[Ys] Laissons donc l'espoir aux autres.

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Ses yeux, ombres curieuses, se jouaient du reflet de la vie pour en retirer le meilleur.

Pourtant... Elle est triste.

Reconnue par ses pairs comme pétillant d'une rare intelligence elle sût rester femme en se forgeant un corps capable de suivre ses idées, aussi loin fussent-elles allées.

Pourtant... elle crut échouer, lorqu'elle senti sa lucidité la quitter.

Un serpent d'encre siégeait à chacune de ses chevilles, l'un semblait d'une intelligence calme, l'autre suait la férocité.

Pourtant... Ni l'un, ni l'autre ne sût habilement la conseiller cette foi-ci.

Hier, un glaive dans sa main signifiait victoire pour les rares qui furent siens, des abysses au portes d'Odin, nul doute qu'elle triompha. Nul doute!

Pourtant... Le temps est venu où son glaive ne servirait qu'à abréger ses souffrances.

Sa vie à travers les batailles menées par les siens donna lieu à plusieurs odes attribuées à quelques hordes mythique tellement son oeuvre demeure inconcevable.

Pourtant... Elle se meurt maintenant emmurée dans la forteresse Solitude qu'elle a érigé en son orgueil.


Jamais, au grand jamais elle ne perdit.
Jamais elle n'eut crainte d'un torrent glacée, déjà en le voyant elle savait comment le traversée.
Jamais elle n'avait vu le ciel en ne s'imaginant déjà pouvoir voler.
Jamais elle n'eut peur en voyant les hordes brandir leur nombre, chargeant en criant le nom de leur dieu RPPPPPPPPPPPPP!
Non pas qu'elle n'était qu' inconsciente ou téméraire, mais elle savait.


Pourtant... Elle ne connût là non plus la défaite.

Hier elle refusa les gênes de la féminité pour exister autrement. Comme punition ce qui fût pendant sept années niées semblait aujourd'hui remonter de ses entrailles à sa gorge, salant chacun de ses sourires d'un rouge sirupeux, teintant chacun de ses mots d'un fétide relent de mort. Elle n'avait plus que la beauté d'un sépulcre pourri.

Hier elle était auréolée de sa communauté, fière architecte de son solide entourage. Comme punition elle dût fuir les gardiens de son image, scellant par un mensonge chacune des tentatives de ceux-ci de revenir vers elle, afin qu'il garde en eux l'image qu'elle y avait enclose.

Hier elle pensait mourir, ornée de la sage gloire du vainqueur, sur son lit, les richesses disputées par son engeance. Comme punition pour avoir refusé de donner la vie, elle gît dans un taudis, seule, vomissant ce qu'elle fût dans un crachoir en étain.

Elle aurait du alors comprendre!

Pourtant... La leçon ne lui suffit pas.

Dans son taudis, elle crût reconnaître quelques silhouettes et se brûla à leurs lumières. Diable! Que lui prit-elle de vouloir les saluer? De leur raconter ses malheurs? Comme punition, elle fût rendu assez amère et étouffante pour les éloigner en sentant leur soulagement.

Aujourd'hui c'est elle qui est soulagée, car elle sait qu'elle n'est finalement qu'un jouet manipulé par l'espoir ce qui lui permet d'achever sa vie par sa plus grande victoire, elle a vaincu l'espoir le plus grand des maux.

L'espoir et l'ambition desservent le bonheur en remettant à plus tard la jouissance du moment présent, jouissance même amère de la douleur.
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