Albion - Légende - L'Epée

 
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"À cette époque, il y avait des guerres continuelles entre les Bretons et les peuples qui voulaient s'emparer de toute l'île.

Ces peuples venaient des terres froides et ils cherchaient à s'établir par tous les moyens sur notre île. Alors, les chefs réagirent et voulurent repousser ceux qui nous envahissaient. C'est pourquoi ils choisirent un homme pour mener les combats. Ce fut Arthur. Il combattit avec vigueur les ennemis et les repoussa pendant longtemps.
Mais il fut trahi par l'un des siens qui avait nom Mordred. Celui-ci, qui voulait le pouvoir, le provoqua et leva une armée contre lui. Arthur rassembla ses hommes et marcha contre lui afin de l'empêcher de s'emparer du royaume. Les deux armées s'affrontèrent sur les bords de la rivière Camel et ce fut une sanglante bataille. À la fin, il ne restait guère de survivants des deux côtés. Mais Arthur, qui s'était dépensé sans compter, faisait des merveilles avec sa lourde épée qu'il savait manier mieux que quiconque. Grâce à elle, nombreux furent les ennemis qui jonchèrent le terrain et servirent de pâture aux corbeaux. Telle une foudre violente, l'épée d'Arthur s'abattait sur les têtes et les épaules de ceux qui osaient se dresser contre le roi des Bretons. Il arriva un moment où Arthur et Mordred se retrouvèrent seuls, face à face, sur un pont qui traversait la rivière Camel. Ils se regardèrent un instant, mesurant l'un et l'autre leurs forces, bien décidés à aller jusqu'au bout de leur violence. Chacun savait que l'autre ne lui ferait jamais grâce et que cette rencontre devait les conduire à la mort, sans pitié ni rémission. Ils étaient à pied, tels deux monstres se disputant une proie, et s'assénaient mutuellement de bons coups d'épée. Tous deux étaient blessés et leurs vêtements étaient recouverts de sang et de sueur, mais, tant était grande leur fureur guerrière qu'ils ne ressentaient aucune fatigue ni aucune douleur. Le jour s'avançait et aucun des deux adversaires ne paraissait pouvoir l'emporter sur l'autre. Pourtant, à un moment, Arthur passa son épée au travers du corps de Mordred.
Celui-ci poussa un horrible cri, mais avant de tomber, il eut le temps de porter un coup mortel à celui qui venait de l'atteindre. Puis il s'effondra sur le sol et ne bougea plus. Le roi, en titubant, dégagea son épée du corps de son adversaire et s'en alla le long de la rivière. Il s'accroupit et trempa son visage dans l'eau déjà rougie par le sang des combattants. Alors, l'un de ses serviteurs s'approcha de lui et vint le soutenir.
- Quittons cet endroit, dit péniblement le roi, qui était à bout de souffle, je ne veux pas mourir ici.
Le serviteur guida ses pas hésitants, mais le roi, niant sa souffrance, marchait en silence, comme poussé par une volonté plus puissante que la mort qui, lentement, semblait envahir ses traits. Mais il arriva un moment où, ses jambes ne le portant plus, il dut s'arrêter et se coucher sous un arbre, à l'abri du soleil qui était encore très chaud à cette heure de la journée.
Il contempla longuement son épée, et le serviteur l'entendit pleurer.
- Ah ! ma bonne épée ! disait-il, en quelles mains vas-tu tomber ? Peu d'hommes sont dignes de te brandir sans en avoir la main brûlée par la chaleur qui en émane. Je ne veux pas qu'elle soit recueillie par des gens indignes.
Il remit l'épée dans le fourreau et appela son serviteur.
- Toi qui a toujours été fidèle envers moi, dit-il, je vais te charger d'une mission que tu devras accomplir quoi qu'il arrive.
- Je le ferai, seigneur, répondit le serviteur.
- Derrière cette colline, reprit le roi, il y a un lac. Prends mon épée, va-t'en jusqu'au bord de ce lac et jette-la dedans.
- C'est pitié de perdre ainsi une si bonne épée ! s'écria le serviteur, bien étonné de ce que disait le roi.
- Peu importe ! fais ce que je te dis.
- Mais, seigneur, dit encore le serviteur, je ne peux pas te laisser ainsi tout seul !
- Je t'ai ordonné quelque chose ! s'écria le roi. Fais-le avant qu'il ne soit trop tard, et sans discuter davantage !
Le serviteur prit l'épée entre ses mains avec une sorte de crainte, et, à contrecoeur, il gravit les pentes de la colline, de l'autre côté, il aperçut en effet un lac dont les eaux calmes et tranquilles reflétaient la lumière du soleil déclinant. Il descendit rapidement jusqu'au rivage. Mais, considérant l'épée dans son fourreau, il ne put se résoudre à la jeter au milieu du lac. Il la cacha sous une grosse pierre et revint auprès du roi Arthur.
- Est-ce fait ? demanda celui-ci.
- Seigneur, répondit le serviteur, j'ai agi selon tes ordres.
- Et que s'est-il passé ? demanda encore le roi.
- Rien d'extraordinaire, répondit le serviteur. J'ai jeté l'épée dans son fourreau au milieu du lac et je l'ai vu disparaître sous les eaux.
Le roi se mit à gémir.
- Tu n'es qu'un menteur, dit-il. Retourne là-bas et jette l'épée dans le lac.
Quelque peu étonné par l'attitude du roi, le serviteur grimpa une nouvelle fois les pentes de la colline et redescendit de l'autre côté jusqu'au rivage. Il alla chercher l'épée qu'il avait cachée et se préparait à la lancer, quand il se dit qu'il serait vraiment dommage de perdre une arme si belle et si redoutable. Il la tira hors du fourreau et alla la cacher de nouveau sous la pierre. Et c'est le fourreau qu'il lança au milieu du lac. Le fourreau disparut sous les eaux qui en furent à peine troublées.
Il revint aussitôt auprès d'Arthur, qui était toujours allongé sur le sol et qui paraissait beaucoup souffrir de sa blessure.
- Alors, dit le roi, tu l'as fais ?
- Oui, seigneur, je t'ai obéi, bien que j'en aie eu grande tristesse.
- Et qu'as-tu vu ? demanda le roi.
- Rien qui vaille la peine d'être signalé, seigneur. J'ai vu l'épée disparaître sous les eaux. Je ne peux rien dire d'autre.
Le roi se remit à gémir et à verser d'abondantes larmes.
- Ah ! dit-il, pourquoi suis-je ainsi trahi ? Malgré mes ordres, tu n'as pas jeté l'épée dans le lac, mais tu cherches à me le faire croire. Retourne là-bas et jette mon épée au milieu du lac.
Complètement abasourdi, le serviteur refit encore une fois le chemin. Cette fois, il n'y avait plus à hésiter : il brandit l'épée et la lança. Elle tournoya un moment dans les airs et, au moment où elle allait toucher la surface de l'eau, une main surgit des profondeurs et l'empoigna. Cette main se souleva quelque peu et agita l'épée trois fois avant de disparaître sous les eaux dans un grand tourbillon.
Quand le serviteur revint auprès d'Arthur, il lui raconta ce qu'il avait vu.
- C'est bien, dit le roi. Et maintenant, laisse-moi seul. C'est encore un ordre et je veux être obéi, quoi que tu en penses.
Le serviteur s'éloigna plein de tristesse. Il marcha longtemps et parvint ainsi au rivage de la mer. Et là, il vit un bateau qui quittait la côte. Sur le bateau, il y avait des femmes, vêtues de manteaux magnifiques, qui chantaient d'étranges refrains. Et, tandis que le soleil disparaissait, le bateau s'évanouit dans la brume. "

Désolé je suis partis précipitemment et je n'ai pas pensé à mettre la source, non je ne suis pas l'auteur mais j'ai voulu vous en faire profiter : www.esoterika.com un site de magie il y a d'autres légendes. D'ailleur si quelqu'un veut parler de magie pourquoi ne pas me PM
Jolie texte t'es vraiment l'auteur ????

MET les sources svp ... par respec.....
et si c'est toi c'est vraiment bon .... 1 truc ... espece un
peu mieu fait des paragraphes et des lignes pour aéérer

(orthographe zéro pour moi )
 

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