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Les contes de la nuit noire II : La lune sanglante

Par MortifeR le 24/3/2002 à 2:24:40 (#1163550)

Mortifer considéra l’astre solaire déclinant, avec un mélange d’amertume et de soulagement. La nuit protégeait les monstres… ceux dont personne ne voulait. C’était donc son havre, mais aussi celui de créatures dont l’existence défiait la raison….
Pour ce soir, il s’arrêterait donc dans cette vieille auberge, et s’y reposerait.

Il frappa donc sur la solide porte en chêne, après un coup d’œil rapide sur la bâtisse.
Une enseigne grinçante à la douce brise nocturne, quelques chauves-souris agrippées à l’extrémité du toit… attendant patiemment l’heure des bêtes de la nuit…
Celle-ci promettait d’être sombre, pensa l’albinos, savourant un goût dérangeant de « déjà vu »…

La porte grinça sur ses gonds, manœuvrée par le maître des lieux. Une odeur veloutée de soupe et de sanglier rôti tira l’albinos à l’intérieur, de concert avec le sourire accueillant du vieil aubergiste. Un homme grand, à la chevelure épaisse et grisonnante et à la carrure imposante, exhibant une rangée de dents parfaitement saines et alignées. Il lui adressa une poignée de main vigoureuse en prononçant un mot de bienvenue. Il portait au cou un médaillon imposant, rappelant un ancien symbole bréhanite.
Il parlait manifestement en vieux dialecte d’Althéa, comme ça n’était pas si rare dans les campagnes reculées.

L’étude des manuscrits anciens serait certainement d’un grand recours à l’albinos pour se faire comprendre…
Mais l’aubergiste paraissait aussi vif d’esprit qu’il était robuste, et il offrit immédiatement une place à Mortifer, non loin d’un groupe de chasseurs ivres et braillards.

Ils sont venus chasser les loups. murmura t-il en tirant la chaise de fabrication rustique. Des rustres sans cervelles… ne leur prêtez pas attention, messire, et laissez-moi donc vous apporter de quoi vous réchauffer.

Ssahors eut tout juste le temps d’acquiescer d’un bref signe de la tête, à peine perceptible sous sa cape, que le patron rapportait des cuisines des plats diffusant le plus appétissant des fumets.
Ainsi l’albinos put-il se restaurer sans hâte, satisfait de pouvoir se repaître de mets si bien apprêtés, à la compagnie étonnamment docte du vieil homme. Ce dernier, fasciné par la venue apparemment peu commune d’un étranger, tint compagnie à l’albinos pendant qu’il engouffrait sans retenu tout ce qui lui fut présenté.

Bien plus tard, lorsque les autres invités à l’aspect si peu engageant se furent endormis sur leur table, Des bruits de pas se firent entendre sur les vieilles lames de l’escalier.
C’était un enfant, d’une dizaine d’années peut être, et partageant visiblement avec l’aubergiste une robustesse familiale.

Edgar, que fais tu debout, il est tard, pour un jeune homme comme toi. déclara le maître des lieux, d’un air bienveillant et amusé.
J’ai entendu une voix étrangère, grand-père, je n’ai pu m’empêcher de descendre voir. répondit le garçon, tout en adressant une salutation respectueuse à Mortifer.

Ce dernier, surpris de trouver une compagnie de telle qualité en un endroit si reculé accepta l’offre qui se présentait à lui de découvrir ces gens exceptionnels, de par leur physique autant que leur esprit cultivé. Les bougies fondirent lentement alors qu’ils échangeaient des anecdotes sur leurs vies respectives. Des étrangers, une heure plus tôt, voilà qu’ils étaient devenus bons amis.

