Laisse moi invoquer quelques milliards de rentes héritées, et on en reparle?
Et si tu crois qu'ils "investissent" ailleurs dans des paris risqués tournés vers l'avenir, tu te mets le doigt dans l'oeil violemment.
Un héritier, il n'est pas la pour prendre des risques, il veut juste ne jamais perdre les sous de papa.
Bernard Arnault a repris Férinel à la suite de son père en 1978.
C'était déjà une belle affaire, à laquelle il avait contribué en l'orientant vers la promotion immobilière, il y travaillait déjà depuis des années avant d'en prendre la tête. Mais ça ne valait pas le milliard. En francs.
Fait incroyable : il a pris des risques, notamment le ALL-IN dans la Financière Agache. En 1984.
Il faut l'admettre.
Fait incroyable bis : il a été choisi par Fabius et le gouvernement sous la présidence Mitterrand pour reprendre Boussac en 1989. Boussac qui était détenu par... la Financière Agache. Il faut l'admettre aussi.
Bernard Arnault, entre 1978 et aujourd'hui, c'est une réussite extraordinaire. Il n’était même pas milliardaire en francs.
Mais c'est une réussite à la française : en pleine connivence avec le pouvoir politique.
Bref, ce que j'essaye de dire, c'est que si Bernard Arnault avait une excellente situation de départ, sa réussite jusqu'à aujourd'hui n'était pas cousue de fil blanc, il faut lui reconnaître un sacré talent dans le business, et en même temps il faut dénoncer que s'il est là où il en est, c'est parce qu'il a bénéficié du soutien du pouvoir politique au fil des décennies.
Mais on est loin du cliché du riche héritier né milliardaire.
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