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[HRP] Voici un texte que j'ai publié sur le serveur héroïque, mais étant donné que il y a peu de joueurs intéressé, je viens poster ici, car à la base c'était un multi, mais je l'ai continué en solo.
[RP]
Un vent glacial me giflait le visage, il faisait plus froid que d'habitude en cette période de l'année, cela faisait maintenant deux ans que je ramassais les déchets qui jonchaient le sol, ils m'obligeaient à sortir à la nuit tombée, lorsque le dernier des visiteurs nous quittait, afin de maintenir le mystère qui envoûtait la foire du Trool.
Les ballons, qui en plein après-midi flottaient au dessus de l'herbe, tenue dans les mains de ces enfants, dont la joie pouvait s'entendre à travers leurs cris, finissaient déchiqueté en lambeaux. Ils faillaient tous les récupérer, comme à chaque nuit, alors que les uns allaient dormir, nous autres errions en silence tels des esprits, dépourvues de vie.
-"Mouah !!!, tu as sept heures pour que tout soit ranger comme il se doit, et ne comptes pas trop sur Zacroum, ce vieil enutrof ne passera pas l'hiver..." cria le contremaître.
J'hocha la tête, et continua sans discuter, mon travail. Des fois, je demandais ce que je faisais ici, je rêvais d'ouvrir ma boutique de farces et attrapes parmi toutes celles de la foire, n'est ce pas le désir de tout ecaflip. Ce projet était à portée, pensais-je, le responsable de la foire, m'avais convaincu de travailler plusieurs mois pour lui, et qu'ensuite, il m'aiderait à ouvrir mon stand. En attendant, je ramassais les détritus à la fermeture. Sous les ordres de Zarcoum, mon mentor, un enutrof grabataire, mais d'une sagesse infini, personne ne sait vraiment pourquoi il était ici, on racontait qu'il essayait de fuir son passé.
Cette nuit là, la brume fit son apparition plus tôt que prévu, il ne faisait pas bon de traîner tard le soir dans les plaines de Cania. A la fois épaisse et glaciale, on ne distinguait plus les masses imposantes des arbres à l'horizon. A l'inverse, un calme effrayant envoûtait la plaine. Puis un bruit sourd et puissant se distingua, plus le temps passait, plus le bruit s'intensifiait.
Quelques minutes plus tard, une longue trainée de lumière rougeoyante ondulait dans la brume, et le bruit ressemblait à des fracas d'armes et d'armures, accompagné par des roulements de tambours.
-"Zarcoum tu entends ?"
L'enutrof ne bougeait plus, comme tétanisé.
-"Ils sont revenus Mouah, je t'en supplies, fuis!!!"disait il en balbutiant
La horde de guerrier passa les grandes barrières qui encerclait la foire, ils s'engouffrèrent dans les tentes, pour piller et tuer. Les hurlements fendirent la plaine, on y voyait rien, pour finir ils mirent le feu aux tentes, et partirent aussi vite qu'ils étaient arrivés, telle une vague emportant tout sur son passage. J'essayais tant bien que de mal de retrouver Zarcoum, je le voyais en face de moi, agonisant, une épée en travers du corps.
-"J'ai toujours voulu les fuir.... mais ils ont finit pas revenir...."
Les derniers mots de Zarcoum me firent comprendre qu'il avait déjà vécu cette situation, peut-être comme moi cette nuit là, mais je ne les fuirais pas, je les traquerais implacablement, jusqu'au dernier.
Quittant la foire comme un voleur, je me retrouvais seul pour la première fois, parcourant les froides plaines de Cania à la recherche de chaleur. Il me fallu marcher toute la nuit pour rejoindre la cité d'Astrub, cachée par l'immense forêt, je me dirigeais vers l'entrée Ouest.
-"Hola Manand!!! Que viens tu faire dans notre prestigieuse Cité ? Et ne me mens pas, sinon gares à toi!!!" cria l'un des mercenaires, posté aux avant gardes.
-"Euh... je viens pour travailler..." bafouillai-je.
-"Bon... entres... mais ne te fais pas remarquer!!! dit il d'une voix calme puis hargneuse.
