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Chapitre 1
Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Tel un lapin en cage, le commissaire Laëryl passait en bondissant nerveusement d’une pièce à l’autre. Dans la première, un corps. Dans la deuxième, une inspectrice au bord de la crise de nerfs. Le corps, ou ce qu’il en restait, avait visiblement été méthodiquement démoli, avec un acharnement qui frôlait l’exagération. Il avait été découvert quelques dizaines de minutes plus tôt par l’inspectrice Nel, qui avait demandé du renfort au divisionnaire Sylfaën. Désormais, deux problèmes se posaient au commissaire Laëryl. Primo, identifier le corps. Ce qui, en s’adressant aux bonne personnes au labo et en recoupant quelques infos, ne devrait pas être bien difficile comparé au secundo. Car secundo, il devait trouver un moyen de limiter le traumatisme moral subi par une inspectrice de 7 ans et demi qui avait découvert un cadavre là où on lui avait parlé d’un Tofu faisant de la balançoire. En soupirant profondément, le commissaire revint près de la chaise où était assise une Nel en pleurs et se demanda comment il allait s’y prendre. Son expérience de la gente féminine était conséquente, mais concernait malheureusement surtout les lapines du clapier de son adolescence. Devoir consoler une petite fille ne faisait pas partie de ses compétences, mais pour l’heure il n’avait pas le choix. Il s’approcha donc d’elle et lui demanda doucement : « - Inspectrice ? Comment allez-vous ? Vous allez tenir le choc ? » « - BouaAaaaAaAaaAh ! », lui répondit la fillette en se jetant dans ses bras et en inondant le manteau du commissaire de larmes. En lui caressant maladroitement les cheveux, Laëryl essaya de construire mentalement un échappatoire efficace pour éviter de se retrouver avec une démission sur les bras. « - Nel, vous savez, le cada… enfin le truc qu’il y a dans la pièce d’à côté… » Sentant la fille se raidir contre lui, il enchaîna à toute vitesse : « Eh ben c’est pas un vrai monsieur. C’est pour de faux. » Nel releva vers lui un visage encore mouillé de larmes, mais le flot donnait l’impression encourageante de se tarir. Sentant la fillette attentive, Laëryl poussa son avantage : « - En fait, c’est une sorte de blague, vous voyez. Hier soir, des Bontas se promenaient dans le coin après avoir passé la soirée ensemble, et ils étaient un peu bourr… enfin ils étaient joyeux, et… » « - Joyeux comme le chien de ma tata quand il me voit sortir de la voiture quand je vais en vacances chez ma tata ? » « - Hmoui, voilà, exactement. Et donc, ces Bontas, ils se sont dit qu’ils allaient faire une bonne blague aux Brakmars du quartier, et ils ont commencé à… » « - Y z’ont mis du sel dans leurs yaourts ? » « - Euh… Quoi ? » « - Moi quand je fais une blague à mon papa je lui met du sel dans son yaourt. Ca fait beaucoup rire ma maman. » « - Oh. Cool. Nan en fait ce que je voulais dire, c’est qu’ils se sont dit qu’ils voulaient rigoler un bon coup, alors ils ont pris de la sauce tomate, de la viande hachée, ils sont montés ici et… » « - Ma mamie aussi elle fait ça. Ma mamie avec la sauce tomate et la viande elle fait des pâtes à la bolognaise même que l’autre jour mon frère il a eu le droit d’en reprendre deux fois alors qu’il avait déjà eu plus de boulettes de viande que moi et moi j’ai pas eu le droit mais après il a eu mal au ventre et il a été malade et c’était bien fait pour lui et moi j’ai pu jouer avec son épée en bois. » Nel marqua un temps. « J’ai faim. On va goûter ? » Le commissaire Laëryl resta interdit quelques instants. Il commençait à trouver sa propre histoire plutôt pas mal, surtout qu’il comptait faire intervenir des rat-garous Wabbits magiciens, et était un peu frustré de ne plus avoir un auditoire aussi attentif. Mais la fillette semblait remise de ses peurs, et il lui restait désormais à faire son rapport au commissaire-divisionnaire. Il se résigna à prendre l’inspectrice par la main et à la raccompagner vers les Privés, en passant par le square pour faire un tour de toboggan. * * * Dans le bureau désordonné et poussiéreux de la brigade du Bar, un nain portant une veste à paillette et un homme de haute taille arborant une barbe soignée et fumant la pipe se tenaient côte à côte en silence depuis que le commissaire divisionnaire Slammy les avait déposés là dans un ouragan d’insanités et de blasphèmes envers une petite dizaine de croyances. L’odeur de son chien planait d’ailleurs toujours dans la pièce, menaçante. Les deux occupants de la pièce avaient vaguement compris que désormais, ils faisaient équipe, que ça leur plaise ou pas, qu’ils devaient fermer leur gueule, que c’était quand même désolant de devoir affecter deux bleues-bites pareilles à ce merdier sans nom, que de toute façon ce merdier sans nom ne serait plus là si on avait laissé certaines personnes faire leur boulot correctement, qu’ils devaient fermer leur gueule, que s’ils étaient pas contents ils pouvaient toujours aller à la pêche aux gros et se mettre leurs prises là ou ils pensaient, et qu’ils devaient fermer leur gueule. Après un long moment de silence contemplatif, le plus petit des deux ouvrit la bouche, sembla se souvenir d’une des instructions sus-citées, regarda soigneusement derrière lui et sur les côtés, puis reprit : « - Hé. » « - Oui, mon ami ? » répondit aimablement le barbu. « - T’as vu, chuis un nain. » « - Héhé, c’est ce que j’avais cru remarquer. » « - Alors tes vannes sur ma petite taille et tout ça, tu me les sors je te pète ta gueule ok ? » « - Diantre, cher équipier, jamais pareil propos ne me seraient venus à l’idée ! » « - Et si tu critiques Donna Summer je te bouffe les couilles. » « - J’en prends bonne note, mon pote. » Le nain parut satisfait des réponses de son futur-équipier, et lui tendit sa main ouverte : « - Moi c’est Le Nain Disco. » « - Et moi Erna. », répondit le barbu en souriant et en serrant la main du nain. « Un sacré numéro, j’ai l’impression, que ce commissaire et son corniaud , non ? » « - Ca c’est clair, mec. En tout cas j’ai hâte d’aller faire comme il a dit et d’aller botter des culs sur le terrain ! » « - Je serai donc là pour tempérer des ardeurs, car je pense que le dialogue passe avant la sanction pour un bon modérateur. » « - Haha excellent, j’t’aime bien toi, t’es rigolo ! On va faire une super équipe ! » Erna sourit. « - Tu l’as dit bouffi. » ------ Un chapitre un peu plus court cette fois, histoire de me remettre dans le bain, de pas perdre le rythme, toussa. ^^ Désolé pour le retard, fin définitive des exams proches, donc ça devrait aller mieux dans les jours qui viennent et je devrais pouvoir prendre mon rythme de croisière. |
28/06/2005, 16h38 |
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[Votre Feuilleton de l'été] Chapitre 5 : la piste Dofus.
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ce soir, j'essaye le sel dans le yaourt .......
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28/06/2005, 16h50 |
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Nerwen / Innana |
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Mdr les dofusiens
Et tu sais vraiment bien extraire la quintessence de l'esprit slammyien |
28/06/2005, 17h02 |
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toujours sympa
[edit] c'est moi ou erna parle en rimes dans ses phrases ??? [edit] |
28/06/2005, 17h26 |
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#3913
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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28/06/2005, 17h34 |
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#3913 |
Alpha & Oméga
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Poilant.
EDIT :Ce mot a une héstétique magnifique avec les autrés éléments qui l'entourent! EDIT 2: Bouh avec l'edit c'est laid DIT 3 :CROC |
28/06/2005, 18h15 |
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Je crois que Slam' est mon personnage préféré.
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28/06/2005, 21h14 |
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On peut avoir l'histoire finie avec les rat-garous Wabbits magiciens ?
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28/06/2005, 21h16 |
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Un début dans l'ambiance, un intermède amusant, et une introduction... Pas mal Bon, ok, c'est transitionné, là, il faut écrire la suite !
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28/06/2005, 21h16 |
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Citation :
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28/06/2005, 22h05 |
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Tu te fais du mal Slammy.
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28/06/2005, 23h18 |
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On dit inspecteur, pas inspectrice Du reste, on ne dit normalement plus inspecteur (hormis aux EU) mais lieutenant, pour les deux sexes.
Sinon, plaisant |
29/06/2005, 00h30 |
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Pour un homme nan ? "mon" n'étant pas comme la croyance populaire le veut, le symbole de la possession, mais la contraction de "monsieur"
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29/06/2005, 01h03 |
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En tout cas j'ai trouvé ça :
Citation :
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29/06/2005, 01h11 |
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Citation :
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29/06/2005, 01h17 |
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Si "mon" désigne l'homme dans la Marine, je doute qu'il désigne la femme dans la Terre..
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29/06/2005, 01h25 |
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Edit : donc je ferme ma gueule. En fait ma mémoire me joue des tours : le mon c'est pour les hommes, pas pour les femmes.
Donc, pour l'armée : Citation :
Pour la fonction publique : Citation :
Cyrielle, tu roxxes, je t'aime. Tu as raison et j'avais tort (ma mémoire seulement hein)... *se met à genoux et commence à...* |
29/06/2005, 01h30 |
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Slammy est en effet assez slammyiesque. :]
[Bibliothèque mise à jour.] |
29/06/2005, 01h51 |
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Citation :
Evidemment. |
29/06/2005, 05h39 |
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