[Albion] Highlander

 
Partager Rechercher
(dans la foulée du premier, un second texte, bien plus court, qui plaira aux highlanders je pense je suis ouverte à toute critique bien sur, bonne lecture )

-"Maître, un courrier pour vous. Il porte le tampon royal et le messager m'a dit que c'était urgent, c'est pourquoi je me permets de vous déranger."
-"Merci Harold, posez le sur le bureau, j'y penserai."
-"Très bien."
Le majordome quitta la pièce et le highlander se trouvait de nouveau seul. Il n'aimait pas qu'on vienne troubler sa solitude, encore moins pour ce genre de motifs, les courriers étant rarement bons. Il resta encore un long moment à regarder à travers les carreaux poussiereux de la petite fenêtre, même si la nuit sans lune ne permettait pas de distinguer le paysage, il était absorbé par ses pensées.
Il retourna à son bureau en grommelant, et ouvrit sans précaution la missive.
-"Encore cette foutue guerre."
Il déchira la lettre et partit se coucher, de mauvaise humeur.
Le manoir du clan McLeash était isolé, en plein milieu de la lande, et en grande partie inhabité. Il ne restait plus que Duncan et son fidèle majordome, qui restait davantage par amitié que pour son travail, il était bien plus qu'un majordome, il était devenu le confident de son maître, en ces temps difficiles. Les nuits étaient plutôt calmes, parfois le hurlement d'un loup se faisait entendre au loin, ou le bruit de quelques corbeaux survolant la région. Le highlander avait le sommeil lourd, pourtant il se réveilla en sursaut avant l'aube, il avait entendu le cri. Un cri long et plaintif, celui d'une femme, mais pas n'importe laquelle. Il le savait, il le reconaissait, il l'avait déjà entendu par le passé. Et il aurait souhaité ne plus jamais l'entendre. La banshee s'était de nouveau manifestée. Et son long hurlement sinistre n'était porteur que de malheur. La dernière fois, ce cri avait precedé de quelques semaines le décès de sa femme. Qu'allait-elle lui enlever maintenant ? Elle lui avait déjà pris le plus précieux, son seul amour, mais cette maudite banshee ne s'en contentait pas. Qu'importe, il verrait bien, et il n'avait de toute facon pas peur de mourir, à vrai dire, il n'attendait plus rien de la vie. C'est pourquoi il partirait vers le nord pour combattre, comme lui avait proposé l'armée royale.
Il informa dès le petit matin son majordome qu'il se mettrait en route d'ici trois jours, mais ne lui dit rien au sujet de ce qui était arrivé durant la nuit.
En fin d'après-midi, il alla se recueillir sur la tombe de sa bien aimée. Il le faisait quasiment tous les jours, cette simple stèle de pierre où était inscrit le nom de Lise McLeash était plus importante à ses yeux que sa propre vie. Il restait parfois de longues heures, lui parlant, lui confiant ce qu'il avait sur le coeur, et il lui semblait parfois qu'elle l'écoutait, qu'elle vivait encore quelquepart.
La nuit suivante, il fût à nouveau reveillé par la banshee. Il ne comprenait plus. Jamais en temps normal une banshee ne se manifestait plusieurs fois, qui plus est deux nuits de suite. Duncan quitta brusquement son lit, avec la ferme intention d'avancer son départ, et de se rendre chez un vieil ami en ville, qui en savait bien plus que lui sur les esprits et la magie. Il sentit un petit objet à ses pieds, qu'il manqua d'écraser.
Une petite flûte en bois ornementée, très fine, qu'il n'avait jamais vue auparavant. Il n'y avait aucun instrument dans le manoir, et Harold n'en possedait pas non plus. Après quelques instants de réflexion il la mit dans son sac, et dans la matinée se mit en route pour la ville.
