Hisoire de Nicholas, chapitre quatre

 
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Quatrième chapitre :

Ils grelottaient tant de froid que d’émotion lorsqu’ils arrivèrent à Costwold. Passer le mur d’enceinte pour sortir de Camelot n’était plus un problème depuis bien longtemps, tant ils l’avaient fait par le passé. Toutes les lumières étaient éteintes, sauf celles de la taverne qui semblait grouiller d’animation. Une nuit comme les autres, les deux garçons se seraient faufilés parmi les soûlards, les voyageurs, guerriers ou commerçant qui se racontaient avec quelques exagérations leurs plus récentes aventures. Mais cette nuit, ils n’avaient pas le cœur à rêver de combats contre les brigands, ou de bataille contre les elfes.

Cette nuit, Nicholas, il en avait honte, aurait voulu se blottir dans les bras de sa mère et pleurer tout son soul, expulser le trop plein d’émotions qu’il avait accumulé ces dernières heures. Stress, joie, peur, soulagement, avec une intensité bien trop forte pour un cœur de cet âge. Il avait beau se dire qu’un grand héros n’aurait jamais eu ces pensées. Qu’aurait fait Arthur à sa place ? Sûrement pas se lamenter sur son sort en souhaitant pleurer sur le sein de sa mère…

Il avait dit à sa mère qu’il dormait chez Sao, à quelques lieues de Costwold, dans la ferme du père Ryn. Il ne pouvait pas rentrer chez lui sans avoir à s’expliquer, et il ne pourrait jamais tenter de mentir une histoire cohérente dans cet état. S’il voulait imaginer un combat épique dans lequel Sao et lui se seraient échappés après avoir mis en déroute la moitié des assaillants, les larmes qu’il n’aurait pas manqué de verser auraient détruit sa cohérence. Il ne pouvait pas non plus raconter une histoire même moitié moins humiliante que la vérité. Son honneur ne s’en relèverait pas. Il était dans l’impasse.

Il réalisa que Sao devait avoir le même problème que lui. Ni l’un ni l’autre ne pouvaient rentrer. Ni encore moins héberger l’autre. Sao, décidé à ne pas perdre la face devant son ami, expliqua avec les plus grands mots qu’il put trouver que, à fin de s’habituer à leur nouvelle vie, ils devaient apprendre à supporter les conditions nocturnes, et donc rester dehors cette nuit. Une nuit à la belle étoile ne les effrayaient pas, mais ils avaient tant besoin de réconfort !

Ils allèrent dans les collines quelques mètres derrière la taverne, près de l’eau, et contemplèrent le cours lent, si lent du Camelot, le fleuve qui avait pris (ou était-ce l’inverse ?) le nom de la cité dont il formait les douves. Du bruit sortait des fenêtres de la taverne, mais les enfants n’y prêtaient pas attention. Leur fatigue était telle qu’ils s’endormirent sans un mot de plus. La nuit passa, vite, trop vite au goût des enfants réveillés par les rayons du soleil. Elle aurait du porter conseil, mais les enfants ne savaient toujours pas comment se sortir d’une telle situation.

Mais au moins, ils étaient à peu près calmés. Ils réfléchirent, aussi posément que le permettait leur jeune âge, aux options qui s’offraient à eux. Il était exclu de demander conseil à Clarice… Elle aurait su quoi faire, mais les menaces de la veille étaient encore fraîches dans l’esprit des garçons. La fuite ? L’idée était trop tentante aux yeux de Nicholas. Fuir convenait aux personnes sans honneur, aux lâches et aux faibles. Ils n’allaient pas fuir. De toute façon, où seraient-ils allés ? Se cacher était à écarter, tout comme faire comme si de rien n’était. Non, la seule solution était d’aller à ce rendez-vous, et de faire ce qui était demandé.

La journée passa, lente et monotone. Nicholas, comme pour se rattraper, aidait sa mère au dispensaire, allant chercher de l’eau au fleuve ou préparant les repas des blessés. D’habitude, le dispensaire était pour lui l’endroit rêvé pour entendre des histoires. Les guerriers qui passaient par là, contre leur gré, avaient toujours quelques anecdotes pour le garçon. Mais aujourd’hui, il n’avait pas la tête aux histoires. Le retour du pays des héros à la réalité avait été brutal… Clarice lui avait plusieurs fois demandé ce qui le tourmentait, lui touchant régulièrement le front pour vérifier que quelque Mal ne s’était pas infiltré en lui, mais Nicholas ne pouvait rien dire.

