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Retour à Trandling - 58ème partie

Par Zeed Mithror le 16/8/2002 Ă  20:48:36 (#1972029)

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L’aube se levait doucement sur les contreforts des Monts D’Airain. Le soleil tardait à montrer ses premiers rayons à l’horizon, comme peu pressé d’assister à ce qui se préparait dans la neige. Les feux furent éteints les uns après les autres, comme autant d’étoiles terrestres disparaissant dans le néant pour laisser place à la lueur du jour naissant. Partout, dans le campement de l’Ost de Cymod, les discussions portaient sur la bataille à venir. Si bien que la plaine entière semblait chuchoter son inquiétude. Les vétérans des Marches les plus éloignées de la capitale qui combattaient les hordes barbares à chaque printemps dispensaient leurs derniers conseils à ceux qui faisaient là leur première campagne. Notamment aux jeunes nobles des régiments de Cymod, plus enclins à parader en armure de salon qu’à se battre dans la boue comme l’avait montrée la traversée des marais.

Enfin le premier rayon de soleil se refléta sur un heaume d’acier poli. Un grand silence se fit dans le campement. Tous les regards se tournèrent vers la tente de commandement. Le comte Girmog ne tarda pas à en sortir, adressant un geste grave et déterminé aux sonneurs de trompes qui lancèrent un long appel sur la plaine enneigée. Les ordres avaient été donnés la veille. Chacun connaissait la place qu’il devait occuper et rejoignit sa compagnie. La phalange blanche se forma, chacun ayant revêtu une tunique immaculée par dessus son armure. Les étendards se dressèrent au dessus de l’armée, se balançant doucement dans le vent glacé. L’immense Ost de Cymod qui n’avait connu que des escarmouches se prépara à affronter sa première grande bataille rangée contre une force largement supérieure en nombre. Face à elle et sur ses flancs, les troupes grouillantes des morts-vivants se rassemblèrent et entamèrent sans proférer un son leur marche mortelle, brandissant de leurs bras putrides des armes gagnées par la rouille noire.

Les archers pointèrent leurs traits vers les sommets en face d’eux et déclenchèrent leur tir quand les cohortes noires furent à portée. Les forgerons avaient travaillés toute la nuit à élargir les pointes des flèches classiques pour en faire de véritables lames volantes qui obscurcirent le ciel à plusieurs reprise pour s’abattre sur l’ennemi en hachant tout sur leur passage. Des rangs entiers de relevés furent ainsi fauchés dans leur marche mais les archers furent vite à court de munitions modifiées et les dernières pluies de flèches normales eurent beaucoup moins d’effet sur l’avance lente et inexorable des troupes adverses. Ils se replièrent derrière les fantassins au milieu de la phalange où des traits d’un autre genre les attendaient.

Les premiers rangs ennemis n’étaient plus qu’à une trentaine de pas de la phalange. Une trompe sonna et dans un parfait ensemble les premières lignes de lanciers chargèrent en hurlant suivis de peu par les compagnies régulières de Cymod qui, épargnées jusque là lors des escarmouches, brûlaient d’en découdre. Leur charge passée, les lanciers se replièrent rapidement et prirent position en trois compagnies autour des archers.

Les premières flèches enflammées fusèrent par dessus la ligne de combat, ajoutant leurs dégâts à ceux de la charge des fantassins qui s’élancèrent en hurlant, leur lourds boucliers en avant pour tenter d’enfoncer le bloc compact qui leur faisait face. La force s’opposa à la raideur et, l’espace d’un instant, sembla devoir tout balayer devant elle. Les morts-vivants furent repoussés sur quelques mètres et la deuxième ligne de fantassins acheva ceux qui, renversés et piétinés, menaçaient de se relever. Le premier front se stabilisa quand une seconde vague de relevés s’ajouta aux rescapés de la première. Les flèches alourdies zébraient le ciel dans un sifflement lourd, laissant sur leur passage une fine traînée de fumée noire portant l’odeur de la poix enflammée. L’air résonnait du son chantant de l’acier des lames rencontrant celui des cuirasses, du crissement des lances perforant les plastrons et se fichant dans les poitrines qu’aucun souffle n’animait plus. Les hurlements des blessés s’ajoutèrent aux cris des combattants, répandant sur le champ de bataille la voix de la guerre.

Les vétérans qui tenaient les flancs de l’Ost de Cymod regardèrent approcher à leur tour les forces qui, telles les mâchoires d’une tenaille, tentaient de refermer sur eux leur piège mortel. A leur tour ils s’avancèrent, bouclier contre bouclier, l’arme levée. Accélérant peu à peu ils finirent au pas de course, suivis de peu par la deuxième ligne dans laquelle se battaient quelques uns des plus jeunes prêtres-guerriers venus avec Vetheanan. Celui-ci se trouvait au milieu d’un groupe des siens derrière l’aile gauche du front central ; Girmog et ses gardes sur l’aile droite.