Les highlanders avaient un sens prononcé des valeurs, et même au combat, il ne quittaient jamais leur kilt symbolique ni l'emblème de leur clan qu'ils arboraient fièrement sur leurs capes et boucliers.
Il montait son cheval favori, un étalon très vigoureux malgré son âge déjà avancé, et qui ne l'avait jamais déçu. Duncan ne rencontra nulle âme qui vive sur le chemin caillouteux qui traversait la lande écossaise, et arriva en fin de journée à Velsington. Ce petit village se situait sur l'une des routes commerciales principales du pays, et en ces temps troublés, était le point de passage de tous les combattants et aventuriers en partance pour le nord, où l'on signalait l'arrivée d'une force d'invasion viking. Les barbares scandinaves étaient depuis longtemps les ennemis jurés des highlanders, et des affrontements réguliers avaient lieu, tous plus sanglants les uns que les autres. C'est précisement au cours d'un raid de pillage viking que sa femme avait trouvé la mort, c'est pourquoi Duncan n'eût aucune hésitation à la réception de la lettre.
L'écossais poussa la porte d'une petite cabane en torchis, où résidait celui qu'il était venu voir.
-"Duncan ! Ah ben ca pour une surprise ! Quel bon vent t'amènes ici mon vieil ami ?"
-"Du calme Erlic, les nouvelles sont mauvaises, et j'ai besoin de ton savoir."
Le vieillard comprit tout de suite qu'il se passait quelquechose de grave, voila plusieurs années que Duncan n'était pas venu lui rendre visite.
Le highlander vint s'asseoir à coté du feu de cheminée, et posa son attirail à coté de lui. La vieille chaise laissa échapper un petit grincement de mécontentement sous le poids du visiteur.
-"J'ai entendu la banshee. Je reconnaitrais son cri entre mille, je sais que c'est elle. Mais elle s'est manifestée deux fois déjà, sais-tu ce que cela signifie ?"
Le vieil homme resta un moment, semblant essayer de se souvenir de quelque information qu'il avait pu glaner par le passé.
-"C'est rare, je pense qu'elle essaye d'entrer en contact avec toi."
-"J'ai aussi trouvé cette flûte au pied de mon lit, j'ai pensé que tu saurais m'en dire plus à son sujet, elle a l'air assez peu commune."
Il tendit la flute à son interlocuteur etonné, qui l'examina quelques minutes, la tournant et retournant entre ses doigts, observant avec curiosité les gravures.
-"Reprends la, et vas voir la Muette à la sortie de la ville, elle saura."
Duncan s'executa et partit en direction de la chaumière de celle que l'on connaissait dans la région sous le nom de Muette. En fait, personne ne se souvenait de son vrai nom, nul ne savait pourquoi elle avait perdu la parole, et de toute façon peu s'en souciaient, on la soupçonnait de sorcellerie ou de pratiquer quelques rituels dans sa chaumière isolée.
La vieille femme attendait Duncan sur le pas de sa porte, et lui fit signe d'entrer et de s'asseoir. Un bon feu de bois réchauffait la pièce et les murs étaient couverts d'étagères sur lesquelles reposaient toutes sortes de fioles et de potions, libérant des odeurs arômatisées aussi variées qu'étonnantes.
Le highlander ne savait même pas pourquoi il était là, et la Muette semblait au courant de tout, elle n'avait même pas attendu qu'il lui explique la raison de sa visite, et il la regardait avec curiosité verser le contenu de plusieurs fioles dans un petit bol.
Quelques minutes plus tard elle lui tendit le bol et lui fit signe de boire. Le contenu était d'une couleur verdâtre peu engageante, et après quelques hésitations il se décida à boire d'un trait le mélange. Bien lui en prît car le goût était écoeurant, mais l'effet fût presque immédiat. L'écossais s'écroula dans un profond sommeil tandis que la vieille satisfaite rangeait ses breuvages et surveillait l'effet de sa potion.

Une pièce, rectangulaire, sans aucun meuble, juste des murs gris, aucune fenêtre. Il mit quelques instants à se relever, un peu étourdi. Il entendait le vent souffler au dehors, et poussa la grosse porte. Elle donnait sur un long couloir, il n'en voyait pas le bout. Il titbuait, s'appuyant sur les murs, encore sous l'effet de la potion. Une petite musique parvenait maintenant à ses oreilles. Un air de flûte, faible dans un premier temps. Au fur et à mesure qu'il avancait il s'amplifiait. L'air était simple, agréable, ce genre de mélodies que l'on entend une fois puis qui restent dans notre mémoire longtemps, et que l'on fredonne sans trop savoir pourquoi. Il voyait désormais une porte au bout du couloir, le même genre que celle qu'il avait franchie quelques minutes plus tôt. Il retrouvait peu à peu le contrôle de ses sens, il sentait la froideur du mur et de l'air, et le silence oppressant, à l'exception de la flûte.
-"Qui... Qui êtes-vous ?"
Aucune réponse. Il hésita un moment, puis ouvrit la porte. Elle donnait sur une pièce de dimensions similaires à celle qu'il avait quitté, excepté qu'elle était meublée, et possedait une fenêtre. Il n'entendait plus la flûte, ni aucun son, excepté celui de sa propre respiration. Ce qui le frappait était l'aspect terne et sans vie de tout, le lit à baldaquin semblait ne pas avoir servi depuis des années, et était presque aussi gris que le mur. De fins rideaux blancs volaient sous le vent, il n'y avait pas de fenêtre, juste une ouverture, aucun carreau ou volets. Il se pencha pour voir, elle donnait sur un paysage tout aussi monotone. Un sol de pierre grise, et un ciel de nuages gris, aucune trace de vie. Il repartit dans le couloir pour chercher une issue. A peine avait il fait un pas hors de la pièce que la flûte se fit entendre de nouveau. Toujours le même air, inlassable. Duncan se retourna et franchit la porte de nouveau, persuadé que le joueur se trouvait derrière, mais il était toujours seul dans la pièce. Pourtant, il le sentait, il y avait une présence, qui se cachait à son arrivée. Il en était sûr, dès qu'il se retournait il avait l'impression qu'une ombre furtive se déplacait dans son dos.
Il repartit de nouveau dans le couloir, accompagné par la flûte aussitôt qu'il eut fermé la porte. L'air avait un peu changé, et était devenu un poème. Chaque ver était entrecoupé de quelques notes de flûte, la voix était celle d'une femme, et semblait provenir de la pièce derrière lui.

Viens, écossais, écoutes mon chant,
Toi, qui de Lise McLeash fût l'amant,
Tu es venu jusqu'à moi, quelle folie !
Mais tu as eu raison, d'écouter mon cri.

Viens, écossais, écoutes mon chant,
Tu ne peux m'entendre qu'en t'endormant.
Je ne puis faire autrement, car tu es humain,
Et je ne suis qu'une banshee, sans lendemain.

Viens, écossais, écoutes mon chant,
La complainte d'un esprit, condamné au tourment.
De jamais plus personne, je ne serais aimée,
Et le malheur, je ne peux qu'annoncer.

Il entra de nouveau dans la pièce. Une silhouette se tenait devant la fenêtre, le dos tourné à lui.
-"Mais qui êtes-vous ?"
La silhouette se retourna lentement, c'était une jeune femme.
-"Pourquoi poser une question dont tu connais déjà la réponse ?"
Elle fît quelques pas en sa direction, quittant le couvert des rideaux, et il pouvait à présent l'observer. Elle semblait en parfait accord avec le décor, portant une robe de couleur gris clair, de longs cheveux noirs, et elle avait le teint très pâle.
-"Quelle est la signification de tout ceci alors ? Pourquoi suis-je là, et pourquoi est-ce que j'entends ce cri toutes les nuits ?"
-"Tu n'es pas ici, seul ton esprit y est. Je me suis manifestée pour te prouver que tu te trompais à mon compte. Ton chagrin a nourri ta haine envers moi depuis tant d'années, alors que je n'y suis pour rien. Je ne suis que le messager de la mort, et ma présence est un honneur reservé aux plus anciens clans des highlands. Lorsque je me manifeste, vous savez ce qui vous attend, et pouvez agir en conséquence durant le temps qu'il vous reste. C'est une chance que beaucoup aimeraient avoir, mais nul ne s'en rend compte. Je dépends directement de vous."
Le highlander restait silencieux, il savait bien qu'elle avait raison, et si il avait eu son épée entre les mains il lui aurait surement planté dans le coeur avant même qu'elle dise quoique ce soit.
-"Que voulez-vous dire par là ?"
-"A chaque clan correspond une banshee, dont le rôle est de vous avertir, lorsque le danger arrive. Si le clan disparait, sa banshee aussi. Regardes autour de toi. Ceci est ton oeuvre. Tu es le dernier membre de ton clan, et ta colère et ta haine envers moi sont tellement fortes depuis toutes ces années que je risque de disparaître avant toi.
-"Et je suis censé vous dire quoi ? Merci d'avoir brisé ma vie ? Vivement que je me réveille et que je quitte cet endroit, et quand bien même vous pourriez disparaître à cause de moi, j'aurais au moins réussi à venger Lise."
-"Je ne suis pas ton ennemie, Duncan, et si je t'ai fait venir ici c'est pour t'aider. Normalement, nous n'entrons jamais en contact avec ceux que nous protégeons, mais j'ai fait une exception, étant donné l'urgence de la situation."
-"Je n'ai que faire de votre aide."
-"Tu vas partir en guerre contre les vikings par seul souci de vengeance. Et tu y laisseras ta vie."
-"Tant mieux."
-"Je suis entrée en contact avec toi pour empêcher un sacrifice inutile. Ce ne sont pas les barbares qui sont responsables de la mort de ta bien aimée. Ce n'est pas vers eux que tu dois diriger ta colère, ni vers moi, mais vers ceux qui ont trahi ta confiance."
Malgré les réactions vives de l'écossais la banshee continuait de parler d'un ton monotone et calme, si bien qu'il finissait par l'écouter et se calmer peu à peu, même si il ne supportait pas qu'elle parle ainsi de sa femme et qu'elle remue le couteau dans une plaie déjà bien difficile à supporter.
-"Souviens toi, Duncan, vous étiez dans une auberge, tu t'es absenté plusieurs jours, et au retour tu n'as trouvé que ruines et cendres, les vikings sont effectivement passés par là, mais l'irréparable avait été commis bien avant. Le fils du clan McAlminster a tenté d'enlever ta femme, mais elle s'est défendue, et finalement ils se sont battus et il fût contraint de la tuer, la laissant ainsi dans l'auberge. Le soir même les vikings débarquaient, ne laissant aucune trace de son forfait. Ce que je te dis est la verité, je suis la seule à la connaître, à toi de décider de la suite désormais."
Il resta quelques instants sans rien dire, bouleversé par tout ce qu'il venait d'entendre. Il sentait qu'elle avait raison, mais sa fierté lui interdisait de le reconnaître.
Elle porta la flûte à ses lèvres et se remit à jouer le même morceau, chantant doucement.

Viens, écossais, écoutes mon chant,
Tu sais la verité, tu es prêt maintenant,
Venges celle que tu aimes, depuis si longtemps,
Suis ton coeur, pour l'honneur de ton clan.

Viens écossais, écoutes mon chant,
Pars au combat, et reviens fièrement,
Ecoutes les sages conseils de ta banshee,
Car je ne serais jamais ton ennemie.

Il se réveilla brusquement, dans la masure de la Muette. Il la remercia chaleureusement et partit aussi vite qu'il le pouvait rejoindre sa monture.
L'idée de tenir enfin sa vengeance lui redonnait une énergie qu'il n'avait pas eue depuis des années, et c'est au triple galop qu'il s'élanca vers le domaine des McAlminster, fermement decidé à défier en duel singulier le coupabe.
Le clan McAlminster était autrefois allié aux McLeash, mais ils ne communiquaient guère depuis que Duncan était seul, et il savait désormais pourquoi.
Il arriva en milieu de journée à leur demeure, et déboula au grand galop dans la cour sous l'oeil étonné des domestiques. Il resta quelques instants, puis ne voyant aucun signe des occupants, hurla à plein poumons en direction des portes.
-"Chien de McAlminster, montres toi si tu l'oses, je suis Duncan McLeash et ce soir je vengerai celle que tu as lâchement assassinée ! Rejoins moi au coucher du soleil sous l'arbre mort de Velsington si il te reste assez d'honneur pour affronter tes erreurs !"
L'arbre mort en question était un endroit connu de tous, où se réglaient généralement les affaires de sang entre clans, et à l'heure convenue, le fils McAlminster se présenta, comme le veut la tradition. Refuser un duel serait le pire des déshonneurs pour un écossais, et la mort était préferable.
Le combat aurait lieu dans la plus pure tradition, sans armure, avec une épée, chacun arborant le blason de son clan.
Il n'y avait aucun spectateur, aucun témoin, rien que Duncan et son adversaire. Il faisait sombre, et les deux savaient qu'un seul en sortirait en vie. Ils ne s'échangèrent pas un seul mot, sa simple présence était un aveu de culpabilité de la part du fils McAlminster, et seul le sang versé pourrait mettre fin à la haine de Duncan.
Le combat commenca, sans un bruit dans la lande environnante. Le vieil arbre mort avait vu défiler de nombreux combattants, mais sûrement aucun aussi motivé que ne l'était Duncan. Depuis toutes ces années qu'il ruminait sa vengeance, attendant le jour où il aurait enfin en face de lui le meurtrier de sa compagne, il avait prié tant de fois, passé tant d'heures près de cette tombe, il ne devait pas, il ne pouvait tout simplement pas envisager perdre ce duel. Et il y mettait tout son coeur, ne cédant pas un pouce de terrain, rendant coup pour coup, comme si il avait été combattant toute sa vie, alors qu'il n'avait pas touché une épée depuis bien longtemps. Tout lui revenait, les enchainements, les parades, la fougue de sa jeunesse, comme si il lachait dans ce combat une énergie accumulée depuis tout ce temps.
L'autre était surpris par tant d'engagement de son adversaire, il ne se souciait même pas de sa vie, et malgré que Duncan soit légèrement blessé à quelques endroits, il n'y portait aucune attention, au contraire il redoublait de hagne, si bien que McAlminster ne se contentait plus que d'éviter les assauts repétés de Duncan.
Après presque une heure de combat, il tenait enfin sa vengeance, profitant d'un déséquilibre de son adversaire, il enfonca son épée dans son ventre jusqu'à la garde. L'autre laissa échapper un petit cri, avant de tomber, à genoux, les mains sur sa blessure comme pour contenir le sang qui se répandait peu à peu sur la terre humide.
Il restèrent quelques instants ainsi, l'un agonisant, l'autre savourant sa victoire, en silence. Il avait de plus en plus de mal à respirer, la fin était proche. Il levait une dernière fois les yeux sur Duncan, s'efforcant d'articuler quelques mots.
-"Je...je ne voulais...pas...je suis... désolé..."
Il s'écroula inerte au pied de l'arbre, et Duncan resta là un moment, repensant au passé.
Il ne savait plus que faire. Son seul but jusque là était de retrouver le meurtrier, et maintenant, tout était fini. Il n'éprouvait même pas de satisfaction à l'avoir tué. Il était tout simplement soulagé. Mais ca ne lui rendrait pas pour autant celle qu'il a perdu, et il ne pourrait jamais s'en remettre définitivement.
La lune était maintenant haute dans le ciel, et il observait la lande. Déserte, vide, un paysage aussi triste que l'étaient ses pensées.
-"Lise... Pardonnes moi... "
Il ramassa son épée, encore souillée du sang du fils McAlminster. Il l'essuya puis regarda la lame quelques instants, elle était encore luisante, et sous la lumière de la lune il voyait vaguement son propre reflet sur le métal. Le reflet d'un homme seul, qui n'avait plus rien à attendre de la vie depuis bien longtemps. Il soupira, regarda une dernière fois le ciel, la lune, et cette lande qui l'avait vu naître. Duncan enfonca d'un geste bref la lame dans sa poitrine, et tomba au sol. Il sentait peu à peu la vie s'en aller, mais il n'avait pas mal. Il pensait à Lise, et entendait de nouveau cette petite mélodie, cette fameuse flûte, et la voix de sa banshee. Tout devenait flou, sa vision était brouillée par les larmes, et il ferma peu à peu les yeux, se laissant bercer par la douce mélopée qui résonnait dans son esprit

Viens, écossais, écoutes mon chant,
Rejoins moi dans l'au-delà, loin des vivants,
Je te guiderai, vers ta bien aimée,
Car elle aussi, sera heureuse de te retrouver.

Viens, écossais, écoutes mon chant,
La complainte d'un esprit, condamné au tourment.
De jamais plus personne, je ne serais aimée,
Et le malheur, je ne pourrais plus annoncer.
( ca fini plutot bien il rejoins sa bien aimée en l'ayant vengé , sinon j'aime beaucoup ton style , comme pour la succube , avec avantage un peu moins long vu que pour la succube j'avais tout lu d'un trait .
pour ce qui en est sur le BG de ton perso de WoW qui sait j'irais peut être voir )
( Un grand bravo pour ce jolie texte, un texte profond et très bien imaginé, qui dégage énormément de sentiments et un très belle homage au highlandeur. Un texte qui m'a fais penser a des images de film portant le titre de ton texte , le paysage, l'émotion et la musique y ressemblaient beaucoup )
 

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés