[5 juillet 1954] Happy Birthday Rock 'n' Roll !

Répondre
Partager Rechercher
Il était une fois un petit studio d'enregistrement à Memphis, Tennessee. Oh, bien modeste, et tenant par la volonté de son propriétaire, un jeune cat de 31 ans nommé Sam Phillips, assisté d'une secrétaire à mi-temps. Sam est une anomalie : un blanc qui aime, respecte et surtout comprend la musique populaire noire. Après avoir été DJ pendant la guerre, il monte en 1950 son studio, qu'il nomme le Memphis Recording Service. Deux ans plus tard, frustré de devoir vendre les masters des artistes qu'il enregistre, il décide de créer son propre label, Sun Records. De 1950 à 1954, il lance les carrières de B.B. King, Howlin' Wolf, Jackie Brenston, et publie des faces capitales de James Cotton, Little Milton et Junior Parker.

Non seulement Sam a du goût et de l'oreille, mais en tant que producteur, il est lui-même un artiste, obsédé par la quête du son, un son original, jamais ouï, excitant, violent. On reconnaît un disque produit par lui en quelques secondes, quel que soit l'artiste. Il tâtonne, expérimente, essaye encore et encore. Juste avant l'enregistrement de Rocket 88 de Brenston, le guitariste a fait tomber l'ampli et le son qui en sort est distordu. Sam lui dit de continuer, qu'il aime ce son "sale".

Sam Phillips, pour faire bouillir la marmite, enregistre aussi des groupes country. L'un d'eux s'appelle les Starlite Wranglers, et comprend le guitariste Scotty Moore et le bassiste Bill Black. Début juillet 1954, il pense à ce groupe pour l'accompagnement d'un jeune impétrant chanteur qui est venu le voir plusieurs fois au studio, et y a même une fois enregistré deux faces sur un acétate. Ce jeune s'habille bizarrement, est d'une timidité maladive, et chante des balades country avec une belle voix mais bien peu d'originalité. Il s'appelle Elvis Presley, on s'en doute. Le 4 juillet, sur les recommandations de Sam, Scotty Moore téléphone à Elvis et lui demande de venir chez lui pour tester quelques chansons, histoire de préparer une séance prévue pour le lendemain. Scotty prévient Bill Black et lui dit de passer aussi chez lui. Elvis arrive habillé outrageusement, est pratiquement inaudible quand il parle, et repart après une petite répétition guère convaincante, laissant Scotty et Bill perplexes. "Cela vaut-il vraiment la peine d'enregistrer un single ?" se demande Scotty. Mais Sam Phillips insiste. Il a entendu quelque chose chez ce jeune. Et quand Sam entend quelque chose, on peut espérer qu'il y ait quelque chose.

Le lendemain 5 juillet, Bill, Scotty et Elvis arrivent au studio. Sam a estimé que ça ne valait tout de même pas la peine de déplacer les Starlite Wranglers au complet pour ce qui ne sera après tout qu'un premier essai. Guitariste et contrebassiste suffiront. Après s'être concertés sur les chansons qu'ils connaissent tous trois, ils attaquent par Harbor Lights, qui avait été un hit pour Bing Crosby en 1950. Ils passent ensuite à I love you because, une belle ballade country, et c'est là que les choses se gâtent. Une prise, deux prises, trois prises... Elvis recommence encore et encore, sans jamais chanter le même vers de la même façon. Sam Phillips a l'impression qu'Elvis tente de mettre dans cette chanson tout ce qu'il connaît, a entendu et assimilé. Qui plus est, Scotty joue d'une manière bien trop compliquée, essayant d'imiter son idole Chet Atkins. A la douzième prise, Sam demande un break. Il est impressionné par les capacités d'Elvis mais a le sentiment que la séance ne va nulle part. Il a un peu d'édition de bandes à faire, dit au trio de se détendre une demi-heure.

Scotty et Bill sirotent un Coke, Sam est dans la salle de monitoring, quand Elvis se met à chanter tout seul un vieux blues d'Arthur "Big Boy" Crudup : That's All Right (Mama). Scotty manque recracher son Coca : Elvis saute partout dans la pièce, fait le fou et semble avoir écrit la chanson lui-même. Bill attrape sa basse, Scotty sa guitare et le trio déchaîné se met à faire un foin de tous les diables. Sam passe la tête par la porte et demande : "Qu'est-ce que vous faites ?" Les trois avouent : "Aucune idée". Sam ne se démonte pas :"Ben revenez en arrière, trouvez un point de départ, et refaites-le.