Quand le soir vint, il annonça à sa mère qu’il allait jouer avec Sao, et sortit. Sao l’attendait déjà devant le pont qui enjambait le Camelot. Il semblait plus sûr de lui que Nicholas. Ses cheveux bruns, volant au vent, son regard dur et déterminé, lui donnaient un air adulte qui le surprit.
« J’ai bien réfléchi, aujourd’hui » commença Sao. « C’est une nouvelle vie qui s’ouvre à nous. Il y a plusieurs chemins pour obtenir la gloire, la Guilde en est un. Ils peuvent nous apprendre tout ce qu’il nous faut, ils nous offriront le pouvoir de faire de nos vies ce que l’on en veut. »

Nicholas restait perplexe. Faire ce qu’ils voulaient ? Mais ils étaient liés par un serment à une guilde de… de voleurs et d’assassins ! Que dirait sa mère quand elle l’apprendrait ? Et quelle vie, noble et digne, pouvait s’ouvrir devant de tels hommes ? Aucune ! Quand à briser un serment, ç’aurait été en dessous de tout…

Il ne répondit pas, et les deux garçons marchèrent en silence jusqu’au magasin de magie. Ils attendirent là, sans un mot. Une demi-heure, peut-être une heure, passa. Puis l’homme de la veille, toujours et encore lui, arriva, au beau milieu de la voie, à la vue de tous. En passant à la hauteur des garçons, il fit un petit signe discret de la main droite, sans tourner la tête ni ralentir l’allure, les invitant à le suivre. Ce qu’ils firent. Il tourna dans des ruelles, s’engouffra dans une porte, et Nicholas hésita. Et si c’était un piège ? Et si la Guilde avait changé d’avis ? Et si…

Sao le poussa dans l’ouverture. La pièce était sombre, et apparemment vide. Un entrepôt, ou une habitation désertée ? Que faisaient-ils là ? Les doutes du petit blond rejaillirent. L’homme s’avança vers lui, et il commença à paniquer. Ses mains tremblaient, ses yeux terrifiés fixaient le grand barbu qui le dominait d’un bon pied.
« Hé, je vais pas te manger bonhomme… Mais si tu pouvais te pousser, tu es devant l’ouverture. »

Nicholas fit un bond de coté, heureux d’échapper à l’ombre du voleur. Ce dernier poussa une pierre, et un pan de mur entier coulissa, révélant des marches qui descendaient dans la pénombre, puis dans les ténèbres complètes. L’homme prit une torche, l’alluma sur celle qui éclairait l’entrée de l’escalier, et commença à descendre. Les garçons suivirent, et après une descente qui leur sembla interminable, aboutirent dans un corridor, qui les mena droit à la salle où ils avaient prêté serment la veille.

Quelques mètres plus hauts, le sicaire que la Garde Royale de la Cité de Camelot avait assigné à la surveillance de l’entrée Nord du repère de la Guilde se demandait toujours comment un garçon aussi gentil que Nicholas avait pu rejoindre ce ramassis de crapules et d’escrocs. Il décida de ne rien dire à la Garde, mais d’avertir Clarice des fréquentations de son fils.
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Camlann : Nicholas (moine 5L5), Nicholason (healer 4L0)
Ys : Wardenne (sentinelle 5L7), LGM tailor
Glastonbury : Bazin (ménestrel 50 4L), Nicho (nécro, LGM tailor), Nicholas (wizard 3L)
En fait, à ce point de l'histoire ma mère ne sait encore rien. Mai de toute façon, je ne fais que raconter ma vie, je ne peux pas la changer et rentrer chez moi.
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Camlann : Nicholas (moine 5L5), Nicholason (healer 4L0)
Ys : Wardenne (sentinelle 5L7), LGM tailor
Glastonbury : Bazin (ménestrel 50 4L), Nicho (nécro, LGM tailor), Nicholas (wizard 3L)
g eu peur g cru que ça ct glissé dans mon texte
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Camlann : Nicholas (moine 5L5), Nicholason (healer 4L0)
Ys : Wardenne (sentinelle 5L7), LGM tailor
Glastonbury : Bazin (ménestrel 50 4L), Nicho (nécro, LGM tailor), Nicholas (wizard 3L)
Re: Hisoire de Nicholas, chapitre quatre
Citation :
Provient du message de Nicholas Wolfwood
Quelques mètres plus hauts, le sicaire que la Garde Royale de la Cité de Camelot avait assigné à la surveillance de l’entrée Nord du repère de la Guilde se demandait toujours comment un garçon aussi gentil que Nicholas avait pu rejoindre ce ramassis de crapules et d’escrocs.
c'est pas plutot "etant"?

Comment ca, je cherche la petite bete Moaaaaaaaaa pas mon style
Re: Re: Hisoire de Nicholas, chapitre quatre
Citation :
Provient du message de Saoryn
c'est pas plutot "etant"?
Comment ca, je cherche la petite bete Moaaaaaaaaa pas mon style
le sicaire que [la Garde Royale de la Cité de Camelot] (<= sujet) [avait] (<= verbe) assigné à la surveillance

Moi aussi j'ai dû relire 3 fois pour voir que finalement Nicho s'était pas gourré

Y'a pas à dire, un duel de Moines, c'est tout dans la finesse

<finit son bock de Trappiste d'une traite
et en commande trois autres pour lui et les deux abbés
en attendant patiemment le cinquiéme chapitre biere.gif >
 

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