Le ronflement sonore des autres convives rythmait lentement leur conversation, couvrant la rumeur lugubre et les hurlements ponctuels des rôdeurs du dehors. Quelque chose pourtant dérangeait l’albinos… c’était cette odeur âcre et animale que les victuailles avaient dissimulé jusque là… levant les yeux un instant, il remarqua les trophées ornant les quatre murs de la pièce. Les têtes d’animaux à l’air féroce et sanguinaire, scrutant chaque recoin de la salle commune de leur œil vide et pourtant affamé.

Remarquant immédiatement la surprise de Mortifer, l’enfant déclara avec fierté :
Mon Grand-père est un puissant chasseur ! Aucune créature des enfers ne lui a jamais échappé.

Car c’était bien de cela qu’il s’agissait… Cette tête trapue et ornée de cornes aiguës n’était pas celle d’un taureau…
Pas plus que l’énorme gueule encombrée de crocs acérés n’appartenait à un loup.

Ma plus belle victoire ! souffla le vieil aubergiste, qui avait suivit le regard de Mortifer.Le monstre de notre forêt…celui même qui emporta mes enfants dans sa gueule démoniaque… Il posa un regard triste sur son petit-fils, et passa sa main calleuse dans les cheveux blonds.

C’est assez récent, en somme : Il y a quelques semaines à peine… au village, des enfants ont été dévorés par ce qui nous sembla être des loups… mais après quelques victimes, nous réalisâmes qu’ils n’attaquaient que les nuits de pleines lunes. Inutile de vous dire que le mot de « loup-garou » courait alors sur toutes les langues. C’est ainsi qu’on fit appel à moi, car j’étais, et je suis certainement encore, le chasseur le plus expérimenté de cette province. Comme vous pouvez le voir, j’ai ramené des trophées des quatre coins du royaume.

Ainsi on me confia la tâche de débarrasser la campagne de ce fléau invisible et chimérique, dont on murmurait qu’il était grand comme deux hommes, et pouvait saisir la poitrine d’un guerrier fort dans sa gueule démesurée. Comme vous pouvez le voir, on n’exagérait guère…
Il fit un geste en direction de la tête hirsute et cauchemardesque pendue au mur.

Quant à moi, je ne voulais pas me confronter à la bête : car il est vrai, j’avais peur. Je pensais à protéger ma famille avant tout, et j’étais las d’abattre des monstres démentiels pour relever des défis où l’échec signifiait ma mort. Et j’ai eu tort… tort de croire que nous étions à l’abri, que le loup-garou ne s’en prendrait qu’à ceux du village…

Quelques lunes plus tard, alors que je rentrais d’une chasse fructueuse, je découvrit la porte de notre ferme, enfoncée et jetée à terre. Tout de suite je décelai les marques de griffes titanesques, et l’odeur de sang qui baignait mon foyer…
Toutes les portes avaient été pareillement arrachées de leurs gonds, et brisée en deux comme s’il s’était agit de brindilles. Lentement, je montai les marches labourées par le monstre à son passage, transi de terreur et de fureur mêlées, puisque je savais déjà ce que j’allais découvrir à l’étage.


Il marqua une courte pause, pour reprendre son souffle, et enjoindre l’enfant à retourner à sa chambre. Puis, il poursuivit :

Il avait dévoré ma fille et mon gendre. Ils gisaient, désarticulés, sur le plancher gorgé de leur propre sang, le regard révulsé et les entrailles éparpillées. Dans l’armoire j’entendis un gémissement : c’était leur fils unique, miraculeusement épargné par la bête, peut-être effrayée par le bruit que je fis en entrant. Et ce dont je me souviens plus que tout, c’est de la lune ronde et pleine, baignant de son éclat maladif le massacre sous mes yeux emplis d’horreur.