Acyde de Nor se tenait seule au milieu du demi-cercle formé par les archers. De loin, ses ailes noires pointées dans son dos vers le sol passaient inaperçues au milieu de la forêt d’arcs longs. Ses barrières mentales devaient empêcher que les prêtres noirs ne l’identifient mais elle ne doutait pas un instant qu’ils parviennent à ressentir sa présence. Elle ferma les yeux et, se concentrant, elle essaya de percevoir la position du plus proche d’entre eux. Elle les rouvrit braqués sur une silhouette sombre perdue au milieu de la masse grouillante de morts-vivants. Se penchant sur l’oreille de l’archer le plus proche, elle lui murmura quelques mots en pointant le doigt dans la direction de l’être qu’elle ne quitta pas des yeux jusqu’à ce qu’une flèche habilement décochée ne vienne mettre un terme à son existence. Les relevés qui l’entouraient semblèrent perdus un instant, les bras ballants, puis se remirent en marche sous l’influence d’un autre prêtre sombre.

Pendant ce temps, Jalaisir, dominant le champ de bataille du sommet d’une colline proche observait la situation. Manifestement ce qu’il voyait lui plaisait. Son armée scindée en trois parties se refermait inexorablement sur la phalange blanche et semblait la ronger patiemment comme un chien savoure son os avant de le briser. Son plan de bataille semblait fonctionner à merveille. Même si ses premières lignes avaient énormément souffert sous les coups des archers, le combat au corps à corps penchait en faveur du nombre malgré les lourdes pertes que lui infligeaient ses ennemis. Kerdshain serait satisfait et le maître plus encore. L’Ost de Cymod n’atteindrait jamais Trandling.

Un nouvel homme tomba devant Vetheanan qui se retrouva en première ligne. Brandissant une longue lame aux reflets d’acier bleuté il se plongea dans la bataille, tranchant tout ce qui se présentait devant lui. Il ressentit soudain une immense lassitude et reconnut immédiatement l’action des disciples de Kerdshain. Il érigea à la hâte une barrière mentale puis recula, laissant un jeune guerrier le remplacer. Sur tous les fronts il vit les prêtres-guerriers d’Artherk faire de même. L’ensemble des troupes de Cymod ployait, comme démoralisé. Les prêtres se rassemblèrent et s’assirent en cercle entre deux groupes de lanciers. Ensemble ils opposèrent leur volonté à celle des prêtres noirs pour se libérer de leur emprise. Puis, unissant leurs voix ils entamèrent une longue mélopée qu’ils répétèrent, encore et encore.

Un point brillant apparut sur le sol au milieu d’eux et s’élargit peu à peu pour former un disque aveuglant. L’incantation changea soudain et une colonne de lumière blanche s’éleva dans les airs, prenant sa source au milieu du disque. Son sommet s’évasa alors pour retomber en dôme tout autour de l’Ost. Les impacts des sortilèges sombres se succédèrent sur la paroi. Arrêtés par la puissance de l’enchantement que les prêtres maintenaient actif, leur effet se dissipait en effets grisâtres sur le mur du dôme qui retrouvait aussitôt son éclat. Les hommes venus de Cymod retrouvèrent leur vigueur et les unités de réserve commencèrent à entonner des chants de guerre pour soutenir leurs compagnons.

Sur le flanc droit, les fantassins menaçaient de céder. Girmog hurla un ordre et abaissa à son tour la visière de son heaume. Lui et sa garde se lancèrent à l’assaut pour soutenir l’aile défaillante alors que les relevés effectuaient une percée. Ils les hachèrent sous une pluie de coups, secondés par une compagnie de réserve qui prit place sur ce front. Malgré cela, peu à peu, la Phalange immaculée se resserrait, prise dans l’étau impitoyable et mécanique de la mort en marche.

Par Alith Anar le 16/8/2002 Ă  22:02:30 (#1972322)

Pouet

Par Khaelon Lloth le 17/8/2002 Ă  12:21:48 (#1974251)

Encore bravo mais faut il que je me répete à chaque fois.:)

Par Galadorn le 22/8/2002 Ă  22:45:59 (#2007715)

*s'approche des quelques feuillets qui ont pris la poussière*
oh noonn... ah... ah... ahhh.. aaatttCCHHHH AAAAAAAAAA!!!!

*tout s'envole*

;)

Par Mick le CoMick le 22/8/2002 Ă  23:58:27 (#2008270)

:lit: tjrs aussi bien:lit:

Galadorn, MP :p

Par Zeed Mithror le 23/8/2002 Ă  12:25:51 (#2011357)

*Sourire géné*

Euh comment dire... Ben j'ai pris un peu de retard sur la suite (comprendre que la saison des prunes a commencée ;) )... Vala... donc en principe la partie suivante devrait être prête d'ici lundi (pas avant). Si vous êtes sages et que vous ne chahutez pas trop à l'arrière du post vous aurez p-e droit à une 'tite surprise ;)

Dans l'impossibilité de vous saluer tous individuellement, je me vois contraint de vous transmettre mes amitiés générales,

El General Zeedouille.

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