[Angleterre]aux grands maux, les grands moyens

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La bêtise ne connait pas les frontières ! Misère...
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Députées dopées à Westminster
LEMONDE.FR | 22.07.03 | 13h56 • MIS A JOUR LE 22.07.03 | 14h17
Un curieux climat de suspicion règne au sein du Parlement britannique depuis les étonnantes révélations d'un gynécologue, le docteur Malcolm Whitehead. Dans le très sérieux magazine New Statesman, ce spécialiste de renommée internationale a déclaré prescrire à cinq femmes députées de la testostérone pour les aider à s'imposer dans l'univers machiste et hautement compétitif de la politique.

"D'après elles, l'hormone décuple leur assurance et elles se sentent plus fortes" pour rivaliser avec leurs collègues masculins, révèle l'éminent praticien, sans dévoiler l'identité de ses patientes au nom du secret médical, qui semble pour lui à géométrie variable. "La testostérone est souvent donnée aux femmes ménopausées qui constatent une diminution de leur libido", explique Alain Tamborini, gynécologue à l'Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris). "La testostérone apporte un certain tonus", reconnaît-il. Mais l'utiliser pour améliorer la combativité, la compétitivité d'un patient, est une perversion en matière de prescription. C'est revenir à certaines pratiques des années 1970-80, à l'image des anciennes nageuses d'Allemagne de l'Est. La testostérone est l'hormone de l'agressivité. Il faut rappeler que toute la différence entre un taureau en furie et un bœuf placide…, c'est cette hormone.

Interrogées par la presse, nombreuses sont les élues britanniques à avoir dénoncé l'ineptie du traitement du docteur Whitehead. "Les femmes opèrent différemment : une main de fer dans un gant de velours", estime la conservatrice (tory) Julie Kirkbride. "La plupart des femmes sont bien plus dures que les hommes. Nous n'avons vraiment pas besoin de testostérone. C'est absurde", ajoute la députée socialiste (Labour) Gwyneth Dunwoody.

Il n'est pas impossible que les cinq malheureuses patientes du docteur Whitehead soient trahies par quelques symptômes difficiles à cacher. "Une prise importante de testostérone pour une femme n'est pas sans effets secondaires, comme la perte des cheveux, un regain d'acné, une forte pilosité…", explique le docteur Tamborini. La chasse à la députée dopée est ouverte à Westminster.

Eric Nunès
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