Comme souvent, elle regardait..
Elle pris un bout de papier, et écrivit sur dessus, brisant la blancheur de cette feuille...
Un soir ..
Soudain, le bleu du ciel disparait, laissant apparaître du noir ...
Un noir profond, très profond. Un noir, certes, mais ou régne l'espoir ...
Au milieu de cette immensité, des petites lumières, comme des yeux, brillants, qui disent: Ne lâche pas prise.
Un soir ..
Un mot que j'ai crié, un peu trop fort, perdu dans les bruits des talons sur le trottoir,
Un regard qui c'est perdu dans les joies qui font qu'une vie est en réalité emplie de désespoirs.
Un sourire, que je t'ai laissé, qui c'est comme d'autres évaporés, dans une nuit, qui était ce soir bien trop grise ...
Une nuit ..
Le noir, toujours et encore, comme si je t'avais perdu dans l'infini ..
Les étoiles qui s'éteignent, comme pour laisser place à cet interminable ennui..
Au milieu de rien au milieu de tout, j'ai peur, tu n'es plus là pour me prendre comme avant dans tes bras ..
Une nuit ..
Comme si j'avais peur que tout soit perdu, tout soit terminé, même ma vie,
Comme si je voulais que tu reviennes, même si en fait tu n'es vraiment jamais parti,
Comme si tu étais là, je continue à vivre, me rappelant quand j'étais encore dans ton lit, sous tes draps.
Un matin ..
La rosée qui se pose sur l'herbe fraiche de la plaine,
Qui pose ces douces gouttelettes comme des petits chaînes,
Laissant briller l'eau, comme brillaient tes yeux, plongés dans les miens.
Un matin ..
Le ciel qui devient rose, oubliant que partout existe la haine,
Oubliant que partout des hommes et des femmes souffrent, se traînent ..
Qu'ils aimeraient bien revenir sur leurs pas, car ils se sont trompés trop de fois de chemin..
Un midi ..
Ou le soleil se lève rappelant les étoiles,
Brillant dans un ciel bleu, avec des nuages comme voile,
Se déplaçant vers le gris, de jour en jour, laissant se perdre le bleu ...
Un midi ..
Comme celui ou ta douceur et ta chaleur m'avaient servi de châle,
Contre le regard blessant, contre le regard étrange de tous ces êtres - mâles -
Contre tout ceux qui auraient aimé que je rejoigne tellement de monde, là Haut, dans les Cieux ..
Un après-midi ..
Un regard flou, tu t'en vas pour toujours ..
Tu le sais, jamais je n'oublierais ce jour ..
J'ai peur, j'ai mal, tu n'es plus là pour me serrer dans tes bras ..
Un après-midi ..
Ou je perdis toutes mes notions de l'amour ..
Ou j'ai eu peur de tout laisser, à mon tour ..
J'ai peur depuis que tu n'es plus là, pour me serrer dans tes bras..
Un soir..
Qui revient, solitaire, ou une fois de plus je souffrirais ..
Qui me rappelle que toujours, pour toi, rien ne pourra m'en empêcher, je pleurerais ..
J'ai peur, et tu le sais... C'est depuis que tu n'es plus là, pour me serrer dans tes bras ...
Elle reposa la feuille, comme souvent, sans rien attendre en retour.. Sauf peut être, un regard... un sourire.
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