Les rayons du soleil effleuraient doucement mon visage, il était encore tôt ce matin-là, la cité dormait encore à poing fermé. En attendant, je décidais de me rendre à la taverne pour y prendre une chambre. Sur le chemin on remarquait que la nature envahissait peu à peu les bâtiments et le sol, certains endroits étaient entièrement recouvert par les herbes, étrange pour une cité aussi imposante...
-"Voici donc la taverne..." me disais à voix basse.
Je poussais l'immense porte, un terrible grincement se fît entendre, le tavernier sans doute habitué, ne me prêta pas attention, si bien que lorsque je m'approcha de lui il sursauta.
-"Nom d'un gnilby, vous voulez ma mort!!!"
-"Excusez moi, je ne voulais pas vous faire peur..."
-"Ouais, ouais, ouais, enfin bref, passons, qu'est ce tu veux le gars ?"
Un autre grincement surgit de la porte, un vieil eniripsa haut comme trois pommes, fît son entrée, essoufflé et paniqué.
-"Sers moi donc un tonneau de ta meilleur binouze, il me faut un sacré remontant, je ne sais pas si tu es au courant mais la foire a été entièrement ravagée cette nuit."
-"Ah ouais ? ben non je savais pas... et toi l'ecaflip ?"
Un sentiment d'une croyable tristesse m'envahit peu à peu, me dirigeant vers la porte, puis je sortis de la taverne en direction du dieu Ecaflip, cela faisait longtemps qu je ne lui avais pas parlé. Une fois devant sa statue je ne savais que lui dire, alors je m'écroula et fondit en larme.
-"Qu'est ce qu'y t'arrives mon brave ?"
Je leva doucement la tête, le soleil en face de moi m'éblouissais, mais je distinguais une masse imposante, c'était un Panda, battit à l'inverse de moi, comme un Pandule. L'homme, envers lequel je ressentis un sentiment de confiance absolu, je décida alors, de lui raconter ce qu'il m'étais arrivé.
-"Et tu comptes te venger seul ? tu auras à faire à des guerriers entraînés et sans scrupules, tout l'inverse de toi..."
-"Que puis je faire d'autres, je ne peux pas oublier ce qu'il s'est passé, je dois agir!!!"
-"Dans ce cas, rejoins moi au Kanojedo d'Amakna, quand tu seras prêt, un entraînement approfondi serait très utile..."
Le vent fouettait la longue barbe étincelante du Panda, un bâton accroché dans le dos et un bandeau sur la tête, nul doute que se soit lui, on l'aurait reconnu d'entre tous, Zatoïshwan.
Le soleil avait fait son apparition, les nuages étaient enfin chassés, il était pour moi temps de reprendre la route vers Amakna. Le vieux panda était déjà partit depuis quelques heures, je n'arrivais pas à me décider, sur le chemin à emprunter. Je décidais donc de sortir par la grande porte sud, suivre le sentier arpenté de tofus, et de traverser les souterrains. Après une demi-heure de marche, je pouvais apercevoir le kanojedo. Je me précipitais vers l'entrée à toute allure, il était là, en face de moi, en pleine méditation.
Assis en tailleur, la tête baissée et le chapeau légèrement incliné, le panda levait doucement les yeux vers moi. Un silence imposant résonnait dans la pièce.
-"Hum, bien...."
Le maître se leva d'une traite, puis avec une rapidité sans précédant, il se retrouva à ma hauteur.
-"Hum, un peu lent...."
Il fit un demi-tour sur lui-même, puis se rassit à son point de départ.
-"Tu as eût le courage de venir jusqu'ici, mais saches qu'une fois commencé, cet entraînement ne peut-être interrompu. Tu devras emprunté un chemin sans détour, seul son achèvement pourras te libérer de mon étreinte. Souhaites tu continuer ?"
L'ecaflip se grattait songeusement la tête, il avait entre ses mains son destin, une décision à la légère ne pouvait être prise. Il resta muet pendant quelques minutes, puis d'un ton sec et déterminé, il répondit ceci.
-"Qu'il en soit ainsi!!!"
Le maître me fixait intensément du regard, le silence résonnait dans l'immense salle, les battements de mon coeur jouaient une mélodie violente. Le pandawa tournait doucement la tête de gauche à droite, m'examinant de la tête aux pieds, tout en scrutant les moindre recoins du Kanojedo.
