Dans le lointain résonnaient des hurlement de terreurs , de vaillants protecteurs ou de puissants Magiciens luttant désespérément contre de nombreux barbares au pied du donjon ou aux alentours du fort : La fuite était désormais vaine pour eux.
Tous suivait le guide d’un pas pressé , personne n’osait se retourner , et beaucoup s’interrogeaient sur le porteur du chaudron. A quelques lieu de la forteresse , dans un bosquet de pins le chef barde fit arrêter la marche à la demande de tous.
Le champion découvrit alors le magnifique chaudron enveloppé soigneusement d’un tissus pourpre. « Voilà le chaudron, je n’ai pu retenir mon geste.. lorsque j’ai vu l’ennemi nous encerclé depuis le sommet du donjon». Le chef contrarié déclara: «Ce chaudron est ton fardeau désormais , pas question de choisir un autre porteur , le temps presse, repartons de ce pas ! ».
Le regard de nombreux combattants s’illumina à la vue du chaudron et tous furent rassurés.
S’il y eut de rudes épreuves pour les aventuriers d’Hibernia celle du retour vers le fortin
Hibernien en fut une qui mérite d’être conté : L’aube se faisait sentir, et le calme fit place à un déluge de neige , une tempête balayait les visages, les guerriers s’enfonçaient dans la neige jusqu’aux hanches sous le poids de leurs armures d’écailles , seuls elfes et Lurikens semblaient garder un pas soutenu et léger . La tempête s’intensifiait et certains maudissaient déjà les dieux du grand nord. La colonne autrefois compacte s’étendait sur une longue file , un dédale de sapins et ronciers s’offrait à nous à mesure de l’avancé , beaucoup en ignorait le chemin.
La troupe s’infiltra dans un bosquet de jeunes pins que les hommes durent traverser en dégageant les branches serrées , lesquelles se tendaient et fouettaient les visages gelés.
Le blizzard tomba brusquement , le sol était à présent recouvert d’un épais manteau de neige fraîche. Les nuages laissaient entrevoir le ciel bleu nuit et les combattant pouvaient distinguer le scintillement des étoiles.
La cohorte jailli sur un vaste espace vide et bleu de glace , au loin à l’horizon une colline boisée culminait.
« Il faut se hâter , nous sommes ici à découvert » lança un capitaine.
A peine quatre enjambés plus loin , un firbolg de haute sature s’affala sur le sol givré à l’arrière de la troupe.
« Une flèche Kobolt !» s’écria un druide celte.
« Hâtez-vous !! » relança le capitaine .
Un crépitement de flèches siffla dans l’air , le cortège était à présent hors d’atteinte.
« Cette colline il faut la franchir ! » s’écria le Commandant. Tous escaladèrent prenant appuis aux centenaires troncs de cèdres et tous finirent par atteindre les sommets.
Loin dans les plaines de l’Est les cris rauques des barbares traversaient l’air . Le guide ordonna une ultime pause sur les crêtes Ouest d’Odin. Tous souffraient du froid , de faim , de fatigue , pourtant tous songeaient au combat qu’ils devraient mener pour enfoncer les derniers remparts du royaume de Midgard. Au nord , derrière eux , tout le pays était en ébullition , un vacarme assourdissant figeait les esprits , une fureur implacable comme si les dieux eux-même jaillissaient des profondeurs du monde. Les volcans vomissaient une lave incessante et grondaient de colère. Tout le grand Nord les cherchaient .
La colonne glissait sur une crête abrupte entre neige et nuages , surplombant une brume cotonneuse étouffant tout bruit.
Soudain, le porteur du chaudron comme happé par un souffle dévala la pente et disparut dans l’immensité sans un bruit.
« Le porteur a dégringolé ! » cria son suivant.
« Le chaudron est là cependant enfoncé dans l’épaisse neige »
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