1789/2009 l'histoire peut elle se répéter?

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Hi all,


Une petite reflexion dans ce contexte morose, ou plutôt une petite phrase qui me dit "se peut il?"

Quand on regarde sommairement une partie des raisons de la révolution française :

Une pression des classes populaires
Des scandales qui émaillent la monarchie, une opinion sur le roi qui se dégrade
Situation économique dégradée

Et maintenant nous avons :

Une France à deux vitesse avec ceux qui se battent pour préserver leurs bénéfices parfois au détriment des salariés ( on peut faire un parallèle avec les classes nobles qui augmentaient leurs prélèvement sur leurs sujets dans les années précédent la révolution) le tout exacerbé par les médias qui par leurs révélations sur les parachutes dorés/entreprises bénéficiaires qui licencient.

Une impopularité du dirigeant en la personne de N. Sarkozy rarement vue depuis longtemps de mon point de vue personnel (là encore pourquoi ne pas faire le raccourci entre le train de vie et les différentes casseroles de Sarkozy accompagné de Carla et l'affaire du Collier de la Reine de Marie Antoinette)


Biensûr tout ceci n'est interrogation lancée en l'air et qui est loin de prendre en considération l'intégralité des facteurs ayant conduits à la révolution, mais dans le cadre de mon travail j'ai de plus en plus l'impression que les gens attendent quelque chose de cette crise, que pour certains cette situation ne peut plus durer.
A l'heure actuelle pensez vous qu'il reste une "place" à la révolution dans un pays comme la France?


/discuss
Je ne sais pas. Sans parler de révolution, je pense que des explosions sociales, comme en Martinique, pourraient avoir lieu en métropole, et mener à quelque chose comme mai 68. Pour déboucher sur quoi ? Mystère.
L'histoire ne se répète jamais de la même manière. La France de 1789, en dépit des points communs, n'a rien à voir avec celle d'aujourd'hui.

Pour commencer, les élites de l'époque étaient nourries d'antiquités, discouraient en latin aussi facilement qu'en Français et rêvaient de la révolution américaine.

Nos élites d'aujourd'hui parlent l'anglais de Wall Street et rêvent de week-end au soleil sur la plage privée d'un narco-trafiquant mexicain.

A quelque chose malheur est bon, je doute que, même en cas de dérapage, on s'entretue à grand coup de guillotines.
Citation :
Publié par rincewind
Je te conseille au plus vite de lire de vrais livres sur la Révolution Française.

Si tu penses que la majorité de la population française a une image très élaborée de la révolution Française


La question n'est pas de savoir si oui ou non les mêmes facteurs sont réunis, mais plutôt de savoir si dans la pensée collective populaire française () on s'en rapproche, tu vois la nuance?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par rincewind
Les français n'ont pas de pensée collective.
Les français ont une pensée collective.
Je te conseille au plus vite de lire de vrais livres sur la pensée collective.

T'as vu mon argumentation de ouf ?
Tu affirmes, tu argumentes.

Bientôt, on me demandera d'argumenter sur "le ciel est bleu"...

Lisez la remarque d'Aloïsius, et demandez vous pourquoi elle est pertinente. Vous risquez de découvrir des choses sur la Révolution Française.
Message supprimé par son auteur.
Non mais merde quoi, les cinquante putain d'années encadrant peu ou prou la Révolution sont sans doute les plus commentées de l'Histoire du monde par l'historiographie toute entière.

Y'a des milliers de chercheurs qui ont sué sang et eau pour comprendre comment la France a pu, en l'espace de quelques années, tuer son roi, massacrer ses sujets, abolir l'esclavage, le rétablir, abolir les privilèges, fonder une république, un empire, envahir l'Europe, latter la gueule aux puissants du monde et finir par remettre le frère du roi tué sur le trône.

