[Orthon]

D’une main hésitante, un homme modestement vêtu, trempe sa plume dans l’ancre encore fraîche puis écrit ces quelque mots sur ce qui semble être un livre.



Allongé sur le sol, gisant par terre c’est là que commençait toute mon histoire, j’eus peine à ouvrir mes yeux sur le monde qui m’entourais, je tentais de toucher ce qui fus a porté de la main, mais à mon grand regret, je ne sentais que l’humidité et le froid des murs de la pièce, avec une douleur insupportable sur le haut de mon crâne ; j’avais été frappé mais par qui et surtout pourquoi ?



Ces deux questions me firent parcourir un frisson glacial, il s’étalait lentement sur toute la surface de mon dos, car elles en entraînaient d’autres encore plus inquiétantes ; pourquoi suis-je ici, et d’ailleurs …



-Qui suis-je ?!



Je découvris ma voix, étrange sensation car je n’avais aucun souvenir d’elle, cependant, la panique ne me gagnais pas, je tentais de raisonner logiquement avec ce qui se trouvait dans la pièce : deux lits, qui n’étaient pas bordé, un chevet où était posé une bougie et quelque parchemins, un fléau et un arc posé contre le chevet et une armoire qui contenait quelque robes avec une armure lourde.



Mon esprit me poussait à fouiller tout ce qui se trouvait dans cette chambre, je découvris que les parchemins n’étaient à ma grande stupeur que des incantations écrites dans un dialecte qui m’était inconnu, cependant les deux lits m’intriguaient, nous étions deux ici, et à en juger par les robes, c’était une femme, sans doute la même qui possédait l’arc …



Ma tenue vestimentaire était assez limitée, car je m’étais éveillé sans aucuns vêtements, je décidais d’enfiler la lourde armure vue précédemment dans l’armoire, je pris également le fléau avec moi, à ma grande surprise je portais aussi bien mon nouvel habit que mon arme sans trop de difficulté.



J’ouvris alors la porte de la pièce, c’est alors que …



Le récit semble être interrompu brusquement, des taches de sang ornent les pages en guise de signature.

[Syris]