Ys - Hibernia - Epopées Nordiques

 
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La forêt semblait s’arrêter brusquement à cet endroit, le peuple guerrier d’Hibernia surplombait la vallée d’Yggdra, leurs yeux perdus dans l’immense blanc. Loin des terres fertiles, les elfes bandaient leurs arcs en direction de la forteresse de Grallarhorn encore invisible dans la brume. Plusieurs centaines de celtes luriken firbolg et elfes immobiles attendaient l’ordre de l’avant-garde. Comme souvent au royaume de Midgard la nuit règne avec son silence de mort ce qui pétrifiait les plus jeunes guerriers lesquels n’avaient jamais été aussi loin dans les contrées nordiques. L’attente fut longue et le froid devenait de plus en plus vif, beaucoup grelottaient mais aucun n’osait parler, beaucoup rêvaient d’allumer un tout petit feu mais cela n’était que folie.
Une ombre revint sur la crête d’un pas infiniment léger et se dirigea vers les capitaines des guildes.
Le luriken encore camouflé chuchota : « il n’y aura pas de lune ce soir. »
Un murmure répliqua : « Espérons qu’il y aura un soleil pour nous »
Le luriken continua « Mes yeux n'ont aperçu aucune patrouille d’affreux, seuls deux nains adolescents jouaient prés du grand lac gelé. »

Le chef Celte guidant l’armée se leva d’un geste brusque : « Très bien, l’heure est venue de récupérer notre Chaudron perdu il y a déjà trop longtemps ; Tous connaissent la tâche à accomplir. » L’épée trempée d’un capitaine se leva puis brusquement retomba.
Les Hiberniens dévalèrent les pentes enneigées, une avalanche silencieuse vint entourer les flancs de la forteresse à peine visible en hauteur.
L’hurlement d’un jarl salua le début du combat.
Dans le lointain une explosion imprévue raisonna jusqu’à Fort Atla. Le choc des béliers contre les portes de bois ébranla l’air avec une rare violence, de toute part de la forteresse les cris et fracas déchirèrent la nuit comme la foudre. Une mêlée grotesque et pourtant organisée pénétra avec vigueur dans la cour, les flèches elfiques décochées atteignaient les gardes en hauteur lesquels s’affalaient sur le sol gelé.
D’un dernier battement de harnais la porte du donjon céda et d’un élan commun l’étendard vert montait les marches vers la relique si longtemps convoitée.

Soudain, surgissant de la mer de brume en contre-bas une garnison d’ennemis se rua vers les portes latérales. Le face à face fut inattendu pour les assaillants devenus désormais défenseurs. Le salut vint d’un barde posté sur le haut des murailles, avec une éperdue concentration il endormit l’arrière garde midgardienne dont de nombreux guérisseurs. Sans soutient les quelques guerriers Trolls et viking furent anéanti au prix d’une lutte féroce. Une dizaine d’elfes et celtes étaient tombés sous la force de ces êtres armés de terrifiantes Haches. Dans une pénible souffrance une skald viking saisie son cor et le porta à ses lèvres : un long son grave en retentit dans les vallées d’Yggdra. Une lance l’atteignit en plein ventre mais le mal était fait : Un autre cor répondit depuis le fort d’Arvakr , puis de Glenlock.

La confusion régna en haut des marches de la tour et le porteur désigné , un solide protecteur fut devancé par le cœur d’un champion Hibernien voyant par les meurtrières du donjon l’ennemi entourer la forteresse.
Les cris des capitaines sonnait le signal de la retraite , et je m’attachais moi-même à rassembler les vaillants Fian Broc’h : la relique était prise.
Une colonne d’une quarantaine d’Hibernien quitta le fort dévasté. La fuite fut désorganisée et nombreux sont les combattants n’ayant pu quitter Grallarhorn vivant.

A suivre..
Dans le lointain résonnaient des hurlement de terreurs , de vaillants protecteurs ou de puissants Magiciens luttant désespérément contre de nombreux barbares au pied du donjon ou aux alentours du fort : La fuite était désormais vaine pour eux.
Tous suivait le guide d’un pas pressé , personne n’osait se retourner , et beaucoup s’interrogeaient sur le porteur du chaudron. A quelques lieu de la forteresse , dans un bosquet de pins le chef barde fit arrêter la marche à la demande de tous.
Le champion découvrit alors le magnifique chaudron enveloppé soigneusement d’un tissus pourpre. « Voilà le chaudron, je n’ai pu retenir mon geste.. lorsque j’ai vu l’ennemi nous encerclé depuis le sommet du donjon». Le chef contrarié déclara: «Ce chaudron est ton fardeau désormais , pas question de choisir un autre porteur , le temps presse, repartons de ce pas ! ».
Le regard de nombreux combattants s’illumina à la vue du chaudron et tous furent rassurés.

S’il y eut de rudes épreuves pour les aventuriers d’Hibernia celle du retour vers le fortin
Hibernien en fut une qui mérite d’être conté : L’aube se faisait sentir, et le calme fit place à un déluge de neige , une tempête balayait les visages, les guerriers s’enfonçaient dans la neige jusqu’aux hanches sous le poids de leurs armures d’écailles , seuls elfes et Lurikens semblaient garder un pas soutenu et léger . La tempête s’intensifiait et certains maudissaient déjà les dieux du grand nord. La colonne autrefois compacte s’étendait sur une longue file , un dédale de sapins et ronciers s’offrait à nous à mesure de l’avancé , beaucoup en ignorait le chemin.
La troupe s’infiltra dans un bosquet de jeunes pins que les hommes durent traverser en dégageant les branches serrées , lesquelles se tendaient et fouettaient les visages gelés.
Le blizzard tomba brusquement , le sol était à présent recouvert d’un épais manteau de neige fraîche. Les nuages laissaient entrevoir le ciel bleu nuit et les combattant pouvaient distinguer le scintillement des étoiles.
La cohorte jailli sur un vaste espace vide et bleu de glace , au loin à l’horizon une colline boisée culminait.
« Il faut se hâter , nous sommes ici à découvert » lança un capitaine.
A peine quatre enjambés plus loin , un firbolg de haute sature s’affala sur le sol givré à l’arrière de la troupe.
« Une flèche Kobolt !» s’écria un druide celte.
« Hâtez-vous !! » relança le capitaine .
Un crépitement de flèches siffla dans l’air , le cortège était à présent hors d’atteinte.
« Cette colline il faut la franchir ! » s’écria le Commandant. Tous escaladèrent prenant appuis aux centenaires troncs de cèdres et tous finirent par atteindre les sommets.
Loin dans les plaines de l’Est les cris rauques des barbares traversaient l’air . Le guide ordonna une ultime pause sur les crêtes Ouest d’Odin. Tous souffraient du froid , de faim , de fatigue , pourtant tous songeaient au combat qu’ils devraient mener pour enfoncer les derniers remparts du royaume de Midgard. Au nord , derrière eux , tout le pays était en ébullition , un vacarme assourdissant figeait les esprits , une fureur implacable comme si les dieux eux-même jaillissaient des profondeurs du monde. Les volcans vomissaient une lave incessante et grondaient de colère. Tout le grand Nord les cherchaient .
La colonne glissait sur une crête abrupte entre neige et nuages , surplombant une brume cotonneuse étouffant tout bruit.
Soudain, le porteur du chaudron comme happé par un souffle dévala la pente et disparut dans l’immensité sans un bruit.
« Le porteur a dégringolé ! » cria son suivant.
« Le chaudron est là cependant enfoncé dans l’épaisse neige »
L’avant-garde stoppa un instant puis donna l’ordre de continuer.
« Ceci est désormais ton fardeau » lança une lointaine voix.
Je vis avec grande crainte que le suivant du champion était un elfe désormais lui-même porteur du chaudron , comme si celui-ci refusait d’être porter par un guerrier et avait choisi un être de magie . Je me hâtais de remonter jusqu'à l’avant garde afin de proposer un autre porteur. Moi même elfe magicien je doutais de sa résistance face aux dangers. Pourtant à hauteur du meneur de la troupe je fut muet , le destin l’avait choisi et je me laissais reculer pour rejoindre mes compagnons.
« Nous y sommes » « Le chaudron ainsi que son escorte doivent franchir ce dernier rempart entre le grand Nord et les chemins vers notre bien aimé Hibernia . »
En contre-bas se dessinait la muraille d’Odin et ses deux lourdes portes.
Les combattants dévalèrent les pentes dans un formidable élan.

Hélas, Au pied des murailles l’armée du Nord avait déjà déployé toute sa puissance , les guerriers en rangs serrés protégeaient les portes. Sur les remparts de nombreux chasseurs et guérisseurs frappaient des pieds avec une rage démesurée.
L’avant garde d’Hibernia transperça les rideaux successifs sous le poids des boucliers et une poignée de vaillant protecteurs purent franchir les portes. Pourtant le gros de la troupe fut encerclée et mise a mort sans pitié aucune ; un massacre d’une rare cruauté.

Taillé à l’épaule par une lourde Hache je me couchais avec une infinie douceur sur la terre gelé , je vis le chaudron rouler jusqu’aux pieds d’une guérisseuse viking qui s’en saisie et le brandie devant son peuple de sauvage. J’observais alors l’aube et les rayons du soleil réchauffèrent mes joues , déjà mon esprit traversait les cieux voguant vers la verdure de ma terre là ou je me relèverais.
((Hrp: Petit récit Modeste et <déjà-vu> : Il a surtout pour but de rappeler les innombrables tentatives d'Hommes à créer d'épiques combats. A l'heure ou Hibernia n'a plus aucune Relique j'ose espérer que ce récit sera un message de courage , le plus dur fut de ne citer aucun nom car un travail fastidieux d'autorisation se serai produit , certains <Héros> d'Hibernia Ys en tant que capitaines s'y reconnaîtront ainsi que certaines légendes de Midgard.))

(ps: je cherche la date exacte de cette épopée sur les forums : Mars 2003 il me semble)
j'ai trouve ca tres sympa, tres bien ecrit et agreable de relater de cette facon des evenements marquants qui se sont deja produits

une seule chose : a quand le prochain ?


Viciousdot Chaman Flammen Herra Spirit
 

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