[Ex-Libar n°8]

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Note avant d'entamer la lecture : l'introduction sert uniquement à mettre en scène les consignes de ce nouveau volet de l'ex-libar et non pas à dicter le ton à vos écritures. Puisse-t-elle juste servir à vous enrober d'une ambiance propice à vos écritures propres. Courageux écrivains et bons lecteurs ceux qui s'y abreuveront des consignes, refusant de se contenter du résumé en bas de course.


La galerie de portraits


Depuis l'épisode caniculaire de 2003, vous vous sentez concerné par le destin solitaire de toutes ces personnes âgées. Après quelques jours d'hésitation et encouragé dans votre volonté altruiste par votre cercle d'amis et de parents, vous avez rapidement pris contact avec le célèbre association "Des marguerites pour les croulants" qui officie dans votre quartier. Ce sera très commode, vous n'aurez pas besoin de prendre la voiture pour effectuer vos visites.

Voila maintenant trois ans que vous occupez tous vos dimanches à visiter divers vieux croûtons et d'après vos statistiques, vous avez lavé votre conscience de près de 34% de ses culpabilités diverses. Vous ne regrettez donc pas votre engagement bénévole et passez outre les maux d'estomac que vous procurent bien souvent les biscuits rances et le mauvais café de vos hôtes.

Aujourd'hui est un gai dimanche du mois d'août. Vous avez choisi une tenue légère pour vous rendre à pied chez Mme Mirabeaux et vous badinez tranquillement chemin faisant, profitant de l'ombre des grands aulnes sur le bord de la route. Croisant quelques marguerites égarées sur un talus, vous trouvez l'idée charmante d'en faire un bouquet, dont vous seul apprécierez l'ironie, et qui trouvera sa place dans la cuisine de la vieille. Vous revient alors en mémoire la fraîcheur du carrelage de la pièce et vous pressez le pas en direction de la maison, croisant les doigts pour qu'aujourd'hui, le thé glacé remplace le café brûlant.

Treize heure sonne au clocher de la ville lorsque vous poussez le portail de la petite maison, dont les gonds grincent sous l'effet de la chaleur. Mme Mirabeaux habite en bordure du village, une charmante habitation de caractère entourée d'un petit jardin très coquet. Si le côté gauche donne sur la garage des voisins, l'arrière et le côté droit de la maison offre une vue sur des champs s'étirant au soleil. Le cadre est tranquille et champêtre et vous avez compris dès votre première visite pourquoi la bourrique tient à se maintenir à domicile aussi longtemps que possible.

Comme vous y a invité la vieille et fort de vos habitudes, vous entrez sans frapper mais n'oubliez pas de vous annoncer en lançant un bonjour enjoué qui se répercute à tous les étages de la maison. Aujourd'hui, seul le silence vous répond. Vous haussez les épaules, Mme Mirabeaux doit-être comme souvent dans son potager, situé à l'arrière de la maison et vous vous dirigez vers la cuisine pour mettre vos fleurs dans l'eau. Sur la table, un petit mot de sa main vous attend, entouré de gâteaux secs :

Mon petit,
Je me sentais un peu fatiguée et suis montée me reposer quelques instants (qu'elle idée saugrenue d'aller jardiner au soleil sur les coups de midi !) fais comme chez toi, je ne suis pas une grande dormeuse, je serais bientôt là.

Rose

Les marguerites se redressent dans leur vase au contact de l'eau fraîche et titille votre propre soif. Vous regardez au réfrigérateur et trouvez un pichet de citronnade qui vous y attendait gracieusement. Un petit sourire à l'adresse de la dormeuse et vous vous versez un grand verre que vous buvez d'une traite. Profitant de ce moment de solitude, vous décidez de jouer la carte de la curiosité et ôtez vos chaussures. De la maison vous ne connaissez que la cuisine, le vestibule et le jardin, il est temps de visiter les autres pièces.

Après vous être avachie sur le canapé du salon, les pieds nus reposant sur la table basse en verre. Après avoir sorti quelques livres de la bibliothèque et renifler le contenu de quelques fioles posées sur une étagère. Une fois que tous les tiroirs vous eussent confié leurs secrets, vous vous enhardissez et poussez votre sans gène jusqu'au premier étage, en prenant bien garde à ne point faire trop grincer les marches du vieil escalier.

Un grand couloir face à vous et sur les murs, de particuliers portraits divers autant qu'intriguants. Le regard et l'être tout entier attiré, vous voila comme absorbé par la contemplation des encadrés. Est-ce le visage de ce personnage professoral sur lequel vous êtes attardé qui soudain vous fait culpabiliser ? Toujours est-il que vos mains deviennent moites et que vous ne vous sentez plus vraiment à votre aise dans ce couloir très habité. Réalisant que vous vous y êtes rendu sans recevoir nul invitation et que Mme Mirabeaux, si elle vous surprenait, serait probablement bien déçue de vous découvrir là, vous décidez de tourner la situation à votre avantage.

Il est hors de question que vous tourniez le dos à tout ces visages, risquant de ne plus jamais pouvoir leur rendre visite, cet endroit est magique et vous êtes envoûté, impossible autrement sinon que de rester. Vous sortez alors un petit crayon de bois de votre poche, ainsi qu'un petit carnet. En effet, vous ne venez plus sans chez Mme Mirabeaux car depuis que vous avez découvert ses talents culinaires, il vous faut tout noter.

Vous déambulez face aux portraits et décidez d'en choisir un :

http://img339.imageshack.us/img339/481/amoureuxvj1.gif
N°1

http://img133.imageshack.us/img133/8544/marcelwp2.gif
N°2
http://img341.imageshack.us/img341/5924/oiseaupm4.gif
N°3
http://img76.imageshack.us/img76/6665/fillettebh4.gif
N°4




Puis, vous allez chercher une chaise au bout du couloir et vous la placez face au portrait sur lequel c'est jeté votre dévolu. Vous calez votre derrière dessus et, prenant appuie sur vos genoux, vous entamez la rédaction d'un petit ou grand texte, selon où vous mènera votre inspiration. Sachez tout de même que la sieste de Mme Mirabeaux prendra fin le mardi 10 avril 2007 et qu'il vous faudra être prêt à temps pour lui remettre les quelques feuilles de votre rédaction.

C'est effectivement là que vous a mené votre réflexion, lorsque Mme Mirabeaux se réveillera de sa sieste et vous trouvera en haut des escaliers, vous lui tendrez en tremblant votre carnet et bredouillerez les quelques explications suivantes : "j'étais à la cuisine et m'inquiétant de ne pas vous voire redescendre, je suis montée pour.. et c'est là que je suis tombée sur cette galerie de portraits.. touché au plus profond de mon être par celui-ci en particulier, il m'a inspiré ces quelques lignes que je vous offre de bon cœur.." la vieille, émue comme dans ses vertes années, attendrie par votre inspiration, aveuglée par votre geste hésitant, oubliera de vous juger coupable de vous trouvez là où vous n'auriez pas du et surtout, il ne lui viendra même pas à l'esprit de soupçonner votre effronterie.


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Un petit résumé des consignes :

- Choisir un des portraits exposés
- Ecrire un texte racontant l'histoire du personnage choisit
- Ecrire le texte à la première personne du singulier
- Liberté dans le nombre de mots
- Date limite pour l'envoie des textes : mardi 10/04 (mp Sponsachtige scout)
Citation :
Publié par Sponsachtige scout
Ah zut, j'ai oublié de préciser ce petit point.
Ce sont des photos glanées dans différentes galeries deviant art.
Ha d'accord... bon choix en tout cas, y'a pas mal à dire sur chacun
Et deviantart est une vraie mine
Ne vous imaginez pas vainqueur alors qu'il n'en est rien, n'arrosez pas vos plantes alors que la pluie tombe, ne frappez pas votre front d'avoir oublié le pain ! Informez-vous et faites passer le mot, que personne n'oublie que le volet de l'Ex-Libar est actuellement disponible.
Mes très chers, il reste une semaine pour m'envoyer vos écritures.
Je n'ai à ce jour, encore rien reçu. Dites moi si vous désirez disposer d'un peu plus de temps. Ou bien êtes vous du genre à envoyer le tout à la dernière minute ?
Manque d'inspiration malheureusement.

Mon cerveau est à sec. Je vais penser à l'irriguer dans la semaine et verrais si je peux pondre quelque chose.
Citation :
Publié par Sponsachtige
Mes très chers, il reste une semaine pour m'envoyer vos écritures.
Je n'ai à ce jour, encore rien reçu. Dites moi si vous désirez disposer d'un peu plus de temps. Ou bien êtes vous du genre à envoyer le tout à la dernière minute ?
Beaucoup de contraintes, à mon goût -mais ce sera un bon exercice. J'essaierai d'envoyer quelque chose, quand même, ne serait-ce que pour me forcer le clavier.
Je vais être franc, il y a des contraintes fortes, mais ce n'est pas le problème. Pour moi, le problème c'est que le thème n'est pas très accrocheur, l'inspiration ne me vient pas sponsachtément en regardant ces photos. Ces personnages n'attirent pas ma sympathie, ne m'émeuvent pas ou ne me plaisent pas.

En fait, il semble taillé exprès pour faire une histoire dans le style d'écriture dans lequel excelle Sponsachtige Scout, et qui n'appartient qu'à elle, ce que renforce le texte d'intro. Je crois que beaucoup, en voyant les photos et en lisant le long texte d'intro, ont vaguement la même idée, l'idée qu'il faut écrire une histoire à la Sponsachtige.



Mais en fait, en y réfléchissant, c'est faux.

Le thème est beaucoup plus libre que l'on ne le croit. D'abord, techniquement, pas de limite de mots. Tentés par l'aventure d'une longue histoire et assez présomptueux pour croire que vous arriverez accrocher les lecteurs ? Ecrivez vos 20 pages. Vous êtes flemmards et vous pensez que votre idée est si géniale que 3 lignes suffiront à attirer les votes ? Gogogo. La vérité est que vous pouvez prendre l'espace qu'il vous faut pour écrire l'histoire que vous voulez.

À propos de quoi, cette histoire ? De n'importe quoi. Prenons la dernière photo.

Une jeune femme sur le point de mourir, qui raconte comment son histoire d'amour et la tentation de la passion (la pomme) l'ont menée à cela ?

Une horrible nana dont un peintre a révélé l'histoire intérieure ?

Un fantôme ? Une prostituée ? Une tueuse professionnelle ? Une Jolienne ? Une shemale ? Un personnage de jeux de rôle, de jeux vidéos ? Sponsachtige scout, même ?

Sortez vos tripes, ou bien délirez.
Lineage 2 - Lionna
Il faut sauver le soldat ExNibar !
Ecrivez les dernières aventures sexualo sentimentales d'un Jolien, ou bien une tragédie sur l'amitié et la trahison, ou bien encore comment Madame Hortefeux a perdu - pour toujours - sa collection de châteaux en allumettes, quand M. Lampion a voulu réparer l'antenne, mais respectez les consignes :

Citation :
Un petit résumé des consignes :

- Choisir un des portraits exposés
- Ecrire un texte racontant l'histoire du personnage choisit
- Ecrire le texte à la première personne du singulier
- Liberté dans le nombre de mots
- Date limite pour l'envoie des textes : mardi 10/04 (mp Sponsachtige scout)
Ce sont les vraies consignes, ne vous laissez pas effrayer par l'intro de Spons :
https://forums.jeuxonline.info/showt...7#post13801197
[Fusion avec le sujet créé par Soir. Créer un topic pour qu'on n'oublie pas qu'il y a un autre topic - même pas trop vieux pour être remonté - avec le même concours, bof quoi]
Je ne trouve pas l'inspiration ^^ Et puis, écrire à la première personne du singulier, ça je peux pas ... Bouark ! Ou alors si c'est juste pour commencer par : " Je me souviens que... " et tout le reste plus à la 1ère personne du singulier, ça fait un peu triche
Nous sommes le 10 avril passé, je tire les conclusions qui s'imposent et déclare Soir vainqueur en grosse lignes avec son texte, unique fruit récolté cette fois-ci :

Citation :
Impacts


Les mouches, noires et bruyantes, tournent autour de son visage. 8 ans, peut-être 9. Je lui humecte le front, ses yeux clairs me regardent fixement, deux lacs de lumières dans sa peau noire. Je ne peux pas répondre à sa question muette. À côté de la case, le doc s’acharne sur son père, mais je doute qu’il arrive à le sauver. Plus loin, les cadavres, empilés sur le côté du chemin. Femmes, enfants, sa mère est sans doute là. Dans la chaleur humide, l’odeur commence, écoeurante, entêtante, à envahir l’air, comme un liquide visqueux qui empêcherait de respirer pleinement. L’enfant me regarde toujours, mais je n’ai pas de réponse. Je ne sais pas pourquoi.


« Oui ! »


J’ai sursauté, Doc ne devrait pas crier comme cela. Mais bon, visiblement, le papa va mieux. Je regarde ma montre, 16 heures. Plus qu’une heure avant que la milice ne revienne. Plus qu’une heure avant que nous soyons tous tués, si James n’est pas de retour avec ce foutu camion, pour nous évacuer.


12 personnes. Un camion. Il arrive dans 30 minutes, juste être patient. Je prends le pouls de l’enfant. Faible, filant. En état de choc. Ses yeux sont secs. Et bleus.


Comme ceux de Juliette. Quelle salope, cette Juliette, quand même, quand j’y pense. C’est stupide, mais je lui en veux toujours pour ce portrait, pour cette photo de moi qu’elle a trafiquée, pour le look d’amoureux ridicule qu’elle m’a donné, avec ces cheveux plaqués et ce bouquet de fleurs. J’ai vraiment l’air d’un plouc, d’un minable sur cette photo. M’enfin. De l’humour, à pas prendre mal, elle a dit. Et puis c’est moi, après tout, c’est mes yeux, ma bouche, mon front et même mon sourire. Peut-être que je suis minable, ridicule.


Peut-être que je suis ridicule, là, à surveiller les signes vitaux de ce gamin, alors que dans tout le pays des gens meurent, et que nos gouvernements ont l’air de s’en foutre. Peut-être que j’ai toujours été ridicule, à rêver d’être chevalier, gamin, à être secouriste, plus tard, quand mes copains baisaient à droite et à gauche, ridicule à passer du temps à bosser pour une association humanitaire, ici. Ridicule de croire en l’amour, je t’ai aimée, Juliette. Je t’aime toujours, en fait. Putain, ça pue, ici, l’odeur me pique les yeux, je me les essuie.


Doc me dit que j’en verrai d’autres. Que c’est déjà pas mal, d’avoir trouvé des survivants et de pouvoir les évacuer. Juliette, si tu me voyais, tu saurais que je ne suis pas nul, je ne suis pas le minable de la photo. Doc est inquiet pour l’enfant, il n’a pas l’air de réagir à la piqûre. Juliette, putain, j’avais peur. Quand je suis venu à la gare, par ce matin de janvier, je t’ai dit que j’étais pâle parce que je me sentais pas bien, que j’avais froid. C’était pas vrai. J’avais peur. Je savais que si je ne faisais pas quelque chose, j’allais devenir le bon copain, l’ami, le confident, mais pas l’amoureux, l’amant. Il fallait que je te dise mon amour, que je te voulais. Que je te désirais. Que je désirais même des enfants avec toi.


L’enfant se met à trembler. Ses yeux me fixent toujours. Et son père gémit, Doc retourne à son côté. Les autres restent là, assis, hagards. Brisés. Je dis à un vieillard de se mettre à l’ombre, au moins. Mais il reste sous le soleil accablant, comme s’il était déjà desséché, mort sur place, que son âme était partie avec celle des autres, là, au bord du chemin. Je mouille le bandage, je me sens inutile, à essayer de rafraîchir ce gamin maigre, décharné. Dans une semaine, si tout va bien, je serais bien au chaud, devant mon PC, en train de discuter sur MSN, et lui… s’il survit, il sera dans un camp, à bouffer des rations de survie, sans avenir.


MSN… et Juliette. Je devrais peut-être la bloquer. Bah, cela fait des mois que je me dis cela, que je devrais arrêter, ne plus la voir, tirer un trait. Oui, mais voilà, elle déprime, et je suis son ami. Je ne peux pas la laisser tomber. Pas maintenant, mais plus tard, il faudra bien. Mais pas de suite. Tu me manques, Juliette. J’ai toujours envie de toi, toujours envie de te voir sourire. Toujours envie de te voir heureuse, même si j’ai compris que ce ne serait jamais avec moi. Ton meilleur ami. Et merde.


Doc rouspète contre James. C’est vrai qu’il devrait être là. Le gamin a fini par fermer les yeux. Il respire calmement. Si calmement que j’ai pris son pouls, pour être sûr qu’il vivait encore. Le vieux est encore au soleil, il doit brûler, à l’intérieur. Et James qui devrait être là. Mais qu’est-ce qu’il fout ? Plus que 10 minutes.


Juliette, ma décision est prise. Quand je rentre, je t’annonce que je te quitte. Je n’en peux plus, d’être ton ami. D’être une bonne poire, plutôt. Ça va être dur, mais ce coup-ci, j’aurais le courage de le faire. Pas comme ce jour d’hiver, à la gare, où tu as pleuré à cause d’Alain, où je t’ai réconfortée, mais où je n’ai pas osé te parler, où je n’ai pas osé t’embrasser. Cette fois, je ferais ce qu’il faut, je te dirai ce que je ressens, et basta.


Là-bas ! Le camion arrive ! Enfin ! À quelques minutes près, c’était les miliciens. Je souffle. Marrant, je m’était pas rendu compte combien j’avais le ventre tendu et les épaules contractées. Les villageois se lèvent, même le vieillard se met à l’ombre ! Tout le monde parle en même temps, Doc murmure quelque chose, je ne sais quoi. Le gamin m’inquiète, j’ai l’impression qu’il ne respire plus. Je pose le stéthoscope sur sa poitrine.


Qui sait, peut-être, peut-être, on peut toujours croire aux miracles, peut-être, Juliette, que quand je te dirai la vérité, tu te rendras compte qu’en fait tu es attachée à moi, que tu m’aimes, que ton cœur m’appartient… on peut toujours rêver, non ?


De légers battements… légers mais bien là, son cœur bat, il vit toujours. Soulagé, j’ôte le stéthoscope et je me tourne vers Doc. Il murmure toujours. Des prières, je les entends, maintenant.


Du camion sortent des miliciens. Ils ne perdent pas de temps. Ils tirent, le vieillard s’écroule. Je me lève d’un bond. Une rafale me projette contre le mur de la case. Putain, ça fait mal.


Ça fait mal, Juliette, je sais que je ne te reverrais pas.


Tu sais, je n'étais pas un minable.
FIN
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