La même nuit, j’empoignai mon arc pour faire justice et abattre le monstre qui m’avait pris mes enfants. Il ne fut pas difficile à traquer, tant sa piste était encombrée de pièces d’étoffes et de branches brisées. Et après une heure de marche, voilà que je me tenais devant son antre… une caverne parsemée d’ossements humains. Mais c’est étrange, voyez-vous, car je pense que je le comprenais, au fond de moi. Il cherchait à chasser des proies dignes de sa force et de sa puissance… sans doute m’avait-il provoqué consciemment, et m’avait-il amené sur cette crête balayée par un vent glacial, pour son dernier duel. Le monstre ne connaissait pas la défaite : il pensait pouvoir orner sa demeure fétide de mon crâne. Mais il n’en fut pas ainsi.


Le regard du vieil homme brillait d’un éclat fanatique alors qu’il contait comment il pourchassa la bête, ivre de son sang et d’une vengeance pour celui de sa famille. Il respirait bruyamment, entrecoupant son histoire de rugissements éloquents.
L’albinos réalisa, mal à l’aise, que plus qu’un simple chasseur, l’aubergiste aimait tuer, et qu’il y voyait la victoire suprême sur le sort et l’ennemi…vae victis.
Un bon bréhanite, sans doute… mais il semblait lui-même avoir honte de son emportement jubilatoire.

Aussi s’efforça t-il de recouvrer son calme, conscient de s’être égaré, et acheva son récit :

Le combat lui-même… j’en ai perdu le souvenir exact dans les brumes de ma rage. Mais il fut épuisant, et interminable…au matin néanmoins, je ramenai la tête du monstre sur mon dos.

L’albinos considéra l’homme quelques instants, sans un mot.
Mais… et eux ? déclara t-il enfin, avec son économie habituelle d’expression, en orientant brièvement la tête vers les deux chasseurs de loups, ivres morts.

Eh bien… c’est que récemment, les meurtres ont repris, encore plus sauvages qu’avant…les légendes racontent également que si une victime est mordue mais survit, elle devient un monstre à son tour. Ce qui est étrange, c’est qu’aucune victime n’a jamais survécu à une attaque pour devenir un loup-garou, mais peut être y en avait-il deux, après tout. Bien sûr, ce ne sont que des légendes… comme celle qui est accrochée à mon mur. La récompense est grande pour quiconque pourfendra ce nouveau cauchemar.

Curieux de voir jusqu’où allait sa soif de sang, l’albinos le provoqua de manière détournée…Et cet autre monstre connaîtra t-il ton courroux à son tour ?

Aussitôt le vieux chasseur se raidit sur sa chaise, les yeux écarquillés par l’enthousiasme.
J’ai essayé ! Mais il semble me fuir… là où je me montre, il est déjà passé. Celui là est bien plus malin que l’autre… il est insaisissable, en ce qui me concerne.

Son impuissance le jetait manifestement dans un trouble gêné. Un homme qui avait pour habitude de faire ployer ce qui lui résistait, il exécrait apparemment la défaite. C’est en partie ce qui le rendait sympathique aux yeux de Mortifer, alors que cette soif de sang qui dormait en lui le faisait paraître inquiétant, au contraire.

Finalement, l’albinos se leva, et prenant congé de son hôte, se retira dans la chambre qu’on lui avait indiquée. L’aubergiste, quant à lui, attendait justement la fin du service pour prendre son repas. Mortifer était épuisé par la longue journée qui venait de s’achever. Il referma la porte derrière lui : Une chambre simple mais confortable, et un lit plus que convenable. Il s’y effondra, simplement pour reposer son corps. Son esprit lui, restait sans cesse en éveil, car aux portes du sommeil attendaient les émissaires de la folie.

Il resta allongé ainsi plusieurs heures, répétant en lui-même le récit du vieux chasseur, et goûtant le silence de cette nuit étrangement calme. Comme si les animaux avaient fui les lieux…instinctivement, l’albinos posa ses yeux sur le manche de sa fidèle lame.

Soudain, un fracas assourdissant…
Mortifer sursauta et bondit sur ses pieds. Il se passait manifestement quelque chose dans la salle commune. Un craquement tonitruant se fit entendre…. Puis quelques exclamations désarticulées.
Son épée en main, Ssahors entrouvrit la porte, s’assurant que le couloir était vide. A son extrémité gauche, se tenait le jeune garçon, les genoux rassemblés sur sa poitrine, entourés de ses bras. Il regardait fixement l’escalier, paralysé par une inexprimable terreur qui faisait trembler chacun de ses muscles. Il cessa de respirer lorsqu’un grognement puissant se fit entendre…puis un premier hurlement.

Un bruit de tissu qu’on déchire s’en suivit, à peine perceptible sous les cris de souffrance et les rugissements. Le monstre était en bas : la bête que le vieil aubergiste pourchassait devait l’avoir trouvé la première, et à l’entendre, elle était gigantesque.
Un bruit de bois brisé interrompit temporairement les craquements sinistres d’os broyés. Quelqu’un haletait, en même temps que la bête, en bas de l’escalier. S’en suivirent les vibrations répétées d’une course précipitée… suivies par celles d’un pas pesant et régulier. Puis le silence, alors que les foulées semblaient s’éloigner dans l’herbe, au dehors.

L’albinos s’engagea prudemment dans l’escalier, prenant soin d’éviter tout grincement incongru. En bas, la salle commune était entièrement ravagée. Les murs portaient la trace de griffes, longues comme l’avant-bras de Mortifer. La plupart des tables avaient été brisées en deux. Sur l’une d’elle cependant, était étalé le cadavre dépecé d’un des chasseurs ivres, les extrémités blêmes de ses côtes pointant hors de la bouillie sanguinolente de son abdomen lacéré.

La porte arrachée, de même que la moitié du mur, indiquait qu’une créature énorme était sortie par-là. Ssahors s’approcha de l’ouverture bordée d’échardes : dans la nuit, le second chasseur courrait aussi vite qu’il le pouvait. Et derrière lui, la masse hirsute et velue de l’énorme fauve se rapprochait inexorablement, pour s’abattre finalement dans son dos, en rugissant son triomphe.

L’albinos s’était trompé, la nuit était claire, et en son écrin bleuté brillait une lune pleine et ronde…
Sa lueur se reflétait d’ailleurs sur l’épaisse robe grisâtre du monstre, toujours en train de s’acharner sur le malheureux. Et à l’encolure massive scintillait par intermittence une chaîne robuste… retenant un ancien symbole bréhanite.

Il y a bien eu un survivant aux attaques de la bête.murmura Mortifer.
Et c’est toi, vieil homme. Mais plus pour longtemps.
Puis il leva son arme… le reste de la nuit ne serait pas de tout repos…
Et la lune sanglante veillait.

http://membres.lycos.fr/mortifer/Lunesanglante.jpg

Par Kyriane Feals le 24/3/2002 à 2:28:54 (#1163568)

:lit:

Ouh là...
C'est qu'il écrit bien le bougre. :) :p

Par Gabriel Thylin le 24/3/2002 à 2:34:34 (#1163587)

Superbe image......sinon le texte c'est bof

*edit apres lecture* (Et oui c'est qu'il est long son texte :p)

J'ai qu'une chose a dire : j'ADORE :)

Par Kyriane Feals le 24/3/2002 à 3:01:25 (#1163651)

Provient du message de Gabriel Thylin :
sinon le texte c'est bof

J'ai qu'une chose a dire : j'ADORE :)



:doute: C'est pas un peu... contradictoire?

