[Eto Demerzel]

« Mais, mais, ou suis-je ?
Quel est cet endroit ? »
« Allons bon, mais, je devrais être mort ? »
Il regarde autour de lui éberlué, tantôt à droite, tantôt à gauche.
« Par la Mère de la Création ! c’est impossible ! »
Il met ses mains sur ses hanches, tout en ne cessant de regarder dans toutes les directions.
La clairière était enclavés par de hautes collines.
Quelques arbres, dont les feuilles réagissaient au vent, semblaient chanter une mélopée étrange.
Le ciel était clair, les nuages glissants doucement vers leur destinée.
De cette clairière, un seul chemin partait en descendant doucement.
« Alors là ! dit il en écarquillant les yeux. ».
Avec ses mains il se met à tâter rapidement tous son corps pour être certains d’être là.
Fait des bond sautillant pour s’assurer que le sol ne se dérobe pas sous ses pied.
Et finalement avec son pouce et son index se pince fortement la joue.
« AIE ! »
« Et bien si, je suis donc vivant ! Mais quelle est cette sorcellerie ?
Pourtant je lui avait bien dit à Lothiel que d’aller vers l’Est pour vendre des objets à la communauté de Haro. Et bien sur on s’est perdu.
Direct dans les lignes ennemis, les zombies se sont fait un plaisir de nous expliquer la géographie !
Par la Mère de la Création je promet d’apprendre la cartographie afin que ceci ne se reproduise pas.»
Il regarde autour de lui espérant voir son ami d’infortune arriver mais il n’en fut rien.
Tout à coup, interloqué le gnome porte une main à sa moustache pour la lisser un peu, et l’autre sur son crane pour se gratouiller la tête.
« Mais, diantre, je me souviens de ma mort et des raisons qui m’ont menées au devant d’elle, mais pour le reste …
Quel est mon nom ? Ah oui DemerZel Eto.
Gnome artisan de mon état. »
Tout en parlant, et probablement pour s’en convaincre baisse la tête, regarde ses pieds et son accoutrement, et d’un geste de la main fait passer la main qui était sur son crane au devant de lui, la paume à plat, comme pour évaluer sa taille.
« Oui je suis bien un Gnome, confirma-t-il d’un air satisfait et souriant.
D’ou suis-je ? »
Il réfléchit quelques instant, jusqu’à ce que son regard s’illumine :
« Rachival, c’est cela Rachival, non New Rachival plus exactement. »
Tout heureux de voir qu’il n’avait pas perdu tout ses souvenirs il se mit en route sur le chemin, sans pour autant cesser de parler à voix haute en essayant de se remémorer quelques souvenirs, sans manquer de faire de grand mouvements avec ses bras.
Chemin faisant il s’aperçut bien vite qu’il avait oublié beaucoup de choses.
Il se rendit compte qu’il ne savait manier aucune arme, après tout c’était peut être pour cela qu’il était mort.
Mais plus difficilement compréhensible il n’arrivait pas à ce souvenir comment fabriquer des objets, alors qu’il était certain d’en avoir réalisé par le passé, sans pouvoir se rappeler de plus.

Arrivé au bout du chemin il vit un homme en armure rutilante qui semblait être là, à attendre d’éventuel arrivant.
« Enfin, quelqu’un à qui parler dit il en souriant largement. »
Il se mit donc à courir vers l’homme et l’assailli de question.
« Ou suis-je,
Qu’est ce que je fais ici ?
Suis je mort ou non ?
Que faites vous là ? … »
L’homme semblait s’amuser d’une situation qu’il avait du vivre des centaines de fois.
« Allons bon ami Gnome, laisse moi te conter les raisons de ta présence ici, et je pense que cela répondra à toutes tes questions. »
Le gnome regarde l’homme interloqué mais voyant sa prestance et son assurance il ne su, chose rare, que se taire et écouter.
« En tout premier lieu, ami Gnome, sache qui si tu te trouve ici c’est que tu as en toi le don.
Le don de ne pas mourir. Ce don, accordé par la grande Istaria, Déesse de la création, fait de toi un Elu du Peuple Libre. »
Et de lui expliquer la guerre entre les Elus, le peuple libre, rassemblement des races d’Istaria,
Contre l’ennemi unique : Le Parlement Corrompu.

Toutes ses histoire sur cette guerre disait bien quelque chose au Gnome, mais c’était tellement diffus, et il y avait prêté tellement peu d’attention dans sa vie précédente.
Mais là, avoir été choisi par la Istaria, la Mère de la Création, donnait une tout autre importance aux propos de l’homme.
C’est en arrivant sur le point de téléportation de New Trismus qu’il savait que dorénavant il donnerait tout son savoir faire, toute son énergie à collaborer avec les races du Peuple Libre, quelle qu’elle soit.
Mais pour l’heure il avait beaucoup à faire, un monde à redécouvrir et des milliers de choses à réapprendre.
Et, il se l’était promis, son premier achat serait un compas, des parchemins et de l’encre pour ne plus jamais se perdre.