[Ex Libar : Edition 25] Les textes !

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Le texte N° 1 3 16,67%
Le texte N° 2 5 27,78%
Le texte N° 3 2 11,11%
Le texte N° 4 5 27,78%
Le texte N° 5 3 16,67%
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Voici les textes des 5 participants sur le Thème de "La Transition".

Merci à eux pour leur participation.

Et maintenant, place aux votes !

Le scrutin durera jusqu'au Dimanche 31 Mai à minuit.

ps : Si un modérateur pouvait se charger d'intégrer le sondage puisque apparemment je ne peux pas, ce serait super sympa de sa part.

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Texte 1 :


Citation :
Ils étaient tous les deux meilleurs amis du monde
Unis comme deux doigts d’une main solidaire
Et jamais l’un ne laissait l’autre solitaire
Lui était un beau brun, elle une jolie blonde

Leur amitié était franche et univoque
Entre eux n’existait aucune ambigüité
C’est comme un grand frère qu’elle l’envisageait
Et lui disait haut et fort « L’amour, je m’en moque »

Et les choses restèrent pendant longtemps les mêmes
Chacun se contentant de cet état de faits
Ils se souciaient peu et cela leur plaisait
Mais tout ceci annonçait un futur bien blême

Ainsi au fil du temps le beau garçon changea
Et auprès de son amie devint moins sincère
Des pensées différentes en lui se créèrent
Sans même s'en rendre compte il la désira

A compter de ce jour, rien ne fut comme avant
L’amitié d’antan devint à sens unique
Et le cœur du garçon en devint maléfique
Mais se mura dans un mutisme déprimant

La fille devenue une femme charmante
Avait du mal à cerner son plus vieil ami
Et à voir l’ombre dans son esprit avili
Bien que voulant l'aider à remonter la pente

Il semblait en effet chaque jour dépérir
Elle aurait bien aimé qu’il lui ouvre son cœur
Comme il le faisait dans leurs années de bonheur
Mais plus jamais il ne lui donna de sourires

Quoi que l'on puisse en dire il ne l'abhorrait pas
Mais entre eux deux naquit de l’incompréhension
Qui pour elle se changea en appréhension
Au fur et à mesure que le temps passa

Car tant qu’il éludait ses profonds sentiments
Elle le voyait devenir plus réservé
Mais pourquoi, elle n’osait pas lui demander
Et le quiproquo en devint vite inquiétant

Car le pauvre garçon en vint à la haïr
Se demandant pourquoi elle ne l’aimait point
Sans bien réaliser que le tort était sien
Il finit par vouloir qu’elle puisse mourir

La fille ressentant tout son afflux de haine
Décida un beau jour de venir lui parler
Espérant ainsi découvrir la vérité
Et mettre fin si possible à toute sa peine

Alors pour la première fois depuis longtemps
Las de souffrir de ses sentiments refoulés
Il lui dit clairement comment il la voyait
Et la fille sentit qu’il était enfin franc

Mais elle l’éconduit sans vouloir le blesser
Car sa vision de lui n’était pas transformée
Et quand bien même le garçon l’idolâtrait
Elle ne voulait pas briser leur amitié

Or donc le garçon ne l’entendait pas ainsi
L’amour brisé, l’amitié n’était plus un choix
C’est pourquoi stupidement il la renia
Et les deux ne furent plus jamais des amis

Le temps guérit, dit-on, les blessures du cœur
Seul le futur dira si ce sera le cas
Pour nos amis dont le chemin se sépara
Espérons qu’ils oublieront bientôt leurs malheurs.
Texte 2 :

