques et injures de celle qui fut sa femme et qui l'aima, de son entourage, il était fier de son action, il avait fait cela pour elle...

S'il lui reste un coeur, c'est uniquement pour adorer Feyd-Ehlan.

De sa longue vie, le séraphin n'eut de plus difficile épreuve que de faire passer sa foi avant tout, il comprenait ce que devait endurer Syris, il savait trés bien que la mort de ses fils ne le laissait pas indifférent, était-il le seul ? Il savait également que l'assassin de Feyd-Ehlan était sur la bonne voie, que c'est de cette manière que le nouvel Elu se doit de réagir. Maverick se revoyait en Syris, il y a fort longtemps.

Décidément ce jeune homme a tout pour lui, il ne lui manque plus que l'expérience...

Par Graetel le 25/8/2002 Ă  16:32:54 (#2023753)

*Lit avec un plaisir mêlé d'apréhension...*

Par IceDeal Sylla PA le 25/8/2002 Ă  17:41:32 (#2024087)

Refuser ses sentiments au bénéfice de sa foi et un egarement car les sentiments anime et illumine la foi, c'est dans la foi qu'on retrouve ses sentiments et non l'endroit ou on doit les perdres. Garder enfoui ses sentiments ne fait que les atiser , il est impossible de les ignorer et un jour ils resurgiront bien plus fort et bien plus intense sans moyen de les controler....
Toujours tres bien ecrit *enjoy*

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