Sam avait bien sûr immédiatement reconnu That's All Right (Mama). Il était par contre stupéfié qu'Elvis connaisse les chansons d'Arthur Crudup, puisque rien jusqu'ici n'avait laissé supposer que ce dernier puisse aimer le blues, et encore moins le chanter. Qui plus est, Elvis chante avec une originalité qui laisse Sam pantois. Plusieurs prises sont tentées et enrengistrées, mais sans le côté laborieux d'I love you because. Cette fois, Elvis est sûr de lui, sonne tout à la fois mature, sûr de lui et frais. Sam exhorte Scotty à simplifer son jeu. "Simplify, simplify". Il finit par lui dire en rigolant : "Si j'avais voulu Chet Atkins pour cette séance, je l'aurais fait venir de Nashville dans le putain de studio !".

Bill Black, lui, n'a pas besoin d'encouragements. C'est un mauvais bassiste, et il le sait. Ce qui lui fait défaut en technique et en feeling, il le compense en slappant sauvagement sa basse. Sam est ravi : c'est ce qu'il veut. L'alchimie entre les trois musiciens et le producteur est complète. Après plusieurs prises, le morceau n'a plus grand chose à voir avec l'original. C'est encore un blues, mais aussi autre chose. Quelque chose de différent, de plus excitant, plus insolent, plus sauvage. Ce n'est ni exactement du blues, du jump blues, du boogie-woogie. Ce soir du 5 juillet 1954, Elvis vient de mêler plusieurs traditions musicales régionales ou nationales, y ajoutant sa propre versatilité et un élément de jeunesse et de désir qui crèvent les haut-parleurs. Il vient d'inventer le rock 'n' roll et, comme on dit, le reste appartient à l'Histoire.

Elvis enregistrera jusqu'à 1955 chez Sun, et ces faces deviendront les mythiques Sun Sessions. Après lui viendront Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Johnny Cash, Roy Orbison. Et sur d'autres labels Chuck Berry, Little Richard, Buddy Holly, Gene Vincent. Dès 56, la cause est gagnée et une nouvelle ère commence. C'est aussi le début de la fin pour les labels régionaux et la dictature des charts nationaux commencera bientôt. L'époque est passionnante parce que le melting-pot musical fonctionne à gros bouillons. Elle est déprimante parce qu'il faudra bientôt racler le fond du pot pour y trouver des ingrédients encore croquants et frais. Mais peu importe. Pour ce soir au moins, entonnons de bon coeur l'hommage qui lui est dû :

Happy birthday Rock 'n' Roll !

Note 1 : Au cas où un petit malin prétendrait me faire remarquer que j'ai posté quelques minutes trop tard et que nous ne sommes plus le 5 juillet, je signale qu'à Memphis, compte tenu du décalage horaire, on est encore le 5 juillet, et je dis donc pouet !

Note 2 : mes sources sont l'inégalable "Last Train to Memphis - The Rise of Elvis Presley" de Peter Guralnick, les notes de pochette du même pour la réédition des Sun Sessions chez BMG, "The Heart of Rock & Soul" de Dave Marsh, et enfin "Mystery Train" de Greil marcus.
Cliquez ce bouton ou survolez le contenu pour afficher le spoiler
Ce jour où naissait à Memphis le Rock 'n' Roll, loin, très loin, de l'autre côté de l'océan, dans une clinique parisienne, un beau bébé de sexe féminin poussait aussi ses premiers cris. Le bébé a aujourd'hui 49 ans, comme le Rock 'n' Roll, et a eu à un moment donné de sa vie la bonne idée de me choisir comme compagnon.

Joyeux anniversaire, honey !
Rien qu'en lisant le titre, j'ai pu deviner qui avait posté ce thread, étonnant non ?

