Broc - Hibernia - Je sais qu'elle est là... (suite)

 
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Mes pas se sont doucement habituée à conduire les siens, les siens se sont mêlés au miens, je vis pour elle, je le sens, ou peut-être est-ce une infime partie de mon âme, comme une résurgence d'une vie que je ne connais pas.
J'ai cru devenir folle un moment, j'ai fouillé les bibliothèques, interrogés les vieux conteurs d'histoires, écouter les récits que nous chantent les bardes dans les veillées.
Je ne sais si je connaîtrais un jour la vérité, je l'espère et pourtant elle me fait peur.
Sa présence m'est devenue si familière que j'en viens presque à l'oublier, elle est ce feu qui brûle en moi, comme un précieux trésor.

*Alors que je venais, comme je le fais souvent, me délasser au bord du petit lac de lune ; cet endroit magnifique, où l'on peut voir l'astre merveilleux se refléter les soirs de temps clair. Me prélassant, ayant délié mes chaussures, les pieds touchant l'eau de leurs pointes, m'amusant distraitement de l'effet des cercles que je traçais dans l'eau miroitante de lumière argentée ; souriant rêveusement à mon reflet, les yeux perdus dans le vague, entre ici et ailleurs. Je réalisais que ce reflet avait quelque chose de différent, ce regard c'était peut-être le mien, toutefois, j’y vis un éclat, une lumière différente, ces yeux semblaient miens et pourtant ils ne me semblaient pas familiers, on distinguait mal la silhouette dans le flou de l’eau, tout juste les traits plus proches de la surface.
Je passais ma main devant mes yeux, me disant que la fatigue avait du m’égarer, que cette impression n’était qu’une illusion fugitive ; avoir peur de sa propre image ! ! Ma pauvre fille on va te prendre pour une folle ! ! me répétais-je, Quand j’entendis un murmure de voix. Je me retournais vivement, pour découvrir avec stupeur que j’étais seule. Bien que la voix soit à peine un filet, sa tonalité semblait si pâle, quelqu’un aurait du se trouvez juste là..
Prise de panique, je bondis sur mes pieds, mes chaussures à la main, et quittait vivement les abords du lac sans me retourner. Alors que j’approchais enfin d’une ville éclairée, un chant doucereux vint à moi, comme surgit du ciel. C’est toute essoufflée que je rentre le retranscrire, tant ses mots m’ont ébloui de leurs beautés, je ne sais d’où il vient, j’y songe encore… une chose est sure tandis que ma plume griffe ce papier, leur magie m’a encore touché :


Libre

Aussi loin que naquit cette terre
Par l'alchimie des pouvoirs assemblés
Qui construisirent cette matière
Ce bel écrin que nous avons tous foulés
Aussi loin dans le cœur des vivants
Par la magie de cellules combinées
Qui donnèrent vie a un enfant
Cet ancêtre, le premier
Aussi loin qu'existe la liberté
Sans barrière, ni frontière
Aucun lieu qui soit nommé
Juste un homme sur une terre
Aussi proches que nous soyons
Ingrats descendants de ce premier né
Pourquoi mettons-nous des cloisons
Des lois, ou bien des actes de propriété
Qui peut se prétendre assez sage
Pour régenter ce merveilleux héritage
Nul Roi, nul homme, nul Dieu
Ne m'empêchera d'aller où je veux
 

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