Tous les angles possibles ont été abordés, toutes les idéologies, les courant historiographiques se sont exprimés, des sommités s'y sont penchées, d'un Soboul à un Furet, en passant par Solé, Chartier, Tulard... Le temps long a été analysé, le temps court disséqué, chaque corps de la nation, chaque métier, chaque ville, chaque figure a fait l'objet d'études ont ne peut plus précises.

A la limite, prenez comme point de référence une de nos petites révolutions, les trois glorieuses, mais se lancer dans un parallèle, aussi bien basé sur la réalité que sur la perception, est complètement vain.
Citation :
Publié par rincewind
Lisez la remarque d'Aloïsius, et demandez vous pourquoi elle est pertinente.
M'enfin ça va pas malheureux !
Message supprimé par son auteur.
Ouais enfin, tu vas pas nous faire un couplet historique dont tout le monde se fiche dans le sujet actuel pour pouvoir troller allègrement quand même, tu nous la joues comme ça sur la totalité des sujets auxquels tu participes. Il est plus question de savoir si la France pourrait faire l'objet d'une manifestation collective visant à faire pression sur le gouvernement (Comme 68) que de savoir si la totalité des facteurs de la révolution française sont disponibles pour avoir exactement la même chose. En tournant le sujet comme ça forcément, non les français ne reprendront pas la bastille pour avoir la poudre...

Il aurait été plus judicieux de comparer à 68 qu'à la révolution française dans le sujet initial mais il a un problème majeur qui n'existait pas à l'époque quoiqu'il arrive :

- Les médias "libres" et la parole politique qui a changé
- La télévision et les loisirs à outrance qui donnent souvent pas envie de bouger.
- Le niveau élevé du niveau de vie de beaucoup d'habitants et son contraire, le niveau de vie peu élevé de beaucoup d'habitants, l'un ne voyant pas l'interêt de se bouger, l'autre ne pouvant pas toujours participer parce que la vie reste cher et qu'il faut calculer ses jours de grève.

Il faudrait vraiment un élément déclencheur pour en arriver là.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par rincewind
Non mais merde quoi, les cinquante putain d'années encadrant peu ou prou la Révolution sont sans doute les plus commentées de l'Histoire du monde par l'historiographie toute entière.

Y'a des milliers de chercheurs qui ont sué sang et eau pour comprendre comment la France a pu, en l'espace de quelques années, tuer son roi, massacrer ses sujets, abolir l'esclavage, le rétablir, abolir les privilèges, fonder une république, un empire, envahir l'Europe, latter la gueule aux puissants du monde et finir par remettre le frère du roi tué sur le trône.

Tous les angles possibles ont été abordés, toutes les idéologies, les courant historiographiques se sont exprimés, des sommités s'y sont penchées, d'un Soboul à un Furet, en passant par Solé, Chartier, Tulard... Le temps long a été analysé, le temps court disséqué, chaque corps de la nation, chaque métier, chaque ville, chaque figure a fait l'objet d'études ont ne peut plus précises.

A la limite, prenez comme point de référence une de nos petites révolutions, les trois glorieuses, mais se lancer dans un parallèle, aussi bien basé sur la réalité que sur la perception, est complètement vain.

A part tes deux premières interventions que tu aurait pu ponctuer d'un LOL pour paraitre sympathique laisse moi te dire que là encore je trouve que tu intellectualise trop le sujet pour je ne sais quelles raisons (peut être envie de briller sur un sujet que tu maitrises).


Comme dit plus haut je compare ces deux situations au niveau de la perception que le peuple peut en avoir quand bien même historiquement cela puisse être faux ou lolesque.


Là ou 1968 me parait être une volonté d'évolution de la société, 2009 me parait être une remise en cause de cette même société.

La question sous jacente est donc : "Peut on imaginer à notre époque de profonds bouleversements comme nous avons pu en connaitre fin XVIII°?" et pas "Est ce que la tête de Sarko va finir sur un pieux? oh lol ptdr je veux être là , vous pensez que je pourrai chier sur le bureau du président?"
Difficile de le rater pourtant.

M'enfin...c'est drôle cette manie de vouloir que tel le flux et le reflux des marées, l'histoire se répète inlassablement ( oui je sais, c'est pas de moi, et alors? ).

On nous avait déjà fait le coup en mai 08. Maintenant on passe à la correspondance en 9. Merde l'an prochain vous allez trouvez quoi? je me le demande.

Toujours est-il que pour des raisons déjà évoquées, les mouvements sociaux se sont fortement éloigné de tout penchant révolutionnaire. Société de consommation et de loisirs, chacun vit comme il peut, du mieux qu'il peut, et cela s'arrête là. Lorsqu'un ras le bol vient, et il ne manque pas de venir, c'est par l'action syndicale qu'il s'exprime, clamant et réclamant ceci ou cela. A tords et à travers d'ailleurs bien souvent, l'individualisme qu'il y a derrière le syndicalisme ( on protège les intérêts d'un corps, et non de la nation ! ) oeuvrant pernicieusement. On est bien plus proches des doléances donc, que d'une volonté de remettre à plat le système.

Pourquoi ne s'en remettre qu'à ces recours? c'est assez aisément compréhensible compte tenu de notre niveau de vie. Même chez les plus pauvres. Il en faut du désespoir pour avoir la motivation de tout jeter aux orties et essayer de toucher du doigt un mieux. Et ce d'autant que ce mieux est incertain.

Un tien vaut mieux que deux tu l'auras comme on dit. Je crois que le proverbe s'applique pleinement à ton interrogation.
Citation :
Publié par Drys Kaine
Difficile de le rater pourtant.

M'enfin...c'est drôle cette manie de vouloir que tel le flux et le reflux des marées, l'histoire se répète inlassablement ( oui je sais, c'est pas de moi, et alors? ).

On nous avait déjà fait le coup en mai 08. Maintenant on passe à la correspondance en 9. Merde l'an prochain vous allez trouvez quoi? je me le demande.

Toujours est-il que pour des raisons déjà évoquées, les mouvements sociaux se sont fortement éloigné de tout penchant révolutionnaire. Société de consommation et de loisirs, chacun vit comme il peut, du mieux qu'il peut, et cela s'arrête là. Lorsqu'un ras le bol vient, et il ne manque pas de venir, c'est par l'action syndicale qu'il s'exprime, clamant et réclamant ceci ou cela. A tords et à travers d'ailleurs bien souvent, l'individualisme qu'il y a derrière le syndicalisme ( on protège les intérêts d'un corps, et non de la nation ! ) oeuvrant pernicieusement. On est bien plus proches des doléances donc, que d'une volonté de remettre à plat le système.

Pourquoi ne s'en remettre qu'à ces recours? c'est assez aisément compréhensible compte tenu de notre niveau de vie. Même chez les plus pauvres. Il en faut du désespoir pour avoir la motivation de tout jeter aux orties et essayer de toucher du doigt un mieux. Et ce d'autant que ce mieux est incertain.

Un tien vaut mieux que deux tu l'auras comme on dit. Je crois que le proverbe s'applique pleinement à ton interrogation.


La critique sur le titre est facile, mais faut bien faire dans le sensationnel pour rester dans la tendance actuelle

Les doléances de tous ne pourront jamais être satisfaites, même si à l'heure actuelle une remise à plat du système est hors sujet je pense que cette volonté n'a jamais été autant présente dans l'histoire contemporaine que maintenant.
Sachant que le succès de la dernière manifestation dépendait en partie du beau temps, je pense qu'il y a pas mal de marge avant de voir la populace se soulever...
Un peuple apathique peut se révéler très dangereux et surtout imprévisible. Une étincelle au bon endroit...

Les conditions s'accumulent pour de belles émeutes en tout cas ; pour la révolution, c'est moins sûr.
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