Bon, il est tard, trollons gentiment : il est bien évident que la seule chose de bien qu'il y ait jamais eu à propos de Memphis est la chanson Letter To Memphis des Pixies. Tout le reste n'est que nostalgie de vieillards qui regrettent un chanteur de variété ventripotent, et je ne parle pas ici de l'inénarrable auteur de Tout nu et tout bronzé, qui était un vrai artiste engagé, lui au moins.



Edit : au fait, c'est quand même assez misérable d'être sur Internet ce soir quand on est à ta place, FautVoir. Vous avez pas mieux à faire pour fêter ça ?
Cool
Citation :
Bill Black, lui, n'a pas besoin d'encouragements. C'est un mauvais bassiste, et il le sait. Ce qui lui fait défaut en technique et en feeling, il le compense en slappant sauvagement sa basse.
Wouah ! Le premier punk !!!

Happy Birthday Rock'n Roll Honey.
De vous à moi, je pense qu'il y a plus de chance que le premier rock de l'histoire de l'humanité, soit né quelque part dans un chant de coton de la part d'un illustre inconnu, que l'Histoire n'aura jamais reconnu.
Citation :
Provient du message de Petite Marine ~I~
De vous à moi, je pense qu'il y a plus de chance que le premier rock de l'histoire de l'humanité, soit né quelque part dans un chant de coton de la part d'un illustre inconnu, que l'Histoire n'aura jamais reconnu.
C'est vrai dans le sens ou le rock puise ses racines dans le blues du delta et même le mot : "Let me rock and roll you all night long".
Mais pour la musique elle même ce serait étonnant.
Citation :
Provient du message de Brianos-ex Demiosien
Maître FautVoir, on m'avait toujours dit que le premier Rock avait été l'oeuvre de Bill Halley en 1953 avec Crazy Man Crazy...on m'aurait menti?!
Aaaaaah, grande question ! Très bon point, Mr Brianos, même si je vais évidemment m'attacher à démontrer qu'il s'agit d'une erreur.

Techniquement, c'est-à-dire si l'on prend seulement en compte le rythme pour définir le rock 'n' roll, les deux créateurs sont Louis Jordan et Big Joe Turner, après-guerre. Mais l'un et l'autre font encore du jump blues, un blues dansant qui doit beaucoup aux big bands et au jazz. Ce qu'ils font est trop simplifié et sauvage pour être encore qualifié de jazz. Mais encore trop orchestré et mature pour être du rock 'n' roll.

Le disque qui vient ensuite dans la liste des impétrants "premier disque de rock 'n' roll" est Rocket 88 de Jackie Brenston (avec Ike Turner). Enregistré précisément aux studio Sun en 1951 par Sam Phillips (ce n'est pas une coïncidence ). Là, musicalement, toutes les conditions semblent réunies pour pouvoir qualifier ce single de point de départ, et beaucoup s'accordent là-dessus. Sauf que... sauf que la fusion entre sensibilité noire et instrumentation blanche n'est pas encore là. Techniquement, c'est du rock 'n' roll. Mais celui-ci n'est-il qu'une forme musicale ? Pour les musicologues, sans doute. Pour d'autres, certainement pas.

Passons alors à Bill Haley, qui jouait du western swing et de la country, avant de renommer son groupe les Comets (jeu de mots), et de reprendre le fameux Rocket 88. S'agit-il du premier disque de rock 'n' roll ? Ou faut-il attendre quelques mois plu tard son Crazy, man, crazy ? Soyons honnêtes : lui aussi pourrait prétendre avoir, sinon inventé, tout au moins opéré ce crossover (musique noire qui plaît aux blancs ou vice-versa) tant recherché et qui pourrait définir d'une certaine manière ce qu'est le rock 'n' roll : une musique de noirs jouée par des blancs. Sauf que... là encore, ça coince, et bien plus que pour Jackie Brenston.

Certes, Bill est le premier blanc a reprendre un blues dont la structure rythmique est exactement celle du rock 'n' roll à venir. L'orchestration et les arrangements sont également proches de ce qui va devenir le standard du rock. Presque tout y est... sauf l'esprit. Ne lui jetons pas la pierre : Bill Haley n'aimait tout simplement pas la musique noire. C'est un hasard s'il s'essaye à Rocket 88 et obtient un hit régional, puis embraye de ce fait sur un genre qui lui réussit plus commercialement. Elvis, au contraire, est gorgé de musique noire, écoute avec avidité les radios de Rhythm & Blues, s'échappe de chez lui le soir pour aller écouter du gospel (caché derrière l'église, bien sûr, puisqu'un blanc en 1954 dans le sud ne peut rentrer dans une église noire).

Elvis, comme Sam Phillips, a tout compris, tout ressenti. Ses faces Sun ne sont pas de la musique noire jouée par un blanc, mais une fusion de sensibilités, au contraire de Bill Haley. La suite des évènements le montrera d'ailleurs clairement. Attitude, révolte, frustration, innocence, vanité, désir, arrogance, frime, liberté, tous les qualificatifs que l'on peut accoler au mots rock 'n' roll sont là, évidents pour tous à l'époque, même si le recul estompe pour nous la nouveauté que représentait quelqu'un comme Elvis en 1954.

@Brume : exactement ! C'est ça, le rock 'n' roll !
Merci pour le point...ça fonctionne comme les points snob, dis? On peut faire collection?

Comme le dit Moridin, et bien que je sois en général avare de compliments (sauf envers moi-même ), je dois bien avouer que c'est effectivement un plaisir de lire tes textes consacrés à la musique.

On peut passer des commandes, au fait?
Happy birthday rock n'roll

Paroles: Claude Moine. Musique: P.Papadiamandis 1980 "Happy birthday rock n'roll"

--------------------------------------------------------------------------------


J'suis un enfant d'la nature
Mais un produit contre-culture
Un après-guerre anti-héros
Un anti-guerre pour les fachos
Il y en a encore !
Et j'ai grandi sans un effort
La graine ça pousse là où ça dort
Oui mais j'suis toujours étonné
Du temps qu'vous m'avez accordé
Il m'en reste encore !
Mon âme est soldée,
Ma voix est à louer
Mon cœur épinglé
Sur poster glacé
J'suis étiqueté
Pour supermarché
Mais j'suis pas roulé non...
J'suis rock'n'rollé
Ah Ah Ah Happy birthday rock'n'roll
Ah Ah Ah Hello ! Quoi d'neuf, quoi de nouveau ?
Vingt ans sur le même bateau...
Ah Ah Ah Happy birthday Happy birthday
Rock'n'roll
J'échangerai tous mes disques d'or
Pour un souvenir, un trésor
Le premier camion de Presley
L'accroche-cœur de Bill Halley
S'il en reste encore
Mais j'irai r'voir encore et encore
"La blonde et moi" même si j'ai tort
De passer pour un dépassé
Accroché à un vieux ciné
Qui m'éclate encore
C'est dur de tourner
Le dos au passé
C'est dur de brûler
Tout ce qu'on a aimé
Mais c'est bon de chanter
Sans être obligé
De se sentir forcé
(ah !) De commercialiser
Ah Ah Ah Happy birthday rock'n'roll
Ah Ah Ah Hello ! Quoi d'neuf, quoi de nouveau ?
Vingt ans sur le même bateau
Ah Ah Ah Happy birthday Happy birthday
Rock'n'roll




Foerdom, copain d'Eddy
Citation :
Provient du message de Brianos-ex Demiosien
Merci pour le point...ça fonctionne comme les points snob, dis? On peut faire collection?
Non seulement on peut les collectionner, mais les miens tu peux les coller dans un album !

@Foerdom : Merci, je pensais justement à cette chanson en tapant le titre de mon sujet.

Avant de laisser ce fil plonger dans les tréfonds des archives, je signale que l'intégralité des Sun Sessions existe sous la forme d'un double CD nommé Sunrise.

Sur la page Amazon, un posteur rappelle la phrase que Sam Phillips employait pour décrire le blues : "L'endroit ou l'âme des hommes ne meurt jamais". J'avais oublié cette citation, merci à lui.


B00000HZTA.08.LZZZZZZZ.jpg
A noter aussi que le Studio Sun a rouvert ses portes en 1987, en partie comme musée, mais aussi pour y enregistrer de nouveau des disques. De nombreux musiciens sont venus depuis dans ce lieu mythique (et pour une fois, le mot n'est pas usurpé), afin d'y retrouver peut-être un peu de la magie qui y régna durant toutes les années 50. U2 y enregistra certains morceaux de Rattle & Hum. Vinrent aussi Def Leppard, John Fogerty, Tom Petty, les Spin Doctors, Def Leppard, Malcolm Yelvington, Michelle Shocked, Gatemouth Brown, les Indigo Girls, Keith Sykes, Dennis Quaid, Bonnie Raitt etc.

Le Sun Studio aujourd'hui (ça paye pas de mine, hein ? ):




sun2.jpg
Citation :
Provient du message de FautVoir
Vinrent aussi Def Leppard, John Fogerty, Tom Petty, les Spin Doctors,Def Leppard, Malcolm Yelvington, Michelle Shocked, Gatemouth Brown, les Indigo Girls, Keith Sykes, Dennis Quaid, Bonnie Raitt etc.
Def Leppard est venu deux fois ?

Sinon Happy birthday Rock 'n' Roll !

Vais me faire une petite soirée retro.
Faut Voir, est tu un fan de, voir un inconditionnel du King?

Parce que j'ai suivi pdt 2 ans des cours de "culture musicale" à mon école d'ingénieur du Son,
et j'ai tjs entendu dire que seul Bill Halley,
était reconnu par les spécialiste en la matière,
pour avoir posé LA première vrai pierre du Rock'N'Roll,
avec "Rock arround the clock" ...
Citation :
Faut Voir, est tu un fan de, voir un inconditionnel du King?

Parce que j'ai suivi pdt 2 ans des cours de "culture musicale" à mon école d'ingénieur du Son,
et j'ai tjs entendu dire que seul Bill Halley,
était reconnu par les spécialiste en la matière,
pour avoir posé LA première vrai pierre du Rock'N'Roll,
avec "Rock arround the clock" ...
Exactement, bien que ton résumé soit bien complet et bien long et bien tout ce que l'on veut, je te soupçonne d'être impartial afin de nous démontrer que ta "chère et tendre" est née le même jour que le rock'n'roll.

Citation :
Bill Black, lui, n'a pas besoin d'encouragements. C'est un mauvais bassiste, et il le sait. Ce qui lui fait défaut en technique et en feeling, il le compense en slappant sauvagement sa basse.
Abus de langage ou mauvaise information? De mémoire c'est Larry Graham, bassiste de Fly and the Family Stone qui a inventé, dans les années 60, le slap sur sa basse électrique.
Citation :
Provient du message de Tolkienn Hurkyl
Faut Voir, est tu un fan de, voir un inconditionnel du King?

Parce que j'ai suivi pdt 2 ans des cours de "culture musicale" à mon école d'ingénieur du Son,
et j'ai tjs entendu dire que seul Bill Halley,
était reconnu par les spécialiste en la matière,
pour avoir posé LA première vrai pierre du Rock'N'Roll,
avec "Rock arround the clock" ...
Il est un peu tard pour aller chercher des citations d'experts, mais... euuuh... non, franchement non. Il faut être français et ne pas connaître grand chose à l'histoire du rock pour penser un truc pareil (pas d'offense pour tes profs, hein ? Chacun son boulot). Rock around the clock vient après Rocket 88 et Crazy man crazy du même Haley, après la version originale de 1951 de Rocket 88, et même après les premières Sun Sessions de Presley. Qu'il ait été l'un des premiers grands succès du rock 'n' roll, bien sûr, et d'autant plus qu'il fut repris dans le film de 55 "The blackboard jungle". De là à dire qu'il fut essentiel à la naissance du rock 'n' roll, non.
Citation :
Provient du message de Nadas
Abus de langage ou mauvaise information? De mémoire c'est Larry Graham, bassiste de Fly and the Family Stone qui a inventé, dans les années 60, le slap sur sa basse électrique.
C'est Sly, pas Fly. Je ne sais pas qui t'a dit ça, mais le slap était déjà pratiqué à la New Orleans dans les années 20, donc son invention à la fin des années 60... euuuuh... Il a peut-être été novateur dans son style, mais c'est tout. Des dizaines de milliers de bassistes faisaient du slap avant lui. J'irais bien chercher l'étymologie du mot et son histoire mais mon dico est dans la chambre où dort madame FautVoir.

Un lien trouvé en vitesse sur Google (parmi quelques centaines) : Slap that bass!
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés