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Un texte que j'ai écrit il y a trois ans. (Je n'étais pas le seul à l'écrire c'était un duo ^^)
Certaines personnes à qui je l'ai envoyé le connaissent déjà.
Succube.
Une ombre de douceur,
une obscurité rassurante.
La chaleur de la noirceur.
Senteur de ténèbres enivrante.
Tu veux ma force, mon énergie,
je veux ton sang et ta folie.
Tu me transperces de tes yeux,
foudroyant ma carapace de verre.
Je résisterai, Succube,
mais je m'affaiblis,
ma volonté s'enfuit.
Un genou à terre,
ange déchu ou Incube fini.
L'envie d'abandonner m'effleure,
je ne le puis, ce n'est mon heure.
Tu en sais déjà trop,
autant d'armes pour me terrasser.
Que je n'aurais jamais du te laisser,
dans un instant de faiblesse.
Me laisser envelopper,
par ta pourpre aura.
Me laisser posséder,
mon corps t'appartiendra.
Mais je me relève,
ne puis céder à toi.
Oui, je résiste, tu ne vaincras pas,
l'ange déchu a faibli, mais n'a point trépassé.
Loin s'en faut encore, le jeu va durer,
pour ton plus grand plaisir, celui de la perversité.
Je suis malin, je suis blasé.
Du moins c'est ce que je croyais,
avant que mes certitudes volent en éclats,
sous ton air amusé et moqueur,
pour mon plus grand malheur.
Je te vois déjà sourire à ces lignes,
tu savoures le goût de la victoire.
Je le sais, je le sens Succube,
mais la victoire te sera arrachée.
Car tu ne sauras vaincre,
tu as touché, tu as gagné,
bien des batailles, mais pas mon âme.
En un mot, comme en cent.
Tu ne m'auras pas, et tu perdras.
Ce qui ne tue pas rend plus fort,
et tu n'as pas ce pouvoir,
je me nourris de ton énergie malgré toi,
pour me relever plus fort, la tête haute.
Et ajouter un point en ma faveur,
pour finir effacer les tiens.
Je ne sortirai pas indemne de ce jeu cruel,
torture pour l'un, amusement pour l'autre.
Qui de nous deux l'emportera?
Ce ne sera certainement pas toi.
Je perd le contrôle,
cela n'est qu'éphémère.
Un regard des plus insolents,
Une aisance presque désarmante,
Le jeu ne pouvait être plus tentant.
Comment ne pas vouloir tester ces limites,
Ne pas provoquer, s'en amuser,
Savoir lequel des deux préférera la fuite.
En effleurant tes faiblesses je t'ai semblé cruelle,
Je n'ai été que naïve,
Jamais je n'aurais songé que mes yeux t'ensorcellent.
Tu sais te montrer rusé, je te savais blasé,
Comment aurais-je pu imaginer Incube,
Que sous ces charmes tu succomberais.
Je n'ai jamais souhaité te terrasser,
Je cesse cette torture,
Par tout ceci je ne souhaitais que ton amitié.
C'est donc à tes pieds que je dépose mes armes,
Ni vois en rien pour toi une victoire,
Je ne fais cela que pour éviter la haine ou les larmes.
Sache que jamais je ne cherche à blesser,
Cela peut sembler futile,
Mais je n'aspire qu'à être appréciée, aimée.
De tout ce mal j'ai su prendre conscience,
J'espère en être un jour pardonnée,
Jamais plus je n'infligerai telle souffrance.
Se relevant, déployant ses ailes de toute leur grandeur, l'Ange Déchu se sentit revigoré.
Le jeu reprenait... Il y puise sa force, son inspiration. Il a une victoire quoiqu'en dise la Succube. Il aura la guerre.
La vie est un jeu,
cesser de jouer est mourir.
Quel qu'en soit l'enjeu,
mieux vaux cela que pourrir.
Je ressens l'amusement,
l'excitation de la rivalité.
Au détriment des sentiments,
faisons fi de cette banalité.
Je te défie, Ô Succube,
reprend tes armes à mes pieds.
Je te défie, moi l’Incube
ton orgueil doit trépasser.
Je saurai te remettre en place,
jouer de ton corps, de tes frissons.
Je ferai fondre la glace,
avec des caresses ayant effet de tisons.
Le jeu reprend son cours,
après une pause injustifiée.
Le poids à porter était trop lourd?
Pauvre Succube, va te flageller.
Provocatrice, persiflatrice,
Manipulatrice, séductrice.
Penses-tu que cela me fait peur?
De ta perte, tu ne seras que spectatrice.
Ainsi tu souhaites malgré tout te brûler les ailes. Qu’à cela ne tienne!
Je retrouve là ton arrogance,
Tu as su te relever, j'ai failli attendre,
Mon abandon n'était que clémence,
De tes choix la suite va à présent dépendre.
Tu prends pour arme la douceur,
Le corps n'est pas esprit,
Jamais ainsi tu ne toucheras mon coeur,
Toi même tu le dis, insensible je suis..
Tu cherches à me remettre en place,
Méfies-toi, tu risques fort de t'égarer,
De pierre je suis, non de glace,
Le feu que tu m'offres ne peut que me renforcer.
Tu veux que ma perte je regarde,
Veille que cela n'entraîne pas la tienne,
Ne baisse jamais ta garde,
De tes rêves je suis à présent gardienne..
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Sinon un autre plus fleur bleue, il y a un an environ.
Cette nuit, je suis sorti d’un rêve,
A mon réveil, je souffrais, sans trêve.
Cette nuit, tu aurais du être là,
Je t’aurais voulu tout contre moi.
Cette nuit je me suis demandé :
A quoi me servent mes bras,
Si tu n’es pas là pour qu’ils t’enlacent ?
A quoi me servent mes lèvres,
Si tu n’es pas là pour qu’elles t’embrassent ?
A quoi me sert mon cœur,
Si ce n’est m’emplir de pleurs ?
A quoi me servent mes pensées,
Si tu n’es pas là, à mes côtés.
Cette nuit, j’ai fais un rêve,
J’étais heureux, sans être mièvre.
Cette nuit, la douleur passée,
Tu étais là, mon cœur réparé.
Cette nuit, j’étais aux anges,
Priant pour que rien ne change.
Nous partagions tout,
Sans heurts ni tabous.
Passion, Douceur et Tendresse,
Notre cœur était en liesse.
Nous-nous étions trouvés,
Au réveil, tu m’as été arraché.
Cette nuit, je me suis levé,
La souffrance m’ayant réveillé.
Cette nuit, que douleur s’étanche,
Observant ma page blanche.
Cette nuit, je pris ma plume, un vélin,
Rien ne sortait, les mots étaient bien loin.
Je laissais mon esprit divaguer,
Toujours à toi j’étais ramené.
Je pensais maintenant à ce qui aurait dû être,
Tentant vainement d’envoyer mon amour paître.
Je te souhaite tout le bonheur du monde,
Pour que batte enfin le cœur d’une blonde.
De ton amour je serais l’apôtre,
Amour oui, hélas avec un autre.
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