[Carnac][Mid] Le Jardinier de Bledmeer

 
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Il y a quelque temps sur le forum Carnac, dame Nerwen Mil al Firin à émis une remarque comme quoi les textes rp (midgardiens sans doute) étaient trop sinistres. Suite à cela j'ai essayé de rediger ce petit bout d'histoire en tâchant d'éviter le mélo dégoulinant.

Bonne lecture

PS : J'ai volontairement utilisé des pseudos existants pour donner une touche de réalisme à l'histoire. Si leur propriétéaire n'est pas d'accord qu'il me mp et je change.


Bledmeer Faste - Tour Ouest - 7h du matin

-Debout! Un violent coup de pied ravagea mes derniers rêves et deux de mes côtes flottantes. A contre jour, le guerrier nain me toisait d’aussi haut qu’il pouvait. Tadgeïr, c’était son nom, m’avait accueilli cette nuit à mon arrivée à Bledmeer. Exténué après trois jours au pas de course depuis Nottmoor, les os rompus et les pieds comme des blocs de glace il avait encore fallu zigzaguer à toute vitesse entre les postes de garde des assiégeants. Au signal convenu une corde m’avait été jetée du sommet des murailles. Je m’étais laissé tracté jusqu’au sommet du fort assiégé comme un ballot de linge sale, plus mort que vif.

A Nottmoor Sigmo c’était montré inflexible. En l’absence du chef de clan il était mon supérieur direct, impossible de renâcler.
En deux mots il avait coupé court à toutes mes supplications.
-Mission Confidentielle. Avait-il martelé. -Vous serez informé de tous les détails sur place. Et maintenant foutez le camp de mon bureau Madrigal.
Foutue guerre, foutue mission…Tout cela était d’autant plus étonnant que Sigmo m’avait toujours considéré comme un parfait incapable. En toute honnêteté je dois reconnaître que le terme de foudre de guerre me convient assez peu. Mon domaine de compétence s’étend plus sur les tavernes et les lits chauds des blondes et des brunes que sur les champs de batailles. J’ai même plutôt tendance à les éviter comme la peste. Alors pourquoi moi ?

Pauvre andouille, me voila désormais en plein cœur d’un fort assiégé, rompu par des jours de marche et une demi nuit de sommeil passée à même la pierre. Le bonheur total. En ronchonnant, j’enfilais ma côte de maille et emboîtais le pas chaloupé de mon petit camarade. Seule consolation, j’allais enfin savoir pour quelle raison on m’avait envoyé ici.

Baignée de lumière matinale, la cour intérieure du fort offrait un beau spectacle de désolation. Jonchée gravas et de débris d’arme de siège, l’enceinte de Bledmeer avaient encaissée le plus gros de l’attaque. Le fort tout entier était constellé de cratères et de traces d’explosions noircies. Grouillantes comme des fourmis après un coup de pied dans leur fourmilière, les combattants s’affairaient à la réparation des ouvrages de défense. Au dessus des lourdes portes bardées de fer, des têtes d’hiberniens vaincus bronzaient au soleil.

-La trêve sera courte. Le ton de Tadgeïr était laconique. Un vrai vétéran ce nain. -Les hiberniens refusent de céder d’un pouce alors que l’hiver est déjà bien avancé. Ces fumiers de buveurs d’eau ont un truc pour tenir ici. Il grimaça. –C’est aussi pour ça qu’on a besoin de toi skald. Y parait que tu connais un peu la langue tarabiscotée de ces truffes, ça devrais nous servir.

Un pan du mystère se levait enfin. J’étais donc là pour servir d’interprète ou quelque chose du genre. Mes neurones s’activèrent du mieux qu’ils purent, c'est-à-dire pas bien vite. Certes j’avais quelques notions en langue elfique, mais plutôt vague. Sur midgard les âmes romantiques qui se plaisent à pleurer sur une douce chanson en Sindarin sont pour le moins rarissimes, je manquais de pratique. Par ailleurs, discuter avec l'ennemi ne m'enchantais guère. Certes à priori c'était toujours mieux que de lui flanquer des torgnoles du haut d'un mur (quoique) mais dans le fond pas vraiment plus sûr. Négociateaur était une profession à court terme sur Midgard.

Tadgeïr obliqua en direction du donjon. Il franchit une porte basse qui, à ma grande surprise, donnait sur un escalier étroit et glissant qui descendait vers les profondeurs. En quelques pas les caves de la forteresse avalèrent nos silhouettes. A la suite d’une série de petites pièces mal éclairées mon guide me conduisit jusqu'à une longue grotte en cul de sac. Une ancienne cavité naturelle sans doute. Les parois étaient lisses comme creusées par l’eau et nos bottes laissaient des empreintes profonde sur un sol de terre argileuse. L’éclairage, pour le moins inhabituel, était assuré par quatre puissants orbes jaunes. Probablement l’oeuvre du contingent des prêtres d’Odin. Au centre de la cavité deux poteaux avaient été érigés à l’attention toute particulière d’un firbolg et d’une lurikeen, tout deux y étaient lourdement enchaînés. Le Jarl du fort s’y trouvais également, contemplant les prisonniers d'un regard indéchiffrable. A ses côtés un kobold vêtu d’un tablier de cuir tâché de sang séché s’agitait tout seul.
-Le bourreau du fort ? M’enquérais-je auprès de Tadgéïr.
–Presque.
Le sourire du nain était terrible à voir.
–C’est le cuistot.


(à suivre...)
 

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