pooka pas ? pour 2004
2004
L?écrire.
Encore une année.
Faire un voeux et puis deux
Piocher la bonne carte ou jeter le dé ?
Serrer les doigts croisés, palper la patte de lapin ?
Balancer le sel par dessus l'épaule et retourner le pain ?
Non. Compter aux murs - à cloche-pied et chantant Bella Ciao - les raisons de se battre.
Cesser de conseiller inutilement, encourager plutôt. S'améliorer soi-même, avant de répondre aux appels.
Entraîner dans une valse la misère et défier l'injustice au bras de fer. Dérider le visage de la vieille mégère fatalité. Ecorcher le vice.
Changer de trottoir, passer du côté des vivants et savourer leur chaleur, habiller le gris des couleurs de l'espoir par un grand éclat d'originalité.
Cesser de réfléchir et agir - sans oublier le doute, la gaieté, l'engagement dans l'équité - défendre cette résolution qui remonte à l'enfance ou la minute précédente.
Briser les barrières et créer, diffuser, partager et recevoir, apprendre de tous et de soi, oublier ses préjugés mais rester fidèle aux lois de la générosité, du respect, tomber amoureux de l'humain.
Faire parler les aigris et leur prendre la main, décider que la démagogie est un argument banal pour ces assassins du moral, et tenter de comprendre leur peine - sans se faire contaminer ou se désagréger.
Etudier toujours, chercher d'autres pistes, essayer de comprendre sans juger, l'histoire n'est pas qu'une répétition d'erreur, il suffit d'explorer les voies de l'avenir, utopies et réalités.
Se soigner au lieu de détruire les autres, se respecter avant d'aimer les autres, concevoir ses qualités et admettre la somme de ces défauts. Développer son empathie.
Apprendre de ses souffrances et ne pas les imposer à ceux qui ne peuvent les prendre sur leurs épaules, vivre et s'en féliciter, remercier son instinct.
Conjuguer le verbe "croire" à tous les modes, rester rêveur, garder l'enfant idéal de son coeur, et effrayer d'une grimace les rabats-joies pervers.
Absorber les attaques, ou les parer, digérer leurs arguments lorsqu'on se juge déjà très durement est une épreuve. Rester non-violent.
Clowneries et pitrerie ? Le ridicule ne tue pas, rire soigne les mots durs et atténue la souffrance. Médicament sans ordonnance.
Lire et dévorer le savoir, tout oublier à chaque nouveauté, tout remettre dans la balance et redevenir étonné.
La terre est bien seule pour combattre ses tortionnaires ; la choyer et combattre ses ennemis.
Explorer les sensations et se libérer de ses a-priori, la nouveauté ne tue pas non plus.
Comparer, toujours, est le loisir des autres. Les laisser juger, éviter de participer.
Croire toujours en la paix, semer les idées de cet espoir.
Rester opposés aux slogans et ordres.
Chercher la joie partout.
Pardonner.
Partir.
# Bonne année à tous ces hommes de bonne volonté.
... gardez le courage et la gaieté.
# Bonne année à tous ceux qui ne croient plus en rien.
... trouvez la fée-lumière, l'Idée, et non la personne.
# Bonne année à ceux qui sont persuadés d'avoir la clef.
... gare à vous, la sortie n'est pas loin.
# Bonne année à ceux qui doutent et se sentent tout petits.
petits mais si forts.... et redoutables.
# Bonne année à ceux qui sont déçus, à ceux qui ont des raisons de souffrir, à ceux qui croient que leur vie quotidienne doit ressembler à une torture.
Je vous souhaite de vous trouver, le plus vite possible, avant que les Autres ne vous trouvent et vous fassent oublier toutes vos raisons de vivre et d'aimer.
Ecrivez donc à l'auberge automatique, développez vos idées. Peignez vos espoirs sur les pages blanches, sur les murs ou dans les cafés, déliez vos émotions et offrez votre poésie qui n'est pas.
Propagez les vagues d'optimisme ?
Je vous souhaite à tous de trouver ce qui vous manque.
Pourquoi dédier l'automatique au chat ? Je n'arrive plus à lui envoyer mes voeux. Meoow.
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