Par Chrysaor Osten le 24/3/2002 à 3:06:24 (#1163659)

:doute: C'est pas un peu... contradictoire?


nan mais Gaby est un chouillat schizophrène c'est ça l'explication :monstre:
:ange:

Par Gabriel Thylin le 24/3/2002 à 3:37:24 (#1163711)

C'etait pas contradictoire,c'etait une petite farce pas drole dont j'ai le secret :p

http://hosted.ray.easynet.co.uk/gk/pics/wolfman.jpg

Par Yolinne MIP le 24/3/2002 à 3:58:20 (#1163739)

Que dire encore si ce n'est qu'évidemment, j'ai pris plaisir à lire cet éclat d'oeuvre, sans me soucier d'une quelconque longueur ? trop court même peut être , mais c'est peut-être pour celà que l'on nomme cet intermède un conte... ;)
La lune est un symbole onirique très intéressant et Msieur Mortifer, vous avez su le mettre grandement en valeur ici, à notre grande joie ;)

Yo*dédicace powaa*yo

Par Klio De Jar le 24/3/2002 à 4:12:52 (#1163762)

:lit:

Par Balkis Legend le 24/3/2002 à 6:45:59 (#1163939)

:lit:

J'adore ton style Morti,tes textes,idem.

Il faut dire que même les bouts les plus dégeux sont très bien malgré qu'avec mon imagination trop fertile........j'en ai pasfois des haut le coeur.

Continue :amour:

Par Gorthor le 24/3/2002 à 6:51:16 (#1163946)

Le puissant guérrier menait toujours ça marche vers des chose de plus en plus étranges. Premièrement, il y avait eu ses morts-vivant qui ne semblaient point provenir d'une source contagieuse et maintenant cette créature mytique qui semble pour sa part se reproduire en quelque sorte ou du moin pouvoir faire perdurer sa race.

Le sombre personnage dévorait les lieux qui le séparait de cette auberge dévasté ralentis toutefois puisqu'il ne possédait pas le destrier qui le menait autrefois à peine moin vite que le propre son de ses sabots.

Ils allaient toutefois bientôt pouvoir sentir d'où provenait tout ce mal. Et, part la suite, l'élliminer pour ne plus avoir à y faire face.

Ce monde qui parraissait sans puissance asser grande pour arrêter cette nouvelle plait semblait regorger de chose de plus en plus étrange et puissante.

Par Dodgee MIP le 24/3/2002 à 8:25:18 (#1164046)

Evidemment il se fait encore attendre...
Encore du marketing tout ca, pour nous faire languir je parie :)

Par Hôte des Kissous le 24/3/2002 à 13:04:28 (#1165406)

Sehr gut! :eek: :eek: :eek:

Et ce qui est bien, c'est qu'on peut lire ça en plusieurs fois ;)

Par Phoenix Ardent PDC le 24/3/2002 à 18:07:52 (#1167652)

super Mortimer, encore mieux que dans l' histoire de la pyramide !

*a retrouvé l'ancien symbole bréhanite*
http://pageperso.aol.fr/colonelbonnet/brehan.gif

Est ce que quelqu'un connait le bréhanite? Je n'arrive pas à traduire ces signes cabalystiques.... :p

Par MortifeR le 23/4/2002 à 21:23:03 (#1335053)

Au matin suivant, le soleil inonda un spectacle de sang et de chairs déchirées. L'albinos se releva péniblement, le regard fixé sur l'astre ardent. Il plissa ses yeux fatigués pour contempler les formes sinistres de montagnes inconnues, barrant l'horizon de pics menaçants.
S'aidant de son épée plantée dans le sol détrempé, il se courba et saisit la chaîne encore accrochée aux lambeaux sanguinolents du cou de la bête. Le pendentif dégoulinant fit miroiter un reflet pourpre sur le visage quiet de Mortifer.
Ah... le plaisir de tuer, d'anéantir ses ennemis et de regarder leurs dépouilles informes au matin d'une nuit de combat...
Il partirait au plus tôt pour les massifs inquiétants, ou dormaient sans aucun doutes d'autres légendes, et d'autres horreurs.
Il eut un regard indifférent vers les traces de griffes qui avaient marqué sa chair, à travers l'acier de son armure.
De l'homme ou de la bête, il verrait bien qui allait triompher, à la prochaine lune...

Par Pilou le 23/4/2002 à 21:26:15 (#1335072)

c'achement bien écrit :p

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