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Le fossoyeur

Par MortifeR le 30/11/2001 à 7:58:00 (#345834)

L'albinos s'arrêta au-dessus d'une tombe. Du bout de son épée, il arracha la végétation rampante qui étreignait la pierre glacée. Puis, il considéra avec un air sinistre le nom gravé dans le marbre, alors que de légers flocons venaient se déposer régulièrement sur sa longue chevelure blanche et son visage blême.

Soudain, quelque chose le tira de sa méditation... derrière lui, à peine plus qu'un murmure, des pas feutrés, l'odeur obsédante de la peur et de la haine, l'aura des morts, si familière.

Mortifer se retourna lentement, angoissé à l'idée de découvrir un autre visage blafard, exsangue et fantomatique, une autre victime hurlante de terreur et de désespoir, prête à le hanter parce qu'il était revenu d'où personne ne s'échappe.

Ce n'était qu'un homme pourtant. Il se tenait là, considérant froidement l'albinos d'un regard qui reflétait un mélange insolite de sympathie malsaine et de vice. Il était grand. Bien plus que Ssahors, et maigre. Presque squelettique. Son visage émacié ne témoignait qu'une dure et sinistre indifférence.

Il tenait dans sa main droite une large pelle. De grands cheveux gris à la coupe chaotique venaient encadrer son visage cadavérique, et il n'était vêtu que d'une simple robe usée de couleur sombre, nouée à la taille par une corde. Il ne paraissait pas dérangé par la cruelle morsure de l'air hivernal, cependant...

Ce n'était qu'un fossoyeur pensa l'albinos, partiellement soulagé par là logique d'une telle rencontre dans un cimetière... qu'un fossoyeur se répéta t-il, comme pour mieux saisir ce qu'il y avait de si inquiétant chez cet homme à l'allure plutôt quelconque dans ces contrées inhospitalières.

Lentement, son inquiétude se précisa, et en concentrant son esprit sur ce que ces yeux ne voyaient pas, il se rendit compte qu'aucune vapeur ne s'échappait de la bouche de ce fossoyeur alors qu'il respirait l'air gelé. Comme si son souffle avait été trop froid pour troubler l'homogénéité de l'air ambiant.

Plus angoissant encore, l'albinos ne pouvait dire si cet homme, qui n'avait pourtant rien d'un fantôme, était vivant ou pas. Mortifer pouvait sentir la présence des esprits quand il en croisait, mais cet être là était fort singulier.

Le silence se fit pesant, oppressant. Alors que ces pensées assaillaient l'esprit engourdi de l'albinos, le fossoyeur le fixait, ses yeux gris clair mi-clos, le coude appuyé sur le manche de sa pelle.

Retourne à ta besogne, vieillard, où tu devras rejoindre tes pensionnaires
Lança l'albinos, dissimulant son trouble intérieur.

Le fossoyeur ne parut pas s'offusquer. Il resta immobile pendant encore plusieurs secondes, puis, sans un mot, saisit le manche de sa pelle, pour attaquer la terre gelée avec une vigueur déconcertante.

Alors Mortifer se rendit compte que plusieurs fosses avaient été creusées, là où il n'avait vu qu'un jardin en friche en arrivant. Il fit un pas en arrière, de plus en plus incertain de la vraie nature de cette rencontre.

J'ai beaucoup de travail de nos jours dit le fossoyeur, brisant finalement son silence. Sa voix était aigre et rugueuse, comme s'il parlait avec de la terre au fond de la gorge.
toutes ces fosses à creuser...tous ces gens qui meurent...voilà qui est bon pour les affaires. Je me souviens comme mon métier a pu me dégoûter quand j'avais votre âge, mais maintenant, j'ai compris que c'était l'emploi le plus profitable en ce monde Il parlait avec un entrain répugnant, une assurance jubilatoire qui donna envie a l'albinos de lui ouvrir le ventre, puis de l'envoyer pourrir avec son fond de commerce.

Il laissa néanmoins le fossoyeur poursuivre :
J'ai enterré des amants, des rois et des seigneurs, aussi sûrement que des mendiants et des jeunes enfants. Personne ne m'a jamais échappé bien longtemps Un sourire inconscient se dessina sur ses lèvres, alors qu'il semblait se gonfler de fierté tandis qu'il continuait son odieux monologue.

Mais ces temps-ci, je n'ai pu que difficilement répondre aux demandes ! Et les temps sont proches où beaucoup vont mourir, je peux l'affirmer. Je vous dois déjà une partie de ma réussite mon jeune ami, mais ça ne fait que commencer... les présages sont plus sombres que la nuit, le sage se fera vautour, et laissera les aigles s'entre déchirer. Son ton se fit plus grave, comme si soudain, il avait prit conscience de ses propres paroles.

Je ne retournerai pas là bas... jamais. Chuchota inconsciemment l'albinos, plus pour lui même que pour alimenter cette conversation répugnante.

Le fossoyeur poursuivit:
Je vais devoir me procurer de l'aide pour mon ouvrage bientôt, le vent apporte l'odeur de la mort, et je peux sentir la folie et la haine qui déploient leurs ailes sur les hommes.

L'albinos n'y tint plus et tourna les talons pour fuir cette détestable compagnie.

Nous nous reverrons plus tôt que vous ne le croyiez, jeune seigneur, et n'oubliez pas. il y une place pour chacun de nous ici, la vôtre vous attend déjà...

Par darkypl le 30/11/2001 à 8:24:00 (#345835)

*Apprecie toujous autant ses recits*

Par lapalooza le 30/11/2001 à 8:29:00 (#345836)

Morti Morti Morti! Qu'est-ce que tu manges pour bien écrire comme ca ?

Par Alanis le 30/11/2001 à 9:34:00 (#345837)

*clap clap clap*

Par Elsa Thylin le 30/11/2001 à 9:38:00 (#345838)

Par MortifeR le 30/11/2001 à 21:47:00 (#345839)

Débat lancé par Caithness Kildare Galliano:
Morti Morti Morti! Qu'est-ce que tu manges pour bien écrire comme ca ? :confus:

DU POTIROOOOON !!!!!

Par Arsene Thall le 30/11/2001 à 22:51:00 (#345840)

*sort une imence bouteil d'helium et commence a gonfler le poste* aller remonte et reste y pendant un bon moment

Morti tressss joli ton histoir

Par Héloïse le 30/11/2001 à 22:54:00 (#345841)

Par Arsene Thall le 1/12/2001 à 1:31:00 (#345842)

*constate que l'helium na pas tenu longtemps*
*sort une autre bouteil et ce remet a gonfler le poste* :D :D

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