Citation :
J'étais cotonneux, mais d'un coton mélangé à l'acrylique, le vêtement qui est désagréable surtout quand il fait chaud.
Torse nu, le matin au petit déj j'observais les fourmis en pensant à la tache qui allait m'incomber en soirée, ma première baise. Sa première baise aussi.
Evidement l'œuvre était énorme, je voulais laisser une trace au fond d'elle, lui prouver que j'existerai encore dans son âme des milliers d'années plus tard.
Si je réfléchissais à ce qu'elle pouvait m'apporter au moment fatidique, j'aurais perdu tous mes moyens. Je visualisais la chambre du frère de mon pote, lieu du drame, et je projetais des positions diverses et variées, dans les limites de mes connaissances en la matière.
Mon cousin et sa délicatesse habituelle, renversant la moitié du bol de banania sur le sol, et en plein dans l'activité des fourmis en l'occurrence.
"Merde.. ptinnnn bon alors ?"
"Alors quoi ?"
"Beh chaud non tu vas devenir un homme ce soir."
Un des désavantages d'un plan structuré, c'est que l'organisation nécessite de mettre au courant les intéressés, puis après la situation t'échappe.
On aurait pu baiser sur la plage, comme Kamel et Emilie, comme Gaëlle et Stéphane, comme Loïck et Serge (disons que j'avais de sérieux doutes pour le dernier cas),
mais j'ai toujours détesté le sable, même avec la serviette appropriée voulu par Karine, le sable ça colle, et ce n'est pas la nuit qui efface toute la sueur touristique.
"Parait-il."
"Bon j'ai pas de conseils à te donner mais vas-y mon gars hein, t'hésites pas !"
Je savais très bien qu'il espérait que je me plante, faut dire que l'attention que Karine me portait faisait des envieux, à commencer par lui.
Je traduisais donc "hésite pas !" par "crache la purée direct !".
"Oui bien sûr, tu pourras mater si tu veux aussi."
"Sérieux ?"
"Tsss allez barre-toi !"
J'entendais souvent à l'époque que le premier coup était raté, surtout des confidences de copines, alors la pression qui m'envahissait... L'acrylique ça gratte vraiment.
Ma soeur s'installa aussi, silence. Toujours silencieux quand ma sœur arrivait, parce que c'était une chambreuse du matin,
et que sous son air placide elle pouvait dégainer en une fraction de seconde un "T' as une gueule de merde", "Tu sers à rien mon pauvre", donc moi et le cousin que j'adorais plus que toute ma chair à ce moment précis, on se la fermait.
"Bon alors, plage ou plage cet aprèm ?"
"Je sais pas... plage ?"
"Ok"
Bois plage en Ré été 89, le pont était construit, moins de charme que le bac, où l'on attendait chaque année le passage mythique qui menait à nos vacances, j'englobe ma famille entière étant donné qu'on vivait tout cela ensemble, une unité que je n'ai pas retrouvé dans d'autres circonstances.
On habitait une petite maison à l'ancienne, enclavée au milieu de constructions modernes, où les jardins sont spacieux et où les roses trémières ne poussent plus.
C'est sauvage une rose trémière, ça aime pousser dans les venelles, pas chez les bourgeois.
C'est pourtant dans une maison bourgeoise que je vais connaitre mes premiers émois sexuels, j'entends par là avec une fille.
Fini l'atmosphère délicate d'une gribouille, terme employé par ma grand-mère quand je me faisais serrer en train de me frotter le zizi.
Là c'était le grand saut dans l'inconnu, même si évidemment je m'étais déjà un peu immiscé en elle du bout des doigts, avec la délicatesse d'un marcassin.
L'avantage d'y être préparé, c'est que si ça se passe mal ça ne tue pas ce qui nous unit pour autant, enfin du moins c'est ce que je pensais avant la nuit.
"Hey couillon à quoi tu penses ?"
"Je sais pas.. à rien"
Quand t'as une sœur de 2 ans ton ainée en période adolescente, soit tu te la tapes tous les jours en tant que pimbêche, soit tu te la tapes tous les jours en tant que chieuse.
Des fois les 2, ça dépend de sa libido.
J'aurais préféré une sœur pimbêche, sorte de valorisation par la mode de notre famille, notre sang, arghhh.
"Tu vas avec Karine sur le bateau de son père cet aprèm?"
"Ouais... comme d'hab, la plage bof"
"Ramène du poiscaille hein, pas du mollusque." Ma sœur, sourire aussi subtil qu'un discours d'inspecteur des travaux finis.
Au moins je savais qu'elle était au courant aussi, je préfèrais y être préparé, une fratrie qui te tombe dessus dans un tel moment ça peut faire mal.
"Je t'ai jamais vu aussi drôle Chrystelle, tiens tu penseras à faire les courses pour mamie c'est ton tour" Tiens prends ça dans ta gueule.
"Ouais, je te prends des capotes pour ce soir?"
"Euh non ça ira" Au moins, ma sœur inconsciemment avait le don de banaliser une situation.
Ça continuait à bosser chez les fourmis, plusieurs sacrifiées contre un précieux nectar.
Je me préparais "à la bonne franquette", c'est à dire à la douche plastique chauffée par le soleil, mais c'est con y avait pas de soleil.
C'était toujours un micmac pas possible pour sortir mon vélo, et c'était toujours un micmac pas possible de ne pas heurter ma grand-mère handicapée dans la cuisine.
Avec sa blessure de guerre, ma mère grand faisait à peu près tout, et le reste de la famille faisait à peu près rien. Ça me semblait bien cool à l'époque de rien foutre, merde c'était les vacances quoi.
J'allumais mon stick avant de monter à vélo, et au bout de 5 minutes je m'extasiais sur les barraques qui défilaient à mes côtés, l'odeur des pins en bonus.
Je me débarrassais du filtre devant chez Karine, le projetant au milieu de plein de copains stick consumés.
Le père de ma dulcinée était en train de débarrasser sa voiture de diverses boissons alcoolisées ou non.
"Salut Greg, rentre, Karine joue du piano"
"D'accord, vous allez bien ?"
"Un peu occupé comme tu peux le voir" sourire narquois
"De l'aide ?"
"Non ça ira, par contre Mireille veut te voir" air sérieux
Oula, je voyais pas comment l'attentat de ce soir sur leur progéniture aurait pu transpirer mais méfiance.
"Bonjour Mireille" sourire courtois hypocrite.
"Salut Greg, dis-moi ... tu n'as rien prévu ce soir j'espère on voulait faire une petite fête avec des amis."
"Euh.. bah non c'est gentil, juste dans la soirée on comptait aller avec Karine regarder les étoiles.. enfin vous voyez quoi"
"Oui bien sur, j'ai été jeune aussi, pas de folies hein"
Elle ressemblait comme 2 gouttes d'eau à sa fille, alors normalement on dit le contraire, mais je l'ai connu après évidemment.
J'avais une attirance toute particulière pour la mère de Karine, en plus de ressembler à sa fille elle s'habillait décontractée,
survet et chevelure frisée qui descendait à la naissance de ses reins, enfin tout pareil mais dans l'autre sens, ses fesses remontaient jusqu'à ses reins et l'extrémité de ses boucles.
"Karine est là?" demandais-je stupidement en entendant le piano hésiter sur le chemin à prendre.
"Uiui dans le salon"
Je m'introduisais dans le salon furtivement, me demandant si l'introduction de cette nuit serai aussi discrète.
"Bonjour mademoiselle" voix enrouée style Stallone.
"Salut toi" Moi ? Et oui moi, en effet.
"Alors ça joue ?" Pourquoi moi en fait.
"J'ai fini ! J'me prépare et on y va dans 10 minutes ok ?" Une petite claque, merde ça serait à moi de lui dire "Bon prépare-toi on y va dans 10 minutes" merde.. merde.
Je pensais alors à un film de cul où le mec caressait les fesses de sa secrétaire en ronronnant : " hmmm ça m'a l'air bon tout ça.
Mais non.. pas ici... pas maintenant.
Apparemment Karine avait l'air comme un autre jour, trop de pression j'vous dis.
On partit à la pêche avec Karine et son père, sur son Zodiac tout équipé (glacière plein de binouzes, rosé, mais aussi saucisson, rillettes et j'en passe sur les bons produits à papa)
Bon avec Jean-Marie c'était détente, blagues sur sa fille et sa génération de pisseuses, plaisanteries colonialistes et autres facéties en rapport avec dame mer.
Donc un peu lourd au final.
Je m'excitais sur ma canne pour ma première sardine, jetant des regards inquiets sur le côté, en espérant ne rien dévoiler.
Après un bon après-midi en mer je rentrais à la maison, perplexe sur la distance affichée par Karine sur le zodiac.
Elle avait la tête ailleurs sûrement, quelle fille ne le serait pas avant de connaitre le nirvana, le tambourinage de son corps frêle par un gros bourrin bien sec.
Bon j'avais une technique, au moment crucial, quand ça monte en mayonnaise, je pensais à ma grand mère handicapée.
J'esperais quand même qu'elle réussirait à convaincre sa mère d'esquiver la "party" donnée par ses parents, parce que ce soir, c'était moi le chef d'orchestre.
Enfin je suis devenu le chef d'orchestre viril après 4-5 bières en plein soleil en pleine mer, d'ailleurs je me demandais si une petite sieste d'une heure n'était pas nécessaire.
Finalement non, je partageais ma chambre avec mon cousin qui avait invité une petite bretonne à jouer aux cartes, j'ai donc enchainé sur la crêperie du bois, ou m'attendait du cidre, des galettes et accessoirement Thierry, prêteur de chambre de son frère.
"Bah donc je t'explique, ce soir t'as 2 heures, mes parents au plus tôt reviennent vers 1 heure du mat, et comme tu vas l'emmener vers 23 h, donc voilà"
2 heures... c'est beaucoup.
"Peut-être qu'une heure suffira, mais merci c'est vraiment cool, je te revaudrai ça"
Je savais pas trop comment, mais j'allais bien trouver un truc. Surement un peu de beuh que me ramènera mon oncle de Guyane, une vraie feignasse marié à la sœur de ma mère, professeur d'anglais en plein dans une secte prônant l'amour exclusif de Jésus.
"Y a des pelforth dans le frigo si jamais vous avez soif"
"Super"
"Bon mon frère rentre cette nuit de La Rochelle, gaffe aux traces..."
"Hmmm ?" C'était quoi ce complot.
Après quelques palabres sur qui est la plus bonne de notre petit groupe, et après m'être énervé quand il insistait sur ma sœur, pas parce que c'était ma sœur, mais parce qu'elle était vraiment pas bonne, je me dirigeais vers la pharmacie pour acheter des capotes.
La soirée a commencé au sultan, qui comme ne l'indique pas le nom est le bar principal à côté des manèges et autre joyeusetés pour tous.
On était une bonne vingtaine, mélange de rétais et d'habitués l'été, on commentait une scène ou un blond se prenait une claque par un gitan, on projetait de fracasser un groupe de campeurs venu de la banlieue parisienne, enfin on on, moi évidement j'étais ailleurs, nos regards se croisaient avec Karine, je la sentais pas rassurée, donc j'étais moins confiant.
On a esquivé la soirée de Mireille, pas de recul possible.
On a cramé un slow au bal des pompiers, je sentais son odeur musquée, un mélange de transpiration et de cabotine, et ça m'excitait.
L'alcool aidant, et au moment ou tout le monde se dirigeait tranquillement vers la plage je l'ai empoignée
"On y va ?"
"Euh t'es sur?"
"Oui enfin je crois"
Le truc pour une double première fois, c'est que y en a pas un pour diriger l'autre en fait.
On est allé chez mon pote, on a découvert le nid, un peu trop de posters de heavy metal, mais bon, je crois qu'on brûlait d'amour à supporter des posters d'Anny Cordy, puis lumière éteinte, je me posais plus trop de questions.
Ce fut assez rapide, impossible de visualiser ma grand mère, et je pense qu'elle a été déçue. C'est juste chaud d'essayer de mettre une capote à l'endroit, je me disais : si ça se déroule autour de ma bite aussi facilement, ça peut se renrouler de la même façon pendant le rapport. Puis la mettre à l'envers c'est galère, j'avais l'impression de faire croire que j'avais une méga queue.
Je suis devenu homme, je pense pas qu'elle se soit sentie plus femme pour le coup, on est redescendu avec un demi-sourire, je me suis pris une bonne droite par le frère qui m'attendait dans la salle à manger, mauvais karma.
En même temps un tank pouvait me passer dessus, je l'avais fait.
Par la suite je n'ai revu Karine que quelques fois, avec le groupe, c'était consommé, l'appréhension d'avant s'est transformée en indifférence après. J'ai testé mes nouvelles "capacités" avec d'autres filles du groupe,
elle a testée avec d'autres mecs. Au final on voulait tous un peu baiser, beaucoup s'affirmer, se prouver qu'on existe.
Bien content d'avoir connu ma première baise sans portable et ses sms.
Pas de traces.
Texte 3 :

Citation :
Jeudi 3 avril :
Pourrais-je appeler cela un coup de foudre ? Il est sûrement encore un peu trop tôt pour le dire. Dans tous les cas son apparition, sa venue, sa montée dans le train a été pour moi un choc. Deux choses ont attiré mon attention ; ses longs cheveux roux et ses lèvres délicatement maquillées d'un rouge bordeaux. Bon en fait je n'en sais rien si c'est bordeaux, côtes du Rhône ou encore Bourgogne, mais ce rouge sombre absolument pas tape à l'œil m'a conquis des pieds à la tête, j'ai eu un véritable frisson en l'observant à la dérobée. Elle est descendue deux stations avant moi, j'espère secrètement la revoir demain matin dans le train et pouvoir encore la contempler.

Vendredi 4 avril :
Quel choc ce fut de la revoir ce matin, ses cheveux était noués par un élastique bleu, sa queue de cheval était magnifique et ne lui donnait absolument pas un air sévère, elle est d'une beauté renversante heureusement que je suis assis. La veille j'ai repéré où elle s'assoit, je me suis donc placé en conséquence pour ne rien manquer d'un spectacle secret qui me comble de joie pour la journée. Elle a mis le même rouge à lèvres, je me doute ceci dit que les femmes n'ont pas une centaine de tubes dans leur sac à main quoique vu la taille de certains d'entre eux et le temps qu'elles peuvent passer à fouiller dedans, il n'y aurait rien d'étonnant que ce soit le cas.

Lundi 7 avril :
Je ne me suis pas placé au même endroit que la dernière fois, il m'aurait été insupportable de rester à la place précédente et ne point la voir, tout un week-end end sans elle, a été une véritable torture. Heureusement, elle n'a pas failli, elle était resplendissante les cheveux en un chignon bien étudié, quelle femme ! Oserais-je seulement lui adresser la parole, moi un misérable insecte, un parasite inutile ? Ma timidité maladive me coupe tout entrain, que pourrais-je faire qui n'apparaîtrait pas comme un acte désespéré. J'ai rêvé de sa bouche et de ses lèves entrouvertes, rien d'autre, un baiser et j'aurais pu en faire un arrêt cardiaque. Vivement demain.

Mardi 16 avril :
Je n'en peux plus, elle m'obsède continuellement, je vais devoir lui parler, je me réveille la nuit en sursaut et en nage. Je ne tiendrai pas le coup physiquement si ça continue, jamais je n'aurais pensé qu'une femme me bouleverse à ce point. Je me ronge les sangs à l'attendre dans le train, une angoisse m'étreint dans l'hypothèse qu'elle ne vienne pas, ne plus voir ses lèvres rouges et cheveux flamboyants. Mais elle est toujours fidèle au poste, un soulagement éphémère …

Vendredi 19 avril :
Mercredi je suis allé voir un médecin afin de me prescrire des tranquillisants pour dormir, mais rien n'y fait mes nuits restent chaotiques avec toujours en persistance rétinienne ces lèvres peintes délicatement entrouvertes. Je n'ai pas pu me retenir, je suis descendu en même temps qu'elle. Ce matin, ses cheveux étaient détachés, ils voletaient littéralement lorsqu'elle marchait. Elle ne prend pas de bus, nous avons donc mis 15 minutes pour se rendre à son lieu de travail, un quart d'heure de pur bonheur.

Mardi 23 avril :
Nous avons croisé nos regards, je suis resté interdit. M'a-t-elle foudroyé se doutant de ma poursuite de l'autre jour, je n'en sais rien, mais je suis tout d'un coup senti très mal, pris de nausées convulsives et je me suis rué aux toilettes pour vomir lorsqu'elle est descendue. Cela ne peut plus continuer, il faut y mettre un terme.

Mercredi 24 avril :
J'ai été lâche et j'ai pris peur, je suis donc resté chez moi enfermé toute la journée. Des maux de ventre continuels, une angoisse permanente, une absence évidente. Je devais lui parler et au moment de monter dans le train, j'ai perdu mon sang-froid et je suis rentré chez moi. Je le regrette amèrement, la bile acide attaque mon estomac vide, je suis plié en deux de douleurs, il faut que je mette fin à mon calvaire, lui parler une bonne fois pour toute, je ne vais pas en mourir de toute manière.


Jeudi 25 avril :
Ça y est je l'ai fait. Je lui ai parlé. Enfin je revis (pardon) ! Je respire à pleins poumons, cette oppression s'est envolée comme par magie, quelle libération ! C'était pourtant d'une simplicité enfantine quand j'y repense. Elle m'obsédait trop, j'ai donc pris mon courage à deux mains (que je suis drôle …) et je l'ai suivi à la descente du train. Elle a marché quelques minutes. En toute honnêteté je n'aurais sans doute pas pu l'aborder si elle-même ne s'était pas retournée. Je sais maintenant que ce sont lèvres et ses cheveux qui me rendaient fou, oui c'est cela : fou. Elle s'est donc arrêtée, moi aussi, elle est restée sans bouger pendant quelques secondes et dans une volte face m'a regardé droit dans les yeux. Sa voix était limpide mais je ne l'entendais plus, je voyais seulement ses lèvres bouger, ce rouge obsédant et aveuglant. Mes deux mains ont serré si fort son cou qu'elle a craché quelques gouttes de sang. Subitement ce rouge, celui des ses lèvres est devenu moins oppressant, moins vif, moins éclatant et sans vie en somme. Mais alors quel soulagement, la sérénité m'a de nouveau envahi, je vais bien mieux. Ouf !


Lundi 11 mai :
Une apparition, je n'ai pas d'autres mots pour décrire la venue de cette beauté dans le train. Enfin je me suis seulement attardé sur ses lèvres, maquillées, d'un rouge éclatant bien entendu. Étrangement, une boule s'est nouée dans mon estomac et j'ai ressenti un picotement dans les mains. Je me dis qu'avec l'expérience acquise la dernière fois j'attendrais moins longtemps pour l'aborder. Je me donne rendez-vous demain, espérant vivement la revoir sans faute.
Texte 4 :

Citation :
Le quêteur.

Je me rends compte à présent que toute ma vie n'aura été qu'une quête.

Et ce dès mon plus jeune âge.
Je n'ai jamais rien maîtrisé des étapes importantes de ma vie. Celles qui, à chaque fois, permettaient de faire le choix entre un chemin et un autre. Je me rends compte maintenant que tous ces choix-là ont été faits pour moi par.... je ne sais quoi. La vie ? Le destin ? Le hasard ? Mais au final, tout ça mis bout à bout ressemble fort à une quête. Une quête que j'aurais menée par devers moi....

Le plus ancien souvenir que j'en ai date de mes 5 ans. Je revois avec netteté ma mère crier :

Nathaaaan !!!! Mais... mais que fais-tu ?

Je la revois se précipiter vers moi en criant :

Arrête !!! Donne !!! Donne-moi ça !

Et je revois aussi son regard en retirant le hamster mort de mes mains. Je lui avais brisé le cou, de mes petites mains d'enfant. C'est si maladroit un enfant à cet âge-là. C'est joueur, c'est espiègle.... curieux de tout.... et maladroit. Oui, maladroit, comment aurait-il pu en être autrement ?

Je ne sais pas si vraiment j'étais maladroit à 5 ans mais quelques années plus tard je ne l'étais plus.
Par contre j'étais peut-être cruel. En tout cas c'est ce que disait ma mère à ses amies.

« Mon petit Nathan passe son temps à torturer ce pauvre Moustache...... »

Ah, Moustache ! Notre chat. Effectivement j'étais peut-être cruel, j'aimais bien expérimenter des choses sur les chats. Mes amis pourtant ne me trouvaient pas cruel. Non, eux ils me trouvaient plutôt timbré. Il faut dire que vis à vis d'eux j'avais moins de scrupules que vis à vis de ma mère. Avec le chat de la famille j'expérimentais des choses pour m'amuser et, accessoirement, pour énerver ma mère, mais avec les chats du dehors..... Là j'expérimentais des choses purement pour expérimenter ! Et je n'avais jamais peur d'aller trop loin. Au contraire, je prenais même plutôt un soin particulier à aller le plus loin possible, pour le plaisir de mettre mal à l'aise mes amis. A ce moment-là de ma vie j'ai pris conscience du fait que j'aimais tuer des animaux. En tous cas c'est ce que j'ai cru. Mais à 11 ans on ne se rend pas encore bien compte des choses.

Pendant que les années passèrent bien des chats trépassèrent. Puis des chiens. Beaucoup. Les chats, les chiens, finalement c'était du pareil au même. Seules leurs plaintes différaient. Et il y en eu des hurlements. Et puis quand les chiens ne suffirent plus à me satisfaire.... Et bien que faire ?

Je ne m'étais jamais intéressé à la chasse avant et rien dans mon entourage familial ne m'y prédisposait. Pas un vieil oncle garde-chasse, pas un grand-père pour me vanter les mérites de la chasse à l'affût, rien. Et pourtant !! A 15 ans j'ai acheté un fusil et tout le toutim. Parce qu'après les chats et les chiens il me semblait que la suite logique était de monter en gamme dans les animaux. Sangliers, chevreuils, cerfs. J'en ai tués quelques uns. Mais finalement je n'y ai pris que peu de plaisir. Je ne savais pas quoi mais il me manquait quelque chose. Cette période là n'a pas duré longtemps. Je n'avais pas encore 17 ans quand le hasard m'a mené à la suite. La suite logique sans doute.

L'homme que j'ai tué le premier je l'ai pris pour un cerf. Bien sûr il n'avait pas de bois (j'ai su plus tard qu'il avait des cornes, mais c'est une autre histoire) mais bon, vous êtes dans un sous bois, vous entendez un bruit derrière un fourré, vous faites quoi ?? Deux coups de carabine !! La routine quoi.

Bon, sur le coup j'ai détalé en courant, en espérant que personne ne m'avait vu. Puis je me suis terré chez moi dans la peur que les gendarmes frappent à ma porte. Plusieurs jours. Mais rien. Quand je suis enfin sorti j'ai pu me procurer les journaux des jours précédents et voir que la police était sur la piste d'un providentiel amant de la femme du monsieur (Les cornes, vous vous souvenez ?).

Finalement, une fois toute cette affaire bien tassée, j'ai pu réfléchir et je me suis rendu compte de trois choses.

1) Avec le recul j'appréciais finalement cette sensation d'avoir tué quelqu'un.
2) Je n'en avais malheureusement pas du tout profité sur le moment.
3) Tuer des animaux quoi qu'on en dise c'est inhumain.

J'ai donc poursuivi dans cette voie. J'ai tué suffisamment d'hommes avec mon fusil pour qu'à un moment donné il soit considéré qu'un tueur en série exerçait dans le coin.... Il me fallait devenir prudent et j'ai donc dû renoncer à mon loisir. Le temps que les choses se tassent d'elles mêmes j'ai laissé passer plusieurs semaines et de nouveau, étrangement, c'est un petit coup de pouce de la vie qui m'a orienté dans ma quête.

Je rentrais chez moi un soir et j'ai croisé ce policier. On n'entendait quasiment plus parler du chasseur en série, comme m'appelaient avec humour les organes de presse, cependant, en le croisant, j'ai eu une sensation étrange. L'impression nette, bien que fugace, que ce policier, que je n'avais jamais croisé avant, m'avait reconnu. Qu'il m'avait deviné. Qu'il avait activé son radar à tueurs en série et m'avait pris dans sa toile au moment de me croiser. Je me rends compte maintenant, avec le recul, que ce n'était pas le cas. Que ça ne pouvait pas être le cas. J'ai cependant eu une réaction, de peur peut-être. Une retenue coupable, sans doute... au moment de le croiser, que cet éminent membre de la police a tout de suite su interpréter. Nos regards se sont croisés. Il n'a pas compris quoi, ni comment. Il a juste deviné que.
J'ai couru. Il m'a poursuivi. Ça a duré un moment mais il a fini par m'attraper dans un collecteur d'égouts. Nous nous sommes battus. Debout, puis par terre, à même la crasse. Sans trop savoir comment mes mains se sont retrouvées autour de son cou. Je serrais comme un étau. Je ne me savais pas capable d'une telle force. Il est mort sans que je m'en rende compte. Encore une fois la chance (mais est-ce vraiment la chance ?) a voulu que personne ne soit témoin. J'ai quand même joué l'homme invisible pendant plusieurs jours. Ça m'a permis de réfléchir. Et de comprendre.

J'ai compris que ce que je cherchais je n'aurais pas pu le trouver avant, lorsque je tuais avec le fusil. Car on a beau dire, la proximité a du bon. Le contact physique, la chaleur des corps. Cette espèce de rapport humain entre le bourreau et la victime. Hmmm... en y songeant. Tout ce temps perdu, alors que la vérité je l'aurais eue plus vite entre les mains, dans tous les sens du terme. Ce premier exercice purement manuel me laissa énormément d'espoir sur l'à venir et aussi quelques regrets de n'avoir pas mieux profité de ce premier étranglement. A vrai dire j'étais même furax.
Je n'avais pas senti les os craquer, je n'avais pas senti le sang affluer et battre sous l'épiderme. Le gonflement des veines sous la peau moite, les halètements désespérés, les soubresauts du corps, les pieds qui frottent le sol frénétiquement. Je n'avais pas vu les yeux s'exorbiter, petit à petit.... pour tout vous dire je n'avais même pas senti les mains du policier serrer mes poignets désespérément. A la lumière des marques qu'il m'a laissé c'est révélateur, non ? Enfin bref, j'ai décidé de faire en sorte de mieux en profiter pour la suite.

Et je l'ai fait.
J'en ai bien profité et à chaque fois un peu plus, au fur et à mesure que je me perfectionnais. On a beau dire, il y a une grande dose de satisfaction à savoir qu'on a correctement accompli sa tâche. J'aime le travail bien fait et je crois que je peux être fier de ça.
Alors que mes capacités augmentaient, j'ai aussi appris à beaucoup mieux analyser les signaux que m'envoyaient mes victimes. Tout ce dont j'ai parlé avant, bien sûr, mais surtout le travail de leurs yeux. D'aucuns prétendent que les yeux sont le reflet de l'âme. Je ne sais pas. Mais je sais qu'ils sont le reflet de la souffrance et de la peur. De l'espoir aussi, parfois, mais surtout au début, avant que je ne devienne bon. Je me dis que les yeux doivent aussi être le reflet du plaisir, de l'excitation... mais ça je pense que mes victimes en parleraient mieux que moi.

Tout ça pour dire que j'ai commencé à m'intéresser aux yeux. Le reste du corps compte aussi, bien sûr, mais comme des amuse-bouche avant un bon repas. Donc j'ai commencé à me perdre dans les yeux de mes victimes, à lire leurs rétines, à décrypter les mouvements de leurs pupilles notamment les secondes précédant la mort. Et je suis devenu expert en ça, à un point tel que j'arrivais à savoir avec une ou deux secondes d'avance le moment exact de la mort. Du genre 20h12mn23sec vivant et 20h12mn24sec mort. Je sentais poindre la mort juste avant vous voyez ? Et ça je l'ai d'abord vécu comme une bénédiction, au début, et puis comme une malédiction par la suite. Car c'est à ce moment précis de ma vie que j'ai compris le but final et grandiose de ma quête.

Non, le petit Nathan n'était pas maladroit.
Non, l'adolescent boutonneux n'était pas cruel.
Non, le chasseur sachant chasser n'était pas un tueur en série.
Non !
J'étais en quête de quelque chose, avec à chaque étape l'impression que je l'avais trouvé. Sauf que non seulement je ne l'avais pas trouvé mais même j'ignorais encore ce dont il s'agissait.
Et c'est là, dans les yeux de mes victimes, que j'ai compris quel était mon Graal.

En effet je me suis rendu compte que je voyais dans les yeux de mes proies la vie à un instant et la mort à un instant plus une seconde.... et c'est tout. Vous comprenez ? Vous voyez où je veux en venir ? D'abord la Vie... ensuite la Mort... vous ne voyez donc pas qu'il manque quelque chose ?
.... le changement ? L'entre-deux ? Comme disait Jean-Jacques, qu'y a-t-il entre gris clair et gris foncé ?

Cette affaire est devenue une obsession. J'ai encore tué quelques personnes, hommes, femmes, vieux, jeunes.... en faisant varier les méthodes mais toujours en étudiant le regard.... Serrer plus fort et moins longtemps.... ou l'inverse. Serrer avec les mains, avec un foulard ou avec une corde....

Me perdre dans leurs yeux....
Mais comment capter le passage ?

Tout ça a nécessité des changements dans mon modus operandi. Plus question de prendre mes proies au hasard d'une ruelle et de les tuer derrière un muret ou sous l'abri sombre d'un pont à la nuit tombée. J'ai dû kidnapper mes sujets et les emmener en un lieu sûr. Pour pouvoir expérimenter.

Mais comment capturer cette fraction de temps ?

Ça peut paraître bête à dire mais j'ai essayé de ralentir la mort. J'ai fait boire certaines de mes victimes.... j'en ai droguées d'autres... pour que la mort soit plus « lente » et plus facile à voir. Foutaises !!!

Mais comment saisir la transition ?

Comme aux autres étapes la solution m'est venue d'elle même. Je venais de tuer une fille qui ne m'avait pas marqué par sa mort, elle avait manifesté bien peu d'instinct de survie et avait succombé bien trop rapidement. Cependant, après l'acte, alors que je repensais à ses yeux..... Elle les avait d'un magnifique bleu océan. Oui.... bleu océan. Déclic !!!!!

Question :
Vous êtes sur un bateau, au milieu de l'océan. Comment faites-vous pour voir ce qu'il y a sous la surface ? Et bien vous plongez !!! Sinon vous ne voyez rien.
Tout comme je ne pouvais voir à la surface de leurs yeux le courant qui en profondeur emportait leur âme. Au diable le Gulf Stream, le Kuroshio et le Humboldt, je devais explorer mon courant à moi : Le passage.

J'y suis presque maintenant. Ce n'est plus qu'une question de volonté, de courage.
Je suis un peu anxieux bien sûr, qui ne le serait, mais je suis surtout impatient. Dans quelques instants je saurais.
La corde rêche m'irrite le cou. Je sais que ce n'est pas important.
L'espace d'un instant, fugace, à peine une micro seconde, je me demande « et si je passais de l'autre côté si vite que je n'aie pas le temps de m'en rendre compte ? »
Un voile de doute traverse mes yeux.

Le tabouret bascule. La corde se tend.
Texte 5 :

Citation :
-Chéri, il est tard et tu as de l'école demain. Je te fais un bisou et tu vas au lit! Ouste!

-Mais maman, c'est "Pocahontas" ce soir et je veux le voir. Je veux pas aller à l'école!"

Voilà la conversation qu'a eu Dany quelque part en France; dans le centre vers Angoulême pour être précis.
Dany habite une belle maison. La maison ou règne son bonheur de charmant garçon à la tête blonde.
Si vous étiez là, vous le verriez gambader dans le champ rempli de vaches et d'excréments. Vous le verriez courir avec ses deux frères vers cet arbre anodin pour l'œil d'un badaud. Cet arbre cache sa cabane et il s'y réfugie parfois quand Papa gronde ou Maman met la fessée.

"Cette maison m'appartient, si t’es pas contente, tu te barres, connasse".
"-Touche moi pas, connard, je vais me barrer avec les gosses."
"Essaie pour voir, sale trainée".

Dany sait que Maman et Papa se disputent mais il ne comprend pas encore les mots cruels que ses parents emploient et il sait que la dispute fait toujours place à une belle crêpe au chocolat.
Dany aime sa mère comme un homme vénère son Dieu. Sans elle, Dany ne peut pas se défendre. Il est la proie facile du destin. Dany est aimé et il grandit. Il est épanoui.

La chambre est étrange aujourd'hui. Dany ne la reconnait pas. Sa chambre habituelle était toujours lumineuse et il avait disposé son Nanan près de lui, quand son esprit avait besoin d'une présence rassurante. Pour affronter ses cauchemars...

La chambre n'est pas normale, Dany. Elle contient 10 lits...dans le noir.

-Dany a peur, il ne reconnait plus sa chambre. Dany a peur, il veut maman!

Ah, tu n'es pas seul Dany, il y a des enfants avec toi. Tu n'es pas seul mais je ne connais pas ces gens. Ils sont couchés sur les lits et ils dorment. C’est très calme. C’est un silence de mort. Ou sont les batailles de polochon? C’est un endroit sans vie.

-Qui sont ces enfants? Dany a de plus en plus peur. Dany fait un cauchemar!

Cette lumière qui luit au loin et baigne un couloir.*Fixe-la. Elle va apparaitre!* C’est le couloir qui mène au dortoir ou Dany a été transféré mais il ne le sait pas encore. Il croit faire un cauchemar et il ne sait plus s'il doit dormir pour se réveiller ou rester éveillé pour ne pas manquer le retour de sa mère.

-"Dany a peur. Il ne sait pas où il est. Il ne connait pas ces gens. Dany ne voit plus Maman. Dany a peur !"

Dany angoisse et il s'épuise. Il doit dormir, oublier puis retrouver des forces! Puis il se réveillera, dans le dortoir de l'orphelinat.

Sa maman ne reviendra pas. Elle a été internée pour raison psychiatrique. Dany est désormais seul au milieu de nulle part. Il est au milieu de gens inconnus dans un endroit inconnu. Il ne voit plus l'avenir. Il...il... prend conscience que sa Mère l'a abandonné.
Ce n'était pas un cauchemar. Ça le devient... 5 ans, fiston, bonne chance dans la vie.

Voilà une transition:

Du bonheur au malheur.
Et
De l'amour à la haine.
Et
De la raison à la folie.
Et
De la vie au suicide.

p====* BAM. Dany a raté la transition...

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Rappel des Editions précédentes :

[Ex Libar 1] Thème : alpha et omega, textes et résultats
[Ex Libar 2] Thème : Arrêt sur image !, textes et résultats
[Ex Libar 3] Thème : les 7 péchés capitaux, textes et résultats
[Ex Libar 4] Thème : les Contes de fées, textes et résultats
[Ex Libar 5] Thème : Le crime presque parfait, textes et résultats
[Ex Libar 6] Thème : Miroir, textes et résultats
[Ex Libar 7] Thème : La Perte, textes et résultats
[Ex Libar 8] Thème : La galerie de portraits, textes et résultats
[Ex Libar 9] Thème : l’amour impossible, textes et résultats
[Ex Libar 10] Thème : Première fois, textes et résultats
[Ex Libar 11] Thème : L'Autorité, textes et résultats
[Ex Libar 12] Thème : combat entre Le Bien Et Le Bien, textes et résultats
[Ex Libar 13] Thème : Un bon verre de vin, textes et résultats
[Ex Libar 14] Thème : Drôle de Monologue, textes et résultats
[Ex Libar 15]Thème : Super-Héros contre Super-Vilains, textes et résultats
[Ex Libar 16] Thème : La disparition, textes et résultats
[Ex Libar 17]Thème : Le tueur de Bartown, textes et résultats
[Ex Libar 18]Thème : Un personnage récalcitrant, textes et résultats.
[Ex Libar 19] Thème: Les cercles, les textes, les résultats.
[Ex Libar 20] Thème : Huis clos dans un transport, les textes, les résultats.
[Ex Libar 21] Thème : L'offrande musicale, Texte et résultat.
[Ex Libar 22] Thème : Les jeux d'argent, les textes, les résultats.
[Ex Libar 23] les textes, les résultats.
[Ex Libar 24] Thème : "Et si on se faisait un petit concert… ? Hein, après tout… pourquoi pas", les textes, les résultats.
[Ex Libar 25] Thème : La Transition, les textes.

Editions spéciales :

[sEx Nibar 1] Thème : pizza sex entre Joliens et Joliennes !, textes et résultats
[sEx Nibar 2] Thème : pizza sex entre Joliens et Joliennes !, textes et résultats
Le premier texte est parfait sur la forme (même si je ne me suis pas amusé à compter les syllabes, il rend bien à voix haute). La forme poétique permet de passer outre les trop nombreuses digressions qui hantent les quatre autres textes (trop de mots pour pas assez de contenu, je trouve).
Texte 1 :
Je n'aime pas les poèmes, et je ne suis pas sur que celui-ci en soit un, malgré sa forme. Néanmoins, j'ai apprécié que le souci de se plier aux rimes n'alourdisse pas le texte, on les oublie presque et le texte se lit facilement. Histoire classique (vécue ?) mais qui "fonctionne" bien, assez bien contée, j'aime bien.


Texte 2
Un texte assez vivant, qui se lit facilement, plutôt amusant et assez réaliste. Bon, vers la fin, j'ai commencé un peu à décrocher.


Texte 3
Hmmm il se lit, mais j'ai du mal à accrocher. Sans doute un peu facile, ce texte.


Texte 4
Ce texte m'a ennuyé, désolé pour l'auteur qui a pris le temps de l'écrire, mais j'ai fini par passer en lecture rapide, pour voir comment il se terminait. L'idée en elle-même est intéressante et la progression a une certaine logique, de bout en bout. Mais, à mon humble avis, le texte a un grave défaut : on s'en fout, de ce qui arrive au narrateur. On certes une vague curiosité qui nous pousse à savoir la suite, mais le personnage n'a rien d'accrocheur. Quand on fait une histoire dont un "méchant" est un le personnage principal, il faut quand même que ce personnage nous accroche, à un titre ou à un autre.


Texte 5
Un texte intéressant, malgré les clichés, comme l'enfant qui gambade, et une fin trop abrupte qui gâche le plaisir. Mais il y a des passages intéressants, qui évoquent le bonheur enfantin et le choc de la séparation, des passages que j'aime bien.
Citation :
Publié par D. Lynch
Dans quel sens ¿
Un peu avant la fin, uǝ ʇıɐɟ.

Le problème de ce genre de texte, qui raconte quelque chose de somme toute assez banal, c'est de maintenir l'intérêt sur la longueur. Soit par un style qui charme, soit par une tension dramatique. Le style ne m'accroche pas assez, et la tension est assez faible. Donc du coup, un peu avant la conclusion, cela devenait un peu long pour moi. Mais j'aime bien ce texte, il a eut mon vote.
Le premier texte en rimes se lit assez facilement malgré la contrainte, toutefois je le trouve un peu incohérent vis à vis des sentiments de l'homme, amoureux, haineux, pour finalement devenir indifférent, c'est une histoire mais je trouve que l'on a du mal à accrocher auxpersonnages tout de même, on se doute trop du basculement amoureux de l'homme dès le départ.

Le second texte retranscrit assez bien l'obsession hésitante de l'homme qui n'a pas perdu sa fleur, mais alors qu'est-ce que c'est long, il n'est pourtant pas dénué de passages intéressants et drôles. Bon on sait qu'il va devenir un homme dès le départ, j'aurais aimé que l'aspect post-coït soit un peu plus consistant.

Le troisième texte ne permet pas de s'attacher au personnage principal, une retranscription des sentiments sommaire y est sans doute pour beaucoup. L'intrigue n'est pas trop attendue.

Le quatrième texte est sans doute le plus intéressant dans son intrigue bien que je sois profondément déçu par la chute, j'avoue avoir du mal à suivre le raisonnement du suicide pour un tueur en série.

Le cinquième texte est sans doute le mieux écrit, toutefois son aspect nébuleux sur la chute me laisse totalement perplexe, je n'ai pas compris en fait.

J'ai longtemps hésité entre le 2 et le 4. Je prends le 4 malgré sa chute.

Ha et Shalendra est dans l'obligation de nous délivrer ses commentaires évidemment, le vote ne suffit pas.
Citation :
Publié par Nsileal/Mosimus
. Bon on sait qu'il va devenir un homme dès le départ, j'aurais aimé que l'aspect post-coït soit un peu plus consistant.
Mouais.
Ça se saurai si la post éjaculation valait + que quelques lignes.
Il est clair, tout comme le texte, qu'on en fait toujours plus avant qu'après, il y a tout de même des limites. Il reste néanmoins que c'est mon avis. Sinon j'attends votes et commentaires.

Oui je sais c'est difficile lorsqu'on participe d'émettre un jugement, mais pour les autres participants c'est toujours agréable d'avoir des avis sur son travail.
Puisqu'on me demande mon avis, soit, je vais le donner. ^^

J'ai trouvé le premier texte agréable à lire, le thème est certes peu original mais assez universel, et l'ensemble donne une certaine distance et un certain charme qui s'apparente à un conte, je trouve.

Le deuxième texte m'a pas mal amusé, le choix du langage donne la sensation d'être dans la peau de cet ado de 15 ans. Cependant, le rythme est assez inégal et les détails ne sont pas vraiment reconnecté avec la fin, il se passe des choses mais la progression jusqu'au moment fatidique n'est pas indispensable.

Le troisième texte m'a emballé, la concision du texte ne m'a pas gêné, on gagne en précision, en intensité, ce journal se fixe sur l'obsession du narrateur jusqu'à la fin qui est saisissante. Je n'ai pas grand chose à reprocher à ce texte en fait, mais j'ai encore plus accroché au 4ème.

Le quatrième texte est mon préféré et c'est celui pour lequel j'ai voté, je trouve que l'ensemble est très bien amené, il y a une progression, une logique entre chaque étape de cette quête, on s'abîme petit à petit dans la démence et l'obsession du personnage pour arriver au même constat que lui : le fraction de seconde entre la vie et la mort ne peut pas être observée de l'extérieur, la façon la plus probable d'observer cet instant mystique est peut-être bien de l'expérimenter soi-même. C'est le texte qui se rapproche le mieux de ce que j'attendais en proposant ce thème.

Le cinquième texte m'a semblé intrigant, étrange par sa fin abrupte. Le point de vue de l'enfance est bien rendu par la façon viscérale que le personnage a de ressentir les choses.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé tous ces textes intéressants et j'ai pris grand plaisir à les lire. Dommage qu'on ne puisse voter que pour un seul. ^^
1er texte :
Sans faire injure à l'auteur je dirais que l'idée de se lancer dans un poème est bonne et l'ensemble est bien écrit mais je n'accroche pas au côté "banal" (désolé, façon de parler) de l'histoire dans cette forme là. Je trouve qu'avec la forme poétique il était plus judicieux d'aborder le côté "philosophique" ou "ésotérique" de la transition. En clair il y a selon moi incompatibilité entre le contenu et le contenant, sans qu'aucun des deux ne soit réellement à critiquer.

2ème texte :
Il me plaît beaucoup. Le côté "banal" (encore désolé) est ici outrepassé par un petit quelque chose qui m'a rappelé un livre que j'avais lu dans ma jeunesse, "Les petits enfants du siècle". Je ne sais pas si cette comparaison est justifiée dans la mesure ou je me rappelle à peine de l'histoire mais ça m'a tout de suite fait ressurgir ce titre auquel je n'avais pas dû penser depuis au moins.... pff... au moins. Bien sûr cette comparaison, dans ma bouche, est un compliment. Ce petit quelque chose je l'ai ressenti à chacune de mes lectures, un côté "vrai", "humain". On se reconnaît dans l'histoire et pourtant je suis pour ma part loin de cette histoire là.

3ème texte :
Je trouve que ce texte est bien écrit et que l'intrigue y est prenante. Bizarrement je n'y accroche pas plus que cela. Je n'arrive pas à définir quoi mais il y a un petit quelque chose qui me manque dans ce texte et qui, du coup, le met un peu en retrait dans mon vote. Il a quand même été en balance avec le n°2.

4ème texte :
Bon, c'est un peu une redite du texte 3 mais dans une autre forme. Encore un tueur ? Encore un psychopathe ? Oh, les mecs, faut arrêter les séries américaines.
Il y a cependant une ou deux idées intéressantes mais pas assez bien écrit pour qu'elles ressortent.

5ème texte :
Que l'auteur ne m'en veuille pas mais je n'ai pas accroché à l'histoire. Elle est sans doute intéressante et bien écrite, mais ce n'est pas pour moi.... Difficile dès lors d'apporter une opinion objective sur l'écriture.


Au final je vote pour le texte 2 ce qui, à 48h00 à peu près de la fin du vote, rend les choses intéressantes. Egalité à 3.

Votez donc nombreux.
Citation :
Publié par No Leaf Clover
Au final je vote pour le texte 2 ce qui, à 48h00 à peu près de la fin du vote, rend les choses intéressantes. Egalité à 3.

Votez donc nombreux.
Han l'autre la tentative d'influence pour l'affluence. Mon vote est gagnant à 24 heures du délai ! Hin hin !!

Sinon votez !
J'ai voté pour le 3 car c'est écrit comme je l'aime, et tout ça est beau.
Y a juste le bordeaux-côtes du Rhone que j'ai pas digéré, mais le reste est très bon.
Edit: ptin de 4 à 5, j'aurai du voter pour mon texte .
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