-"En avant !!!!"
Zatoïshwan se jetta sur l'ecaflip avec une vitesse redoutable, ses mouvements d'une fluidité remarquable, ne firent que d'une bouchée de l'ecaflip, qui fût projeté à l'autre bout de la pièce, le regard abasourdit de celui-ci en disait long.
-"Vous auriez pu me tuer !!!"
-"Si je l'avais souhaité, tu l'aurais été..."
La première phase de l'entraînement avait enfin commencée, la maître devait tout d'abord mesurer la réactivité de son élève par ses réflexes, ce qui se révéla nul, la seconde phase, mesurait la puissance. Le pandawa décida de feinter, en exécutant un coup de pied trop haut, Mouah en profita pour porter un coup au flanc du maître. Celui-ci rétorqua en le plaquant au sol.
-"Nous avons énormément de travail, tu n'as ni vitesse, ni puissance, et le temps nous est compté. Tu vois ce pouch'ing'ball, tapes dessus jusqu'à ce que bon me semble."
Le dos avachit, une démarche non chalante, indiquait l'état de faiblesse dans lequel l'ecaflip se trouvait, il avait très peu de temps pour se perfectionner, si il voulait arriver à temps pour retrouver ceux qu'il haïssait tant.
Les mois passèrent lentement pour le brave Mouah, devenu plus robuste et sûr de lui, il était maintenant capable de ce prendre en main.
-"Depuis que tu es arrivé ici, tes performances n'ont cessé de croître, dorénavant tu es libre de partir, afin de mener à bien ce que tu dois accomplir."
Le pandawa ouvrit sa bouteille de Saké, et trinqua en mémoire de son jeune disciple. Il se leva lentement, puis plongea ses mains, dans le coffre scellé au fond de la pièce.
-"Voici un accoutrement qui t'iras à la perfection, autrefois il était mien, je t'en fais cadeau."
L'ecaflip enfila cette panoplie, qui avait été conçue à partir de la fourrure d'une horrible bête, connu sous le nom de Meulou. Une odeur pestilentiel s'en dégageait, surement pour faire fuir les ennemis; les plus ardus.
Les deux compagnons se quittèrent rapidement, un dernier coup d'oeil dans le dos, pour garder en souvenir l'enseigne du Kanojedo, puis direction la foire du Trool, lieu de désolation.
Revenir sur ces terres fût difficile, les souvenirs de l'ecaflip restait à jamais gravé dans sa mémoire, les cris de détresse de ses compagnons, continuaient à se faire entendre. Il ne pourrait jamais oublier ce qu'il s'était passé, plus il avançait, plus il donnait de coups sur sa tête pour faire taire leurs voies. Une odeur de bois brûlé et humide flottait dans la foire, malgrés le temps qui passa, une grande partie des corps n'avait pas été enterré, à quelques mètres de la tente de son ami Zarcoum, la douleur intense, Mouah s'écroula à genoux, en pleur.
-"Tiens donc! Un revenant! Je pensais que tu avais finit comme tous les autres!" dit le directeur de la foire
-"Il faut croire que la chance était de mon côté..."
-"Hey bien! Ce n'est pas le cas pour tous ici, tu devrais rentrer chez toi maintenant."
-"Oui, vous avez raison, je pars, mais il me reste juste une chose à faire avant; et vous allez m'aider!"
-"Ah oui et comment ?"
-"Dites moi où se trouve le responsable de ce massacre, c'est impératif!"
-"Pourquoi veux tu savoir cela, n'aurais tu pas l'idée d'une vengeance ? Je te préviens, je ne veux pas de nouveaux cadavres!!!"
-"Ecoutes moi bien misérable larve, tu as deux solutions, soit je t'occis à la petite cuillère, soit tu m'indiques où ils se trouvent ?!"
Doucement, l'ecaflip sortit l'une de ses dagues de sa manche, qu'il plaça délicatement sous la gorge du directeur.
-"Bon, je n'ai plus de cuillère, finalement se sera à la dague, qu'en dis tu ?!"
-"Baie de Cania, la bateau abandonné..." balbutia t'il
Mouah poussa en arrière le vieil homme, puis partit en direction de la Baie de Cania, sans savoir ce qu'il l'attendait.
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